La durabilité comme critère de différenciation par rapport à la concurrence étrangère

La durabilité en pratique : les vaches laitières suisses ne reçoivent plus que du soja issu de cultures durables. Les producteurs laitiers suisses souhaitent ainsi, entre autres, s'assurer un avantage par rapport à la concurrence étrangère. Cette approche est-elle également applicable à d'autres secteurs ?

Les choses commencent à bouger en Suisse en ce qui concerne la production laitière intensive et les aliments à base de soja. (Image symbolique : Unsplash)

Le Réseau soja suisse accorde une grande importance à la durabilité. L'Interprofession du lait, l'Association suisse des fabricants d'aliments fourragers VSF et UFA AG se sont mises d'accord avec le Réseau soja suisse pour n'utiliser en Suisse, pour l'alimentation du bétail laitier, que du soja répondant à 100 % aux exigences du Réseau soja suisse.

Les signataires de la convention s'engagent à n'utiliser pour l'alimentation du bétail laitier que du soja répondant à 100 % aux exigences du Réseau suisse pour le soja. A l'aide de ce code, l'IP Lait veut mettre en avant un critère de différenciation important par rapport à la concurrence étrangère dans un contexte de marché de plus en plus difficile pour le lait et les produits laitiers. C'est notamment pour cette raison que l'IP Lait est un nouveau membre du Réseau Soja Suisse.

Le Réseau suisse pour le soja s'engage en faveur d'une culture responsable et d'un approvisionnement durable en soja destiné à l'alimentation animale. Les acheteurs de soja du réseau importent à 99 pour cent du soja produit de manière responsable. En 2017, la part d'importation de ce soja sur l'ensemble du marché était d'au moins 96 pour cent. Actuellement, 40 pour cent du soja destiné à l'alimentation animale provient déjà d'Europe.

Outre le Réseau soja suisse, l'Association suisse des fabricants d'aliments fourragers (VSF) et UFA AG sont devenus cosignataires. Ensemble, ils couvrent de loin la plus grande partie du marché national des aliments composés.

Le Réseau Soja Suisse :

L'association Réseau soja suisse a été fondée en 2011 en réponse aux problèmes écologiques et sociaux liés à la culture du soja. Des mots clés tels que déforestation de la forêt tropicale, perte de biodiversité, apport de produits phytosanitaires et de nutriments dans les eaux souterraines et de surface font partie des problèmes de la culture du soja.

Le réseau Soja souhaite remédier à ces problèmes en proposant les solutions suivantes :

  • Contrôle de l'absence d'OGM dans les fermes et du flux de marchandises par des organismes indépendants
  • Pas de défrichage de surfaces de forêts primaires
  • Normes internationales de durabilité
  • Développement de la production de protéines en Europe
  • L'utilisation de produits phytosanitaires et d'engrais potentiellement nocifs doit être réduite
  • Respect des droits du travail

Le Réseau suisse pour le soja regroupe des grands distributeurs, des acheteurs d'aliments pour animaux, des organisations environnementales et de labellisation ainsi que des organisations paysannes suisses.

Pour plus d'informations, voir www.sojanetzwerk.ch

Nouvelles règles de l'UE en matière d'énergie

Début décembre 2018, le Conseil de l'Union européenne a adopté les nouvelles règles énergétiques de l'UE pour les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique et a pris des mesures pour contrôler les progrès réalisés. Le Parlement européen avait déjà approuvé le paquet réglementaire il y a quelques semaines, plus rien ne s'oppose désormais à son entrée en vigueur.

Chaque tonne d'énergie renouvelable compte. (Image symbolique)

Les nouvelles règles de l'UE en matière d'énergie, un instrument de contrôle des progrès en matière de politique climatique et énergétique ("règlement sur la gouvernance"), obligent les États membres à présenter d'ici fin 2019 des plans nationaux en matière d'énergie et de climat pour la période allant jusqu'à 2030, selon un communiqué du ministère allemand de l'Environnement. Des stratégies à long terme pour la protection du climat sont ainsi développées. Avec son plan de protection du climat 2050, l'Allemagne a déjà adopté une telle stratégie à long terme pour la protection du climat. Quant à savoir si la Suisse est sur la même voie, c'est écrit ailleurs. En tout cas, la Commission européenne s'est engagée à présenter une stratégie pour que l'Europe atteigne le plus rapidement possible la neutralité en matière de gaz à effet de serre.

