Compétitivité numérique : la Suisse reste en 5e position

Après avoir été dépassés par le Danemark en 2022, les États-Unis se retrouvent à nouveau en tête du classement en 2023. Le Danemark, quant à lui, a perdu trois places et occupe la 4e place. Les Pays-Bas grimpent à la deuxième place (de la 6e) et Singapour gagne un rang (3e).

La Suisse fait des progrès

Le classement mondial de la "compétitivité numérique" évalue la capacité et la volonté d'une économie d'utiliser et d'explorer les technologies numériques en tant que principal moteur de changement économique pour les entreprises, les pouvoirs publics et la société en général. Les chercheurs évaluent la compétitivité numérique sur la base de trois catégories ou facteurs principaux : Connaissance, Pérennité et Technologie. La solide position de la Suisse dans le classement s'explique par l'excellente évaluation du facteur "connaissance". Le World Competitiveness Center définit celui-ci comme "le savoir-faire nécessaire pour découvrir, comprendre et développer de nouvelles technologies". Dans les deux autres catégories, la Suisse s'est légèrement améliorée par rapport à l'année dernière, même si un potentiel subsiste.

En tête dans le domaine de la connaissance

La Suisse se classe dans le top 10 dans toutes les sous-catégories du domaine de la connaissance, en particulier en ce qui concerne les talents, où elle occupe la deuxième place. L'expérience internationale de la main-d'œuvre et la proportion de talents hautement qualifiés provenant de pays tiers contribuent à ce classement. En ce qui concerne la concentration scientifique, la Suisse se situe désormais au 10e rang (8e en 2022), et au 7e rang dans le domaine de la formation et de la formation continue (8e en 2022). Dans le domaine de la technologie, la Suisse se hisse à la 10e place (12e en 2022). Les améliorations du cadre réglementaire y sont pour beaucoup - la Suisse se classe 4e dans ce sous-facteur (2022 : 8e).

"Depuis de nombreuses années, la mission de digitalswitzerland est de transformer la Suisse en une nation numérique de premier plan. A cet égard, l'attitude de la population face à la technologie est une composante décisive. Nous souhaitons sensibiliser la population et l'encourager à adopter les innovations numériques et à les utiliser. Il est essentiel de mettre l'accent sur l'éducation et la formation, en particulier dans le domaine des compétences numériques. Cela devrait - plus que jamais - commencer dès le plus jeune âge afin de créer une large base de compétences numériques" déclare Marc Walder, fondateur de digitalswitzerland.

Besoin de rattrapage et opportunités manquées de la Suisse

Selon le rapport, l'attitude de la population vis-à-vis de la technologie présente également un grand potentiel d'amélioration. Dans ce domaine, la Suisse occupe la 16e place. Arturo Bris, directeur du World Competitiveness Center de l'IMD, explique : "La Suisse s'est opposée à la loi sur l'e-ID ; l'utilisation de l'application COVID en ligne a été très faible ; les inquiétudes concernant la protection des données sont élevées ; et le système bancaire numérique n'est pas aussi développé que dans de nombreux autres pays. Cela reflète la culture de la Suisse en matière d'adoption des technologies au niveau individuel, qui est beaucoup plus faible que dans d'autres pays.

pays, bien que la Suisse dispose d'une excellente infrastructure numérique, d'une solide régulation et de talents numériques, et que les entreprises soient également très agiles dans la mise en œuvre de la transformation numérique".

La Suisse doit également s'améliorer dans les catégories de la cybersécurité (20e place) et des capacités de cybersécurité de l'État (28e place) : L'utilisation des technologies numériques a augmenté dans le sillage de la pandémie, mais aucune amélioration similaire n'a été constatée dans le domaine de la cybersécurité. Cette situation est particulièrement dangereuse au vu de l'augmentation constante du nombre de cyberattaques visant aussi bien les entreprises que les particuliers.

"Nous sommes vraiment à la croisée des chemins en ce qui concerne l'acceptation de la technologie. Dans le cas de la Suisse, je trouve surtout inquiétante la mauvaise offre en matière de cyberadministration et de cyberparticipation. Il est temps d'aborder ce sujet au plus haut niveau", déclare Sascha Zahnd, président de digitalswitzerland.

L'IA générative définit l'indice de compétitivité des entreprises et donc de pays nouveau

Une table ronde organisée le 30 novembre par digitalswitzerland, l'IMD et l'EPFL a permis d'en savoir plus sur le "World Digital Competitiveness Forum". Les invités ont discuté des questions suivantes : "Les technologies numériques disruptives les plus récentes, comme l'IA générative, signalent-elles un saut quantique dans le domaine de la formation continue ? Quel est l'impact sur le monde du travail - et par conséquent sur chacun d'entre nous ?"

"Des partenariats comme celui-ci entre digitalswitzerland, l'EPFL et l'IMD nous permettront d'entrer avec succès dans l'ère de l'IA générative. La prochaine étape de ce partenariat est un livre blanc complet sur l'état de l'IA génétique en Suisse, qui sera publié la semaine prochaine. Nous n'en sommes qu'au début de la collecte de données et commençons seulement à comprendre ce qu'il reste à faire" - c'est sur ces mots que Sarah Toms, Chief Learning Innovation Officer de l'IMD, a pris congé des participants au World Digital Competitiveness Forum.

Source : www.digitalswitzerland.com