Consommation d'énergie en hausse de 1,5%

En 2015, la consommation finale d'énergie en Suisse a augmenté de 1,5% par rapport à l'année précédente, pour atteindre 838'360 térajoules (TJ). L'une des principales raisons de cette augmentation est le temps plus frais que l'année précédente. Malgré cette légère augmentation, la consommation d'énergie finale a atteint - après 2014 - le deuxième niveau le plus bas des 18 dernières années.

Le temps frais a entraîné une légère augmentation de la consommation d'énergie.
Le temps frais a entraîné une légère augmentation de la consommation d'énergie.

L'augmentation de la consommation d'énergie finale de 1,5% par rapport à l'année précédente (selon Météo Suisse, 2014 a été, avec 2011, l'année la plus chaude depuis le début des mesures en 1864) s'explique principalement par le temps un peu plus frais en 2015. Le nombre de degrés-jours de chauffage, un indicateur important de la consommation d'énergie à des fins de chauffage, a augmenté de 10,5% par rapport à l'année précédente, tout en restant nettement inférieur à la moyenne à long terme. Les moteurs à long terme de la consommation d'énergie, qui ont tous augmenté, ont également contribué à la hausse de la consommation d'énergie : Population résidente permanente (+1,1%), produit intérieur brut (+0,9), parc de véhicules à moteur (+1,8%), parc de logements (augmentation, mais les chiffres détaillés de l'Office fédéral de la statistique ne sont pas encore disponibles).

Augmentation de la consommation de sources d'énergie pour le chauffage

La consommation de mazout extra-léger a augmenté de 5,6%, celle de gaz naturel de 5,4%. La consommation d'électricité a augmenté de 1,4% (voir le communiqué de presse de l'OFEN du 19 avril 2016). L'utilisation énergétique des déchets industriels (-13,9%) et du charbon (-8,3%) a diminué. La consommation d'huiles de chauffage lourdes a diminué de 32,4%, celle de coke de pétrole de 35,5%.

Consommation de carburant en baisse

La consommation totale de carburant a baissé de 2,6% par rapport à l'année précédente. La tendance à la substitution de l'essence par le carburant diesel s'est poursuivie sans interruption : les ventes de diesel ont baissé modérément de 1,4%, mais la consommation d'essence a nettement diminué de 7,3%. La baisse du taux de change de l'euro en janvier 2015, qui a entraîné une diminution du tourisme à la pompe en provenance de l'étranger (essence) et une augmentation du tourisme à la pompe des Suisses dans les pays voisins (diesel), est l'une des raisons de ce net recul des ventes de diesel et d'essence. Les ventes de carburant pour l'aviation ont augmenté de 3,3%.

Hausse de la consommation également pour les énergies renouvelables

Le temps plus frais a également eu un impact sur la consommation d'énergies renouvelables à des fins de chauffage. La consommation de bois-énergie a augmenté de 6,8%. L'utilisation de la chaleur ambiante par les pompes à chaleur a également été supérieure de 14,1% à la valeur de l'année précédente, tout comme la consommation de chauffage urbain (+12,3%) et de chaleur solaire (+6,8%).

L'utilisation directe de biogaz a légèrement diminué de 0,6%. Si l'on tient compte du biogaz injecté dans le réseau de gaz naturel (qui est statistiquement comptabilisé dans le gaz), on constate une augmentation de la consommation de biogaz de 6,1%.

La consommation de biocarburants a de nouveau nettement augmenté (+137,9%). Outre l'exonération des carburants biogènes de l'impôt sur les huiles minérales, leur prise en compte comme mesure de compensation des émissions de CO2 a également pour effet d'augmenter la consommation.

Composition de l'énergie finale par rapport à 1980 et 2015 : la part de l'énergie fossile a nettement diminué.
Composition de l'énergie finale par rapport à 1980 et 2015 : la part de l'énergie fossile a nettement diminué.
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