Un boom conjoncturel n'est pas encore en vue - L'industrie souffre d'un "trou d'investissement

Une petite reprise n'est pas encore un boom conjoncturel. L'îlot de cherté reste menacé par le flot d'euros. Les PME-MEM ne pourront pas compenser en quelques mois la longue lutte pour les marges et le trou d'investissement qui en résulte.

Un boom conjoncturel n'est pas encore en vue pour l'association Swissmechanic. (Photo : Marc-Steffen Unger)

La Suisse pousse un soupir de soulagement : le franc s'est détendu, les exportations suisses augmentent, un boom conjoncturel est de retour au niveau international et les attentes de l'industrie suisse sont plus que bonnes. "L'économie suisse se porte à nouveau bien", telle est l'opinion générale. Mais comme chacun sait, une hirondelle ne fait pas le printemps, car certains éléments ne sont pas pris en compte, comme l'écrit l'association Swissmechanic dans un nouveau communiqué de presse : Premièrement, il n'est absolument pas garanti que l'envolée de l'euro se poursuive (risque d'un nouveau choc du franc) et deuxièmement, les conséquences économiques de la force du franc sont loin d'être surmontées (convalescence des PME). Troisièmement, poursuit le communiqué, l'envolée actuelle de l'euro a été en partie créée artificiellement. Selon les données de l'autorité de surveillance Commodity Futures Trading Commission, ce sont justement les gros investisseurs qui parient sur une force durable de l'euro par rapport au dollar. Les derniers chiffres indiquent que ces positions spéculatives sur un euro plus fort n'ont jamais été aussi élevées depuis au moins le début de l'année 2015.

L'île de Franc et la marée d'euros

La valeur du franc suisse est donc un peu plus faible depuis peu et peut rapidement remonter. Si une crise venait à se profiler, les entreprises suisses se retrouveraient immédiatement avec de l'eau jusqu'au cou. Les développements internationaux et l'évaluation de l'euro représentent un risque permanent. Néanmoins, le franc suisse reste une valeur refuge pour les investisseurs du monde entier en temps de crise. Il en résulte une pression constante à la hausse. Actuellement, les effets négatifs sont masqués par la reprise économique actuelle. Dans le contexte de taux d'intérêt bas et d'un franc qui s'apprécie, cela devrait toutefois inquiéter tout le monde. Si l'on ne veut pas assister à une "mort massive" des PME-MEM suisses dans un avenir proche, le temps est venu d'agir, compte tenu du risque d'un nouveau choc du franc.

Rebond contre reprise

Dès la crise financière de 2008, puis de manière plus marquée en 2015, l'industrie a dû faire face au franc fort. Depuis, il y a un problème de marge pour les PME orientées vers l'exportation, car elles doivent vendre au prix du marché mondial. Pour beaucoup, cela signifiait : Le parc de machines n'a certes pas été renouvelé, mais les réserves de capitaux ont tout de même été réduites et donc aucune nouvelle réserve d'investissement n'a été constituée. Pour de nombreuses petites entreprises, il ne s'agit pas d'un report d'investissement voulu, mais d'un trou d'investissement et d'un énorme problème. Le taux d'intérêt négatif n'a pas non plus eu d'effet positif sur les investissements dans l'industrie de transformation. Une reprise à long terme est nécessaire pour la convalescence des PME. Une reprise d'à peine six mois, qui ne touche toutefois pas tous les secteurs et toutes les tailles d'entreprises, ne suffit pas. Se vanter maintenant que l'économie suisse se porte à nouveau bien serait illusoire et éloigné de la réalité.

Le boom conjoncturel est empêché par le trou d'investissement et l'assèchement du crédit

Une nouvelle enquête de Swissmechanic montre que plus de 70% des personnes interrogées souhaitent investir dans l'industrie 4.0. Toutefois, l'image est divisée au niveau international en ce qui concerne le financement. Plus de la moitié des PME-MEM suisses établies s'en sortent sans crédit bancaire. La part des entreprises bénéficiant d'un financement bancaire est donc nettement plus faible en Suisse (35 %) que dans les pays voisins : Italie (52%), France (49%), Autriche (48%), Allemagne (45 %). Une demande de crédit réussie nécessite un essor à plus long terme : elle exige en effet de bons rapports d'activité sur le long terme, une infrastructure moderne, des garanties et des modèles commerciaux orientés vers l'avenir. Plus de 27% des entreprises n'obtiennent donc plus de crédit et plus de 26% ne souhaitent pas se prononcer à ce sujet. Les grandes entreprises qui ont également participé à cette enquête ont d'autres possibilités de se procurer des fonds ou délocalisent simplement une partie de leur production à l'étranger.

Swissmechanic a reconnu ce trou d'investissement comme un problème important pour les PME suisses et en discutera le 14 septembre lors du Business Day avec plus de vingt experts issus de la politique, de la technique, de la recherche et de l'économie. Seront notamment présents : Gerhard Pfister, Ruedi Noser, le professeur Peter Jaeschke, Otto Hofstetter et bien d'autres. www.swissmechanic-businessday.ch.

Hub pour l'innovation : pom+ crée un laboratoire d'innovation

pom+Consulting AG, une entreprise de conseil suisse active dans l'immobilier, les infrastructures et les organisations, construit un nouveau "Innovation Lab" dans l'Europaallee. En coopération avec les CFF et d'autres partenaires tels que Swiss Life Lab, SwissPropTech, HWZ, Opera et Eyekon, un hub de savoir-faire et d'innovation pour les entreprises verra le jour à un emplacement central au cœur de Zurich.

Voici comment le nouveau laboratoire d'innovation se présente sur le site web www.lab100.ch. (Image : capture d'écran)

L'entreprise de conseil zurichoise pom+Consulting AG propose un nouveau service : En collaboration avec différents partenaires de coopération, un "laboratoire d'innovation" est en cours de construction sur l'Europaallee, à proximité de la gare centrale de Zurich. Le lieu, baptisé LAB100, offre un environnement innovant à un emplacement attrayant, qui incite à trouver de nouvelles idées, de la créativité et des solutions pour le monde de demain, comme l'indique un communiqué de presse. Le local est axé sur le thème de la "numérisation" et équipé des technologies les plus modernes. Il doit servir à la fois de lieu d'exposition, de travail et de réflexion, où les utilisateurs peuvent expérimenter et anticiper leur propre avenir. Les startups, par exemple, ont la possibilité de présenter leurs innovations et de les rendre accessibles à un large public.

