Capacité d'innovation numérique : la Suisse a encore une marge de progression

La Suisse obtient les meilleurs résultats dans de nombreux domaines. Mais qu'en est-il de la capacité d'innovation numérique ? Une comparaison avec d'autres pays de l'OCDE montre que notre pays est certes en bonne voie, mais qu'il doit rattraper son retard dans les domaines des start-ups, des investissements et des brevets. Un nouvel indice permet une meilleure comparaison.

Capacité d'innovation numérique : le top 20 des pays de l'OCDE. Remarque : les losanges verts représentent la valeur respective de chaque pays dans la répartition globale. Le losange gris foncé représente la moyenne. Tout à droite se trouve le score maximal obtenu, tout à gauche le score minimal. (Source : Deloitte, BAK Economics)

En comparaison avec d'autres pays industrialisés, la Suisse obtient, comme chacun sait, des résultats supérieurs à la moyenne pour de nombreux indicateurs économiques. Elle dispose d'une forte compétitivité, d'un faible taux de chômage et d'une faible dette publique. En revanche, en matière de productivité, la Suisse ne se situe que dans la moyenne. La croissance de la productivité s'est non seulement affaiblie ces dernières années, mais elle est aussi nettement inférieure à celle d'autres pays industrialisés. C'est d'autant plus surprenant si l'on considère que l'influence de la numérisation sur le monde du travail et la société n'a cessé de croître. Les progrès de la numérisation de ces dernières années ne semblent pas encore avoir eu d'impact sur les statistiques de productivité. Cela s'explique principalement par le fait qu'ils se sont surtout manifestés dans le domaine de la consommation. En revanche, l'application à grande échelle des technologies numériques les plus récentes au niveau des entreprises n'a pas encore eu lieu. De plus, certaines technologies numériques n'en sont qu'à leurs débuts.

L'index mesure la capacité d'innovation numérique

Malgré une croissance de la productivité en baisse, il ne fait guère de doute que les technologies numériques offrent actuellement le plus grand potentiel d'augmentation de la productivité et donc de la prospérité de la population à long terme. La capacité d'innovation et le niveau d'équipement de la Suisse et de ses entreprises pour exploiter ce potentiel sont toutefois décisifs.

Pour mesurer cela, Deloitte a développé l'indice "Capacité d'innovation numérique" en collaboration avec BAK Economics. Celui-ci montre comment la Suisse se positionne par rapport aux autres pays de l'OCDE en matière de développement, d'application et de commercialisation des technologies numériques. Trois piliers fondamentaux sont au centre de l'indice : les talents, les start-ups ainsi que les investissements et les brevets.

La Suisse à la 8e place - bien, mais pas assez ?

Dans l'ensemble, la Suisse s'en sort relativement bien selon cet indice. Avec 51 points, elle se situe au 8e rang des 35 pays de l'OCDE mesurés (voir tableau). En d'autres termes, la Suisse obtient un résultat supérieur à la moyenne, mais la marge de progression est encore relativement importante. C'est surtout le retard sur les Etats-Unis, qui occupent la première place, qui est important. Ces résultats montrent donc une image un peu différente de celle des classements connus et souvent cités en matière d'innovation et de compétitivité, dans lesquels la Suisse est en tête depuis des années.

Talents : la Suisse obtient de très bons résultats

En ce qui concerne le premier pilier principal, les talents, la Suisse fait partie du groupe de tête. Non seulement la Suisse peut compter sur un bon réservoir de main-d'œuvre, mais les perspectives d'avenir sont également réjouissantes. L'enquête en voit la raison dans la qualité du système éducatif suisse. Grâce à ce système éducatif, à ses hautes écoles renommées et à sa grande attractivité pour la main-d'œuvre étrangère, la Suisse arrive en deuxième position de tous les pays de l'OCDE.

Selon l'étude, des améliorations sont surtout nécessaires dans la formation MINT (mathématiques, informatique, sciences naturelles et technique) et dans la transmission de compétences numériques dans la formation de base. En ce qui concerne le nombre de diplômés MINT, la Suisse ne se situe que dans la moyenne de l'OCDE. Les jeunes devraient être davantage attirés par les métiers techniques et la coopération entre les écoles et les entreprises devrait être renforcée, postulent Deloitte et BAK Economics en se référant aux mesures déjà prises. En ce qui concerne les compétences numériques de base des employés, l'indice montre que la Suisse se situe juste au-dessus de la moyenne de l'OCDE. L'ancrage encore insuffisant des compétences TIC dans la formation de base en est probablement en partie responsable. C'est là qu'il faut intervenir, demandent les auteurs de l'étude ; d'une part, en renforçant la compréhension générale des matières techniques à l'école et, d'autre part, en donnant plus de poids à l'informatique en tant que matière.

Start-ups : manque d'affinité avec les créateurs d'entreprise, infrastructure relativement bonne

Le deuxième pilier de l'indice, les start-ups, mesure l'activité entrepreneuriale d'un pays et son affinité avec l'entrepreneuriat. Dans ce domaine, la Suisse obtient un résultat moyen - avec une 17e place, elle se situe exactement dans la moyenne de l'OCDE. Les principaux facteurs de cette situation sont le manque d'affinité avec les créateurs d'entreprise, l'activité relativement faible des start-up et les obstacles réglementaires dans le processus de création et d'insolvabilité des entreprises. L'infrastructure numérique et l'orientation internationale des start-ups constituent des points positifs.

Reto Savoia, CEO adjoint de Deloitte Suisse, déclare : "En matière de start-up, la Suisse a un retard à rattraper. L'affinité de la population avec l'entrepreneuriat est plus faible dans notre pays que dans des pays anglo-saxons comme les Etats-Unis, le Canada et la Nouvelle-Zélande. Les points de départ se situent surtout au niveau de la perception sociale et du statut de l'entrepreneuriat. Il s'agit ici de thématiser l'entrepreneuriat et les start-ups comme des options de carrière valables et de préparer les étudiants et les apprentis en conséquence. L'aide à la création d'entreprise est également cruciale, que ce soit par le biais d'un lien entre l'université et l'entreprise, d'un soutien universitaire aux start-ups ou d'accélérateurs privés. La Suisse a déjà fortement amélioré sa position dans ce domaine, mais reste à la traîne des meilleures offres mondiales".

Investissements & brevets : Des investissements élevés, un réseau profond

Le troisième pilier de l'indice "Capacité d'innovation numérique" mesure les investissements dans l'innovation, une fois sous forme d'investissements en capital et une fois sous forme d'investissements dans le capital de connaissances numériques, ce dernier mesuré par les brevets. En ce qui concerne les investissements et les brevets, la Suisse se situe dans le top 10. Les investissements dans les TIC sont très élevés, mais la valeur ajoutée du secteur des TIC est relativement faible. Le nombre de brevets numériques par habitant est également relativement élevé par rapport à l'OCDE. En revanche, les technologies numériques pénètrent encore trop peu les brevets d'autres technologies.

"En ce qui concerne le nombre de brevets numériques par habitant, la Suisse peut se classer dans le top 10. En revanche, l'effet de diffusion des technologies numériques est largement inférieur à la moyenne ; l'application des technologies numériques dans d'autres domaines technologiques - ce que l'on appelle le taux de pénétration - se situe loin derrière les leaders dans ce domaine", explique Marc Bros de Puechredon de BAK Economics, avant d'ajouter : "Le principal constat pour la Suisse est qu'elle peut rivaliser au niveau international dans les différentes technologies, mais qu'elle présente des faiblesses dans l'interdépendance des technologies. Elle ne peut pas mettre à profit ses compétences numériques existantes dans le développement d'autres technologies autant qu'une grande partie des pays concurrents. Le défi pour la Suisse consistera donc à faire progresser la mise en réseau et l'interdépendance de ses possibilités technologiques".

Les entreprises suisses doivent devenir plus numériques

La force d'innovation de la Suisse est principalement due aux branches traditionnelles fortement ancrées dans le pays, comme la pharmacie, la chimie ou l'industrie des machines. En revanche, lorsqu'il s'agit d'innovations numériques, la Suisse ne joue pas dans la cour des grands, comme le montre l'index. Un coup d'œil sur une liste actuelle des entreprises les plus innovantes au monde, basée sur une enquête auprès des dirigeants d'entreprise, confirme cette thèse : aucune entreprise suisse ne figure parmi les 50 premières. Les premières places sont occupées par des acteurs numériques comme Apple, Google, Airbnb, Netflix ou Uber. Des innovations très remarquées ont surtout vu le jour dans le domaine numérique et plus particulièrement dans le secteur business-to-consumer.