La Commission a présenté une proposition à cet effet le 28 novembre.

La refonte de la directive sur l'efficacité énergétique fixe pour 2030 un objectif d'économies d'énergie d'au moins 32,5 pour cent par rapport à la tendance. Cela représente une augmentation par rapport à la proposition de la Commission, qui était de 30 pour cent. L'objectif pour 2020 est déjà de 20 pour cent. L'efficacité énergétique recèle encore de nombreux potentiels inexploités.

Directive sur les énergies renouvelables

La nouvelle version de la directive sur les énergies renouvelables stipule qu'au moins 32 pour cent de la consommation d'énergie (électricité, chaleur et transport) dans l'UE doit provenir de sources d'énergie renouvelables d'ici 2030. L'UE est en bonne voie pour atteindre l'objectif actuel de 20 % d'ici 2020. Le nouvel objectif de 32 pour cent est nettement plus ambitieux que les 27 pour cent initialement proposés par la Commission. Dans le domaine du chauffage, les États membres doivent augmenter la part des énergies renouvelables d'au moins 1,1 point de pourcentage par an.

Dans le secteur des transports, la part des énergies renouvelables doit atteindre 14 pour cent d'ici 2030. En 2016, elle était d'environ sept pour cent.

La directive sur les énergies renouvelables définit en outre dans quelle mesure les biocarburants peuvent être pris en compte. La part des biocarburants conventionnels issus de cultures arables dans la consommation totale d'énergie dans les transports ne peut pas dépasser sept pour cent, comme c'était le cas jusqu'à présent. La nouveauté est que les États membres peuvent également prescrire une part de biocarburants conventionnels inférieure à sept pour cent, sans devoir compenser ailleurs. Le gouvernement allemand souhaite que les biocarburants conventionnels soient comptabilisés à hauteur de 5,3 % maximum, conformément au statu quo.

La comptabilisation des biocarburants issus de cultures énergétiques dont la culture contribue à la déforestation des forêts tropicales sera gelée au niveau de 2019 et devrait disparaître complètement entre 2023 et 2030. Cela devrait surtout avoir des répercussions sur l'utilisation de l'huile de palme. Les détails sont en cours d'élaboration.

Nouveau rapport du Conseil fédéral sur le commerce de l'or

Dans son nouveau rapport sur le commerce de l'or, le Conseil fédéral analyse le secteur de l'or en Suisse, présente des initiatives et des mesures et formule des recommandations visant à garantir que seul de l'or produit dans le respect des droits de l'homme soit importé.

La Confédération met à nouveau l'accent sur la traçabilité des ressources en or. (Image symbolique : Unsplash)

Ce que beaucoup ignorent dans le débat sur le commerce de l'or : Une grande partie de la production mondiale d'or est raffinée en Suisse. En 2017, 2404 tonnes d'or ont été importées pour une valeur de 69,6 milliards de francs et 1684 tonnes d'or ont été exportées pour une valeur de 66,6 milliards de francs, peut-on lire dans le communiqué de presse.

Compte tenu de l'importance du secteur de l'or en Suisse, le Conseil fédéral a proposé d'accepter le postulat 15.3877 du 21.9.2015, qui le chargeait de présenter le rapport correspondant.

Nécessité d'agir en matière de transparence

Le rapport contient, outre une vue d'ensemble du secteur de l'or en Suisse et de ses principaux acteurs, une liste des risques et défis potentiels ainsi que des projets et mesures mis en œuvre en Suisse pour garantir une production d'or respectueuse des droits humains.

Le commerce de l'or en Suisse est soumis à l'une des législations les plus strictes au monde, poursuit le communiqué. La loi sur le contrôle des métaux précieux et la loi sur le blanchiment d'argent, notamment, visent à garantir que les raffineries suisses ne traitent pas d'or d'origine frauduleuse. En outre, les raffineries suisses ont introduit des normes sociales et environnementales volontaires.

Le Conseil fédéral estime néanmoins qu'il faut agir, notamment dans le domaine de la transparence et de la chaîne d'approvisionnement.

