PME Swiss Podium 2020 : "La culture n'est pas un travail de projet".

Un autre événement économique sous "conditions Corona" a eu lieu le 3 septembre 2020 à la salle du campus de Brugg/Windisch : Le KMU Swiss Podium 2020. Des intervenants issus du monde de l'économie, de la politique et du show-business ont animé un après-midi et une soirée aussi informatifs que divertissants.

Armin Baumann accueille les invités et les intervenants au KMU Swiss Podium 2020. (Photo : Thomas Berner)

L'organisateur Armin Baumann de PME SWISS SA ainsi que de nombreux invités l'ont remarqué : On a apprécié de se rencontrer une fois de plus face à face et de mener des discussions loin des bureaux à domicile et des vidéoconférences. Les organisateurs ont tout mis en œuvre pour garantir les règles d'hygiène, les distances et le suivi des contacts, mais les "sacrifices" qui en ont résulté en termes de spontanéité ont été gérables. La preuve a été apportée que des manifestations en direct de plus grande envergure peuvent à nouveau être organisées plus ou moins sans problème - et que leur fréquentation ne devrait en fait présenter aucun risque.

La présence de quelque 250 invités a montré que des événements comme le KMU Swiss Podium 2020 répondaient à un besoin. "Les gens veulent se rencontrer", a déclaré Armin Baumann en guise d'introduction. Le monde numérique n'est pas tout, mais il s'est tout de même "un peu" imposé, a poursuivi Armin Baumann. Mais il ne pourra jamais remplacer le contact personnel. De ce point de vue, la devise de la conférence "Culte et culture" était tout à fait appropriée, car les discussions personnelles font finalement partie de notre culture.

L'innovation - aussi une question de culture

Le premier exposé a toutefois abordé une autre facette : "La gestion de l'innovation en tant que changement culturel", tel était le thème du Dr Harald Brodbeck (Fernfachhochschule Schweiz FFHS) et de Sabrina Ernst (Neosight AG). Ils ont souligné que la culture ne peut pas être transmise à une entreprise simplement par le biais d'un travail de projet. Et encore moins si l'on veut en faire une culture de l'innovation. Dans l'idéal, la culture permet l'innovation, et l'innovation forme à son tour la culture. Il s'agit d'activer ce cycle différemment. Les intervenants l'ont montré à l'aide de quatre leviers : la stratégie d'innovation (il faut une clarté sur les objectifs), les structures d'innovation, les processus d'innovation et les outils d'innovation. Ce dernier point nécessite également l'existence d'une culture de l'erreur - ce que, selon l'expérience des deux intervenants, de nombreuses entreprises ont encore du mal à faire.

Le Dr Harald Brodbeck présente différentes cultures d'innovation. (Image : Thomas Berner)

Thomas Matter, conseiller national UDC et partenaire fondateur de la Banque Helvétique, s'est ensuite penché sur le thème "Culture de groupe versus culture de PME". Il a souligné que l'économie, en créant des emplois et en permettant ainsi à de nombreuses personnes d'exister, fournit une énorme prestation culturelle. Il a tracé une ligne claire entre les entrepreneurs qui assument leur responsabilité sociale et créent des emplois et les managers qui "se servent généreusement dans l'argent qui ne leur appartient pas". Il n'a pas non plus caché son opinion sur la relation de notre pays avec l'UE et la libre circulation des personnes, ce qui n'a pas suffi à convaincre tout le public.

Un thème également abordé lors du KMU Swiss Podium 2020 : l'intelligence artificielle

Pas un événement sans le thème de l'intelligence artificielle : il n'en a pas été autrement lors du KMU Swiss Podium 2020. Nino Weingart de BSI Business Systems Integration AG a expliqué comment et où les PME peuvent utiliser l'intelligence artificielle. Quatre conditions doivent être remplies à cet égard : premièrement, il faut disposer d'un business case approprié, que l'entreprise doit connaître parfaitement. "Ne jamais faire un projet d'IA si l'on peut s'en passer", a conseillé l'expert. Deuxièmement, il s'agit des données ou de leur disponibilité et de leur qualité, troisièmement de la bonne équipe et quatrièmement du budget. Or, rares sont les PME qui disposent des ressources correspondantes, c'est pourquoi l'approche "AI as a service" s'impose.

L'animateur Michael Sokoll (à gauche) s'entretient avec Nino Weingart sur le thème de l'intelligence artificielle. (Image : Thomas Berner)

De nombreuses PME sont actives à l'international et connaissent donc le succès. Simone Wyss Fedele, CEO de Switzerland Globale Enterprise (S-GE), a montré que le chemin du succès à l'étranger peut être semé d'embûches. Elle a souligné que les différences culturelles entre les pays sont encore souvent sous-estimées, surtout au début. A l'aide d'exemples tirés des Etats-Unis, de la Chine, de la Corée du Sud et du Moyen-Orient, elle a montré ce à quoi il faut faire attention si l'on veut réussir à faire des affaires dans ces pays.

Et pour finir, un invité de marque

La dernière partie de l'après-midi a été introduite par le conseiller d'Etat argovien Urs Hoffmann avec ses explications sur "les femmes et les hommes innovants en Argovie". Ensuite, la table ronde menée par l'animateur Michael Sokoll avec lui et la véritable "invitée de marque", l'actrice, animatrice ("RTL Samstagnacht") et réalisatrice Esther Schweins, a constitué le point d'orgue final. Le duo "inmot!on" a également assuré un divertissement spectaculaire entre les différents blocs d'exposés avec ses spectacles de yoyos, de bâtons lumineux et autres "jouets".

www.kmuswiss.ch

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