Le Parlement européen vote pour l'interdiction du "greenwashing" des produits
"Respectueux de l'environnement", "durable" ou "neutre pour le climat" : si des déclarations aussi vagues sur l'impact environnemental des produits ne sont pas étayées par des preuves, elles devraient être interdites à l'avenir, selon la volonté du Parlement européen. Les députés ont donné leur feu vert mercredi à Strasbourg à un projet allant dans ce sens. L'écoblanchiment, c'est-à-dire la présentation de produits plus écologiques qu'ils ne le sont en réalité, devrait ainsi être nettement limité.
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Seuls les labels de durabilité reposant sur des systèmes de certification reconnus ou approuvés par les autorités seront autorisés à l'avenir. La raison en est que jusqu'à présent, ces labels ne sont pas forcément comparables et qu'il est souvent impossible de vérifier si les produits sont réellement respectueux de l'environnement. L'UE souhaite ainsi mieux protéger les consommateurs contre le marketing trompeur.
Il sera également interdit à l'avenir de faire des affirmations sur la durée de vie des produits techniques, comme les machines à laver, si elles ne peuvent pas être prouvées. En outre, on ne devra remplacer des objets que lorsque cela est vraiment nécessaire et - comme pour les cartouches d'imprimante - on ne devra pas être invité à le faire avant.
La ministre fédérale de l'Environnement Steffi Lemke a salué cette décision : De plus en plus de personnes souhaitent contribuer à une meilleure protection de l'environnement et du climat, mais sont induites en erreur par des promesses environnementales douteuses. "Avec les nouvelles règles, les consommateurs de l'UE pourront à l'avenir mieux se fier à ces indications", a déclaré la politicienne des Verts. En outre, il serait bon non seulement pour l'environnement, mais aussi pour le porte-monnaie, que les produits soient utilisés plus longtemps.
Les négociateurs du Parlement européen et des pays de l'UE s'étaient déjà mis d'accord sur cette mesure. Les Etats membres doivent encore donner leur accord pour que la loi entre définitivement en vigueur. Mais ce n'est qu'une formalité. Les Etats membres de l'UE auront alors deux ans pour transposer la directive dans leur droit national. (SDA)