Forte propension au changement des professionnels suisses
Malgré un contexte économique morose, des coûts en hausse et des incertitudes géopolitiques, la propension des professionnels suisses à changer d'emploi reste toujours aussi élevée. La tendance à être plus ouvert à un changement professionnel se poursuit cette année encore, comme le montrent les chiffres actuels d'une étude représentative à long terme du spécialiste du recrutement en ligne "onlyfy by XING" en Suisse alémanique.
A la demande de onlyfy by XING (anciennement XING E-Recruiting, une entreprise de NEW WORK SE), l'institut d'études de marché et de médias Forsa a interrogé en début d'année plus d'un millier de professionnels en Suisse alémanique sur leur situation professionnelle et leurs projets pour 2023. Le résultat le plus important est que "l'envie de changement" alimente la volonté de changement des professionnels suisses.
Disposition à changer de fournisseur d'énergie en Suisse : la tendance est toujours à la hausse
La volonté de changer d'emploi des personnes actives en Suisse reste élevée et a même tendance à augmenter légèrement par rapport à l'année précédente. Au total, 60 % des personnes interrogées peuvent s'imaginer changer d'employeur en 2023, la valeur la plus élevée à ce jour. Parmi eux, 16 % ont déjà des projets concrets de changement et 44 % sont ouverts à un changement sans avoir encore entrepris de démarches dans ce sens.
En 2018, la propension au changement des actifs suisses était encore de 51 pour cent, mais depuis, la tendance est à la hausse et se situe entre-temps à environ un cinquième de plus. La propension au changement est particulièrement élevée dans la tranche d'âge la plus jeune, celle des 18-29 ans, avec 72 %, et chez les 30-39 ans, avec 73 %. Dans la tranche d'âge des 40-49 ans, une bonne moitié (56 %) est encore ouverte à un changement, tandis que chez les plus de 50 ans, la proportion est légèrement inférieure à la moitié (44 %). En comparaison avec l'Allemagne, la propension au changement est nettement plus élevée dans notre pays. Chez notre voisin du nord, 37 % sont ouverts à un changement professionnel.
La volonté de changer augmente malgré une satisfaction élevée
Alors que la propension à changer de travail a augmenté au cours des dernières années, la satisfaction vis-à-vis de l'activité professionnelle actuelle est restée à un niveau élevé et constant. Selon les derniers chiffres, 84% des personnes actives sont plutôt ou très satisfaites de leur activité professionnelle. Les données n'indiquent donc pas que l'augmentation de la volonté de changer d'emploi au cours des dernières années ait été provoquée par une baisse de la satisfaction. Chez les jeunes actifs âgés de 18 à 29 ans, la part de ceux qui sont très ou plutôt satisfaits est légèrement inférieure, avec 79 %. Les personnes travaillant à temps plein et à temps partiel sont pratiquement aussi satisfaites les unes que les autres, avec respectivement 83 pour cent et 85 pour cent.
"L'envie de nouveauté" en milieu de carrière est le principal facteur de motivation pour le changement
En ce qui concerne les raisons d'un éventuel changement, le salaire trop bas arrive en tête avec 41 %. Vient ensuite, avec 32 %, l'envie générale de changement dans la vie professionnelle. Un niveau de stress trop élevé arrive en troisième position (30 %), suivi par l'insatisfaction vis-à-vis du supérieur hiérarchique direct (26 %) et le manque de perspectives d'évolution (23 %). Le désir de changement est particulièrement prononcé au milieu de la vie professionnelle. Avec 41 pour cent, "l'envie générale de changement" chez les 40-49 ans constitue le principal moteur de la volonté de changement. Pour les entreprises, cela signifie qu'elles peuvent favoriser l'attachement de leurs collaborateurs à l'entreprise en créant de manière ciblée des possibilités de diversification de la carrière.
La cohésion entre collègues est un critère important dans le choix d'un emploi
Un salaire plus élevé arrive également en tête des souhaits exprimés à l'égard d'un éventuel nouvel employeur (57 %). Pour les actifs suisses, une bonne cohésion entre collègues est pratiquement aussi importante (56 %). La possibilité d'aménager son temps de travail de manière flexible arrive en troisième position avec 53 %. Ainsi, les facteurs liés à la culture du travail ont pratiquement la même importance que les aspects monétaires dans la recherche d'un nouvel employeur.
Le sens et une bonne culture d'entreprise prennent de l'importance avec l'âge
Il existe de nettes différences entre les groupes d'âge en ce qui concerne le critère du sens. Alors que dans le plus jeune groupe d'âge, celui des 18-29 ans, 33 % accordent de l'importance à un travail qui a du sens, cette valeur s'élève à 51 % chez les 30-49 ans et à 56 % chez les plus de 50 ans. Il en va de même pour la culture d'entreprise. Celle-ci est un facteur important pour 38 pour cent des jeunes travailleurs. Chez les 30-49 ans, 45 pour cent accordent de l'importance à une bonne culture d'entreprise et chez les plus de 50 ans, ce sont 53 pour cent. Selon les données recueillies, l'importance accordée à la culture du travail et au sens n'est donc pas en premier lieu une préoccupation des jeunes générations, mais une exigence que l'on retrouve dans tous les groupes d'âge.
Source : onlyfy by XING