Collecte sélective des plastiques : définition de normes avec les entreprises de collecte

Dans le canton de Zurich, il n'existe que peu de collectes sélectives de déchets plastiques mixtes provenant des ménages. La raison : une collecte séparée n'a de sens que si le matériau est correctement recyclé. Le canton a maintenant défini des normes en collaboration avec les entreprises de collecte des plastiques. Les communes peuvent exiger des entreprises de collecte qu'elles respectent ces normes et s'assurer ainsi qu'une collecte sélective est judicieuse sur le plan écologique.

Depositphotos, Robertobintti70

Plus de dix pour cent des déchets contenus dans un sac à ordures moyen sont constitués de plastique. Le matériau de base pour la production de plastique est le pétrole, une matière première non renouvelable. L'incinération des déchets plastiques dans les usines d'incinération des ordures ménagères (UIOM) permet certes de produire de l'électricité et de la chaleur à distance, mais la matière première est irrémédiablement perdue. De plus, la production et l'incinération du plastique émettent du CO2 ce qui contribue au réchauffement climatique. Il y a donc de bonnes raisons de ne pas incinérer les déchets plastiques, mais de les transformer en nouveau plastique. Pourtant, de nombreuses communes zurichoises ne disposent pas encore de collectes séparées pour le plastique. Car le recyclage du plastique n'est pas toujours judicieux sur le plan écologique, comme l'écrit la direction des travaux publics du canton de Zurich. Ce n'est que si certaines conditions sont remplies qu'il est préférable de collecter séparément les déchets plastiques plutôt que de les utiliser pour produire de l'électricité et de la chaleur dans une UIOM.

Le plastique ne doit pas finir dans la mer

Selon la direction des travaux publics, pour que le recyclage du plastique soit écologiquement judicieux, il est important qu'une proportion aussi élevée que possible des déchets plastiques collectés puisse effectivement être réutilisée pour la fabrication de nouveaux produits en plastique de la meilleure qualité possible. Aujourd'hui, cette proportion est au mieux de 50 pour cent. En effet, la séparation des déchets plastiques, composés des types de plastique les plus divers, en un matériau de départ pur et de haute qualité pour de nouveaux plastiques est très exigeante sur le plan technique. Les déchets résiduels non recyclables ne doivent en aucun cas être déposés ou incinérés de manière inappropriée dans des pays lointains, ni même être rejetés dans l'environnement - sinon, les collectes sélectives de plastique sont contre-productives. C'est pourquoi il est décisif que les plastiques qui ne sont pas réintroduits dans le cycle des matières soient correctement recyclés dans une installation d'élimination suisse.

Introduire des collections pertinentes a été difficile jusqu'à présent

Les villes et les communes sont responsables de l'élimination des déchets ménagers. Elles peuvent autoriser des entreprises privées à mettre en place des collectes de plastique dans leur commune. De nombreuses communes souhaiteraient le faire. Mais jusqu'à présent, il était très difficile pour elles d'évaluer et de vérifier si l'entreprise d'élimination valorisait réellement les déchets de manière écologique, explique la direction des travaux publics. Un accord entre la direction des travaux publics et l'Association suisse des recycleurs de plastique (ASRP) permet désormais de remédier à cette situation. Les entreprises d'élimination qui souhaitent mettre en place une collecte sélective des déchets plastiques dans les communes zurichoises peuvent adhérer à l'accord, comme le précise le communiqué de presse. Les entreprises de collecte s'engagent ainsi à respecter des normes environnementales élevées. Si les villes et les communes accordent à l'avenir l'autorisation d'une collecte séparée à une entreprise qui a signé l'accord, elles peuvent être sûres de faire vraiment quelque chose de bien pour l'environnement, comme le souligne le communiqué de presse. Selon le canton, cela devrait donner une forte impulsion aux collectes séparées de plastique écologiquement judicieuses dans le canton de Zurich. C'est précisément l'idée qui sous-tend l'accord entre le canton et le secteur de l'élimination des déchets.

Accord entre le canton et les entreprises de recyclage du plastique

Les points essentiels que les entreprises de gestion des déchets qui signent l'accord s'engagent à respecter :
- Le pourcentage de plastique collecté qui retourne dans le circuit en tant que matière première secondaire (granulés de plastique) doit être d'au moins 50% et augmenter continuellement :
- jusqu'en 2025 sur 55%
- jusqu'en 2028 sur 60%
- d'ici 2030 à 65% et plus
- à partir de 2030 : augmentation annuelle jusqu'à ce que 70% soient atteints
- La qualité de la matière première secondaire doit correspondre à celle de la matière première primaire.
- Les résidus non valorisables doivent être correctement incinérés dans une installation d'élimination suisse - par exemple dans une UIOM ou dans une cimenterie.

Afin de permettre un contrôle sans faille des filières d'élimination des déchets plastiques, l'Association suisse des recycleurs de plastique a mis en place un système de licence pour les entreprises d'élimination. Les entreprises d'élimination titulaires d'une licence doivent prouver qu'elles remplissent les critères susmentionnés dans le cadre d'un monitoring et les faire vérifier par un audit indépendant.

Source : Direction des travaux publics, canton de Zurich

 

Plus d'articles sur le sujet : 

UIOM zurichoise : la fin des déchets plastiques recyclables

(Visité 44 fois, 1 visites aujourd'hui)

Plus d'articles sur le sujet