Grâce à sa conception flexible, cet espace se prête aussi bien à des ateliers d'innovation & de créativité qu'à des formations, des réunions, des présentations et des apéritifs. "Avec le LAB100, nous créons un espace qui permet de travailler, de penser et d'innover en même temps. Il rend la numérisation tangible. Tous les produits exposés peuvent être testés. Le LAB100 est un pas de plus vers le Digital Real Estate", explique le Dr Peter Staub, CEO de pom+Consulting AG et initiateur du LAB100. Le LAB100 est disponible dès maintenant sur www.lab100.ch réservable.

 

Cinq péchés capitaux lors de la planification de bureaux paysagers

De plus en plus d'entreprises misent sur l'aménagement de bureaux paysagers. Tous les collaborateurs ne sont pas enthousiastes. En effet, la popularité des environnements de travail ouverts est souvent aussi une question de génération.

"Cellule individuelle" ou "open space" ? De plus en plus d'entreprises tendent à aménager des bureaux en open space. (Image : Fotolia.com)

Un environnement de bureau ouvert doit favoriser la liberté d'esprit des collaborateurs. C'est l'avis de nombreux conseillers en bureautique. Pour que cela réussisse, il faut une bonne planification et une bonne mise en œuvre. Les erreurs graves suivantes devraient être évitées lors de l'introduction d'un environnement de travail dans des bureaux paysagers :

Erreur de planification 1 : se concentrer sur le gain de place

La principale motivation des entrepreneurs qui misent de plus en plus sur les bureaux paysagers est toujours d'économiser des mètres carrés coûteux. Timo Brehme, conseiller chez conceptsued à Munich : "Sous le couvert d'une communication plus ouverte, les espaces de travail sont étroitement occupés. De nombreux entrepreneurs oublient alors l'importance des offres de surfaces à valeur ajoutée et de collaboration dans un tel concept. C'est la seule façon d'optimiser les processus de travail et d'accélérer la communication. Si l'on n'investit pas dans des îlots de retrait et des lieux de rencontre bien pensés, on empêche le travail d'équipe au lieu de l'encourager. Les entrepreneurs devraient également en être conscients : Souvent, les frais d'espace sont nettement inférieurs aux frais de personnel. Mais la plus-value apportée par les investissements dans le bien-être des collaborateurs est bien plus durable que ce que l'on pourrait obtenir en économisant de la surface".

Erreur de planification 2 : le collaborateur n'a pas voix au chapitre dans le processus de changement

Les générations nées autour des années 1990 ont grandi dans un monde globalisé et numérisé. Ils ont souvent appris à travailler de manière flexible, mobile et en équipe dès l'école primaire. Les "best agers", en revanche, ont passé une grande partie de leur vie professionnelle dans de petites unités de bureau et à travailler sur ordinateur. C'est pourquoi le fait que les entrepreneurs prévoient soudainement des bureaux en open space est une source de conflits. De nombreux patrons mettent malgré tout leur équipe devant le fait accompli au lieu de l'impliquer dans le processus de gestion du changement. L'échec de l'acceptation est ainsi programmé. "Dire à ses collaborateurs : 'Voici votre nouveau bureau paysager, faites avec' ne fonctionne pas. Chaque employé est un être humain avec des besoins, des habitudes et une peur du changement. Les collaborateurs doivent donc être impliqués très tôt dans le processus de changement - et ce dans un cadre défini par la direction", explique Brehme.

Erreur de planification 3 : équipement technique insuffisant

Aujourd'hui, les employés ne veulent et ne doivent plus être physiquement assis à un endroit fixe pour travailler efficacement. Au lieu de tenir compte du temps de travail sur place, de nombreux entrepreneurs misent donc depuis longtemps sur des accords d'objectifs. Mais pour que les objectifs puissent être atteints et que les employés soient joignables à tout moment par leurs collègues et leurs clients, que ce soit dans un open space office ou dans un bureau à domicile, les entrepreneurs doivent investir dans la technologie correspondante. Ainsi, il est nécessaire de s'équiper de terminaux mobiles. Le travail en nuage offre d'autres possibilités. Les données doivent être accessibles de partout dans le monde. Différents collaborateurs doivent pouvoir travailler en temps réel sur un fichier. Les signatures numériques doivent être possibles, tout comme l'accès en ligne aux transactions commerciales. C'est la seule façon de créer une structure de bureau flexible, de réduire en même temps l'espace de stockage et d'intégrer les changements sociaux dans la culture du bureau. En d'autres termes, l'espace, l'organisation et la technique doivent aller de pair.

Erreur de planification 4 : Manque de possibilités de retrait

Les personnes qui travaillent en open space ont besoin de lieux de retrait pour se concentrer sur leur travail. Les entrepreneurs oublient souvent de les mettre à disposition en quantité suffisante. "Les chefs d'entreprise doivent veiller à ce que le rapport entre le travail communicatif et le travail concentré soit équilibré. Sinon, les collaborateurs deviennent très vite insatisfaits", explique Timo Brehme. Selon l'expert, il n'existe pas de règle générale pour la répartition des surfaces, car celle-ci dépend fortement de l'utilisation prévue et des locaux eux-mêmes. Toutefois, les lieux de retraite ne doivent pas nécessairement être des pièces individuelles pouvant être fermées. Les think tanks, les cabines téléphoniques ou les meubles intelligents créent également des zones de retrait, de la mobilité et des ambiances de travail différentes au sein des bureaux paysagers.