Reto Savoia déclare à ce sujet : "Ce qui est finalement décisif, c'est la mesure dans laquelle les entreprises établies en Suisse misent sur le développement et l'application d'innovations numériques et sur l'optimisation de leurs processus. L'État peut certes exercer une influence non négligeable, mais finalement seulement indirecte, sur la capacité d'innovation numérique grâce à des incitations et des conditions-cadres appropriées. Les entreprises jouent donc un rôle central lorsqu'il s'agit d'améliorer la position de la Suisse dans l'indice 'Capacité d'innovation numérique'. Les entreprises suisses ont bien sûr reconnu depuis longtemps l'importance de la numérisation. Néanmoins, le potentiel semble encore loin d'être épuisé dans la plupart des entreprises".

www.deloitte.ch, www.bak-economics.com 

Où les procédures de recouvrement sont les plus compliquées

La Suède, l'Allemagne et la Suisse jouent un rôle de pionnier au niveau international lorsqu'il s'agit d'alléger au maximum les procédures de recouvrement. En revanche, les pays du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Asie ont les procédures de recouvrement les plus compliquées. Toutefois, malgré les bonnes conditions-cadres en Suisse, l'avance des frais de justice constitue un obstacle majeur pour de nombreuses entreprises.

Les procédures de recouvrement sont peu complexes en Suisse. Les frais de justice élevés dans les procédures d'insolvabilité constituent toutefois un obstacle. (Image : Fotolia.com)

Dans sa nouvelle étude "Collection Complexity Score and Rating", l'assureur-crédit Euler Hermes montre à quel point il est compliqué de réclamer de l'argent pour des factures impayées dans les 50 principales nations commerciales du monde. Pour ce faire, les experts d'Euler Hermes ont évalué le degré de complexité des procédures de recouvrement internationales en se basant sur trois facteurs principaux : les pratiques de paiement, les procédures judiciaires locales et les procédures d'insolvabilité dans les pays concernés. Il en résulte un classement destiné à aider les entreprises à naviguer dans leurs activités de commerce international.

Les procédures de recouvrement locales ne sont pas transposables à l'étranger

Bien que la Suisse figure dans le classement des pays qui présentent le moins d'incertitudes quant au paiement des créances échues, les entreprises suisses ne peuvent pas transposer ces conditions générales à leurs activités à l'étranger. Dans les procédures de recouvrement, c'est le droit local qui s'applique et qui peut différer sensiblement de la pratique suisse.

Les pays d'Europe occidentale en tête

Avec une moyenne mondiale de 51 sur une échelle allant de 1 (niveau de complexité nul) à 100 (niveau de complexité élevé), l'Europe occidentale est en tête de l'échelle des procédures de recouvrement les plus simples. Ce sont surtout la Suède, l'Allemagne et l'Irlande qui présentent le degré de complexité le plus faible, avec des valeurs de 30, 30, et 31, respectivement. La Suède est en tête du classement avec les meilleures pratiques de paiement, la procédure judiciaire la plus simple ainsi que la législation la plus efficace en matière d'insolvabilité.

En termes absolus et relatifs, c'est en Europe que l'on trouve le plus grand nombre de pays classés par Euler Hermes comme étant les moins complexes en matière de recouvrement. 14 des 16 pays européens étudiés sont classés comme "moins complexes", tandis que la Grèce et l'Italie font figure d'exceptions avec un taux de complexité de recouvrement élevé.

Frais de justice en Suisse : avance à la charge des entreprises

Il ressort de l'étude d'Euler Hermes que les plus grandes économies, les marchés les plus dynamiques et les pays les plus solides ne se caractérisent pas par un environnement favorable aux affaires dans tous les domaines. En Suisse aussi, la procédure de recouvrement présente des aspects difficiles. "Après l'unification du code de procédure civile, les entreprises doivent désormais avancer les frais de justice. Mais de nombreuses PME ne peuvent pas se permettre de payer des frais de justice élevés et ne peuvent donc pas faire valoir leurs droits", estime Stefan Ruf, CEO d'Euler Hermes Suisse. Cette situation est particulièrement problématique pour les grands exportateurs suisses, pour la plupart des entreprises de taille moyenne, constate l'assureur-crédit. Les factures impayées peuvent rapidement menacer l'existence de ces entreprises. "C'est pourquoi l'évaluation complète des partenaires contractuels dès le départ est une base plus fiable que de se fier à des procédures de relance standard, surtout dans les pays où les conditions générales sont complexes", poursuit Ruf. Et de préciser : "En règle générale, si l'argent n'est toujours pas arrivé au bout de 60 jours, il est grand temps de faire appel à des experts en recouvrement ayant une expérience internationale". Selon le canton, les frais de justice peuvent en outre varier fortement :

  • Valeur litigieuse de CHF 20'000 : frais entre 8'000 et 50'000
  • Valeur litigieuse de CHF 100'000 : frais entre 20'000-100'000
  • Valeur litigieuse de 1,5 million de CHF : 125'000-500'000

En queue de peloton pour les procédures de recouvrement : le Moyen-Orient

A l'autre bout de l'échelle, les pays du Moyen-Orient, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, se classent en tête de liste pour la complexité des procédures de recouvrement. Avec un score de 94, la procédure internationale en Arabie saoudite est trois fois plus complexe qu'en Suède. 78 points de complexité sur 100 sur l'échelle de recouvrement signifient la troisième place pour la Malaisie, suivie par la Chine (73), la Russie (72), le Mexique (70), l'Indonésie et l'Afrique du Sud (67).

Source : www.eulerhermes.ch

 

L'Association suisse des gaz industriels IGS met les bouchées doubles avec son nouveau président

"Sans gaz, la Suisse s'arrête", déclare Hans Michael Kellner, président nouvellement élu de l'Association suisse des gaz industriels IGS, dont le siège est à Zurich. Le 10 janvier 2018, il a été élu à l'unanimité pour un mandat de quatre ans. Le Dr Kellner travaille depuis plus de 30 ans dans le domaine des gaz industriels.

L'Association Suisse des Gaz Industriels IGS a un nouveau président en la personne du Dr Hans Michael Kellner. (Image : zVg)

L'Association Suisse des Gaz Industriels IGS a élu Hans Michael Kellner, docteur en ingénierie, comme nouveau président. Hans Michael Kellner est directeur de Messer Schweiz AG dont le siège est à Lenzbourg, l'un des principaux fournisseurs et producteurs de gaz industriels. 

L'Association suisse des gaz industriels souligne l'importance des gaz

Les principaux objectifs de l'association pour 2018 sont de garantir les normes de sécurité les plus élevées et d'adopter une approche uniforme vis-à-vis des autorités et de tous les utilisateurs de gaz. "La standardisation rend les processus plus simples et plus clairs dans notre industrie hautement réglementée. De plus, les gaz sont, à notre avis, beaucoup trop négligés, d'autant plus que la Suisse serait complètement à l'arrêt si aucun gaz n'était disponible", poursuit le Dr Kellner.

Peu connue du grand public, l'Association suisse des gaz industriels (IGS) réunit toutes les entreprises de gaz industriels de Suisse, qui génèrent ensemble un chiffre d'affaires annuel d'environ 450 millions de francs suisses. "Des collaborateurs hautement qualifiés issus de toutes les principales entreprises de gaz de Suisse travaillent pour l'IGS. Les PME, les hôpitaux et les particuliers profitent tous de cette expertise concentrée sur des thèmes tels que la sécurité dans l'utilisation des gaz", explique le nouveau président, le Dr Hans Michael Kellner.

