La fidélisation du personnel est une priorité absolue
Fidélisation des collaborateurs, structures de travail flexibles et promotion de l'employabilité - voici les trois thèmes principaux du point de vue des RH. C'est ce que révèle le dernier rapport RH du cabinet de recrutement Hays.
Malgré ou à cause de l'engouement pour les organisations numériques et agiles : Garder les collaborateurs est le thème RH numéro un pour 2018. La flexibilisation des structures de travail arrive en deuxième position dans l'agenda RH des entreprises. Favoriser l'employabilité des collaborateurs est pour la première fois le troisième point le plus important parmi les thèmes RH. C'est ce que montrent les résultats du rapport RH 2018 que Hays et l'Institut pour l'emploi et l'employabilité (IBE) viennent de publier. Plus de 1000 personnes issues d'entreprises et d'organisations ont été interrogées.
Fidéliser les employés grâce à une plus grande flexibilité
"La pression exercée par l'évolution démographique, la numérisation et la pénurie de main-d'œuvre qualifiée accroît considérablement la lutte pour les collaborateurs. C'est pourquoi la fidélisation des collaborateurs est une priorité et il faut leur accorder plus de flexibilité. Jutta Rump, directrice de l'IBE, explique le classement : "En raison de l'accélération du rythme des changements, il est impératif de maintenir les collaborateurs dans l'emploi. Une bonne ambiance de travail (57 %) est le principal facteur de rétention des collaborateurs. Viennent ensuite des horaires de travail flexibles (46 %) et une rémunération conforme au marché (44 %). Les entreprises interrogées ont progressé dans la réalisation de ces thèmes. L'écart entre l'importance et la mise en œuvre de ces instruments s'est nettement réduit.
Des processus rigides font obstacle au développement
Pour la moitié des personnes interrogées (51 %), le thème de l'organisation agile joue déjà un rôle important, voire très important. Plus la position est élevée, plus l'importance d'une organisation agile augmente de manière significative. Les personnes interrogées considèrent les processus et procédures trop rigides comme le plus grand obstacle (36 %). Pour 31 %, c'est le manque de volonté de changement des collaborateurs. "À l'avenir, il s'agira plus que jamais de mettre en place des processus interconnectés et intégrés. Ceux-ci partent du client et non de manuels de processus internes. En même temps, ils doivent offrir une grande flexibilité afin de pouvoir réagir rapidement aux nouvelles conditions du marché", explique Marc Lutz, Managing Director chez Hays Suisse.
Les compétences professionnelles déterminent les carrières de direction
L'étude s'est également penchée sur les possibilités de carrière. Pour les carrières de direction, les compétences techniques (43 %) sont incomparablement plus importantes que les compétences sociales (29 %). Les avis des personnes interrogées divergent sur la manière dont les carrières de direction se font. La moitié des personnes interrogées considèrent qu'une approche systématique est nécessaire (25 % chacun estiment que des recommandations et une planification stratégique de la succession sont essentielles). D'un autre côté, un quart pense qu'elles se font par le biais de réseaux internes, et pour 21%, le hasard joue un rôle prépondérant.
Le rapport RH, publié chaque année, analyse les principales questions RH dans les organisations. Il se base sur une enquête en ligne à laquelle ont participé 1036 collaborateurs d'entreprises et d'organisations de l'espace germanophone. Les personnes interrogées étaient des directeurs (17 %), des cadres RH (22 %), des chefs de service (38 %) et des collaborateurs sans responsabilité en matière de personnel (24 %).
Source : www.hays.ch