Comment augmenter l'attractivité de l'employeur ?
La 15e Journée du personnel de Suisse orientale a eu lieu le 6 juin à Saint-Gall. Pour une fois, ce sont les employeurs qui étaient assis sur le banc des candidats. Il s'agissait en effet de trouver des moyens d'augmenter l'attractivité des employeurs.

L'employer branding n'est certes plus un sujet nouveau depuis longtemps. Mais il suscite toujours un grand intérêt chez les professionnels des RH. C'est la seule explication au fait que la 15e édition de la Journée du personnel de Suisse orientale ait pu se dérouler devant un public record : La salle était presque pleine à craquer, comme a pu le constater non sans fierté Abdullah Redzepi, membre du comité de patronage, dans son discours d'ouverture.
Marque employeur : "être substantiellement différent".
Les organisateurs ont réussi à composer un panel d'exposés variés sur le thème de l'attractivité des employeurs. La théorie et la pratique ont alterné de manière équilibrée. Bastian Schneider de Hotz Brand Consultants a tout d'abord parlé de la nature d'une véritable marque employeur. "Les marques poussent les gens à prendre des décisions", a-t-il déclaré en soulignant que cela s'appliquait bien entendu aussi à la marque avec laquelle on se présente en tant qu'entreprise. Le véritable ingrédient du succès pour l'Employer Branding réside dans le fait d'être "substantiellement différent". Pour cela, il faut aussi avoir le courage de dire parfois non à ce que font tous les autres concurrents. "Purpose, sens, identification, fierté : c'est là que se trouvent les plus grands potentiels", a déclaré l'orateur.

Florian Wassel, fondateur et copropriétaire de TOWA Digital, a ensuite poursuivi ce fil en parlant de la marque employeur pour les natifs du numérique. Selon lui, ce ne sont ni les tables de baby-foot au bureau, ni le fait de s'adresser à la jeune génération ou d'essayer désespérément d'être cool qui attirent les générations Y et Z. Il s'agit plutôt de donner l'exemple d'un management agile, de créer une orientation, de la clarté et de la transparence et de penser de manière encore plus numérique lors de la recherche de talents. Son entreprise est très active dans cette recherche, notamment parce que les collaborateurs les plus divers marquent régulièrement leur présence sur les canaux de communication les plus variés et deviennent ainsi les ambassadeurs de l'entreprise.
Maintenir et mesurer l'attractivité de l'employeur
Katharina Lehmann, CEO de l'entreprise de construction en bois Blumer-Lehmann, a expliqué comment les entreprises "traditionnelles" ne peuvent aujourd'hui éviter d'utiliser les médias sociaux comme un instrument de recrutement et de communication indispensable. Les cadres et les collaborateurs servent d'"influenceurs", le marketing n'est pas seulement un instrument important pour la vente, mais aussi pour le recrutement. Enfin, chaque entreprise a besoin d'une culture de la confiance. Celle-ci naît toujours à l'interface entre les personnes. Cependant, la communication avec les collaborateurs doit être directe, ouverte, rapide, impitoyable mais aussi constructive.
Simon Graf de la Poste Suisse a montré que non seulement les PME mais aussi les grandes entreprises sont confrontées à des difficultés de recrutement. Il a expliqué comment son entreprise détecte les points faibles du processus de recrutement à l'aide d'enquêtes quantitatives et qualitatives auprès des candidats. En effet, si un candidat ou une candidate peut au moins faire état d'une "Candidate Experience" positive même après un refus, cela contribue à l'attractivité d'un employeur. La Poste mise en outre sur un programme de recommandation interne : les collaborateurs sont récompensés s'ils trouvent dans leur entourage personnel des candidats pour des postes vacants. Une entreprise qui a déjà conduit à de nombreuses embauches, selon Simon Graf.

Le rôle de la psychologie positive
La conférence s'est terminée par les explications d'Oliver Haas. Il a expliqué comment la psychologie positive pouvait conduire à un développement du potentiel insoupçonné dans les entreprises. "L'estime crée de la valeur ajoutée", telle est la conclusion de son exposé. Cela repose sur la constatation que les personnes heureuses ont globalement plus de succès. Pour cela, il faut une bonne attitude intérieure. Il s'agit d'éveiller cette attitude en s'orientant moins vers les faiblesses que vers les forces. En effet, l'essor économique actuel est moins dû à la technologie qu'aux facteurs psychosociaux positifs. Ceux-ci constitueront à l'avenir également la base de la concurrence : "Les machines ne s'éteignent pas, les hommes oui", comme l'a exprimé l'orateur.
Plus d'informations : www.personaltag.ch