Conférence sur le climat à Katowice : mandat de la délégation suisse approuvé
Le Conseil fédéral a défini le mandat de la délégation suisse pour la prochaine conférence sur le climat qui se tiendra du 3 au 14 décembre 2018 à Katowice (Pologne). Lors de cette conférence, la communauté internationale doit adopter des directives de mise en œuvre de l'accord de Paris sur le climat (Paris Rulebook).
Lors de la conférence sur le climat à Katowice, la Suisse s'engage pour des directives robustes qui garantissent une mise en œuvre efficace de la convention. L'accord de Paris sur le climat engage tous les États à prendre des mesures concrètes pour protéger le climat à partir de 2020, en fonction de leurs responsabilités et des moyens dont ils disposent. Ainsi, tous les cinq ans, les États doivent formuler un objectif de réduction des émissions plus élevé à chaque fois, prendre des mesures pour l'atteindre et faire rapport sur les progrès réalisés.
La convention comprend en outre des dispositions relatives à l'adaptation au réchauffement climatique et aux mesures de soutien telles que le financement et le transfert de technologie. Lors de la 24e Conférence des Parties (COP24) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, les États doivent maintenant adopter les règles détaillées de mise en œuvre de ces points.
Des directives uniformes pour toutes les parties
Conformément au mandat adopté par le Conseil fédéral le 21 septembre 2018, la délégation suisse s'engagera en faveur de réglementations robustes et détaillées qui garantissent une mise en œuvre efficace de l'Accord de Paris. La délégation soutiendra en particulier l'introduction de prescriptions uniformes pour toutes les parties. Celles-ci concernent notamment la description de l'objectif national de réduction, l'augmentation de cet objectif à annoncer tous les cinq ans ainsi que la comptabilisation des émissions et des réductions d'émissions réalisées.
La Suisse s'engagera en outre en faveur de directives contraignantes pour la prise en compte des réductions d'émissions réalisées à l'étranger. Ces réductions ne doivent pas être comptabilisées plusieurs fois et ne doivent pas avoir d'impact négatif sur l'environnement. En ce qui concerne le financement, la Suisse soutiendra les recommandations visant à améliorer la transparence des moyens mis en œuvre.
Discussions ministérielles sur des mesures supplémentaires
La conseillère fédérale Doris Leuthard participera à la réunion ministérielle qui se tiendra au cours des derniers jours de la conférence. Dans le cadre du dialogue de Talanoa, les ministres discuteront de la manière de combler l'écart entre les objectifs de réduction actuels des États et l'objectif global de limiter le réchauffement climatique nettement en dessous de 2 degrés, voire à 1,5 degré Celsius. Les ministres prendront notamment connaissance du rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui sera publié en octobre.
Ce rapport porte sur les conséquences d'une limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius et sur les pistes de réduction des émissions pour atteindre cet objectif. La délégation suisse aux négociations est dirigée par l'ambassadeur Franz Perrez, chef de la division Affaires internationales de l'Office fédéral de l'environnement, et compte une quinzaine de personnes ainsi que trois représentants des milieux économiques et de la protection du climat.
Pour plus de détails sur la conférence mondiale sur le climat du point de vue de la Suisse, voir ici