L'importance sous-estimée de l'association

La gestion professionnelle des gaz est essentielle à la survie, ce dont beaucoup de gens n'ont pas encore conscience. Les tâches principales de l'association sont les suivantes

  • Conseils en matière de sécurité dans l'utilisation du gaz pour les membres et les non-membres (stockage, manipulation, transport, etc.)
  • Promotion de l'éducation et de la formation
  • l'échange d'informations et la coopération en matière de sécurité, y compris avec les autorités et les services officiels
  • Collaboration au sein d'organes suisses et internationaux dans le cadre desquels des normes légales, des directives et d'autres réglementations sont élaborées ou mises en œuvre.
  • Elaboration de recommandations pour les membres et les tiers

Plus de balcons dynamités

En 2018, l'association créera un nouveau site web qui présentera au grand public les nombreuses applications des gaz et la manière de les gérer. "Nous voulons par exemple nous assurer que les utilisateurs privés manipulent correctement les bouteilles de gaz lors de leurs barbecues et qu'à l'avenir, nous n'aurons pas à lire des nouvelles de balcons explosés", poursuit Kellner. Les gaz sont absolument sûrs si l'on respecte quelques règles simples.

Pour de plus amples informations : Association suisse des gaz industriels IGS, Bahnhofstrasse 37, 8032 Zurich, téléphone +41 (0)44 225 15 25

 

"Il y aurait beaucoup plus d'emplois pour les personnes handicapées".

Le Forum.Integration au Pfalzkeller du 12 mars 2018 veut montrer les obstacles et les facteurs de réussite pour les personnes handicapées sur le chemin de la vie professionnelle. Sur le podium : Reto Gnägi. Son entreprise de consulting emploie un employé de commerce avec un handicap. Le prix de l'intégration de Suisse orientale sera à nouveau décerné.

Emploie une personne handicapée depuis 2016. Son entreprise de consulting assure des remplacements dans les services sociaux : Reto Gnägi, copropriétaire de RGB Consulting, Degersheim. (Photo : zVg / mw)

La société RGB Consulting à Degersheim et Gossau propose, en plus de l'activité fiduciaire classique, des prestations dans le domaine du conseil et du social, comme par exemple des missions de sauteur en cas de postes vacants dans tous les services communaux. Reto Gnägi, copropriétaire de l'entreprise (voir l'interview ci-dessous), participera à la table ronde du Forum.Integration au Pfalzkeller le 12 mars 2018, organisé pour la dixième fois par Dreischiibe, Procap, Profil - Arbeit & Handicap et Obvita ainsi que la Suva. Le forum vise à sensibiliser les employeurs à l'intégration des personnes handicapées et à présenter des exemples de bonnes pratiques sur la manière de créer et de maintenir des emplois pour les collaborateurs souffrant d'un handicap physique ou psychique. Le forum est soutenu par le Pour-cent culturel Migros, La Poste, SVA St. Gallen, Gewerbe St.Gallen, Wirtschaft Region St.Gallen, Bühler Group, Raiffeisen, l'Union patronale suisse et IHK St.Gallen-Appenzell.

Reto Gnägi, comment en est-on arrivé à engager votre collaborateur handicapé ?

Reto Gnägi : Obvita, l'organisation de l'Ostschweizerischer Blindenfürsorgeverein, nous a contactés. Michael Binkert y avait effectué un apprentissage de commerce. Le jeune homme, qui avait initialement étudié l'ingénierie mécanique, a été opéré d'une tumeur au cerveau et a dû suivre des chimiothérapies. Après l'opération, il ne dispose plus que d'un test de vision de 10 %. Après sa reconversion, il s'agissait d'évaluer ses capacités sur le premier marché du travail.

Pourquoi l'avez-vous finalement engagé définitivement ?

Après son stage chez nous, il a postulé sans succès. Nous avons alors pensé qu'il serait bon d'essayer de l'intégrer à notre tour. Nous sommes nous-mêmes actifs dans le domaine social, par exemple en effectuant des missions dans les services sociaux et en y suivant des cas individuels (voir ci-dessous). Il est rémunéré dans le cadre de ses prestations. L'AI le finance.

Sinon, l'AI clarifie la capacité de prestation.

C'est vrai. Mais nous sommes plus proches de la réalité du marché du travail primaire et nous avons pu mieux objectiver la prestation. L'AI souhaite institutionnaliser cette démarche. Une nouvelle procédure, axée sur la pratique, a vu le jour.

Ils ont été coachés par Obvita.

Oui, Obvita a fourni les outils, comme l'appareil qui lit les documents à notre collaborateur. Nous avons reçu des lunettes qui nous permettent d'imaginer comment notre collaborateur perçoit l'environnement. Ce qui est important, c'est le soutien dans l'accompagnement - comment gérer une personne handicapée lorsque les choses ne vont pas bien. Des entretiens ont eu lieu à ce sujet.

Il y avait des pierres d'achoppement ?

Notre collaborateur a dû subir une nouvelle opération et de nouvelles radiothérapies qui l'ont fait régresser. Il est parfois très fatigué et souffre de migraines, ce qui l'empêche de travailler. L'équipe a besoin d'empathie, d'un peu de patience et de compétences sociales. Ce sont des choses que j'exige des collaborateurs en temps normal.

Pouvez-vous décrire le domaine d'activité de votre collaborateur ?

Il s'occupe de tout le courrier, est chargé de la comptabilité, rédige des rapports de travail et de la correspondance. Son portefeuille correspond à celui d'un employé de commerce normal. Les différences se situent uniquement au niveau de la performance.

Des domaines où il est particulièrement doué sont-ils apparus ?

Nous nous attendions à ce que le passage à la poste soit beaucoup plus difficile. Il maîtrise également très bien l'utilisation des appareils numériques, comme la photocopieuse, bien qu'il soit presque aveugle. Et il se débrouille très bien dans nos bureaux, bien qu'ils soient répartis sur trois étages.

Comment jugez-vous la situation aujourd'hui ?

Michael Binkert est très satisfait. Jusqu'à ce que l'AI ait pris sa décision, notre collaborateur ne savait pas quelle était sa situation financière. C'était très pesant. Le fait qu'il ait d'abord été ramené à ses objectifs professionnels et qu'ensuite, lors de sa recherche d'emploi, il ait constaté que personne n'avait besoin de lui, nous avons pu le rattraper en le valorisant. Il s'est épanoui et a repris confiance en lui. Aujourd'hui, notre collaborateur est pleinement intégré dans l'équipe et il est perçu comme tel.

Qu'en est-il de votre satisfaction ?

Nous pouvons travailler avec une personne qui a vécu cela à l'échelle 1:1. Dans le domaine social, nous sommes toujours confrontés à des personnes ayant connu de tels destins. Nous pouvons désormais y transmettre notre expérience. Nous sommes plus authentiques.

Il faut de la bonne volonté pour une intégration professionnelle.

Notre attitude ne requiert pas d'admiration particulière. D'autres organisent des formations d'équipe pour de telles expériences. Ce sont des choses qui ne se mesurent pas matériellement. Nous avons le sentiment de remplir aussi une mission sociale.

Pourtant, l'intégration professionnelle est encore trop faible.

Les besoins sont plus importants que les offres. On renonce parfois à l'intégration en raison de préjugés. On craint de devoir licencier quelqu'un si cela ne fonctionne pas. Nous voyons les choses différemment. Si l'on intègre davantage de personnes handicapées, on leur donne beaucoup en retour, mais elles nous donnent aussi beaucoup. C'est vraiment une situation gagnant-gagnant.

Comment motiver davantage les employeurs à l'intégration professionnelle ?

Au début, il faut le coaching et l'encadrement d'une organisation spécialisée pour discuter et aplanir les questions ouvertes et les difficultés. Il y aurait alors beaucoup plus de postes de travail de ce type disponibles et réalisables qu'on ne le pense.

Sans distinction de secteur ?

Le lieu où une personne peut travailler dépend de son handicap. Tous les secteurs ne sont pas égaux, et tous ne conviennent pas aux personnes présentant tous les handicaps. Mais dans chaque branche, il y a des possibilités - simplement pas pour les mêmes personnes concernées.

Plus d'informations :

Forum.Integration au Pfalzkeller, "Entrée dans la vie professionnelle - des exemples pratiques montrent les obstacles et les facteurs de réussite pour les personnes handicapées", lundi 12 mars 2018, de 18 à 20 heures. Inscription : www.forumimpfalzkeller.ch ou info@forumimpfalzkeller.ch

Lors du forum, quatre portraits filmés récents donneront un aperçu de la situation des personnes handicapées sur leur lieu de travail. Le prix de l'intégration de Suisse orientale sera également décerné pour la deuxième fois. Les nominés sont la cité pour personnes âgées Kantengut, Coire, le centre pour personnes âgées Am Schäflisberg, Saint-Gall, la boulangerie-pâtisserie Beck Beck, Wittenbach, la commune de Herisau (services techniques, pompiers), la coopérative Migros Suisse orientale, l'hôtel Wolfensberg, Degersheim, les cliniques Valens, Valens, la Reha Seewis, Seewis Dorf, ainsi que la Werkhalle Schmid, AG, Schwellbrunn, dont le laudateur est le conseiller d'Etat Martin Klöti. La manifestation sera animée par Hanspeter Trütsch, rédacteur de longue date de la SRF au Palais fédéral. mw.

