Des hommes et des femmes d'action courageux : l'avenir leur appartient
Des nouvelles positives concernant les créations d'entreprises suisses : Malgré la crise de Corona, le nombre de nouvelles inscriptions au registre du commerce reste à un niveau élevé au premier trimestre 2020. L'analyse nationale de l'IFJ Institut für Jungunternehmen montre que 11'358 nouvelles entreprises ont été créées au cours des trois premiers mois. Cela correspond à un léger recul de -1,9 pour cent par rapport au trimestre record de l'année précédente.
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La crise Corona n'a pas encore eu d'influence sur le nombre de nouvelles entreprises au premier trimestre 2020. Le nombre toujours élevé de nouvelles entreprises donne confiance en l'avenir - les entrepreneurs courageux sont maintenant demandés. Néanmoins, il faut s'attendre à un recul des créations d'entreprises au deuxième trimestre 2020, qui sera dû aux conséquences globales du coronavirus. Les créations d'entreprises s'étendent souvent sur plusieurs semaines, raison pour laquelle on ne dispose actuellement que de peu de faits significatifs, comme le fait savoir l'Institut IFJ pour les jeunes entreprises.
Février 2020 : le mois le plus propice à la création d'entreprise en comparaison pluriannuelle
L'analyse du premier trimestre 2020 par l'IFJ Institut für Jungunternehmen montre que le mois de janvier 2020 a enregistré un nombre élevé de créations d'entreprises (3 701). Avec une différence de -1,8%, le record de janvier 2019 a été manqué de peu. Avec 3'939 nouvelles entreprises, février 2020 a enregistré une valeur record en comparaison mensuelle sur plusieurs années. Cela correspond à une augmentation de 1,8% par rapport à l'année précédente. Le mois de mars est placé sous le signe des répercussions globales du coronavirus et du lockdown dans de nombreux pays, dont la Suisse depuis le 17 mars 2020. Du côté des créations d'entreprises, on peut toutefois constater que, malgré les circonstances défavorables, 3'718 nouvelles entreprises ont été créées en Suisse. Cela correspond à une baisse de -6,1% par rapport à l'année précédente 2019 avec 3'958 nouvelles entreprises.
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Créations d'entreprises par secteur
En ce qui concerne la création d'entreprises par branche, l'analyse de l'IFJ montre au premier trimestre 2020 de fortes augmentations dans les branches Architecture & Ingénierie et Marketing & Communication (+14% chacune), Conseil (+7%) et Services privés & commerciaux (+4%). Les branches de l'artisanat et de la culture et de l'utilité publique ont également connu une augmentation de 1% chacune. Au cours des trois premiers mois de 2020, les créations d'entreprises ont été moins nombreuses dans les secteurs de la haute technologie (-26%), du commerce de gros (-15%), de l'immobilier (-13%), de l'IT & ICT (-10%) et de la mobilité (-10%).
Entretien avec des hommes et des femmes d'action courageux
Le lockdown, décidé le 16 mars 2020 par le Conseil fédéral, touche durement la branche de la coiffure. C'est le cas de Daniela Luchetti et Severina Brägger, qui se sont mises à leur compte il y a six mois avec Coiffeur Blum GmbH à Saint-Gall. Depuis plus de 15 ans, elles travaillent ensemble en équipe et font de leur mieux pour que chaque cliente et chaque client quitte le salon satisfait et avec le sourire.
Comment la situation actuelle influence-t-elle votre activité commerciale ?
Bien entendu, nous devons nous aussi contribuer à la situation actuelle et avons dû fermer notre salon à nos clients à partir du 17.03.2020 en raison des prescriptions de l'OFSP. Du jour au lendemain, nous avons donc perdu la quasi-totalité de nos recettes, alors que la base de coûts est restée pratiquement inchangée. Du côté des recettes, il ne nous reste plus que la vente en ligne de certains produits capillaires. Du côté des coûts, nous ne pouvons pas déclarer de chômage partiel, car nous sommes tous deux indépendants et n'avons pas de collaborateurs salariés. Il nous reste à demander une indemnisation de 196 francs chacun au maximum par jour.
Comment assurez-vous le financement ?
Ce sont les trois mesures différentes que nous avons prises :
- Comme nous avons ouvert il y a six mois déjà et que la marche des affaires a été positive dès le début, il nous a été possible de constituer certaines réserves.
- En ce qui concerne les coûts, nous essayons de réduire les frais courants au minimum et de payer les factures courantes avec du retard en raison des nouvelles directives.
- De nouvelles sources de revenus : Par le biais d'Instagram, nous faisons de la publicité pour nos clients sur les produits capillaires avec lesquels ils peuvent prendre soin d'eux à la maison. Cela nous permet de générer de nouvelles sources de revenus par la vente en ligne de produits capillaires et de réduire au moins un peu le manque à gagner. De plus, nous utilisons ce moyen pour distribuer de petites attentions à nos clients, comme par exemple notre fameux pain à la banane. Cela nous permet également de renforcer et d'intensifier certaines relations avec nos clients.
Dans quelle mesure êtes-vous satisfait des mesures décidées par le Conseil fédéral ?
Pour nous, cela dépend fortement de la demande en cours concernant les indemnités journalières de la caisse de compensation AVS. Si nous les obtenons pour un montant maximal de 196 francs par personne et par jour, cela nous aide énormément. Bien sûr, nous ne pourrons jamais couvrir l'ensemble des pertes, mais cela nous permet d'assurer notre salaire de base et les liquidités minimales nécessaires à l'entreprise. Grâce à cette aide, nous ne sommes pas non plus obligés de recourir aux crédits proposés par la Confédération. Si ces fonds sont versés rapidement comme prévu, nous sommes très heureux de ce soutien et donc très satisfaits des mesures prises par la Confédération.
Source : IFJ Institut pour les jeunes entreprises