Erreur de planification 5 : trop de facteurs perturbateurs

Le bruit est le premier facteur qui vient à l'esprit des entrepreneurs et des employés lorsqu'ils pensent aux sources de perturbation dans un bureau paysager. Mais en réalité, il n'est pas seulement nécessaire de planifier l'acoustique dans l'environnement de bureau. Timo Brehme : "Lorsqu'il s'agit d'optimiser le flux de travail et le bien-être au poste de travail, les planificateurs d'espace doivent non seulement tenir compte du niveau sonore ou de la réverbération de la pièce, mais aussi des stimuli visuels. Les voies de circulation jouent ici un rôle important. Par exemple, où installer des canapés, où aménager un salon ? Brehme : "Installer un canapé chic à côté des postes de travail est peut-être agréable sur le plan visuel, mais c'est un non-sens sur le plan fonctionnel. En effet, qui doit s'asseoir ici pour téléphoner à des clients pendant que les collègues travaillent à côté ? En outre, il faut impérativement tenir compte de la circulation des clients. Les personnes externes, comme les clients ou les livreurs de boissons, ne devraient pas avoir à traverser les bureaux paysagers. Cela distrait inutilement les collaborateurs".

Source et informations complémentaires : conceptsued GmbH

Les efforts des collaborateurs doivent être récompensés : Augmentation de salaire demandée pour les employés de la SEC

La Société des employés de commerce demande pour 2018 une augmentation de salaire comprise entre 0,75% et 1,5%, selon la branche. L'économie suisse continue de se rétablir et la plupart des branches évoluent positivement. De plus, les prix à la consommation augmenteraient pour la première fois depuis des années, peut-on lire dans un communiqué de la FCM.

La Société des employés de commerce demande une augmentation de salaire dans la plupart des branches. (Image : Paul-Georg Meister - pixelio.de)

Pour la Société des employés de commerce, des augmentations de salaire d'au moins 0,75% sont justifiées pour l'année prochaine dans toutes les branches, voire 1,5% dans certaines d'entre elles, comme les assurances, l'industrie pharmaceutique ou l'informatique. L'association justifie sa demande par le fait que l'économie suisse continue à prendre de la vitesse et que les prévisions conjoncturelles laissent présager une évolution positive de l'économie. Les entreprises qui ont particulièrement souffert de l'appréciation du franc suisse se sont largement adaptées aux nouvelles conditions-cadres. Les dernières prévisions concernant le marché du travail montrent également les meilleures attentes en matière d'emploi en Suisse depuis trois ans. La consommation privée a augmenté l'année dernière ; la consommation publique et les investissements ont connu une croissance encore plus nette. L'économie d'exportation suisse profite en outre de l'essor mondial et de la poursuite de l'expansion de la production économique globale dans la zone euro, poursuit le KFMV.

Des entreprises robustes et compétitives

Au cours des dernières années, les entreprises suisses ont prouvé qu'elles étaient robustes et compétitives. "Cela est dû en grande partie à l'engagement énergique des collaborateurs", écrit la Société des employés de commerce. La plupart des branches ont encore progressé l'année dernière. L'industrie MEM en particulier, orientée vers l'exportation, a largement profité de la dévaluation du franc suisse et de la conjoncture internationale positive. L'industrie pharmaceutique et chimique a encore plus progressé. Les taux d'intérêt bas et le manque d'alternatives de placement entraînent également une tendance à la hausse continue dans le secteur de la construction. Le commerce de détail enregistre à nouveau des chiffres d'affaires en hausse depuis le début de l'année. Malgré une forte pression sur les marges, les mesures d'économie dans le secteur des banques et des assurances donnent des résultats de plus en plus satisfaisants. Dans le secteur des télécommunications/informatique, les tendances à long terme de la demande et la progression de la numérisation continuent d'entraîner des résultats très positifs.

Atténuer la hausse des prix en augmentant les salaires

Cela fait plusieurs années qu'il n'y a plus eu de hausse des prix, selon l'ACMF. Pour la première fois, un renchérissement positif allant jusqu'à 0,5% est attendu cette année et l'année prochaine. Cela justifie également une augmentation de salaire. Autre revendication claire : les différences de salaire inexplicables entre hommes et femmes doivent être compensées. Le marché du travail en pleine mutation pose des exigences plus élevées aux compétences des collaborateurs. Les entreprises sont donc tenues d'inclure dans leurs plans d'investissement des montants appropriés pour la formation et la formation continue de leurs employés.

Source : Association des commerçants

Entretiens de retour : réduire efficacement les absences

Les absences pour cause de maladie ou d'accident représentent une charge organisationnelle et financière pour les entreprises. Cependant, s'intéresser aux raisons pour lesquelles une personne a été malade permet non seulement de réduire les absences, mais aussi d'agir de manière préventive.

Les entretiens de retour sont un moyen utile de réduire les absences. (Image : Gina Sanders - Fotolia.com)

Hans est malade pour la troisième fois en deux mois. Comme d'habitude, il envoie un SMS à son collègue de travail pour lui demander de le déclarer malade auprès de son supérieur. Lorsqu'il revient au travail après trois jours, le chef le salue brièvement et chacun vaque à ses occupations. Comme le sait Daniel Angst, les absences se déroulent de la même manière que dans cet exemple fictif dans de nombreuses entreprises. Il est chef de service de la gestion de la prévention auprès de l'assurance maladie et accidents. Swica et aide les entreprises à mettre en place et à implémenter une gestion des absences. Tout d'abord, il est important que chacun se déclare personnellement malade auprès de son supérieur. "Cela augmente le caractère obligatoire", sait Angst. "Même si cela semble être un détail, cela a un impact sur les absences". Chaque absence entraîne, outre les coûts directs comme la perte de salaire, des coûts indirects, comme la recherche et la formation de collaborateurs temporaires. "Ces coûts indirects peuvent être deux à trois fois plus élevés que les coûts directs", explique Angst. Une gestion des absences réussie peut réduire les coûts jusqu'à 20 pour cent.

Les entretiens de retour comme base

Selon Angst, la gestion des absences comprend d'une part les chiffres et les évaluations des systèmes de saisie des absences ou encore certains outils comme le S-Tool. "L'instrument d'enquête en ligne a été développé par Promotion Santé Suisse, partenaire de Swica, et recense les facteurs de stress, les ressources et l'état des collaborateurs, ainsi qu'au niveau de l'équipe et du service", explique Angst. "De tels instruments permettent de mettre en évidence les domaines problématiques".

