Obligation d'annoncer les postes vacants dans la branche de l'hôtellerie et de la restauration : des charges excessives pour un bénéfice minime

Selon une enquête de GastroSuisse, la majorité des établissements de l'hôtellerie et de la restauration sont moyennement ou pas du tout satisfaits de la mise en œuvre de l'obligation d'annoncer les postes vacants. Elle entraîne surtout des dépenses et n'apporte guère d'avantages.

Le secteur de l'hôtellerie et de la restauration se plaint de problèmes massifs dans la mise en œuvre de l'obligation d'annoncer les postes vacants. (Image : Fotolia.com)

La mise en œuvre de l'obligation d'annoncer les postes vacants - une mesure liée à la mise en œuvre de l'initiative contre l'immigration de masse, qui vise à donner la priorité aux travailleurs indigènes sur les postes vacants - suscite des critiques, notamment dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration, comme le montre un récent sondage de l'association professionnelle GastroSuisse. Les personnes interrogées critiquent la charge de travail élevée pour les entreprises ainsi que la qualité des dossiers envoyés par l'ORP. De plus, l'enquête a révélé que les ORP ne respectent pas les délais fixés par la loi. L'hôtellerie-restauration, en tant que branche à forte intensité de main-d'œuvre avec plus de 200'000 collaborateurs, dépend tout particulièrement d'une mise en œuvre praticable de l'obligation d'annoncer les postes vacants. Selon l'enquête, 26,4 % des entreprises interrogées ont déjà annoncé au moins un poste à l'ORP en seulement deux mois et demi.

Les défauts sont évidents

Les expériences des membres de GastroSuisse sont mitigées : 57,8 % sont moyennement ou pas du tout satisfaits des prestations des ORP. Ils critiquent la charge de travail importante et le faible taux de réussite. Les dossiers envoyés ne correspondraient souvent pas au profil d'exigences du poste. Bien plus de la moitié des dossiers envoyés par les ORP (54,8 %) ne convenaient pas. L'ORP a pu pourvoir à peine un poste annoncé sur 7 ou 8 (13.7 %). La qualité des dossiers pourrait être améliorée en affinant la nomenclature des professions. La catégorie professionnelle "personnel de cuisine", par exemple, comprend à tort du personnel qualifié et du personnel auxiliaire. "Il existe une grave pénurie de personnel qualifié pour les cuisiniers qualifiés. Pourtant, les postes vacants doivent être déclarés. Où sont tous les cuisiniers au chômage si l'ORP ne peut pas non plus envoyer de dossiers adéquats ?", se demande Casimir Platzer, président de GastroSuisse et hôtelier à Kandersteg.

Temps d'attente beaucoup trop long

Les délais d'attente parfois très longs lors du processus de recrutement sont également insuffisants. Ainsi, seul un établissement a reçu immédiatement une confirmation de réception de l'ORP (0,6 %). Or, c'est précisément ce que GastroSuisse exige pour réduire les délais d'attente. En effet, ce n'est qu'à partir de ce moment que commence à courir le délai de blocage de cinq jours pendant lequel les employeurs ne peuvent pas mettre le poste au concours. La durée entre l'accusé de réception et l'envoi des dossiers est également nettement trop longue : 43,4 % des entreprises ont dû attendre 4 jours ou plus, dépassant ainsi le délai légal de 3 jours. Au total, un tiers des entreprises interrogées (33.3 %) qui ont finalement reçu un dossier ont dû attendre 8 jours ou plus à partir de l'annonce de l'emploi. Pour 8.3 %, cela a même duré plus de 14 jours. L'hôtellerie-restauration connaît des fluctuations relativement importantes de ses effectifs, qu'il convient de compenser rapidement. Les longs délais d'attente entraînent une surcharge de travail pour le personnel employé et compliquent considérablement la gestion de l'entreprise.

Source : GastroSuisse
Pour en savoir plus sur l'obligation de déclarer les postes vacants et les premières expériences en la matière, lire cet article ORGANISATEUR.

 

 

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