Une mauvaise gestion comme critère d'élimination numéro 1

Un mauvais style de direction et un lieu d'implantation inapproprié sont des critères qui empêchent les professionnels suisses de trouver un nouvel emploi malgré un salaire plus élevé. Une organisation plus flexible du temps de travail permettrait de gagner des employés et de les garder dans l'entreprise. Une semaine de quatre jours avec le même salaire serait également attractive pour la plupart. C'est ce qui ressort d'une enquête représentative menée auprès de plus de 1'000 personnes actives en Suisse alémanique.

Une mauvaise gestion et un manque de culture d'entreprise découragent de nombreux professionnels malgré de bonnes perspectives salariales. (Image : Depositphotos.com)

Avec 2,1 pour cent, le taux de chômage en Suisse s'est maintenu à un bas niveau en février et la situation sur le marché du travail reste tendue. Pour attirer de nouveaux collaborateurs, les entreprises misent donc de plus en plus sur des modèles de travail et des avantages inédits. Le spécialiste du recrutement en ligne "onlyfy by XING" a voulu savoir lesquelles de ces mesures étaient réellement appréciées par les personnes actives en Suisse et quels étaient les "no-go" qui les éloignaient d'un nouveau poste malgré un salaire plus élevé. En collaboration avec l'institut de recherche Forsa, onlyfy a mené une enquête représentative auprès de plus de 1'000 employés en Suisse alémanique.

"No deal" : la mauvaise gestion décourage les candidates et les candidats 

Qu'est-ce qui empêche les salariés de postuler auprès d'une entreprise malgré un salaire plus élevé ? Un mauvais style de direction, dit plus de la moitié des personnes interrogées (58 pour cent). Un site inapproprié (57 pour cent) et de mauvaises expériences faites par des amis ou des connaissances avec l'employeur (55 pour cent), suivis de près par une mauvaise culture d'entreprise (54 pour cent), éloignent également les candidats d'un employeur potentiel.

En ce qui concerne le facteur de localisation, il existe des différences entre les groupes d'âge. Ainsi, chez les 18-29 ans, 47 pour cent sont dissuadés de postuler par un lieu inapproprié, même si le nouvel emploi est mieux rémunéré. Chez les 30-49 ans, c'est plus de la moitié (55 pour cent) et même près des deux tiers (64 pour cent) chez les plus de 50 ans, pour qui la localisation de l'employeur est un critère décisif.

Une mauvaise culture d'entreprise décourage également davantage les professionnels, surtout les plus âgés. 61 pour cent des plus de 50 ans ne postuleraient pas à un emploi mieux rémunéré si la culture d'entreprise ne leur convenait pas. En comparaison, ce chiffre n'est que de 43 pour cent dans le groupe d'âge le plus jeune, celui des 18 à 29 ans. En outre, une mauvaise culture d'entreprise est nettement plus souvent un "no-go" pour les personnes ayant un niveau de formation élevé (62 pour cent) que pour les personnes ayant un niveau de formation formellement inférieur (47 pour cent).

L'absence de possibilités de travail à domicile ou à distance dissuade environ un quart (27 %) des personnes interrogées de postuler auprès d'un nouvel employeur, même si le salaire est plus élevé en contrepartie. Il existe des différences considérables entre les différents niveaux de carrière en ce qui concerne l'importance des modèles de travail flexibles. Alors que le fait de ne pas travailler à domicile n'est un "no-go" que pour 22 % des professionnels, 39 % des cadres moyens se laissent décourager lorsqu'il s'agit de choisir un nouvel employeur.

"Un mauvais style de direction est le critère tueur par excellence pour les professionnels suisses. La bonne nouvelle : les entreprises peuvent promouvoir activement une culture de direction positive. Il vaut donc la peine de jeter un regard honnête sur sa propre entreprise afin de prendre conscience de ses éventuelles faiblesses. En ce qui concerne le critère de l'emplacement, les choses se compliquent, car il n'est souvent pas facile de le changer. Mais la possibilité de travailler indépendamment du lieu permet de compenser les inconvénients liés à la localisation", explique Frank Hassler, directeur de New Work SE, dont fait partie la marque onlyfy by XING.

Augmenter l'attractivité de l'entreprise : la flexibilité du temps de travail est un atout

La pénurie de main-d'œuvre qualifiée et la persistance d'un faible taux de chômage ont incité les entreprises à réfléchir à de nouveaux modèles de travail au cours des dernières années. Pour 61% des personnes actives, un employeur gagne en attractivité s'il permet une organisation flexible du temps de travail. Cela est particulièrement apprécié par les travailleurs de 30 ans et plus. Une semaine de quatre jours avec le même salaire rendrait l'entreprise plus intéressante pour 59 % des personnes interrogées. La possibilité de travailler à domicile est considérée comme un facteur d'attractivité par près de la moitié des personnes interrogées (47 pour cent), et dans la tranche d'âge des 30 à 49 ans, le travail à domicile est particulièrement apprécié par 52 pour cent des personnes. Environ un quart des personnes interrogées estiment qu'une plus grande transparence des salaires (27 %) et la possibilité de prendre un congé prolongé, par exemple sous la forme d'un congé sabbatique (26 %), rendent un employeur plus attrayant.

La possibilité d'une "workation", qui permet de travailler temporairement depuis l'étranger, est surtout appréciée par les jeunes. Alors que 28% des 18-29 ans et 26% des 30-39 ans estiment que cela augmente l'attractivité d'un employeur, seuls 15% des plus de 50 ans considèrent cette incitation comme un facteur d'attractivité. De même, les offres de fitness et de yoga dans l'entreprise attirent surtout les jeunes travailleurs. 32 % des 18-29 ans y voient un avantage. Mais plus les personnes interrogées avancent en âge, plus l'attrait diminue sensiblement. Ainsi, seuls 13% des plus de 50 ans indiquent que les offres sportives correspondantes rendent un employeur plus attrayant pour eux.

"Avec de nouveaux modèles de travail et des avantages, les employeurs peuvent augmenter leur attractivité. Les entreprises doivent toutefois être conscientes que toutes les mesures n'ont pas le même effet sur tous les candidats. La possibilité d'une workation peut avoir du sens pour attirer en particulier les jeunes candidats, alors que d'autres mesures sont plus ciblées pour la recherche de spécialistes et de cadres disposant d'une longue expérience", poursuit Frank Hassler.

Source : onlyfy by XING / New Work SE

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