D'autre part, l'entretien de retour, également appelé entretien d'absence ou de manque, est fondamental. "Un supérieur devrait déjà chercher à discuter avec le collaborateur après un jour d'absence, le saluer de manière appropriée et lui demander comment il va", explique Angst. Il ne s'agit pas de contrôler, mais d'apprécier, de montrer au collaborateur que son absence a été remarquée. En cas d'absences répétées ou prolongées, par exemple après la troisième absence ou après dix jours d'absence consécutifs, il convient de faire appel à un formulaire standardisé, un guide d'entretien. "Lors de ces entretiens, on détermine entre autres ce que le collaborateur, le supérieur ou même l'entreprise peut faire pour réduire les absences", explique Angst. A titre d'exemple, Angst raconte l'histoire d'une entreprise de production dans laquelle les collaborateurs tombaient souvent malades à cause des courants d'air. Mais comme aucun entretien n'avait lieu, les supérieurs ne le savaient pas. "Les entretiens de retour doivent permettre d'identifier les raisons possibles de l'absence, afin de pouvoir agir en conséquence", explique Angst. Dans l'exemple cité, des murs de protection ont été installés. En outre, les entretiens de retour constituent la base des mesures de promotion de la santé. "S'il s'avère que de nombreux collaborateurs souffrent de maux de dos ou de maladies métaboliques, la direction de l'entreprise devrait réagir et définir des mesures", explique Angst. Il peut s'agir d'une amélioration de l'ergonomie ou d'offres dans le domaine du sport ou de l'alimentation.

Daniel Angst de Swica : "L'entretien sur les absences ou les absences est fondamental". (Image : zVg)

Angst fait remarquer qu'il ne faut pas demander le diagnostic médical lors des entretiens de retour - c'est interdit par la loi. Toutefois, le collaborateur a un certain devoir de coopération. "Pour trouver une solution, il serait judicieux que le chef sache plus ou moins ce qui se passe". Selon la constellation - par exemple en cas de désaccord interpersonnel - il serait recommandé de faire appel à une personne neutre pour l'entretien, par exemple un conseiller RH. "Les entretiens de retour constituent la base de toute gestion des absences", explique Angst. "Grâce à eux, les absences peuvent être réduites efficacement, et ils ont en outre un effet préventif".

Détection précoce grâce aux signes d'alerte

"Les entretiens de retour touchent souvent à la sphère privée des collaborateurs. Mais de nombreux cadres ont des réticences à aborder des sujets privés", explique Angst. C'est pourquoi les formations sont extrêmement importantes. "Nous montrons aux responsables comment commencer et mener les entretiens. Ils reçoivent une check-list qu'ils peuvent suivre et apprennent à connaître les différentes positions dans des jeux de rôle".

Un autre élément important des formations concerne les signes d'alerte. Ils aident à reconnaître à temps d'éventuelles maladies. Les signes de crise peuvent être : un changement de comportement, une baisse des performances, des changements extérieurs, des remarques négatives sur sa propre santé. "En présence de telles anomalies, il vaut la peine pour le supérieur d'y regarder de près et de chercher le dialogue", explique Angst. "Ce n'est qu'ainsi qu'il sera possible d'intervenir de manière préventive". C'est justement dans le cas des maladies psychiques que la détection précoce aide à réagir rapidement et à éviter, le cas échéant, des maladies de longue durée ou une incapacité de travail. "Les cadres ne doivent cependant pas poser de diagnostics, mais orienter vers des spécialistes et des services spécialisés appropriés", précise Angst. Dans les grandes entreprises, il peut s'agir de services sociaux ou de points de contact au niveau cantonal ou communal.

Il faut souvent des années pour que de nouveaux processus, comme l'entretien de retour et les changements, fassent vraiment effet, sait Angst. "Il serait donc judicieux de répéter les formations. D'une part, les nouveaux cadres apprennent alors aussi ce que signifie la gestion des absences, d'autre part, de tels concepts ont besoin d'une certaine régularité, sinon ils s'enlisent".

 

Interview

"Les cadres sont devenus beaucoup plus vigilants"

SwissPrimePack S.A. est active dans le domaine des emballages alimentaires en plastique et emploie 170 personnes travaillant en trois équipes. L'entreprise avait un taux d'absentéisme de 5,5 %. La direction de l'entreprise a donc décidé de mettre en place une gestion des absences et de former ses cadres aux entretiens de retour. Ils ont été soutenus dans cette démarche par leur assurance d'indemnités journalières en cas de maladie Swica. Marco Schaffner, responsable du personnel chez SwissPrimePackIl est responsable du projet et sait à quel point il est réussi.

Marco Schaffner : "Nos cadres ont été informés de toutes les raisons qui peuvent expliquer les absences". (Photo : zVg)

Pourquoi avez-vous introduit les entretiens de retour ?

Marco Schaffner : D'une part, nous voulions montrer aux collaborateurs que nous nous intéressions à leur situation et à la manière dont nous pouvions les soutenir. D'autre part, nous voulions donner aux cadres un outil qui leur permette d'assumer leurs responsabilités vis-à-vis de leur équipe. La formation à l'entretien est en même temps un développement des cadres.

Comment les cadres ont-ils réagi au projet d'entretiens de retour ?

D'abord avec retenue. Ils pensaient qu'il s'agissait d'une "affaire de flair". Mais lorsque nous avons pu leur prouver, chiffres à l'appui, que dix collaborateurs étaient en permanence malades chez nous, cela leur a ouvert les yeux.

Comment s'est déroulée la formation ?

La formation a consisté en des exposés et en la transmission d'informations pendant une matinée. Il n'y avait malheureusement pas assez de temps pour les jeux de rôle. Je pense que nous les rattraperons. Si je devais planifier à nouveau la formation, j'y consacrerais une journée entière.

Quel a été le retour sur la formation ?

C'est très bien. Nos cadres ont été informés de toutes les raisons qui peuvent expliquer les absences et de la manière de les reconnaître à temps. Pour certains, cela a été une révélation.

Quel est l'impact de la formation sur le travail quotidien ?

Les cadres sont devenus beaucoup plus vigilants et s'intéressent davantage à ce qui se passe dans leur équipe. Si un collaborateur arrive au travail complètement fatigué, ils le remarquent et posent des questions, alors qu'auparavant ils n'y prêtaient pas attention. Ils s'intéressent davantage à l'environnement social ou au mode de vie de leurs collaborateurs.

