L'Empa analyse les "phénomènes de l'eau
Au moyen d'un nouveau canal d'eau, l'Empa à Dübendorf étudie les phénomènes météorologiques. Le monde se réchauffe, les villes en particulier doivent se préparer à une hausse des températures. Cette prévision appelle des mesures. Mais il faut d'abord comprendre les causes exactes et leurs effets.
Le canal d'eau de l'Empa Dübendorf mesure six mètres de long, un mètre de large et 0,6 mètre de haut. Le couloir en verre acrylique rempli d'un liquide vert lumineux flotte entre deux imposants boîtiers bleus qui assurent le courant et la circulation. L'installation se trouve dans son hall à quelques pas de la soufflerie plus grande dont l'Empa dispose déjà depuis 2010.
Pour l'étude des processus dynamiques dans l'atmosphère, le nouvel appareil de test et de mesure le complète. Il permet par exemple de mieux simuler l'effet de la poussée d'Archimède entre des volumes de construction dans un canal d'eau, d'utiliser des modèles à plus petite échelle représentant un environnement plus vaste.
Phénomènes météorologiques
Les mouvements au-dessus et entre la masse solide peuvent être détectés et enregistrés grâce à un système de mesure laser : De minuscules particules et un colorant fluorescent sont mélangés à l'eau. Le faisceau laser éclaire les particules - photographiées par une caméra qui prend deux images l'une après l'autre.
Les informations obtenues concernent la vitesse et la direction de l'écoulement, comme dans les essais aérodynamiques, et la répartition de la température est également visible avec cette méthode.
Ces expériences sont l'une des nombreuses pièces de la mosaïque à l'aide desquelles l'équipe de recherche de l'Empa, en collaboration avec des instituts apparentés de l'ETH Zurich, souhaite suivre à la trace les événements météorologiques et climatiques. Les effets de la nature des surfaces, de la végétation, de l'ombre, etc. seront également étudiés. L'objectif est d'obtenir des informations précises et fiables sur les phénomènes naturels dans notre environnement.
De brefs exposés techniques présentés lors de l'inauguration du canal d'eau ont démontré que le chemin pour les atteindre est très difficile. Les chercheurs travaillent avec des modèles, des résultats de mesure et des simulations. L'atmosphère est souvent difficile à délimiter, les observations peuvent fournir des faits différents ou, au contraire, les passer sous silence, selon le niveau de détail ou la "résolution".
La collectivité, qui finance la recherche et les appareils coûteux, est en droit d'attendre que les nouvelles connaissances acquises dans ce domaine soient intégrées dans les réglementations de la planification régionale et urbaine. Elles devraient nous montrer quelles méthodes de construction, quels concepts de planification et quels aménagements extérieurs favorisent un climat agréable dans des lieux spécifiques et mettent un terme au gaspillage de l'énergie de refroidissement.
Il est remarquable que l'accent soit mis sur la chaleur en tant que conséquence du changement climatique. Le traitement du froid ou des courants d'air dans l'espace urbain semble en comparaison tout à fait négligeable.