C'est la seule façon d'éviter que de l'or produit en violation des droits de l'homme ne soit importé en Suisse. Le Conseil fédéral souhaite donc approfondir le dialogue multipartite et continuer à développer la coopération au développement dans le domaine de la production d'or responsable.

Pour plus d'informations sur le commerce de l'or et les violations des droits de l'homme, voir ici

 

Plan d'action de l'UE pour une économie durable

Il y a plus de six mois (le 8. 3. 2018), la Commission européenne a présenté un plan d'action. La base de "Financing Sustainable Growth" commence à porter ses petits fruits. Notamment parce que les experts de l'UE souhaitent désormais adapter leur horizon d'objectif à plus long terme en tenant compte du changement climatique, de la transition énergétique et des facteurs sociaux.

Pour mettre en œuvre les propositions de l'UE, des mesures de grande envergure, y compris législatives, sont nécessaires. (Image : depositphotos)

Le plan d'action de l'UE vise à orienter davantage le secteur financier européen vers le financement d'une croissance durable à plus long terme. Cela nécessite des mesures étendues, y compris législatives, en matière de reporting, d'établissement des comptes, de réglementation et de gouvernance d'entreprise.

Le plan d'action présenté début mars 2018 se base sur le rapport final présenté en janvier par une commission d'experts de haut niveau, le "High-Level Expert Group on Sustainable Finance" (HLEG), dont les recommandations ont été largement reprises. Depuis quelques semaines, on constate désormais un net regain d'intérêt.

Propositions du groupe d'experts

Pour mettre en œuvre les propositions, il est nécessaire de prendre des mesures de grande envergure, notamment législatives, qui englobent l'établissement du bilan, la gouvernance d'entreprise, la gestion des risques et les démarches réglementaires. En particulier, l'horizon temporel doit être nettement étendu pour l'établissement du bilan et la saisie des risques, afin de refléter par exemple de manière adéquate les effets du changement climatique et de la transition énergétique.

Le plan d'action en bref :

Voici un bref résumé du plan de la Commission européenne, qui s'étend sur vingt pages, et de ses implications pratiques pour le secteur bancaire :

 

  1. Classification des activités économiques en fonction de leur contribution au développement durable ("taxonomie")

Les critères du changement climatique, de l'impact environnemental et de l'impact social seront principalement appliqués. Dans un premier temps, un groupe d'experts techniques se concentrera sur le changement climatique et la transition énergétique.

 

  1. Normes/labels de qualité pour les produits financiers "verts

Dans un premier temps, la Commission vise la standardisation des obligations "vertes", appelées green bonds. Par la suite, d'autres produits seront examinés sur la base de la taxonomie.

 

  1. Promotion des investissements dans des projets durables

Développement des capacités de conseil pour les projets d'infrastructure durables dans l'UE et les pays voisins

 

  1. Intégration de la durabilité dans le conseil financier

Modification des directives de distribution pour les banques (MiFID II) et les assurances (IDD, Insurance Distribution Delegated Acts). Remarque : ces points n'étaient pas aussi clairement mentionnés dans la recommandation des experts.

 

  1. Critères de qualité pour la durabilité

Création de plus de transparence et de comparabilité des critères de durabilité

 

  1. Meilleure intégration de la durabilité dans les notations et la recherche de marché

Pertinence pour la solvabilité (credit rating) et méthodologie des notations de durabilité

 

  1. Clarification des obligations des investisseurs et des gestionnaires d'actifs

Le rapport d'experts a clairement demandé un "devoir fiduciaire" des investisseurs pour la génération future. Or, cette obligation n'est guère ancrée dans le droit constitutionnel, la loi fondamentale allemande ne prévoyant pas d'exigences de durabilité en la matière.

 

  1. Prise en compte des critères de durabilité dans la gestion des risques et la réglementation

Dans un premier temps, l'accent sera surtout mis sur les risques climatiques et la transition énergétique. Concrètement, il s'agit de mettre en œuvre les propositions de la Taskforce TCFD (Task force for climate-related financial disclosures) mise en place par le Financial Stability Board.