Les supérieurs n'hésitent-ils pas à aborder des sujets privés lors des entretiens ?

C'est un sujet récurrent. Mais nous avons élaboré un guide d'entretien avec lequel vous pouvez vous préparer. Ils peuvent aussi l'emporter directement lors de l'entretien et s'en servir pour demander les points à clarifier. En outre, il est du devoir d'un cadre de pouvoir instaurer la confiance. Plus celle-ci est grande, plus les collaborateurs seront libres de parler.

Où se situe la limite entre demander et interroger ?

Il ne s'agit pas de curiosité. Tout ce qui touche au travail peut être intéressant. Par exemple, si un collaborateur arrive toujours trop fatigué à l'équipe du matin et est donc sujet aux maladies, il est utile de savoir qu'il a deux enfants en bas âge et que sa femme travaille de nuit. Si l'on apprend de telles circonstances lors des entretiens, il est possible de prendre des mesures appropriées, par exemple en introduisant un autre modèle d'horaire dans l'équipe.

Un entretien doit-il avoir lieu après chaque absence ?

Oui, même si ce n'était qu'un jour. Mais ce n'est qu'après le troisième jour qu'il faut poser des questions concrètes, c'est-à-dire avec un guide d'entretien, et éventuellement convenir de mesures. Ces entretiens sont consignés par écrit et me parviennent au service RH.

Comment les collaborateurs ont-ils réagi aux entretiens de retour ?

Nous les avons certes informés du renouvellement, nous leur avons dit que cela concernait tout le monde et que personne ne devait avoir peur - par exemple d'un licenciement. Mais lorsque les premiers entretiens ont eu lieu, ils ont été comme pris à contre-pied. Beaucoup se demandaient pourquoi ils devaient parler de leur absence. Ils ne voient pas encore l'intérêt de ces entretiens.

Quelles sont les difficultés rencontrées dans la pratique avec les entretiens de retour ?

Nous devons travailler à ce que les discussions soient réellement menées et ne soient pas oubliées dans l'agitation de la vie quotidienne.

Comment faites-vous ?

Je vois qui est malade et à quelle fréquence dans quel service. C'est mon rôle de demander aux supérieurs s'ils ont mené l'entretien et si des mesures ont été définies. Jusqu'à présent, ces entretiens de retour ne fonctionnent pas encore automatiquement, il faut les faire avancer pour qu'ils ne s'enlisent pas.

Recommanderiez-vous l'introduction d'entretiens de retour à d'autres PME ?

Je pense que c'est très utile pour la mise en place d'une gestion de la santé en entreprise ainsi que pour la formation et le perfectionnement des cadres. La formation de Swica était également très bien préparée, avec de nombreux exemples clairs.

(Interview : Marianne Rupp. Marianne Rupp est journaliste indépendante)

 

Les activités de Swisscom sont sur la bonne voie

Chiffre d'affaires stable par rapport à l'année précédente, EBITDA en hausse, tendance persistante aux produits groupés, activités de solutions stables avec les grands clients et investissements toujours élevés dans le réseau du futur : tels sont, en bref, les faits qui ressortent du dernier rapport semestriel de Swisscom.

Swisscom peut se targuer d'un bon premier semestre. (Image : Swisscom)

Swisscom vient de publier ses derniers chiffres semestriels. Le CEO Urs Schaeppi commente les résultats semestriels comme suit : "Swisscom a réalisé une performance très solide sur le marché au deuxième trimestre. Nous avons lancé inOne avec succès, nous progressons dans les offres groupées et dans les activités TV. Fastweb est également en bonne voie et a augmenté sa contribution à l'EBITDA de Swisscom. Le recul de la téléphonie fixe s'est poursuivi, ce qui, associé à une concurrence intense et fortement axée sur les promotions, a entraîné une légère baisse du chiffre d'affaires des services de télécommunication".

Concurrence intense, baisse de la téléphonie fixe

Dans l'ensemble, le chiffre d'affaires net du plus grand prestataire de services télécoms de Suisse s'élève à CHF 5'690 millions au premier semestre 2017 (CHF -79 millions ou -1,4%), soit pratiquement le même niveau que l'année précédente. Dans ce contexte, le chiffre d'affaires des services de télécommunication en Suisse est en léger recul. Selon les indications de Swisscom, il a diminué de CHF 76 millions (-2,3%) en raison d'une concurrence intense et d'une saturation croissante du marché ; près de la moitié de ce recul serait imputable à la baisse du nombre d'abonnés dans la téléphonie fixe. En revanche, l'EBITDA a augmenté de 1,5% ou CHF 33 millions pour atteindre CHF 2 260 millions. La croissance de l'EBITDA est notamment aussi marquée par Fastweb (+20,3%). L'EBITDA de Fastweb comprend des indemnités résultant de procédures juridiques à hauteur de CHF 102 millions. Le bénéfice net de Swisscom a augmenté de CHF 51 millions ou 6,5% à CHF 839 millions par rapport à la même période de l'année précédente. Pour 2017, Swisscom table toujours sur un chiffre d'affaires net d'environ CHF 11,6 milliards et sur des investissements d'environ CHF 2,4 milliards. Si les objectifs sont atteints, Swisscom prévoit de proposer à l'Assemblée générale 2018 un dividende inchangé de CHF 22 par action pour l'exercice 2017.

Baisse du chiffre d'affaires compensée par l'activité principale en Suisse

Grâce à une planification prudente, il a été possible de compenser la majeure partie de la baisse du chiffre d'affaires dans l'activité principale en Suisse, poursuit l'entreprise. Comme annoncé, Swisscom réduira sa base de coûts en Suisse de plus de CHF 300 millions entre 2015 et 2020.