Vers l'auteur :

Michael Walther est journaliste à Wattwil SG.

Emplois à temps partiel : Voici les 100 meilleurs employeurs à temps partiel en Suisse en 2017

La ville de Zurich en route vers le sommet. Dans le classement des 100 meilleurs employeurs à temps partiel 2017 de Teilzeitkarriere.ch, le plus grand portail Internet pour les emplois à temps partiel selon ses propres dires, seul Lidl Suisse fait mieux. Les entreprises qui proposent des modèles de temps de travail flexibles, individuels et mobiles ont un avantage concurrentiel, dit-on.

Lidl Suisse est à nouveau en tête du classement des postes à temps partiel mis au concours. (Image : Lidl Suisse)

Lidl Suisse, le leader de l'année dernière, maintient sa position avec 2402 postes à temps partiel publiés. Sur l'année 2017, ceux-ci ont été portés à Carrière à temps partiel.ch consulté environ 201'000 fois. La deuxième place est occupée par la ville de Zurich (1753 postes à temps partiel publiés), qui avait déjà connu une très forte évolution l'année précédente et qui gagne encore 5 places. Manor se place en troisième position (1566). Les deux entreprises du secteur de la santé, le groupe de cliniques privées Hirslanden et l'hôpital universitaire de Zurich, qui se partageaient la deuxième place l'année dernière, occupent désormais la quatrième et la cinquième place. Le Credit Suisse et les CFF gagnent tous deux 3 places. Ils occupent la 6e place (1099) et la 7e place (1091). Le canton de Zurich (8e - 941) et Swisscom (9e - 904) continuent eux aussi à gagner des places et figurent pour la première fois dans le top 10. Aldi Suisse arrive à la 10e place.

"Le travail à temps partiel s'est imposé comme une évidence".

Cette année, Zühlke Engineering AG se glisse pour la première fois dans le top 30 des employeurs à temps partiel (28e place - 386). Le travail à temps partiel et les autres modèles de travail flexibles sont devenus incontournables chez Zühlke. En tant que partenaire de mise en œuvre de solutions de produits et de logiciels ainsi que d'optimisation des processus, l'entreprise est en permanence confrontée aux changements qui font avancer la société. "Nous réussissons lorsque nos clients réussissent et la clé de ce succès réside dans nos collaborateurs", déclare Aglaia Trapp, responsable de la marque employeur chez Zühlke. La demande de possibilités de travail à temps partiel n'a cessé de croître au fil des ans et nous avons réagi en conséquence. "Nos expériences positives avec les postes à temps partiel nous le confirment sans cesse. Car le facteur décisif pour la performance est l'engagement, pas le taux d'occupation". Chez Zühlke, divers postes sont également occupés à temps partiel au sein de l'encadrement. Il convient également de mentionner le pourcentage élevé d'hommes travaillant à temps partiel. Ainsi, sur les quelque 560 employés, 35% travaillent à temps partiel, dont 67% hommes et 33% femmes.

Promotion et relégation

Le groupe Tertianum est le promu de l'année avec une augmentation de 193 places et occupe actuellement la 17e place. L'hôpital cantonal de Baden, ainsi que le Spitalverbund Appenzell Ausserrhoden font également un bond en avant considérable, avec une augmentation de 129 et 94 places respectivement. Siemens Suisse SA, qui poursuit l'évolution positive de l'année dernière, gagne encore 55 places. ABB Suisse SA est le meilleur nouveau venu et se place d'emblée à la 15e place du classement actuel. Mais Swiss Medical Network SA (34e), BLS AG (68e) et les centres de soins de la ville de Zurich (73e) sont également des nouveaux venus.

Ce qui frappe surtout, c'est la chute des postes à temps partiel mis au concours dans le commerce de détail. Les chaînes de supermarchés Denner AG (-58 places), Migros (-34) et Coop (-24) dégringolent toutes nettement dans le classement. Seule Coop a répondu à nos questions. Andrea Bergmann, porte-parole de Coop, l'explique par le fait que "de nombreux postes à temps partiel sont occupés en interne, par exemple par des collaboratrices qui souhaitent travailler à un taux d'occupation réduit après leur maternité" et ne sont donc pas mis au concours. Les conditions de travail favorables à la famille sont importantes pour l'entreprise. "Le taux de maintien dans l'emploi après la maternité s'élève chez nous à 80%", ce qui est en effet un bon bilan.

Ces derniers temps, les médias ont régulièrement débattu de la question de savoir si la multiplication des caisses self-scanning et self-checkout allait entraîner des suppressions d'emplois. Les entreprises affirment certes que cela n'a aucune influence sur le nombre d'emplois. Le syndicat Unia est néanmoins sceptique à ce sujet et s'exprime sur son site Internet. "Si le client remplace la caissière, il y a un risque de suppression insidieuse d'emplois. Même si certains caissiers et caissières assument d'autres tâches dans l'entreprise, il est évident que d'autres ne seront plus remplacés afin de réaliser des économies".

Les emplois à temps partiel sont de plus en plus populaires

Les exigences des travailleurs vis-à-vis des employeurs sont en pleine évolution. Selon de nombreux experts en RH, des modèles de temps de travail flexibles, individuels et mobiles sont nécessaires pour recruter de bons spécialistes et cadres sur le marché du travail actuel. De nombreuses entreprises ont reconnu le problème et travaillent activement à un changement de culture. C'est ce que montre également la nette augmentation du nombre de postes à temps partiel. Ainsi, en 2015, environ 8 700 postes à temps partiel étaient encore publiés dans le top 10 des employeurs à temps partiel, contre environ 12 000 en 2016. En 2017, on a encore progressé avec environ 13'100 postes à temps partiel. De nombreuses entreprises ont pris l'habitude de mettre systématiquement leurs postes au concours avec un taux d'occupation de 80-100% afin d'en augmenter la portée et l'attractivité. Cela offre aussi et surtout aux femmes la possibilité d'exercer des emplois plus qualifiés à temps partiel ou en partage de poste.

Promouvoir le changement culturel

Siemens Suisse SA, l'une des premières entreprises du classement, montre l'exemple. Depuis plusieurs années, le travail à temps partiel et d'autres modèles de travail flexibles sont explicitement encouragés dans l'entreprise. "Promouvoir une culture du travail porteuse d'avenir est pour nous une grande préoccupation", déclare Garry Wagner, Head HR chez Siemens. "Nous sommes convaincus que nous augmenterons ainsi durablement la motivation de nos collaborateurs et le succès de notre entreprise". Les possibilités de modèles de temps de travail sont individuelles et adaptées aux besoins des collaborateurs. Andy Keel, initiateur de Carrière à temps partiel.ch et TEILZEITMANN insiste toujours sur le fait qu'"un véritable changement culturel dans l'entreprise ne peut réussir que si le top management le soutient et l'encourage également". Garry Wagner le confirme également et rapporte des exemples de mise en œuvre chez Siemens : "Le top management s'engage régulièrement en faveur de modèles de temps de travail flexibles lors de manifestations et dans des messages adressés au personnel. Nous avons rendu visibles des modèles dans des portraits de collaborateurs qui vivent des modèles de temps de travail flexibles. Lors de manifestations sur le changement de culture, les cadres et les collaborateurs ont chez nous l'occasion d'échanger sur le sujet, tous secteurs confondus". A l'avenir, l'entreprise veut également proposer des ateliers de direction sur mesure pour promouvoir les modèles de temps de travail flexibles.

Emplois à temps partiel, surtout dans le commerce de détail

Le commerce de détail, l'administration publique/les services et la santé sont les branches les plus représentées dans le classement des 100 meilleurs employeurs à temps partiel 2017. Ici aussi, la tendance de l'année précédente se confirme. Les entreprises de services et les administrations publiques proposent de plus en plus de postes à temps partiel et sont pour la première fois la branche la plus représentée dans le classement des 100 meilleurs employeurs à temps partiel de Carrière à temps partiel.ch.

