Les points clés de l'accord de Paris

195 pays se sont mis d'accord sur un accord juridiquement contraignant pour tous les Etats lors de la 21e conférence sur le climat à Paris.

Les points clés de l'accord de Paris
Les points clés de l'accord de Paris

Le site Accord de Paris prévoit que tous les pays élaborent et annoncent un objectif de réduction et que celui-ci soit révisé par cycles de cinq ans. L'ancienne distinction stricte entre deux catégories de pays industrialisés et de pays en développement disparaît en grande partie, ce qui permet de mieux refléter la réalité. Les grands émetteurs sont ainsi mis à contribution. Du point de vue de la Suisse, il s'agit d'une condition indispensable pour la future politique climatique.

L'accord tient compte des différents niveaux de développement socio-économique des différents pays. La responsabilité de la réduction des émissions et de l'adaptation au changement climatique incombe aux différents pays. Afin de conserver une vue d'ensemble et de déterminer quels efforts supplémentaires sont nécessaires, l'accord prévoit un suivi des efforts qui s'appuie sur des données uniformes. De plus, la transparence doit être renforcée à tous les niveaux (voir encadré) afin que les efforts des différents États puissent être divulgués et comparés.

L'étendue des engagements mentionnés dans l'accord n'est toutefois pas encore suffisante pour limiter l'augmentation du réchauffement global clairement en dessous de 2 degrés. Plusieurs dispositions devront être concrétisées lors des prochaines conférences sur le climat. Les bases définies à Paris devront être développées au cours des prochaines années. La Suisse s'est engagée à réduire de moitié ses émissions d'ici 2030 par rapport au niveau de 1990. La Suisse continuera par ailleurs à s'engager pour élargir le cercle des donateurs financiers, qu'il s'agisse du nombre d'États donateurs ou des fonds privés.

Les points clés de l'accord de Paris

Différenciation : Les objectifs climatiques et les performances de réduction attendus d'un pays doivent correspondre à sa performance et au niveau de ses émissions, et pas seulement à son appartenance à une catégorie de pays. La grande majorité des articles s'applique à toutes les parties contractantes. L'élargissement du cercle des donateurs ne se fait toutefois que sur une base volontaire.

Ambition : L'objectif de l'accord est de limiter l'augmentation du réchauffement climatique à moins de 2 degrés Celsius et de poursuivre les efforts visant à limiter l'augmentation de la température à 1,5 degré Celsius. La réduction des émissions (peaking) doit être atteinte le plus rapidement possible.

la réduction des émissions : Chaque Etat doit élaborer et communiquer à intervalles réguliers des objectifs nationaux et met en œuvre des mesures appropriées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

les mécanismes du marché : Dans le cadre de la conférence sur le climat, la coopération a été reconnue comme un élément important et un mécanisme a été créé pour contribuer à la réduction des émissions et promouvoir le développement durable grâce à des incitations basées sur le marché (par exemple, la délivrance et l'échange de certificats de réduction des émissions).

Transparence : Les Etats doivent communiquer un inventaire de leurs émissions de gaz à effet de serre, des informations sur les progrès réalisés par rapport aux objectifs de réduction des émissions. Ils doivent également communiquer les effets du réchauffement climatique ainsi que des informations sur les mesures prises pour s'adapter au changement climatique. Cela permet d'évaluer et de vérifier les efforts de chaque Partie.

les dommages et les pertes : Dans le cadre de la coopération et de la solidarité internationales, les Parties renforcent les approches nécessaires pour limiter les dommages et les pertes causés par le réchauffement climatique. Il s'agit notamment de systèmes d'alerte précoce ainsi que de l'évaluation et de la gestion des risques.

Financement : Les pays développés doivent continuer à mobiliser des ressources financières provenant de différentes sources. Ce faisant, ils doivent tenir compte des besoins et des priorités des pays en développement. D'autres pays disposant des capacités nécessaires sont invités à apporter également leur soutien.

les forêts : Les États devraient préserver et renforcer le rôle de puits de carbone des forêts et réduire les émissions générées par la déforestation.

Source : Uvek

Par ailleurs, un partenaire média de Perspectives Environnement, Öbu - le réseau pour une économie durable - était présent à Paris ; plus d'informations à ce sujet. ici.

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