Au final, l'effectif du groupe a diminué de 1,7% au premier semestre, passant à 20'775 postes. Fin juin, Swisscom comptait 17 974 postes en Suisse. Cela représente 398 postes ou 2,2% de moins que fin 2016. Plus de la moitié de la réduction a pu être compensée par des fluctuations naturelles et des placements internes. Au cours de l'été 2017, 222 apprentis ont terminé leur apprentissage chez Swisscom. 278 jeunes ont commencé leur apprentissage professionnel chez Swisscom en août, principalement dans les filières du commerce de détail, de la médiamatique, de l'informatique et du commerce de détail. Au total, plus de 900 apprentis sont en formation chez Swisscom.

Réseau du futur : l'extension du réseau à très haut débit se poursuit, le passage au tout IP se déroule comme prévu

Le prestataire de services de télécommunication travaille actuellement à plein régime sur des projets générationnels et poursuit la modernisation de son infrastructure en Suisse. Les investissements à l'échelle du groupe ont certes diminué (-11,4%) en raison de décalages dans l'extension du réseau, mais ils restent à un niveau élevé avec CHF 1'057 millions. En Suisse, ils se sont élevés à 728 millions de CHF, soit 16,9% de moins que l'année précédente. Fin juin, plus de 2,7 millions de raccordements étaient équipés des dernières technologies de fibre optique. Au total, Swisscom a raccordé environ 3,7 millions de logements et de commerces au très haut débit (plus de 50 Mbit/s). D'ici fin 2021, Swisscom raccordera toutes les communes suisses aux technologies de la fibre optique, permettant ainsi aux localités isolées d'accéder au très haut débit.

La numérisation prometteuse du réseau fixe (technologie tout IP) se déroule également comme prévu. Ainsi, plus de 1,7 million de clients, soit les trois quarts des raccordements, profitent déjà de la qualité vocale HD, des listes de blocage personnelles, de l'affichage des noms et du filtre anti-spam automatique pour bloquer les appels publicitaires indésirables. Jusqu'à 40 000 raccordements supplémentaires sont ajoutés chaque mois. Dès le début de l'année 2018, le passage complet des raccordements clients à l'IP aura lieu dans les grandes régions de Suisse, de sorte que le démantèlement de l'ancienne infrastructure pourra y être poursuivi.

Cliquez ici pour voir le détail Rapport intermédiaire

Principe de transparence dans les marchés publics informatiques : Comment promouvoir la concurrence plutôt que la corruption ?

La sixième conférence sur les marchés publics dans le domaine de l'informatique a donné lieu à un débat explosif sur la base de la proposition du Conseil fédéral concernant la révision en cours de la loi fédérale sur les marchés publics (LMP). Devant plus de 350 participants, la conseillère nationale Regula Rytz (photo) a notamment parlé des controverses politiques liées à la LMP.

Principe de transparence ou secrets d'affaires ? La conseillère nationale Regula Rytz s'est exprimée sur les controverses politiques liées à la LMP lors de la conférence sur les marchés publics informatiques. (Image : regularytz.ch / Alexander Egger)

Cette année, la conférence sur les achats informatiques a enregistré un nombre record de visiteurs avec plus de 350 participants issus des secteurs des achats, du conseil et de l'informatique. La conférence a été organisée par le Centre de recherche sur la durabilité numérique de l'Institut d'informatique de gestion de l'Université de Berne, l'Unité de pilotage informatique de la Confédération UPIC, la Conférence suisse sur l'informatique CSI, swissICT et CH Open. Les intervenants de haut niveau se sont consacrés aux aspects informatiques de la révision de la loi et à la transparence des processus d'achat des pouvoirs publics.

Les achats informatiques de la Confédération à l'aube d'un changement de paradigme ?

En amont, la proposition du Conseil fédéral a suscité des discussions, comme le montre la conseillère nationale Regula Rytz. La Confédération est l'un des plus grands acheteurs informatiques de Suisse et transposera probablement les nouvelles règles de l'OMC dans le droit suisse en 2019. D'ici là, il y aurait encore beaucoup à discuter au Parlement, entre autres l'extension envisagée de l'attribution de gré à gré, la soustraction au principe de transparence et la durabilité des solutions informatiques. "Transparence absolue et confiance absolue", telle est la base qui justifie la révision du droit des marchés publics, selon Rytz et le directeur de l'OFCL Pierre Broye. Grâce à une base propre, une plus grande marge de manœuvre pour des instruments flexibles, comme la procédure de dialogue, est envisagée. Afin de lutter contre la corruption et de promouvoir la concurrence, des appels d'offres fonctionnels et concrets ainsi qu'un système d'évaluation suffisamment transparent sont nécessaires. Andreas Amsler, de l'entreprise informatique Liip, plaide pour une traduction de l'approche des micro-services de la branche informatique : par analogie aux protocoles de communication d'Internet, des principes réglés collectivement et l'interopérabilité de petites briques informatiques pourraient remplacer les grands projets étatiques. Cela équivaudrait à un changement de paradigme dans l'attribution des marchés informatiques.

La transparence comme principe suprême

Après les sessions spécialisées, le Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence (PFPDT) Adrian Lobsiger a discuté sur le podium avec Regula Rytz, avec l'experte en achats Anja Nyffenegger ainsi qu'avec Thomas Fischer, responsable de la Conférence des achats du canton de Berne, des points controversés du projet de loi du Conseil fédéral. Si le principe de transparence est vidé de sa substance, l'objectif déclaré de transparence est inversé, a critiqué Lobsiger. Fischer a souligné l'importance de la transparence concernant les activités de l'Etat, mais a fait remarquer que pour que la concurrence soit efficace, les fournisseurs doivent également avoir confiance dans la confidentialité de leurs secrets commerciaux.

Source : Institut d'informatique de gestion de l'Université de Berne

Industrie-4.0 : comment l'économie suisse voit les chances et les risques

100 managers industriels suisses ont été interrogés sur les chances et les risques de l'usine intelligente du futur. L'étude s'est concentrée sur l'industrie automobile et ses fournisseurs, la construction mécanique, l'industrie électrique, l'industrie manufacturière, le transport et la logistique ainsi que l'industrie du bâtiment.