 

Certaines autorités de surveillance, comme la Bundesbank allemande, l'ont expressément demandé, et la banque centrale néerlandaise a déjà annoncé un test de résistance pour les risques climatiques dans les banques.

 

  1. Extension des obligations en matière de rapports et de comptabilité

Des adaptations importantes sont nécessaires en ce qui concerne le caractère essentiel dans le rapport et surtout l'horizon temporel ou la référence à l'avenir.

 

  1. Renforcement des aspects de durabilité dans la gestion d'entreprise et la communication sur le marché des capitaux

Les directions des entreprises devraient être tenues de formuler et de publier des stratégies de durabilité. Selon les idées du plan d'action, la pression des marchés des capitaux en faveur d'une action à court terme dans les entreprises pourrait être réduite, entre autres, par des périodes de détention et des limites de rotation pour les gestionnaires d'actifs.

A condition que le Parlement européen suive le plan d'action, les mesures prendront effet, le cas échéant, en l'espace de quelques mois, par exemple par des adaptations des réglementations MiFID II (banques) et IDD (distribution d'assurances). Il fallait s'attendre à ce que la Commission européenne agisse dans ce sens, mais une partie du secteur bancaire sera probablement surprise de la rapidité et de l'ampleur des interventions.

Pour plus de détails sur les interprétations du plan d'action de l'UE, voir ici (en anglais) ou encore ici 

 

"IFZ Sustainable Investments Study 2018" sur les fonds durables

l'"étude IFZ Sustainable Investments 2018" de la Haute école de Lucerne démontre que les fonds d'investissement durables croissent trois fois plus vite en pourcentage que le marché global. Les actifs des fonds publics durables distribués en Suisse ont augmenté de 44 pour cent au cours de l'année dernière pour atteindre 157 milliards de francs. Les investisseurs suisses ont aujourd'hui à leur disposition 423 fonds qui prennent en compte non seulement des critères financiers, mais aussi des critères de compatibilité sociale et environnementale.

27 pour cent des fonds publics durables investissent dans un thème pertinent tel que le climat, l'environnement, l'énergie ou le social, peut-on lire dans l'étude IFZ. (Image symbolique : depositphotos)

Le responsable de l'étude "IFZ Sustainable Investments Studie 2018", Manfred Stüttgen, observe une tendance : "Les fonds thématiques abordent généralement des débats contemporains, actuellement des thèmes environnementaux comme le changement climatique ou des défis sociaux comme le changement démographique", explique Stüttgen. Les fonds thématiques axés sur l'environnement et le climat connaissent une croissance supérieure à la moyenne.

Ils profitent de la demande d'obligations vertes (green bonds). Ces fonds ont reçu plus d'un milliard de francs d'argent frais. L'offre de fonds ayant un thème social comme la démographie, l'équité entre les générations ou la diversité des genres s'élargit également. Ces fonds sont encore relativement jeunes par rapport à d'autres fonds thématiques (par exemple l'eau).

Les placements durables sont considérés comme une innovation réussie et touchent une base d'investisseurs toujours plus large : le nombre de fonds publics durables augmente par rapport à l'année précédente, passant de 336 à 423 fonds (+26 pour cent). Les actifs qu'ils gèrent passent de 109 à 157 milliards de francs (+44 pour cent). C'est ce que montre l'étude de l'Institut für Finanzdienstleitungen Zug IFZ de la Haute école de Lucerne, qui analyse les fonds d'investissement durables avec autorisation de distribution publique en Suisse.

21 milliards de francs d'argent frais

Les investisseurs privilégient de plus en plus les fonds qui, outre les critères financiers, tiennent compte de facteurs écologiques, sociaux ou spécifiques à la gouvernance. Sur les 8 788 fonds publics autorisés à être distribués en Suisse, 423 fonds sont qualifiés de durables selon l'étude. Les fonds durables existants ont attiré 21 milliards de francs d'argent frais sur la période d'observation. Cela correspond à un afflux net de fonds d'environ 20 pour cent. Par rapport à la fortune du fonds, les fonds durables attirent donc deux fois plus d'argent frais que l'ensemble du marché de tous les fonds publics en Suisse.