Sous le nom de DOIT-smart, Andy Keel a créé en 2017 ce qui est probablement le premier service de conseil en entreprise sur la diversité des genres en Suisse. Ceci parce qu'il est convaincu qu'"une diversité accrue au sein des cadres a des effets positifs sur le succès et la réputation de l'entreprise". L'approche de conseil de DOIT-smart intervient précisément à ce niveau. Il conseille et accompagne les entreprises dans la mise en œuvre de stratégies de diversité des genres visant à augmenter la proportion de femmes dans les postes de cadres. Des mesures concrètes et des produits adaptés permettent ainsi d'améliorer l'ensemble du cycle de vie du personnel de l'entreprise.

Vous trouverez le classement complet ici

Pour plus d'informations, voir http://www.teilzeitkarriere.ch/top100.html

L'intelligence artificielle doit assurer une meilleure cybersécurité

Assurer la cybersécurité devient certes de plus en plus complexe, mais cette année, un certain nombre de nouvelles technologies et stratégies prometteuses se profilent à l'horizon. Il s'agit notamment, outre les technologies de tromperie, de l'intelligence artificielle et de l'apprentissage automatique.

Les développements de l'intelligence artificielle sont de plus en plus utilisés pour renforcer la cybersécurité. (Image. momius - Fotolia.com)

La cybersécurité fait l'objet d'une course aux armements. La dernière acquisition en date dans cette course à l'armement est ce que l'on appelle les "technologies de tromperie". Celles-ci se font passer pour des ressources informatiques existantes (telles que des serveurs, des comptes, etc.) et visent à piéger les agresseurs potentiels. Dès qu'elles sont la cible d'une attaque, cela entraîne immédiatement l'alerte des équipes de sécurité. L'objectif de tels systèmes est d'augmenter la probabilité que les équipes de sécurité internes détectent des intrus dans leurs réseaux. Il existe déjà quelques technologies stables et sophistiquées sur le marché, qui constituent une bonne option lorsqu'un programme moderne de "cyberhunting" est trop coûteux. En outre, ces systèmes s'adressent aux entreprises qui souhaitent utiliser des méthodes de détection supplémentaires en plus des processus de sécurité existants. Toutefois, comme cette approche n'a pas encore été largement acceptée, il n'existe pas encore de données empiriques sur la manière dont des attaquants sophistiqués pourraient réagir à de tels systèmes.

L'intelligence artificielle donne déjà des résultats

L'intelligence artificielle (IA) et l'apprentissage automatique, en particulier, ont considérablement évolué ces dernières années, y compris dans le domaine de la sécurité. Il existe désormais des solutions qui donnent des résultats impressionnants lorsqu'elles sont bien adaptées. Certes, il existe encore actuellement un grand nombre de fournisseurs qui n'offrent pas d'amélioration significative par rapport aux nouvelles technologies, mais cela va changer en 2018. En outre, le nouveau règlement général de l'UE sur la protection des données (RGPD), qui entrera en vigueur en mai et entraînera de lourdes sanctions en cas de non-respect, joue un rôle important. C'est pourquoi les entreprises devraient mettre en place un ensemble de règles uniformes leur permettant de répondre aux exigences de conformité actuelles et futures.

Trois étapes pour améliorer la cybersécurité

Mais même si l'intelligence artificielle peut déjà apporter beaucoup à la cybersécurité, les entreprises peuvent toujours faire quelque chose elles-mêmes pour se protéger contre les nouvelles menaces de sécurité et garantir une meilleure sécurité des données.

  1. Inventaire des applications : Pour mettre en place une architecture de sécurité qui tienne compte des risques de l'entreprise et alloue efficacement les ressources, il faut déterminer ce qui doit être protégé, où se trouvent ces valeurs et quelle est leur importance pour l'entreprise. Cela nécessite une étroite collaboration entre les différents services de l'entreprise.
  2. Réduction de la surface d'attaque : Depuis longtemps, les concepts de sécurité modernes partent du principe que les attaquants pénètrent dans les systèmes internes, car les pare-feu ou les systèmes IPS ne permettent plus aujourd'hui de les maintenir en dehors du réseau. Pour réduire le nombre d'accès des cybercriminels, la surface d'attaque totale d'une organisation devrait être réduite au minimum. Cela implique des processus tels que la gestion des correctifs et des vulnérabilités, mais aussi des modèles de sécurité tels que Software Defined Perimeter ou Beyond Corp.
  3. Gouvernance : Dans de nombreuses entreprises - en particulier dans les petites - peu d'investissements sont réalisés dans la gouvernance. Elle devrait aider à comprendre le risque pour l'entreprise, à prioriser les protections nécessaires, à investir et à établir des plans stratégiques. En même temps, elle devrait exiger la maintenance selon des directives établies et mesurer l'efficacité de l'exploitation. Avec un plan de gestion des incidents, les entreprises sont en mesure de réagir rapidement à un incident de sécurité.

Source : Rackspace

Gérer les crises : gardez la tête froide !

Fermer les yeux et passer à travers - c'est souvent la devise des entreprises lorsqu'elles traversent une crise. Pourtant, c'est justement à ce moment-là qu'il faut ouvrir les yeux et poser de nouveaux jalons. Pour que la crise ne se transforme pas en catastrophe.

Les crises dans les entreprises : Au lieu de se précipiter et de se rejeter mutuellement la faute, il faut garder la tête froide. (Image : Antonioguillem - Fotolia.com)

A l'étage de la direction de l'entreprise, c'est comme un essaim d'abeilles. Les cadres se précipitent d'une réunion à l'autre et les collaborateurs baissent la tête pour ne rien perdre de l'orage qui menace. La cause de cette activité frénétique : le résultat trimestriel actuel. L'entreprise a plongé dans le rouge de manière totalement inattendue. Les responsables se précipitent donc d'une réunion à l'autre pour savoir ce qu'il faut faire dans cette situation délicate.

Mais ce va-et-vient frénétique n'est pas productif. Car la question qui revient sans cesse est : comment en est-on arrivé là ? Et, au moins indirectement, la question de savoir qui est responsable ? C'est justement maintenant, alors que tous les responsables devraient agir ensemble de manière efficace, qu'ils s'empêtrent dans des accusations réciproques. Ou profitent de la situation pour régler de vieux comptes. En outre, rares sont ceux qui jouent cartes sur table, car ils ont peur : Si je ne fais pas attention, je serai cloué au pilori.

Les crises sont souvent reconnues et nommées tardivement

C'est aussi la raison pour laquelle de nombreuses crises ne sont reconnues et nommées que lorsqu'il est déjà trop tard. Car personne n'ose dire ouvertement : "Si ça continue comme ça, nous allons entrer en crise". Car tout le monde craint : "Alors tous les autres vont me tomber dessus". Ils préfèrent donc se taire et espérer que les choses n'iront pas si mal ou que quelqu'un d'autre ouvrira la bouche et se fera battre.

C'est pourquoi les mauvais chiffres sont souvent camouflés et les défauts de qualité dissimulés jusqu'à ce que les premiers gros clients retirent leurs commandes. C'est pourquoi les directeurs hésitent souvent à prendre des décisions douloureuses jusqu'à ce que la banque tire la corde. Et c'est pourquoi les projets sont toujours poursuivis, même lorsque tout le monde sait depuis longtemps que nous n'atteindrons jamais les objectifs du projet. Il est donc d'autant plus important de créer dans les entreprises une structure et une culture qui permettent d'identifier et de nommer les risques et les problèmes à un stade précoce.

La modération externe est souvent utile

Et si une crise survient malgré tout, les responsables doivent d'abord en prendre conscience : Les crises peuvent être gérées - si l'on garde la tête froide. Or, c'est justement ce que les personnes impliquées dans les situations de crise ne parviennent souvent pas à faire, car elles sont elles-mêmes plus ou moins concernées. C'est pourquoi il est recommandé de faire appel à un animateur externe dans de telles situations. Celui-ci crée, lors des réunions de crise, les conditions cadres nécessaires pour que les responsables puissent surmonter la crise ensemble.

