10 conseils contre le creux de janvier

Le creux de janvier est encore loin ! Vraiment ? Il faut l'éviter ou du moins l'atténuer, de préférence dès maintenant. Se faire conseiller n'est pas une mauvaise idée.

Ne craignez pas le creux de janvier : il faut profiter des dernières semaines de l'année pour prendre ses dispositions. (Image : lichtkunst.73 / pixelio.de)

Les mois de novembre et décembre sont synonymes de sprint final pour les petites et moyennes entreprises suisses : traiter les commandes, envoyer une facture à chaque livraison et comptabiliser le chiffre d'affaires sont désormais des priorités. Des achats massifs de matériel, parfois non planifiés, un maximum d'heures de travail et souvent aussi des heures supplémentaires sont nécessaires au cours du dernier trimestre pour pouvoir servir tous les clients.

Avec les salaires de décembre, de nombreuses entreprises versent le 13e mois de salaire et d'autres gratifications. Elles remercient leurs collaborateurs en organisant une belle fête de Noël, et leurs clients en leur offrant de petites attentions. Et toutes les factures arrivant à échéance le 1er janvier, comme celles des assurances, arrivent à temps pour les fêtes.

Écart entre les recettes et les dépenses

Tout cela coûte très cher ! Et l'argent ne rentre plus guère pendant un certain temps : Les factures encore envoyées rapidement accordent aux clients un délai de paiement jusqu'au nouvel an, et les délais de paiement ne sont de toute façon plus strictement respectés. Les salaires pour la superbe mission de fin d'année, les factures pour l'achat de matériel ainsi que les frais pour toutes les festivités devaient pourtant encore être payés l'année précédente. Et la plupart des PME ferment souvent pour les fêtes jusqu'après la semaine du Nouvel An. C'est là que s'ouvre un fossé entre les recettes et les dépenses, que le coussin de liquidités est dévoré et - voilà - c'est le fameux "trou de janvier" !

Comment éviter le creux de janvier

Contrairement à la circonférence des hanches, la caisse est en proie à l'étourdissement en janvier. Il est bien connu que le début d'année après les vacances est difficile. La marge de manœuvre est limitée, les attentes sont élevées - l'ambiance est à la gueule de bois. Ce n'est pas une fatalité et voici 10 conseils pour éviter le creux de janvier, ou du moins l'atténuer, si l'on réagit dès maintenant.

  1. Planification financière et des liquidités : Un plan financier relativement simple montre déjà chaque mois l'excédent ou le déficit de liquidités, même en prévision. Pour cela, pas besoin d'un logiciel sophistiqué, un simple tableau avec les revenus et les dépenses suffit généralement. Il est important de faire une présentation mensuelle et réaliste afin de pouvoir identifier les goulots d'étranglement ou les excédents à court terme.
  2. Réduire les dépenses : Cela semble banal, mais pour éviter le trou de janvier, les dépenses peuvent être réduites. Tout ce qui est "nice to have" devrait être supprimé plus tard dans l'année, ou du moins reporté aux deux trimestres intermédiaires.
  3. Optimiser les recettes : Il est tout aussi banal d'essayer d'augmenter les recettes en début d'année. Les rabais d'hiver, les actions spéciales et les liquidations de stocks y contribuent ; les clients en seront reconnaissants, car ils sont généralement aussi dans le creux de janvier.
  4. Comparer les fournisseurs de services interchangeables : L'automne est le bon moment pour comparer les conditions de prestations interchangeables : Les assurances, l'énergie, le téléphone et Internet, la mobilité sont aujourd'hui des produits monotones et seuls les fournisseurs pensent qu'il est important que nous achetions chez eux. Pour la PME suisse typique, l'offre est pourtant uniforme et peut être facilement comparée et échangée. Résilier en automne et conclure de nouveaux contrats en début d'année peut permettre de réaliser des économies sensibles et de bénéficier de cadeaux de bienvenue.

Amortir le creux de janvier

  1. Pérenniser le paiement des salaires : Pour casser le pic de fin d'année des versements de salaire, on peut répartir le 13e salaire sur tous les mois. En outre, il est utile de ne verser la gratification qu'au printemps, lorsque les comptes annuels sont disponibles.
  2. Vérifier l'escompte : "2% d'escompte pour paiement à 10 jours" est un taux annuel de 72% - la PME peut-elle se le permettre ? Les clients paient-ils vraiment plus vite pour autant ? Mieux vaut les supprimer et convenir activement avec les clients de conditions de paiement intéressantes pour les deux parties - par exemple des acomptes et des paiements intermédiaires.
  3. Crédit fournisseur : Inversement, la PME peut essayer de négocier des conditions de paiement plus avantageuses avec ses propres fournisseurs. Ce faisant, il convient de tenir compte de l'interdépendance et d'inclure des solutions inhabituelles - par exemple l'échange de biens au lieu du paiement en espèces.
  4. Négocier la limite de crédit : Organiser immédiatement des entretiens avec la banque principale et deux autres banques. Une limite de découvert pour le compte courant est l'instrument idéal pour amortir les fluctuations de liquidités et ne coûte que si elle est utilisée, mais elle est alors très chère. C'est pourquoi il faut comparer les offres et négocier durement. Pour les nouveaux clients en particulier, les banques sont prêtes à faire beaucoup de choses qu'elles ne proposent guère aux clients existants.
  5. Avancer les factures : Celui qui, pour des raisons de négociation ou de secteur, doit fournir des prestations préalables importantes et proposer de longs délais de paiement, devrait envisager le "factoring". Dans ce cas, un établissement financier ou, dans le cas d'un crowdlender, plusieurs investisseurs avancent à un fournisseur une facture impayée jusqu'à ce que son client paie. La plupart du temps, seuls 85% du montant de la facture sont couverts, mais dans la plupart des cas, cela suffit à couvrir les coûts de matériel et de main-d'œuvre et à combler le trou. Les coûts sont relativement élevés, mais ce n'est que pour une courte période.
  6. Louer un bien d'investissement au lieu de l'acheter : Les entreprises dont la production dépend de quelques investissements importants, par exemple un parc de machines coûteux ou un bâtiment complexe, peuvent envisager le "leasing" comme alternative de financement. L'entreprise choisit certes le bien d'investissement, mais c'est le donneur de leasing qui l'achète et le loue à l'entreprise. Celle-ci verse des montants réguliers à partir des bénéfices générés par le bien d'investissement : La poule se paie en quelque sorte avec les œufs qu'elle pond. Conçus pour de nouvelles acquisitions, les biens d'investissement existants peuvent également être vendus au donneur de leasing et ensuite reloués afin de libérer rapidement et efficacement des liquidités.

Conclusion

Qu'il s'agisse d'éviter ou d'atténuer le creux de janvier : Une bonne préparation et une exécution efficace sont importantes. Se faire conseiller n'est pas une mauvaise idée. Car le fameux "trou de janvier" n'est pas une fatalité !

Cet article est publié en collaboration avec Crédit système (www.systemcredit.com), une start-up fintech suisse qui, indépendamment des fournisseurs, indique aux PME des moyens simples d'obtenir des financements adaptés à des conditions équitables. En tant que Les prêteurs participants sont la Banque Cler et swisspeers. Cliquez ici pour accéder aux offres.

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