La majorité souhaite un doctorat dans les hautes écoles spécialisées

L'association faîtière des diplômé-e-s HES Suisse a mené une enquête sur le 3e cycle dans les hautes écoles spécialisées de novembre 21 à juin 22. Au total, 583 personnes en contact direct avec le sujet ont participé à l'enquête. Voici un aperçu des principaux résultats.

Selon une enquête de HES Suisse, une majorité est favorable à un doctorat dans les hautes écoles spécialisées. (Graphique : FH Suisse)

Jusqu'à présent, les hautes écoles spécialisées (HES) n'ont pas le droit de délivrer des doctorats. Depuis 2017, les premiers modèles de coopération sont soutenus financièrement par le message FRI : Douze projets de coopération pour des programmes doctoraux de HES/HEP en collaboration avec des universités suisses et six projets de coopération pour des programmes doctoraux de HES/HEP en collaboration avec des hautes écoles étrangères ont été approuvés. D'autres se sont ajoutés dans l'intervalle. Les premières personnes ont aujourd'hui terminé leur doctorat dans le modèle de coopération. L'association faîtière des diplômé-e-s HES Suisse a mené une enquête afin d'évaluer comment la situation est actuellement perçue par les différents groupes d'intérêt.

La relève souhaite un 3e cycle autonome dans les hautes écoles spécialisées

Selon l'enquête de FH Suisse, 88% des personnes intéressées souhaitent que les hautes écoles spécialisées puissent décerner elles-mêmes le 3e cycle (doctorat, PhD, etc.). L'argument le plus souvent choisi est "pour que le paysage des hautes écoles soit vraiment équivalent mais différent". Parmi les étudiants et les diplômés, 57% trouvent qu'il est judicieux de faire un doctorat dans une haute école spécialisée. La raison la plus souvent invoquée est "pour compléter le 3e cycle par un programme orienté vers l'application/la pratique". En ce qui concerne les directeurs de thèse, 60% des participants à l'enquête sont favorables à cette exigence et 64% pour les HES.

Raisons fréquemment citées pour lesquelles un doctorat devrait être possible dans les hautes écoles spécialisées. (Graphique : HES Suisse)

Les raisons invoquées en faveur d'un doctorat en HES se recoupent avec l'argumentation de l'association faîtière des diplômé-e-s des HES : Le profil différent des HES exige que celui-ci soit également appliqué au troisième niveau de Bologne. Selon la loi sur l'encouragement et la coordination des hautes écoles, l'espace suisse des hautes écoles se compose de "types de hautes écoles équivalents mais différents" ayant un mandat de recherche. Un doctorat autonome dans une haute école spécialisée peut être déduit de cette loi. Le 3e cycle peut être complété par la participation des HES à un programme orienté vers l'application/la pratique. Cela permettrait de renforcer le profil des HES, d'assurer le transfert de la recherche vers la pratique et de promouvoir la relève dans les HES. Les HES auraient la possibilité de former elles-mêmes plus facilement leur propre corps enseignant. "Nouveau, différent, proche de la pratique tout en étant scientifiquement fondé : C'est là que réside la grande chance d'un 3e cycle dans les HES", résume Andri Silberschmidt, conseiller national et président de FH Suisse, en présentant les arguments.

Autres résultats de l'enquête

Parmi les personnes intéressées, la raison la plus souvent citée pour un doctorat dans une HES est "Je veux compléter mes études par un doctorat". Chez les étudiants/diplômés, la planification d'une carrière dans une HES (enseignant, etc.) joue un rôle important.

Pour les personnes intéressées qui recherchent déjà un doctorat (50%), la recherche dure en moyenne deux ans. Pour ceux qui ont pu entamer un doctorat (étudiants/diplômés), la recherche a duré moins d'un an. Les personnes intéressées ont reçu en moyenne trois réponses négatives. 

Selon 50% des étudiants/diplômés interrogés, la coopération entre les hautes écoles spécialisées et les hautes écoles universitaires fonctionne. 34% ne donnent pas de réponse claire. 16% sont insatisfaits de la coopération. Les raisons citées sont entre autres que la coopération n'est pas du tout institutionnalisée et que la perméabilité est insuffisante. Les HES estiment que la coopération fonctionne (73%). Les encadrants sont 65% à dire que les coopérations fonctionnent.

Conclusion : le doctorat dans les hautes écoles spécialisées devrait être possible

Les possibilités existantes pour les diplômés HES de faire un doctorat devraient être développées. Le modèle de coopération entre les HES et les universités, avec lequel de bonnes expériences ont été faites, sert de base. Il devrait être mis en place dans d'autres HES et domaines d'études afin de permettre aux diplômé-e-s HES intéressé-e-s d'accéder au 3e cycle.

Source : FH Suisse

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