Les femmes dans le secteur de la construction - leurs parcours et expériences uniques

Barbara Pulfer, une conductrice de travaux et formatrice professionnelle chez Maurer Wirz AG Bauunternehmung à Berne, a ouvert la table ronde en racontant son histoire personnelle. Elle a expliqué comment sa passion pour le monde de la construction s'est allumée pendant ses études et a souligné l'importance d'une communication honnête et directe dans le secteur. Chymena Poppler, chef de chantier pour les travaux de garantie chez Anliker AG Generalunternehmung, a partagé son histoire sur la manière dont elle est entrée par hasard dans le secteur de la construction. Son rôle d'assistante a rapidement évolué, car elle s'est courageusement "jetée à l'eau" et a progressé dans sa carrière. Corinne Reimann, qui est responsable de la garantie et du suivi des acheteurs chez Implenia Suisse SA, a partagé ses 12 années d'expérience au sein de la plus grande entreprise de construction de Suisse. Sa carrière a commencé par une simple curiosité pour le dessin et l'a menée directement sur le chantier sans grande réflexion.

Lorsque Ueli Schmezer a posé la question de savoir s'il fallait des qualités ou des traits de caractère particuliers pour réussir en tant que femme dans le secteur de la construction, les trois femmes étaient d'accord : il faut savoir s'imposer. Elles ont souligné qu'outre leur propre attitude, l'éducation et le soutien de la famille jouent un grand rôle pour réussir en tant que femme dans cette branche. Malgré les défis, les perspectives restent positives, car les femmes sont de plus en plus sollicitées et appréciées dans le monde de la construction. A la question de savoir si le chantier avait besoin de plus de femmes, Corinne a répondu fermement que les femmes étaient nécessaires partout sur le chantier. Elle a souligné que les compétences particulières et le doigté que les femmes possèdent souvent sont très recherchés dans le secteur de la construction, parfois même plus que ceux des hommes.

Cohésion dans le secteur de la construction

Lors de l'événement consacré aux femmes dans le secteur de la construction, Heather Steele, responsable des ressources humaines, et Andreas Rogenmoser, Head of Civil West chez Implenia Suisse SA, ont également tenu un discours d'introduction instructif. Sous le titre "Nous créons de l'appartenance", ils ont mis en lumière les défis auxquels les femmes sont confrontées dans le secteur de la construction et ont en même temps présenté des solutions qu'Implenia poursuit en Suisse et à l'étranger.

Heather Steele a souligné qu'il était important pour Implenia de rendre transparent le voyage vers plus de diversité et d'équité dans l'entreprise. Andreas Rogenmoser a ajouté qu'Implenia était fière d'avoir déjà fait des progrès vers la diversité et l'équité, mais qu'elle était également convaincue que d'autres étapes étaient encore nécessaires.

En conclusion, Heather Steele et Andreas Rogenmoser ont souligné la nécessité d'une collaboration à l'échelle du secteur afin de promouvoir un secteur de la construction plus inclusif et plus équitable. Le message est clair : par la collaboration et des mesures ciblées, pour un secteur de la construction dans lequel les femmes et les hommes peuvent réussir de la même manière.

Comment s'adresser correctement aux femmes en tant que spécialistes ?

Des stratégies innovantes ont été présentées sur la manière dont les entreprises peuvent cibler les femmes en tant que personnel qualifié et les attirer vers elles. Tout d'abord, Jörg Buckmann, directeur de Buckmann Gewinnt GmbH, a mis l'accent sur la conception d'offres d'emploi spécialement conçues pour attirer les femmes. En analysant des exemples avant et après, il a expliqué comment les offres d'emploi traditionnelles peuvent être modifiées pour être plus inclusives et plus attrayantes pour les femmes professionnelles. L'un des conseils clés était d'utiliser des formulations non sexistes et d'être flexible en termes de charge de travail afin de reconnaître la diversité des situations et des besoins des candidates potentielles.

Andrea Niggli, CEO chez Thomann Nutzfahrzeuge AG, a partagé l'expérience de son entreprise, Thomann Nutzfahrzeuge AG, avec le modèle de travail innovant "100%/4 jours", qui permet aux collaborateurs de gagner du temps libre supplémentaire en travaillant plus sur moins de jours. Il a expliqué comment de tels modèles de temps de travail flexibles, notamment la promotion du travail à temps partiel, sont non seulement attrayants pour les parents, mais constituent également une ressource précieuse pour employer de manière ciblée des spécialistes là où ils sont le plus nécessaires. Niggli a reconnu que la mise en œuvre de tels modèles représentait un défi et impliquait des coûts, mais il a en même temps souligné que ces investissements n'étaient pas impossibles à maîtriser.