Les managers industriels suisses reconnaissent certes l'importance de l'industrie 4.0, mais n'exploitent pas suffisamment les opportunités de nouveaux modèles commerciaux. (Image : Fotolia.com)

DXC Technology, un prestataire de services informatiques de bout en bout indépendant et coté en bourse, a interrogé en juillet 100 managers industriels en Suisse sur les chances et les risques de l'usine intelligente du futur. Il en ressort que 70% des managers industriels suisses estiment que la transformation vers l'industrie 4.0 est importante pour ne pas être évincés du marché à l'avenir. Des faiblesses apparaissent toutefois sur le chemin de la pratique numérique : Les entreprises s'accrochent fortement aux schémas de pensée traditionnels et négligent ainsi de développer de manière conséquente de nouveaux modèles commerciaux.

Opportunités de nouveaux modèles commerciaux trop peu exploitées

Telles sont, en résumé, les principales conclusions de l'étude. "La transformation numérique dans l'industrie exige de nouvelles stratégies en dehors des décisions classiques du management", explique Liliana Scheck, General Manager de DXC Technology Suisse. "Comme le montre notre dernière étude sur l'industrie 4.0, les entreprises fédérales veulent en premier lieu utiliser les innovations numériques pour optimiser la création de valeur de manière tout à fait traditionnelle. Les opportunités de développer de véritables nouveaux modèles d'entreprise sont ainsi négligées".

DXC Industrie-4.0- Résultats de l'enquête en Suisse

Dans ce contexte, l'optimisation des coûts est la première priorité des responsables industriels lorsqu'il s'agit d'utiliser les technologies numériques en interne (65 %). Parallèlement, l'approche stratégique visant à développer une mentalité de start-up au sein de l'entreprise grâce à l'Industrie 4.0 n'est actuellement pas à l'ordre du jour, même pour 8 % d'entre eux. Cela contraste nettement avec les entreprises natives du numérique. Les stratèges de la Silicon Valley, par exemple, ont inscrit le credo disruptif sur leurs drapeaux et révolutionnent ainsi systématiquement la sous-traitance, le service client et d'autres secteurs d'activité.

Les managers suisses font preuve d'une retenue similaire dans la mise en œuvre numérique au niveau des interfaces avec les partenaires externes qu'il s'agit de mettre en place pour l'Industrie 4.0 : seule une minorité pense déjà concrètement à pouvoir participer à des chaînes d'approvisionnement automatisées(24%), à automatiser ses propres achats et ventes (33%) ou à investir dans des robots et des machines (31%).

DXC Technology accompagne les entreprises dans leur voyage numérique

"Les développements numériques rapides auxquels nous assistons actuellement dans le domaine de l'industrie sont plus profonds et plus rapides que beaucoup de ce que nous avons vu jusqu'à présent dans le monde des technologies de l'information", poursuit Liliana Scheck. L'industrie en réseau, avec sa grande disponibilité de données en temps réel, offre de nombreuses opportunités aux entreprises. L'une des missions de DXC est désormais de préparer les entreprises du monde entier à de nouveaux réseaux de création de valeur à l'aide de la transformation numérique, souligne la porte-parole de l'entreprise en guise de conclusion.

Plus d'informations : DXC Technology

Ali Mahlodji : du réfugié et du jeune déscolarisé à l'entrepreneur international

Comment trouver sa place dans la vie aujourd'hui, surtout si l'on est différent des autres ? Ali Mahlodji n'a pas commencé sa vie avec les meilleures conditions : Réfugié, difficile à élever, avec un diagnostic de TDAH. Il a bégayé, a abandonné l'école et a essayé plus de quarante emplois différents. Il raconte dans son livre "Und was machst Du so ?", paru le 11 août chez Econ, comment il a malgré tout trouvé sa voie, est devenu un entrepreneur à succès et ce que les autres peuvent en apprendre.

Ali Mahlodji raconte dans ce livre sa propre "carrière de laveur de vaisselle". (Image : Econ Ullstein Verlag)

Ali Mahlodji est né en Iran et a grandi dans un foyer de réfugiés autrichien. Il a bégayé, a abandonné le baccalauréat et a essayé plus de quarante emplois différents. Il a ainsi appris à quel point un mauvais métier peut rendre malheureux. Dès l'âge de 14 ans, il avait souhaité un "manuel des histoires de vie" - un livre dans lequel on pourrait s'inspirer des parcours de vie des autres.

En 2012, il a fondé la start-up whatchado, une plateforme vidéo sur Internet où les gens parlent de leur vie, de leur carrière et de leurs rêves. Il veut ainsi donner du courage et offrir des perspectives. Des milliers de personnes - de l'apprenti au président autrichien - y donnent aujourd'hui un aperçu de leur métier et de leur vie. Dans un Entretien avec l'ORGANISATEUR Ali Mahlodji a déjà parlé de sa plateforme, du système éducatif en lui-même et du projet de livre qui est maintenant terminé.

"J'ai écrit ce livre pour toutes les personnes qui, à notre époque, ne croient pas assez en elles-mêmes et qui veulent pourtant suivre leur voie", écrit l'auteur dans un e-mail personnel adressé aux membres de son réseau. "Il s'adresse aussi bien aux jeunes qu'aux adultes qui ont simplement oublié le potentiel qu'ils ont en eux. Mais aussi pour les personnes travaillant dans le domaine de l'éducation et pour les dirigeants qui accompagnent les gens tout au long de leur vie", poursuit Ali Mahlodji. "C'est un mélange de l'histoire de ma vie (réfugié, décrochage scolaire, 40 emplois, burnout, entrepreneur), de la création de mon entreprise internationale whatchadoJ'ai puisé dans les expériences de plus de 6000 histoires de vie de plus de 100 nations et dans mon travail d'ambassadeur de l'UE auprès de plus de 50 000 jeunes en Allemagne, en Autriche et en Suisse".

Alors, qu'est-ce que tu fais ?
Du réfugié et du décrocheur scolaire à l'entrepreneur international
320 pages
ISBN : 978-3-430-20234-3
Maison d'édition Ullstein

Site web du livre : www.undwasmachstduso.com

Irene Frei devient présidente du CA de Schulverlag plus AG

Schulverlag plus AG est l'un des principaux éditeurs de matériel pédagogique et appartient pour moitié aux cantons d'Argovie et de Zurich. Depuis juillet, le conseil d'administration a été renouvelé. La présidente du conseil d'administration est désormais Irene Frei.