Pour ce faire, ils devraient dans un premier temps analyser ensemble la situation : Quelles sont les alternatives d'action dont nous disposons dans la situation actuelle ? La plupart du temps, elles sont plus nombreuses qu'il n'y paraît dans la première panique. En particulier lorsque des solutions qui étaient jusqu'à présent taboues dans l'entreprise sont envisagées - parce qu'elles vont à l'encontre de la procédure habituelle. Ou parce qu'elles remettent en question des structures et des privilèges établis. Ou parce qu'elles sont (à première vue) en contradiction avec l'image que l'entreprise a d'elle-même.

Discuter aussi de solutions inhabituelles

Une fois les solutions possibles sur la table, il s'agit de les évaluer - en partant de la question : qu'est-ce qui nous aide le mieux dans la situation actuelle ? Là encore, une modération externe est souvent utile. En effet, il arrive souvent que certaines solutions ne soient pas discutées sérieusement, même lors de réunions de crise - parce que les personnes présentes devraient pour cela changer de comportement ou renoncer à certains privilèges. Si personne n'ose proposer une telle chose, une personne extérieure peut donner un coup de pouce. Par exemple, en demandant : "Sous quelles conditions cette solution pourrait-elle tout de même être réalisée ?" S'ensuivent alors soudain des déclarations telles que : "Si les pouvoirs de décision du service commercial étaient étendus". Ou : "Si la consigne xy n'était plus valable".

Ce n'est qu'après avoir évalué les solutions possibles en termes de faisabilité et d'avantages et inconvénients que les parties concernées peuvent se mettre d'accord : Nous prenons les mesures suivantes.... En même temps, ils doivent se mettre d'accord : Qui fait quoi et jusqu'à quand ? Quand vérifierons-nous que les mesures ont l'effet escompté ? Et : à quoi le mesurons-nous ? Ce n'est qu'ainsi qu'ils pourront prendre des contre-mesures à temps si les mesures n'ont pas l'effet escompté.

Apprendre pour l'avenir

Ce n'est qu'une fois la crise résolue que les responsables devraient se réunir à nouveau pour débattre des questions qui les préoccupaient tant au départ : Comment la crise est-elle arrivée ? Et : pourquoi ne l'avons-nous pas identifiée plus tôt ? Maintenant, ils peuvent aborder ces questions de manière beaucoup plus détendue, car la pression pour agir est moins forte. C'est pourquoi il y a moins de reproches et de blessures personnelles.

En outre, une telle réunion devrait permettre de discuter de ce qui s'est avéré efficace ou non pour surmonter la crise. Il est ainsi possible de tirer les conclusions nécessaires de l'expérience commune et d'en déduire les changements (structurels) nécessaires pour que l'entreprise ne glisse plus dans des crises similaires.

Vers l'auteur :
Klaus Doll, Neustadt an der Weinstraße, travaille entre autres comme coach d'affaires et de cadres pour des entreprises (Internet : www.doll-organisationsberatung.de).

Tom Lüthi donnera le tempo au Forum PME SWISS

Lors de la manifestation économique du 22 mars 2018, le "KMU SWISS Forum" présentera une sélection passionnante d'intervenants de haut niveau. Sous le titre "Dynamisme - flexibilité de l'action", le coureur motocycliste Tom Lüthi, entre autres, donnera du rythme.

L'animateur Hugo Bigi interviewera à nouveau des invités intéressants lors du Forum PME SWISS du 22 mars 2018, notamment le coureur motocycliste Tom Lüthi. (Image : PME SWISS)

Le 16e Forum PME SWISS aura lieu le jeudi 22 mars 2018 au centre de congrès Trafo Baden. Une fois de plus, des personnalités connues, dont Tom Lüthi, interviendront en tant que conférenciers et interviewés pour discuter, cette année sur le thème "Dynamisme - flexibilité de l'action". Quelque 450 invités sont attendus. "Nous vivons une époque de changement. Il faut agir rapidement et avec souplesse pour suivre le rythme du changement", c'est ainsi qu'Armin Baumann, CEO de PME SWISS SA, justifie le choix du thème.

Changer ce qui a fait ses preuves demande du courage

Les entreprises sont mises au défi de s'adapter à un marché qui évolue rapidement. Les cadres doivent prendre des décisions rapidement et réagir avec souplesse aux nouvelles conditions du marché. Seuls ceux qui relèvent les défis, essaient de nouvelles idées et sont innovants sont compétitifs. Il faut du courage et une certaine dose de dynamisme pour abandonner ce qui a fait ses preuves et s'engager sur de nouvelles voies. Le cadre légal et les exigences réglementaires, la pénurie de main-d'œuvre qualifiée, les revers économiques et la peur de la numérisation freinent la force d'innovation des petites et moyennes entreprises (PME).

Le changement n'est pas seulement l'affaire des chefs

Quelles stratégies de réussite une PME doit-elle adopter pour s'affirmer dans l'environnement commercial actuel en pleine mutation ? Quels sont les défis posés à la direction pour que les collaborateurs s'engagent dans la nouveauté et qu'une culture de la flexibilité se développe ? Quelles sont les conditions requises pour le nouveau monde de l'entreprise et du travail ? Des personnalités issues de différents domaines et secteurs présentent leurs stratégies de réussite. Elles parlent de leur quotidien et de la manière dont elles gèrent les nouveaux défis. Les intervenants de cette année sont :

  • Suzanne Grieger-Langer, profileuse
  • Jürg Brand, VRP von Roll infratec (holding) ag
  • Madeleine Stöckli, CEO B. Braun Medical SA
  • Nils Planzer, CEO Planzer Transport AG
  • Ruedi Matter, directeur de la SRF
  • Derek Brandt, CEO de Sensile Medical SA
  • Urs Kessler, CEO Jungfraubahnen

Le coureur motocycliste Tom Lüthi comme "invité vedette

Le Forum PME SWISS sera animé par Hugo Bigi, expert en communication et journaliste. Il interviewera également le coureur motocycliste Tom Lüthi, son manager Daniel M. Epp ainsi qu'un de ses sponsors, Toni Lee, CEO de SITAG AG. Il restera également du temps pour réseauter et discuter. Ensuite, la ville de Baden invite tous les invités du forum au "Marktplatz Baden". Cette année, Barbara Lüthi, chef d'équipe et présentatrice de l'émission de discussion "Club" de la SRF, sera l'invitée du débat.

Programme et billets : www.kmu-swiss.ch/forum

Trois raisons pour lesquelles l'e-mail ne disparaîtra pas

Le monde du travail est en constante évolution en raison de la numérisation des processus de travail. Le concept du bureau, dans lequel les collaborateurs se réunissent chaque jour pour effectuer leur travail, est notamment mis à l'épreuve. La collaboration entre collaborateurs de différents services ou au sein d'une même équipe devient de plus en plus importante. Qu'est-ce qui est le plus approprié pour la communication : un outil de collaboration ou le bon vieux courrier électronique ?

Malgré la multitude d'outils de collaboration sur le marché, l'e-mail classique pourra toujours se maintenir. (Image : iStock/oatawa)

Les modèles de travail flexibles avec une répartition individuelle du travail dans un bureau à domicile et des appareils mobiles se multiplient. De même, le choix d'outils de collaboration numériques pour l'échange d'informations ne cesse de s'élargir : Slack, un service de messagerie instantanée basé sur le web de l'entreprise américaine Slack Technologies pour la communication au sein de groupes de travail, Wrike (un logiciel de gestion de projet) ou Honey, une sorte d'"intranet social" pour les entreprises, n'en sont que quelques exemples. A première vue, ils offrent des solutions idéales pour la mise en réseau des collaborateurs. Toutefois, l'utilité de l'e-mail classique pour la communication entre collaborateurs, avec les clients et les personnes intéressées ne doit pas être sous-estimée, comme le font remarquer les fournisseurs de programmes de messagerie. Pour l'essentiel, trois raisons parlent encore en faveur de la bonne vieille boîte aux lettres électronique :

L'e-mail est vivant

Selon un rapport de l'institut d'études de marché américain Radicati Group sur la l'utilisation du courrier électronique dans le monde entier 3,7 milliards de personnes écrivent et reçoivent 269 milliards d'e-mails par jour. Dans ce contexte, les chercheurs reconnaissent une nette augmentation de la communication par e-mail : le nombre de comptes e-mail grimpera de 22%, passant de 6,32 milliards en 2017 à 7,71 milliards en 2021. L'explication est simple : la communication par e-mail est non seulement intuitive, mais c'est aussi la seule solution qui permette d'atteindre tout le monde - c'est-à-dire également les contacts externes - qu'il s'agisse de partenaires commerciaux, d'autorités ou de contacts privés. L'envoi et la distribution de documents, en particulier ceux contenant des informations sensibles, sont également nettement plus simples et plus sûrs grâce aux e-mails. En outre, on a besoin d'adresses électroniques pour commander quelque chose en ligne, pour s'inscrire à des services ou pour participer à des événements.

