Les incertitudes politico-économiques, un éventuel BREXIT et la transformation numérique mettent les entreprises suisses au défi
Franc suisse fort, incertitudes géopolitiques et évolution conjoncturelle de l'UE : les entreprises suisses sont confrontées à de grands défis. La numérisation et la consolidation des secteurs augmentent la pression. Les cas de restructuration deviennent plus complexes. Le tourisme suisse, l'industrie des biens de consommation et les banques & assurances sont particulièrement touchés. Concepts de restructuration durables et stratégie de numérisation comme conditions impératives pour le redressement.
Malgré une croissance modérée, l'économie suisse est confrontée à de grands défis : La conjoncture chancelante de la Chine, une éventuelle sortie des Britanniques de l'Union européenne (BREXIT) et un franc suisse toujours aussi fort peuvent freiner considérablement le cours de la croissance des entreprises helvétiques. Selon les experts interrogés dans le cadre de la nouvelle "étude sur la restructuration en Suisse 2016" de Roland Berger, la pression augmente en outre en raison de la numérisation croissante et des innovations disruptives (30%) ainsi que du niveau élevé des coûts en Suisse (27%) dans de nombreux secteurs. Ces évolutions se reflètent également dans la pratique de la restructuration : le nombre et la complexité des cas de restructuration vont continuer à augmenter, selon les résultats de l'étude. Plus de 50 experts en restructuration en Suisse ont été interrogés.
L'incertitude économique et politique augmente la complexité
Dans ce contexte, la majorité (84%) des personnes interrogées s'attend à une augmentation du nombre de restructurations au cours des douze prochains mois. Plus de 40% pensent en outre que la complexité des cas de restructuration va augmenter.
La numérisation, condition sine qua non d'un redressement réussi
Des concepts de restructuration durables ne sont plus guère envisageables sans tenir compte de la transformation numérique qui s'impose dans tous les secteurs. Malgré les défis, une stratégie de numérisation globale peut également être la chance d'un redressement réussi. En conséquence, 41% des participants à l'étude accordent la plus grande importance aux mesures de restructuration stratégiques par rapport aux mesures opérationnelles et financières.
Augmentation parallèle des défis dans l'environnement de restructuration
Les acteurs du marché s'attendent à ce que l'importance des nouveaux partenaires financiers dans les restructurations se maintienne (56%) ou augmente (44%). La tâche des départements work-out a tendance à se déplacer vers des engagements importants et complexes. Les départements eux-mêmes peuvent être gérés de manière relativement efficace grâce à la stratégie de minimisation des risques poursuivie par les banques.
Source : www.rolandberger.ch