Même les bâtiments historiques peuvent être rénovés avec succès sur le plan énergétique

Début août 2022, l'"Aerogel Architecture Award" a été décerné pour la deuxième fois à l'Empa. Ce prix récompense des projets d'architecture qui ont pour objectif la rénovation énergétique de bâtiments historiques. Cette année, le premier prix est allé à l'Allemagne, tandis que deux projets du canton de Zurich se sont retrouvés aux deuxième et troisième places.

Remise des prix de l'"Aerogel Architecture Award" en août 2022 au NEST : (de gauche à droite).) Organisateur Michal Ganobjak (Empa), architecte Astrid Wuttke (schneider+schumacher), équipe d'architectes Christoph Allenbach, Maren Zinke et Beat Kämpfen (Kämpfen Zinke + Partner) avec le représentant du maître d'ouvrage Paul Ott, membre du jury Michael O'Connor (Advapor, devant), Marco Biondi (Agitec), membre du jury Matthias Koebel (Siloxene AG), coorganisateur Samuel Brunner (Empa). Image : Empa

L'"Aerogel Architecture Award" a été créé en 2020 par l'Empa et les partenaires industriels Fixit, Agitec, Haga AG Naturbaustoffe, Hasit et l'association AdvaPor. Pour l'édition 2022, huit bureaux d'Allemagne, de Chine et de Suisse avaient soumis leurs projets. Un jury composé de cinq experts, Matthias Koebel (Suisse), Ralf Kilian (Allemagne), Michael O'Connor (France), Volker Herzog (Allemagne) et Manfred Wehdorn (Autriche), a évalué les projets soumis en fonction de leur valeur patrimoniale, de leur efficacité énergétique et de l'originalité de la solution choisie. Les matériaux utilisés pour la rénovation sont des aérogels, des corps solides très poreux dont les pores représentent jusqu'à 99,98 % du volume. Ils prennent peu de place et sont très flexibles. C'est pourquoi les aérogels sont utilisés là où les matériaux isolants traditionnels ne sont pas possibles, par exemple dans les bâtiments classés monuments historiques.

Premier prix pour un site du patrimoine mondial de l'UNESCO

La remise des prix a eu lieu au NEST, le bâtiment de recherche et d'innovation de l'Empa et de l'Eawag. Le gagnant est un projet impressionnant de Darmstadt, conçu par le bureau d'architectes schneider+schumacher est en cours de réalisation. Il s'agit de la rénovation du bâtiment d'exposition unique de la Mathildenhöhe, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2021. Outre des vitrages modernes qui permettent une utilisation contrôlée de la lumière du jour, un nouveau type d'enduit isolant minéral performant en granulés d'aérogel sera utilisé dans l'enveloppe extérieure de ce bâtiment historique. Cela permettra d'améliorer considérablement la qualité énergétique de la façade, comme il est indiqué. À l'avenir, les conditions du lieu seront également mieux exploitées, par exemple en utilisant le réservoir d'eau historique situé sous la maison d'exposition comme réservoir d'énergie.

Le bâtiment d'exposition de la Mathildenhöhe à Darmstadt fait partie du patrimoine mondial de l'UNESCO. Image : Jörg Hempel

Réduire la consommation d'énergie pas à pas

La paroisse de Heilig Geist à Zurich est arrivée en deuxième position. Le centre comprend une église, des salles communes, des bureaux et des appartements et a été ouvert en 1973. Le fait qu'à l'époque, on ne se souciait guère de l'isolation des bâtiments s'est traduit par la forte consommation d'énergie de la paroisse. Au fil des années, l'architecte Beat Kämpfen de Kämpfen Zinke + Partner a donc mis en œuvre différentes mesures pour optimiser l'énergie du bâtiment. Il s'agit notamment de plusieurs installations solaires sur l'ensemble du site, de l'utilisation d'aérogel dans la façade et du remplacement du chauffage au gaz par un système de pompe à chaleur avec sondes géothermiques. Il a toujours été important que l'aspect extérieur de la paroisse reste le plus possible inchangé. Grâce à ces nouveautés, le centre a obtenu le certificat Minergie en 2020.

La paroisse du Saint-Esprit à Zurich comprend des locaux et des bâtiments utilisés de manière différente. Image : Kämpfen Zinke + Partner

Rénover les bâtiments historiques sur le plan énergétique tout en préservant leur aspect extérieur

La troisième place du podium est occupée par un bâtiment de Winterthur. La maison du Lindberg a été construite en 1963 et a été développée de manière ciblée au fil des ans, sans que la structure de base ne soit modifiée. Le maître d'ouvrage a également posé cette exigence à l'équipe dirigée par l'architecte lors de la rénovation de l'enveloppe extérieure. Anne-Kathrin Halt. Cela signifiait, entre autres, que le volume du bâtiment ne devait pas être modifié et que différents éléments, comme un relief en céramique sur le mur de la maison, devaient être conservés. C'est pourquoi il a été décidé d'isoler la villa au moyen de panneaux d'aérogel. Pour ce faire, le jet de truelle existant, y compris l'enduit de base, a d'abord été démoli jusqu'à la maçonnerie. Le volume mis à nu a été comblé avec des panneaux d'aérogel de 20 mm de large, le jet de truelle a été refait et la structure d'origine en béton apparent a été reconstituée.

Depuis son achèvement, la maison am Lindberg à Winterthour n'a cessé d'évoluer. Photo : Anne-Kathrin Halt

Source et informations complémentaires : Empa

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