Les deux exposés ont souligné l'importance de la flexibilité, de l'inclusivité et de l'approche directe dans la communication avec les candidats potentiels et les candidates.

Semaine de 4 jours

En mai 2022, l'hôtel 25hours, dont les deux sites sont situés à Zurich (Langstrasse et Zurich West), a introduit un régime de travail innovant : la semaine de quatre jours. Sous la devise "Come as you are", l'hôtel mise sur l'individualité et crée un environnement de travail qui doit favoriser le développement personnel et professionnel. 

Les personnes qui optent pour la semaine de 4 jours chez 25hours Hotels à Zurich travaillent 9,5 heures par jour quatre jours par semaine, plus une pause de 30 minutes à midi. De plus, deux fois par jour, 15 minutes de pause sont incluses dans le temps de travail quotidien. Trois jours de congé sont garantis. La différence par rapport à la durée hebdomadaire de travail due par contrat (42 heures) est réservée pour compenser les heures supplémentaires. Le salaire reste le même. À la fin de l'année, le solde d'heures négatif accumulé est remis à zéro.

Par cette mesure, l'hôtel 25hours veut se positionner comme précurseur dans le secteur hôtelier en favorisant un équilibre entre vie professionnelle et vie privée tout en mettant l'accent sur la responsabilité et l'engagement des collaborateurs.

Partage de poste au niveau du CEO chez Stutz AG

Lynn Burkhardt et Beat Müller, le duo de co-CEO de Stutz AG, se partagent la direction de l'entreprise selon un modèle innovant de job-sharing. Ils travaillent chacun à 70%, 1,5 jour de la semaine de travail étant organisé depuis leur domicile. Tous deux sont ingénieurs civils et ont réparti les domaines de responsabilité entre la Suisse occidentale et la Suisse orientale afin d'offrir aux collaborateurs des interlocuteurs clairs.

Ce modèle leur permet de partager efficacement les responsabilités et d'entretenir, malgré le 140%, une étroite collaboration qui serait difficilement réalisable sans contact privé. Le fait que Stutz AG soit une entreprise familiale est particulièrement apprécié par les collaborateurs, et la gestion dynamique par un duo mixte a eu un effet positif sur l'entreprise. Il reste toutefois des progrès à faire en matière d'égalité des chances au sein du personnel : sur 800 collaborateurs, seules 20 sont des femmes, dont une seule cheffe de chantier. Lorsque Ueli Schmezer leur demande ce qui est entrepris pour changer ce déséquilibre, Burkhardt et Müller répondent qu'ils en font encore trop peu à cet égard, mais qu'ils veulent encore changer cela à l'avenir.

La meilleure façon d'intéresser les femmes au secteur de la construction est de leur donner des modèles. Les meilleures histoires de héros et d'héroïnes ont été recherchées à cet effet et une héroïne a effectivement été élue lors de cet événement de deux jours. Le vote du public sur place a permis d'annoncer la gagnante ou l'héroïne, Doris Haldner qui n'a pas pu elle-même participer sur place à la remise des prix. L'heureuse retraitée a encore quelques mandats et conseille des communes, des associations ou des institutions sur des projets immobiliers et de construction. Son dernier emploi était auprès du canton de Berne (AGG) - où elle était en dernier lieu architecte cantonale et avant cela, elle dirigeait le département de gestion de portefeuille. Auparavant, elle était responsable de l'exécution de projets de construction chez Batigroup SA. Le prix consistait en un bon d'achat Campus Sursee d'une valeur de 1000 francs suisses.

L'événement "Wir bauen auf Frauen" organisé au campus de Sursee a été un témoignage impressionnant de la force, de la détermination et du talent des femmes dans le secteur de la construction. Elle a souligné l'importance de la diversité et de l'inclusion sur les chantiers et a servi d'inspiration à tous, quel que soit leur sexe, pour poursuivre leurs passions et briser les barrières dans les domaines professionnels traditionnels.

Pour plus d'informations : www.campus-sursee.ch