Un déluge d'e-mails grâce aux outils de collaboration

L'un des problèmes des chats et des outils de collaboration est qu'il s'agit de solutions propriétaires qui ne sont pas compatibles entre elles. Si, par exemple, une entreprise passe à des outils de collaboration pour sa communication principale, elle doit utiliser une multitude de solutions pour rester en contact avec tous ses clients. En plus du fait que cela n'est pas pratique, de nombreux grands fournisseurs de ces services ont tendance à lier les utilisateurs à leurs propres outils. L'un des principaux objectifs des outils de collaboration est de simplifier la communication. En réalité, l'utilisation de ces services augmente le nombre d'e-mails dans la boîte de réception, car les outils génèrent généralement des e-mails supplémentaires. Si l'on considère le domaine du marketing, celui-ci vit également de la communication par e-mail, car elle permet d'atteindre de manière ciblée des personnes pertinentes.

Qui lit avec moi ? Communiquer en toute sécurité

Comme on le sait, le nouveau règlement général sur la protection des données de l'UE entrera en vigueur fin mai 2018 et, par conséquent, les règles de stockage des données se durciront pour les entreprises. Si l'on prend l'exemple de l'archivage des messages, celui-ci est également plus sûr via les archives d'une boîte aux lettres électronique par rapport au stockage des messages dans les outils de collaboration, qui passe souvent par des serveurs américains. Il est donc recommandé d'utiliser un client de messagerie sécurisé. Par exemple, eM Client mise sur la technologie de cryptage PGP. Celle-ci est également utilisée pour les e-mails Google : dans ce cas, tous les e-mails envoyés par le client sont eux-mêmes cryptés par celui-ci, de sorte que le serveur Google les reçoit déjà cryptés - les e-mails sont également cryptés via le fournisseur d'accès Internet.

Source et informations complémentaires sur la solution de messagerie mentionnée : www.emclient.com

 

Du marché des employeurs au marché des employés : les services RH pour les PME

La génération des "baby-boomers" part à la retraite. Les conséquences : De moins en moins de personnes de la "vie active" sont actives sur le marché du travail. Le capital humain se réduira sensiblement dans les années à venir. Le marché des employeurs se transforme en marché des employés. C'est pourquoi les PME ont de plus en plus besoin de services RH.

Les entreprises partenaires HR First Consulting GmbH Münsingen (Markus Mäder), prisca meier consulting Ittigen BE (Prisca Meier), GMP AG Rothrist (Denise & Michael Steiner), HRgenau GmbH Wil (Cornelia Hess) ainsi que Rindlisbacher HR-Consulting Zug (Erich Rindlisbacher) apportent une longue expérience et un solide savoir-faire dans tous les domaines RH. Ils proposent dans leur réseau des services RH complets pour les PME, notamment le concept RH "MAQuA". (Photo : zVg)

Le marché du travail classique n'existe pour ainsi dire plus : la demande ne porte plus en premier lieu sur le travail, mais sur la main-d'œuvre. Conséquence : les employeurs doivent disposer d'un nombre suffisant de collaborateurs correctement qualifiés et garder leur propre relève à long terme dans l'entreprise. C'est justement la génération Y, les personnes nées dans les années 1990 et 2000, qui a d'autres exigences vis-à-vis de l'employeur que les générations précédentes.

Des services RH très demandés

Dans cette compétition pour les meilleurs travailleurs, les PME doivent se battre à armes égales avec les grandes entreprises. Or, les ressources pour la gestion des RH sont limitées dans les petites entreprises. Les PME sont donc tributaires de services RH externes. Elles ont notamment besoin d'aide pour non seulement recruter des collaborateurs, mais aussi pour les développer en interne.

D'autre part, le thème des "déplacements démographiques sur le marché du travail" préoccupe également les spécialistes RH. Ainsi, les entreprises partenaires HR First Consulting GmbH (Münsingen), prisca meier consulting (Ittigen BE), GMP AG (Neuendorf), HRgenau GmbH (Wil) ainsi que Rindlisbacher HR-Consulting (Zoug) ont récemment uni leurs forces pour relever ce défi. Le premier résultat est le nouveau concept RH MAQuA. Les participants mettent l'accent sur deux domaines : le "système" (développement de la direction et de l'organisation) et les "personnes" (culture d'entreprise et politique du personnel).

Mettre en œuvre le concept RH en deux phases

Le concept RH MAQuA est concrètement mis en œuvre en deux phases. À court terme, il s'agit d'abord d'amorcer un redressement. Le point de départ est un "test de stress RH" - une analyse de base systématique. Celle-ci permet une évaluation différenciée des paramètres de fluctuation, de structure d'âge, etc. en tenant compte de la structure organisationnelle et des groupes professionnels d'une organisation. L'accent est mis sur les causes et les problèmes clés, puis des mesures ciblées sont définies et mises en œuvre. En collaboration avec les entreprises, les quick wins sont réalisés selon le principe de Pareto (règle des 80/20).

A long terme, il s'agit de développer une culture d'entreprise et de direction basée sur des valeurs. L'analyse et le développement des potentiels permettent de créer des perspectives pour les collaborateurs. En effet, seuls les collaborateurs intrinsèquement motivés restent fidèles à l'entreprise et apportent des bénéfices durables.

Plus d'informations sur le concept et les services RH : www.hr-first.ch

Droit des marchés publics : le prix le plus bas ne doit plus être le seul critère de décision

"Le marché est attribué à l'offre la plus avantageuse économiquement". C'est ce que dit actuellement la loi fédérale sur les marchés publics (LMP). Cette loi est actuellement en cours de révision. Selon la volonté de la Commission de l'économie du Conseil national, ce passage ne doit certes pas disparaître. Mais les offres particulièrement avantageuses doivent être examinées.

Un changement de paradigme se dessine dans le droit des marchés publics : ce n'est plus seulement le prix le plus avantageux qui doit décider de l'adjudication, mais aussi la plausibilité d'une offre. (Image : Fotolia)

Le 15 février 2017, le Conseil fédéral a adopté le message relatif à la révision totale de la loi fédérale sur les marchés publics (LMP). L'un des principaux objectifs de cette révision est d'harmoniser les réglementations de la Confédération et des cantons en matière de marchés publics. Parallèlement, le Conseil fédéral a également adopté le message relatif à la révision de l'accord de l'OMC sur les marchés publics de 2012 (AMP). Le nouvel accord améliore la transparence et l'accès au marché et remplace l'accord initial de 1994. Fin janvier 2018, la Commission de l'économie du Conseil national (CER-N) a pris quelques décisions novatrices lors de son examen détaillé, notamment en ce qui concerne l'attribution des marchés sur la base du prix le plus avantageux.

Changement de paradigme dans le droit des marchés publics

Assiste-t-on donc à un changement de paradigme dans le droit des marchés publics, selon lequel ce n'est plus seulement le prix le plus avantageux qui décide ? La Commission de l'économie du Conseil national veut en effet inscrire une plausibilité des offres de dumping dans la révision de la loi fédérale sur les marchés publics. C'est ce qu'elle a décidé à l'unanimité dans le cadre des discussions détaillées sur la révision du droit des marchés publics (LMP). Les offres inhabituellement basses devront à l'avenir être examinées de plus près. "C'est un bon jour pour l'achat de prestations intellectuelles", se réjouit Heinz Marti, président de l'Union suisse des sociétés d'ingénieurs-conseils (usic) et coprésident de l'Alliance pour des marchés publics progressistes (AMP). "Il faut maintenant que ce changement de paradigme se concrétise dans la pratique". Selon un communiqué de presse, Stefan Cadosch, président de la SIA et coprésident de l'Afep, se réjouit lui aussi : "La politique a enfin reconnu que les prestations intellectuelles ne peuvent pas être achetées comme des marchandises standardisées".

