Collaborateurs souffrant de troubles psychiques : Regarder au lieu de détourner le regard !
Détourner le regard est généralement la pire des solutions lorsque des signes indiquent qu'un collaborateur est surchargé psychologiquement ou même malade. Dans ce cas, les cadres doivent agir.
En période de crise ou d'incertitude comme celle que nous traversons actuellement, le stress psychologique et les maladies des employés augmentent. Et leurs cadres ? Ils détournent souvent le regard lorsqu'ils constatent un changement de comportement chez un collaborateur, notamment parce qu'ils ne sont pas sûrs : Est-ce que je suis trop proche du collaborateur si je lui en parle ? Ou le perçoit-il comme une intrusion dans sa vie privée ? Et si la situation s'aggrave ?
Les cadres ont une part de responsabilité
Il n'est pas facile pour les cadres de répondre à ces questions ! En effet, leur perception est toujours subjective. Néanmoins, il est de leur devoir non seulement de reconnaître les changements de comportement des collaborateurs, mais aussi d'y réagir de manière adéquate. Cela suppose que le cadre soit en contact régulier avec ses collaborateurs.
Comment reconnaître les collaborateurs souffrant de troubles psychiques ? Les indices d'un stress psychique important, voire d'une maladie, peuvent être les suivants
- L'absentéisme augmente.
- Le collaborateur réagit rapidement de manière irritable et semble épuisé.
- L'exécution des tâches quotidiennes prend plus de temps.
- Le collaborateur fait plus d'erreurs.
- Il se retire socialement.
Comment réagir aux "signaux d'alarme" ? Si, en tant que cadre, vous enregistrez de tels changements chez un collaborateur, ce n'est pas votre travail de profane d'établir un diagnostic médical ou psychologique. Toutefois, vous ne devriez pas ignorer la situation, mais en parler. La crainte que cela ne l'aggrave est généralement infondée - dans la mesure où votre discours cache un véritable intérêt personnel pour le bien-être de la personne. La personne concernée verra alors votre action comme une expression de son estime personnelle et une offre de soutien - si nécessaire.
Plus tôt les surcharges psychiques et les maladies naissantes sont reconnues et combattues, mieux c'est pour votre équipe. En effet, celle-ci souffre également de la souffrance d'un collègue.
Comment procéder ? 4 étapes !
Étape 1 : Percevoir le changement
- Pour identifier les changements, il est nécessaire d'avoir un contact régulier avec les employés.
- Ne parlez pas des changements (de comportement) persistants d'un collaborateur à ses collègues dans son dos.
Étape 2 : Aborder les observations
- Cherchez à avoir un entretien en tête-à-tête avec le collaborateur.
- Abordez vos observations dans des situations concrètes.
- Évitez de faire vos propres interprétations et jugements de la situation.
- Si l'employé ne partage pas vos observations, ne le forcez pas à le faire.
- Offrez-lui votre soutien.
Étape 3 : Prendre l'initiative du changement
- Demandez au collaborateur s'il souhaite un soutien de votre part, de ses collègues, de l'entreprise, et si oui, lequel.
- Assurez-le de votre soutien. Le cas échéant, convenez avec lui de mesures concrètes.
- Si vos observations ne changent pas après l'entretien, ayez un nouvel entretien avec le collaborateur au cours duquel vous aborderez son comportement.
- Mettez en lumière avec lui les ressources de l'entreprise et, si possible, les ressources privées pour un changement positif.
Étape 4 : Assumer une fonction de direction
- Si plusieurs entretiens avec le collaborateur n'aboutissent pas à une amélioration, vous devez passer à la formulation de vos attentes (par exemple, recours à des mesures de soutien).
- Faites appel à des aides (extérieures à l'entreprise).
Reconnaître à temps les collaborateurs souffrant de troubles psychiques : La communication aide
Une communication ouverte et précoce sur la manière de rétablir le bien-être et la capacité de travail d'un collaborateur augmente la probabilité de trouver une bonne solution pour toutes les personnes concernées. En tant que cadre, vous devriez donc être actif. Car en fin de compte, il s'agit de conserver dans votre entreprise un collaborateur qui a fait ses preuves.
A propos de l'auteur :
Sabine Machwürth est membre de la direction de la société de conseil en management Machwürth Team International (MTI Consultancy), basée à Visselhövede (Allemagne) et active au niveau international. www.mticonsultancy.com