Irene Frei, nouvelle présidente du CA de Schulverlag plus AG. (Image : zVg)

Irene Frei (photo), manager intérimaire et conseillère indépendante, préside désormais le conseil d'administration de Schulverlag plus AG. Elle remplace ainsi le Dr Robert Abt, qui quitte son poste après 14 ans. Il a transformé Schulverlag plus d'une organisation de droit public en une SA actuelle et a contribué de manière décisive à la réussite de l'entreprise sur le marché. Celle-ci est détenue pour moitié par les cantons d'Argovie et de Berne.

L'objectif de la nouvelle présidente du conseil d'administration est de poursuivre la numérisation de la production et de la distribution de matériel pédagogique et de conduire l'entreprise vers un avenir numérique, comme l'indique un communiqué de la maison d'édition scolaire. Pour ce faire, elle apporte une expérience approfondie acquise dans le cadre de ses activités au sein de différentes entreprises de médias et maisons d'édition.

Martin Hitz, UTA Communova AG, a également été élu au conseil d'administration. Le conseil d'administration est donc désormais composé de (par ordre alphabétique) :

  • Irene Frei, présidente (propriétaire de Irene Frei Interim Management / Consulting)
  • Martin Hitz (UTA Communova AG)
  • Heinz Röthlisberger, vice-président (Direction de l'éducation, Berne)
  • Marianne Rubli Supersaxo (Université de Berne, collaboratrice scientifique de la direction administrative)
  • Peter Seiler (CEO Res Publica Consulting AG)
  • Hansi Voigt (spécialiste des médias, fondateur de Watson)

Plus d'informations : Schulverlag plus AG

Rachat par la direction de l'intégrateur de systèmes Infoniqa

Depuis fin juillet 2017, les deux managers de longue date Urs R. Tschudin et Roger Hegglin sont les propriétaires d'Infoniqa SQL AG. Par le biais d'un management buyout, ils ont acquis la participation majoritaire de l'investisseur allemand CornerstoneCapital.

Roger Hegglin (à gauche) et Urs R. Tschudin sont désormais entièrement propriétaires d'Infoniqa SQL AG à Baar suite à un management buyout. (Image : PD / zVg)

Depuis 1988, Infoniqa poursuit sur le marché suisse de l'informatique une politique commerciale axée sur la continuité qui permet une croissance qualitative et quantitative. Avec ses 70 collaborateurs, elle est représentée sur le marché suisse par les bureaux de Baar/ZG, Zurich et Bussigny-près-Lausanne et entend poursuivre sa croissance dans les années à venir en tant qu'intégrateur de systèmes informatiques pour les solutions de Data Center, les services gérés, ainsi qu'en tant que fournisseur de solutions de Cloud et de gestion de l'information.

Désormais entièrement entre les mains d'Urs R. Tschudin et de Roger Hegglin

Toute l'histoire d'Infoniqa SQL SA peut être qualifiée de mouvementée : Mi-2007, l'ancienne SQL SA a été vendue à Infoniqa Holding GmbH à Vienne. L'achat de T-Systems Romandie et la fusion avec Infoniqa Suisse qui s'en est suivie ont suivi dès mars 2008. Début 2012, les deux actionnaires minoritaires Urs R. Tschudin et Roger Hegglin, avec le soutien de la société allemande de private equity CornerstoneCapital, ont racheté Infoniqa Suisse à Infoniqa Holding, faisant ainsi de l'intégrateur de systèmes une entreprise suisse indépendante. Aujourd'hui, Tschudin et Hegglin ont racheté toutes les parts de CornerstoneCapital par le biais d'un management buyout et sont ainsi propriétaires à 100% de cette entreprise florissante.

Histoire d'une réussite : Infoniqa SQL SA

Entre 2012 et aujourd'hui, Hegglin et Tschudin ont pu, avec leur équipe, faire passer le chiffre d'affaires d'Infoniqa SQL AG d'environ 20 millions de francs à l'époque à environ 45 millions de francs, plus de la moitié de la croissance étant organique. Les deux acquisitions de GlassHouse Technologies AG (fin 2013) et de Hirt Informatik AG (fin 2016) ont également eu lieu durant la période de participation allemande.

Urs Tschudin, délégué du conseil d'administration et président du conseil d'administration d'Infoniqa SQL SA, commente le management buyout comme suit : "Comme la participation de CornerstoneCapital était limitée à cinq ans, Roger Hegglin et moi-même avons saisi l'opportunité de reprendre l'entreprise dans son intégralité. En tant qu'entrepreneurs, et pas seulement en tant que managers, nous avons beaucoup plus de liberté pour décider des investissements à venir et de l'orientation de l'entreprise. En tant que propriétaires, nous pouvons encore mieux nous concentrer sur les défis futurs et continuer à développer la base de clients dans le secteur du cloud, ainsi que nos offres et services".

informations : Infoniqa SQL SA

Symposium sur le Facility Management 2017

Le 6 octobre, l'Institut für Facility Management IFM de la zhaw organise le deuxième symposium IFM. Des intervenants internationaux parleront des innovations dans le Facility Management.

Facility Management - Des innovations dans le FM pour des espaces de vie et de travail sains : tel est le thème du 2e symposium IFM du 6 octobre 2017. (Photo : zhaw)

Après le succès du symposium IFM de l'automne 2016, l'Institut pour le Facility Management organise le 6 octobre 2017 le 2e symposium IFM à l'auditorium du Technopark de Zurich. Le thème de l'édition de cette année est le suivant : Facility Management - Innovations dans le FM pour des espaces de vie et de travail sains. Ce thème sera abordé par des présentations passionnantes d'intervenants internes et de conférenciers invités issus d'universités internationales de premier plan, comme le professeur Vivian Loftness, Carnegie Mellon University (USA), le Dr Forest Flager, Center for Integrated Facility Engineering (CIFE), Stanford University (USA) ou le Dr Suvi Nenonen, Tampere University of Technology (Finland). Le symposium IFM s'adresse aux spécialistes et aux cadres de l'économie et du secteur public, aux universitaires ainsi qu'aux étudiants en master et aux doctorants dans le FM et au-delà.

Informations et programme

 

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