Attirer les candidats dès l'entretien d'embauche

Pour plus de la moitié des personnes à la recherche d'un emploi en Suisse, la décision pour ou contre une entreprise est déjà prise après le premier entretien d'embauche. Plus d'une personne sur six décide même au bout de cinq minutes si elle veut ou non accepter le poste en cas de réponse positive. C'est ce que révèle la dernière étude sur le marché du travail du prestataire de services en ressources humaines spécialisé Robert Half.

C'est déjà lors de l'entretien d'embauche qu'une grande partie des candidats décident s'ils veulent ou non prendre le poste en cas de réponse positive. (Image : Fotolia.com)

Une description de poste erronée et un mauvais management sont les principales raisons d'une démission rapide. En d'autres termes, si les attentes envers l'employeur sont déçues, la démission intervient dès le premier mois. C'est une autre conclusion de l'étude sur le marché du travail pour laquelle le prestataire de services en ressources humaines Robert Half a interrogé 500 salariés en Suisse. Selon cette étude, ce n'est pas seulement la première impression du candidat qui est décisive, mais aussi celle qu'un employeur laisse déjà lors de l'entretien d'embauche.

La situation de candidature a changé

"Spécialement dans les branches et les domaines où le succès est menacé par la pénurie de main-d'œuvre qualifiée, la situation de candidature s'est de facto inversée. Les candidats ne sont pas les seuls à devoir bien se présenter. Ce sont plutôt les entreprises qui doivent aborder de manière ciblée les candidats potentiels à un emploi et les convaincre rapidement de leur valeur", explique Sven Hennige, Senior Managing Director chez Robert Half. "Le conseil est le même pour les entreprises que pour les candidats : restez en contact et demandez quelques jours après l'entretien si le candidat est toujours intéressé par le poste. Cela permet de repérer plus rapidement le collaborateur adéquat dans le vivier de candidats".

L'entretien d'embauche est pré-décisif

Mais ce n'est pas tout : si le nouvel emploi ne répond pas aux attentes, il y a un risque que le travailleur quitte le poste dans le premier mois. Pour presque une personne sur deux (46 %), des tâches différentes de celles initialement proposées seraient le critère d'élimination correspondant, pour 45 % un mauvais management. 38 % démissionneraient si la culture d'entreprise ne leur convenait pas. Près d'un tiers (28 %) quitterait rapidement l'entreprise si l'intégration n'était pas optimale. "Les entreprises qui communiquent honnêtement et ouvertement lors de l'entretien d'embauche ce qui attend les candidats peuvent réduire le risque de démissionner rapidement après l'embauche. Les journées d'essai sont particulièrement utiles pour la prise de décision des deux parties", recommande Hennige. "Les deux parties peuvent mieux évaluer, après avoir travaillé ensemble, si la culture d'entreprise leur convient et si les tâches sont conformes à leurs attentes. Lorsqu'un nouveau travailleur prend ses fonctions, il est particulièrement important que son initiation soit bien structurée. Si les processus de travail et de décision sont rapidement maîtrisés, le nouveau collaborateur peut rapidement apporter une contribution productive".

En général, à quelle vitesse décidez-vous si vous voulez travailler pour l'entreprise où vous avez un entretien ? 
Après la première communication (appel/courriel) 9 %
Dans les cinq premières minutes d'un entretien d'embauche 17 %
Après le premier entretien 55 %
Lors d'entretiens d'embauche ultérieurs 12 %
Pendant les négociations contractuelles 6 %

Source : Robert Half, étude du marché du travail 2017/2018, personnes interrogées : 500 salariés en Suisse. http://www.roberthalf.ch

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