La vérification de l'offre comme critère d'attribution

Le 31 janvier, la CER-N a fait savoir qu'elle avait l'intention de proposer au Conseil national des mesures efficaces contre les offres de dumping. Par 29 voix contre 0 et 2 abstentions, la commission a décidé d'intégrer dans les critères d'adjudication la demande de l'Afep, une association d'associations et d'organisations dont les membres fournissent des prestations intellectuelles aux pouvoirs adjudicateurs, d'introduire un système de plausibilité des offres. Il s'agit d'une étape importante pour lutter contre les offres de prix absurdes et améliorer la qualité des offres. Par 16 voix contre 6 et 2 abstentions, la commission a repris une autre requête de l'Afep, selon laquelle les offres anormalement basses doivent être examinées de manière plus stricte. L'obligation de contrôle, qui ne s'appliquait jusqu'à présent qu'aux soumissionnaires du secteur public, doit désormais s'appliquer à toutes les offres soumises. Les autorités adjudicatrices disposent ainsi d'un instrument efficace leur permettant d'agir contre les offres à bas prix.

Une véritable concurrence en matière de rapport qualité-prix se rapproche

Elle a en outre précisé que l'expression "offre économiquement la plus avantageuse" devait désigner l'offre présentant le meilleur rapport qualité-prix. L'Afep a certes demandé que cette formulation soit remplacée par "l'offre la plus avantageuse". Toutefois, cette précision va dans le sens de l'Alliance, qui exige une véritable concurrence entre prix et prestations dans le droit des marchés publics au lieu d'une simple concurrence entre prix.

Plus d'informations et d'arguments : http://www.afoeb.ch/argumente/

 

 

Activités M&A 2017 : les PME achètent à tour de bras

Les PME suisses sont en bonne santé et se sont montrées enclines à faire des acquisitions en 2017 : Le nombre de fusions et d'acquisitions a augmenté en 2017 par rapport à l'année précédente pour atteindre 201, selon la nouvelle étude de Deloitte sur les activités M&A des PME en Suisse.

Les PME fusionnent et acquièrent tout ce qu'elles peuvent : Les activités M&A ont augmenté de 5 % en 2017. (Image : Fotolia.com)

Les PME restent le moteur le plus important des activités M&A en termes de nombre. En 2017, Deloitte a enregistré 201 transactions M&A impliquant des PME suisses, ce qui représente une augmentation de 5,2% par rapport à l'année précédente. La tendance à la hausse observée en 2016 se poursuit donc, même si le nombre de transactions est encore assez clairement inférieur à celui de 2013 et 2014, comme le souligne l'étude publiée le 29 janvier. "Depuis le choc du franc suisse il y a trois ans, de nombreuses PME ont amélioré leur efficacité, investi dans l'innovation et la qualité et rendu leurs prix plus compétitifs. De plus, elles sont généralement rentables et peu endettées. Leur focalisation sur la croissance a stimulé le marché des transactions et continuera à l'alimenter", explique Jean-François Lagassé, associé principal Financial Advisory de Deloitte Suisse.

Les entreprises nord-américaines aiment les PME suisses

L'année dernière, 141 PME suisses ont cédé leur indépendance à des concurrents ou à des investisseurs, qui ont chacun repris la majorité du capital. Cela représente une augmentation de huit pour cent, principalement due aux acheteurs nationaux (71 transactions, +16%). Les rachats de PME par des entreprises étrangères ont connu une hausse minime, passant de 69 à 70 transactions. "Les familles d'entrepreneurs sans successeur vendent volontiers en Suisse. De nombreux investisseurs étrangers acquièrent des PME suisses parce qu'ils souhaitent s'internationaliser tout en profitant à long terme du site et du savoir-faire", explique Jean-François Lagassé. Les acheteurs étrangers sont principalement venus d'Amérique du Nord (17 transactions, +89%) et d'Allemagne (15 transactions, +88%). En revanche, les acheteurs français (8 transactions, -58%) et surtout chinois (1 transaction, -66%) sont restés en retrait en 2017. "Ces dernières années, les investisseurs chinois n'ont jamais occupé une position importante dans les transactions de PME dans notre pays. Ils ont plutôt investi dans des entreprises plus grandes. Après que le gouvernement chinois a exhorté les entreprises à être plus prudentes dans leurs investissements l'année dernière, leur importance a encore diminué. Les PME suisses sont tout de même encore un peu loin pour les investisseurs chinois", estime Stephan Brücher, partenaire et responsable du Corporate Finance Advisory.

Les entreprises tech suisses passent en mains étrangères

Dans le cadre des activités de M&, les entreprises des secteurs de la technologie, des médias et des télécommunications ont fortement gagné en attractivité avec 17 transactions (contre 9 l'année précédente, +89%). "Dans de nombreux secteurs, la numérisation favorise la croissance et augmente la productivité. Les PME étrangères veulent exploiter activement le potentiel des nouvelles technologies et investissent dans des entreprises suisses pour se développer. Nous avons ici un pôle de recherche de niveau mondial, nous offrons un pool de talents de haut niveau et des conditions-cadres encore favorables au développement, ce qui est très intéressant pour les investisseurs étrangers", explique Stephan Brücher. De même, plusieurs entreprises fintech suisses ont connu une forte croissance l'année dernière et ont pu conclure d'importants tours de financement. Elles se retrouvent ainsi sur le radar des sociétés internationales de private equity ou des grands prestataires de services financiers. "Certaines entreprises fintech suisses pourraient être rachetées en 2018 ou attirer de nouveaux investisseurs stratégiques", estime Jean-François Lagassé.

Les PME suisses achètent aussi de plus en plus d'entreprises à l'étranger

Malgré la nette augmentation des transactions en Suisse, les PME locales continuent d'entretenir des activités de M&A également à l'étranger. Après le record de 61 l'année dernière, le nombre d'investissements à l'étranger n'a que très légèrement baissé à 60. Les PME suisses achètent ce qu'elles connaissent et ce qui leur est proche : 82% des acquisitions ont été réalisées en Europe et 57% dans les pays voisins de la Suisse. L'Allemagne est restée la destination privilégiée avec 25 acquisitions (42% de toutes les transactions). "Malgré la dépréciation du franc suisse, l'activité d'achat toujours soutenue à l'étranger prouve que les entreprises locales saisissent les opportunités de croissance externe en Europe et au-delà. Le niveau toujours élevé des investissements à l'étranger reflète la robustesse des PME suisses et les perspectives de croissance réjouissantes dans la zone euro. Les PME suisses pensent à long terme et poursuivent leur diversification dans d'autres régions et secteurs", commente Stephan Brücher à propos de ces chiffres.

Les capitaux et les liquidités ne semblent pas manquer et de nombreux investisseurs recherchent intensivement des placements rentables : dans cette situation, beaucoup achètent des PME suisses ; ce sont surtout des fonds étrangers qui ont fait leur entrée en 2017 : en 2017, 28 PME suisses ont été la cible d'une reprise de la majorité du capital par des fonds de private equity (+23%). Les fonds proviennent pour 32% de Suisse, 61% ont leur siège dans le reste de l'Europe. Les fonds américains n'ont réalisé que deux acquisitions, les fonds asiatiques sont restés absents du marché, comme l'année précédente.

Augmentation claire de l'activité M&A prévue pour 2018

Trois ans après le choc du franc, l'économie s'est redressée. La baisse du franc par rapport à l'euro laisse aux entreprises la possibilité d'augmenter leurs bénéfices et renforce la confiance des PME suisses orientées vers l'exportation. "L'année 2018 devrait être prometteuse pour les PME suisses. La perspective d'une monnaie stable aux alentours de 1,20 CHF/EUR stimule les exportations et encourage les investissements. En particulier, beaucoup doivent développer des installations de fabrication et moderniser l'exploitation", poursuit Jean-François Lagassé.

Une grande prudence est néanmoins de mise, car les fluctuations monétaires sont difficilement prévisibles. "La BNS pourrait marcher dans les pas de la BCE et de la Réserve fédérale américaine pour normaliser rapidement sa politique monétaire. Cela mettrait fin brutalement à la dépréciation du franc. En outre, il est également important pour les PME suisses que la réforme de l'impôt sur les sociétés avance rapidement et que les relations avec l'UE soient réglées de manière orientée vers l'avenir et favorable à l'économie", a déclaré Lagassé.

www.deloitte.ch

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