L'IA dans les entreprises : Déjà indispensable ou encore inexploitée ?

De nombreux cadres ont une attitude ambivalente vis-à-vis d'une utilisation accrue de l'IA et la poussent donc plutôt avec hésitation dans leur domaine. C'est ce qui ressort d'une enquête en ligne menée par l'IFIDZ auprès de cadres supérieurs.

Seuls 22% des personnes interrogées utilisent déjà presque quotidiennement les outils d'IA tels que ChatGPT, Deepl et Copilot. (Image : www.depositphotos.com)

Dans quelle mesure les outils d'IA sont-ils déjà utilisés par les entreprises et leurs cadres dans leur travail quotidien et dans quelle mesure s'attendent-ils à ce que leur utilisation modifie la culture de gestion dans les entreprises ?

C'est ce qu'a voulu savoir l'Institut pour la culture du leadership à l'ère numérique (IFIDZ), lors de son dernier baromètre des tendances en matière de leadership, auprès des cadres participants. L'enquête en ligne menée auprès de 173 cadres d'entreprises de différents secteurs a révélé que la plupart d'entre eux ont une relation ambivalente avec l'utilisation de l'IA dans leur entreprise ainsi que dans leur propre travail quotidien.

Les cadres considèrent l'utilisation de l'IA comme un facteur de réussite...

Ainsi, si 80% des cadres interrogés sont convaincus qu'une utilisation professionnelle de l'IA jouera un rôle décisif dans leur secteur à l'avenir, seuls 22% d'entre eux utilisent déjà aujourd'hui presque quotidiennement des outils d'IA tels que ChatGPT, Deepl et Copilot.

De plus, seuls 21% d'entre eux s'engagent activement pour une utilisation accrue de l'IA dans leur environnement de travail. Cela est probablement dû au fait que plus d'un tiers (35%) d'entre eux déclarent ne recevoir aucun soutien à cet égard dans leur entreprise.

... mais sont plutôt réticents à l'utilisation de l'IA

Par conséquent, seuls 26,3 % des cadres se sentent responsables de stimuler l'utilisation de l'IA dans leur domaine de responsabilité. La plupart d'entre eux ne se sentent que partiellement responsables. Selon l'IFIDZ, cela indique un "déficit d'engagement significatif" des cadres dans le domaine de l'IA.

En revanche, 46% des cadres supérieurs indiquent que leur entreprise propose déjà des formations à ses collaborateurs pour les aider à intégrer l'IA, et plus de 40% déclarent que l'IA joue déjà un rôle important dans leur planification stratégique.

Le management intermédiaire manque souvent d'orientation

Selon Barbara Liebermeister, fondatrice et directrice de l'IFIDZ, les déclarations souvent incohérentes des cadres lors de l'enquête montrent que nombre d'entre eux "abordent actuellement le thème de l'utilisation de l'IA dans leur domaine et leur travail quotidien de manière peu systématique et plutôt hésitante" - notamment parce qu'il n'existe pas encore de consensus ou d'alignement dans leur entreprise sur la manière d'aborder ce thème d'avenir. Les directives stratégiques correspondantes font également défaut.

Parmi les raisons de leur engagement plutôt faible en faveur d'une utilisation accrue de l'IA, les cadres citent entre autres les préoccupations en matière de protection des données qui existent dans leur organisation. En outre, ils estiment qu'une utilisation accrue de l'IA risque à moyen terme d'entraîner des pertes d'emplois, en particulier si elle conduit à une automatisation accrue de certaines tâches et processus.

Un nombre non négligeable de cadres se sentent menacés de manière latente par l'IA

Environ 20 % d'entre eux se sentent même plus ou moins menacés par cette situation, notamment parce qu'une éventuelle baisse du nombre de collaborateurs entraînerait une diminution du nombre de cadres nécessaires.

Les résultats du dernier baromètre des tendances du leadership de l'IFIDZ seront à l'avenir également intégrés dans les séminaires (en ligne) et les conférences que Barbara Liebermeister donne régulièrement dans et pour les entreprises sur le thème du "leadership dans le contexte de l'intelligence artificielle (IA)".

Source et informations complémentaires : www.ifidz.de

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