Les fournisseurs de fonds suisses sont particulièrement actifs
Les 423 fonds sont proposés par 119 fournisseurs de fonds. Quatre établissements suisses figurent parmi les dix plus grands établissements ayant la plus grande fortune gérée dans des fonds publics durables (voir figure 2). Les prestataires suisses sont en outre de plus en plus présents avec le lancement de nouveaux fonds durables : dix établissements locaux ont créé plus de deux nouveaux fonds durables au cours de l'année sous revue. Outre une grande banque, on compte parmi eux une sélection de banques cantonales et de gestionnaires d'actifs suisses.

Les fonds passifs deviennent plus pertinents
Parmi les 423 fonds durables, les fonds gérés activement continuent à avoir une nette prédominance (voir graphique 4). Les fonds passifs ne représentent que 10 %, mais les taux de croissance sont considérables : les fonds durables passifs enregistrent des taux d'afflux d'argent frais de l'ordre de 33 %. Ce taux est significativement plus élevé que celui des fonds conventionnels gérés passivement. Bien que les banques et les fournisseurs de fonds aient élargi l'offre de fonds durables passifs de près de 50 pour cent au cours de l'année dernière, cette offre reste limitée.

Les critères d'exclusion, la sélection positive et le dépistage basé sur des normes sont fréquents
La stratégie de durabilité mise en œuvre dans le processus d'investissement est un critère décisif de délimitation des fonds durables. La plupart du temps, différentes stratégies sont combinées : 78 pour cent des 423 fonds durables excluent certains objets de placement, comme les producteurs de certaines armes, pour des considérations écologiques, sociales ou spécifiques à la gouvernance (critères d'exclusion). 64 pour cent choisissent des objets de placement qui remplissent particulièrement bien des critères socio-écologiques comme la protection de l'environnement (sélection positive). 61 pour cent des fonds vérifient que leurs investissements respectent des normes internationales comme le Pacte mondial des Nations unies (screening basé sur des normes).
Pas de consensus sur l'évaluation de la performance de durabilité

L'étude montre comment la "durabilité" des entreprises peut être mesurée et évaluée. Dans la pratique, on n'est souvent pas d'accord sur les "bons" critères d'évaluation. Les agences de notation apportent ici leur aide pour évaluer la performance des entreprises en matière de durabilité.

L'impact des fonds est difficile à mesurer
"Actuellement, il est encore difficile de mesurer l'impact des fonds durables", explique Manfred Stüttgen. Les promoteurs de fonds tentent toutefois de répondre à cette exigence avec des fonds dits d'impact : Ils veulent mesurer et présenter l'impact social et écologique. Les fournisseurs de fonds ne sont pas les seuls à avoir besoin d'un reporting transparent sur la durabilité. Pour les caisses de pension également, des indicateurs de durabilité mesurables deviennent de plus en plus importants en raison des considérations de risque dans le processus de placement.

L'étude aborde en détail la mise en œuvre de critères de durabilité dans le processus d'investissement des caisses de pension suisses à l'aide d'exemples pratiques.

L'étude "Sustainable Investments 2018" peut être commandée sur ifz@hslu.ch au prix de 190 francs. Une version numérique de l'étude est disponible ici à disposition.

(Source : HSLU)

 

 

L'OFEV fait le point sur la mise en œuvre de l'interdiction des herbicides

L'Office fédéral de l'environnement (OFEV) a récemment publié une étude sur la mise en œuvre de l'interdiction des herbicides sur et aux abords des routes, des chemins et des places.

Au total, plus de la moitié des personnes interrogées par l'OFEV utilisent des herbicides pour l'entretien des routes, des bâtiments et d'autres zones. (Image : OFEV)

La nouvelle publication sur l'interdiction des herbicides de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) aborde l'état de la mise en œuvre sur et aux abords des routes, des chemins et des places. Dans le secteur public, l'utilisation de produits pour lutter contre les mauvaises herbes sur ces surfaces est interdite depuis plus de 30 ans. Depuis 2001, cette interdiction s'applique également aux utilisateurs privés.

Peu d'éclaircissements donnés

L'OFEV a voulu savoir dans quelle mesure l'interdiction des herbicides était connue et appliquée par les utilisateurs. Si l'on compare les résultats des études de 2010 et de 2017, on constate que la tendance n'a guère changé en ce qui concerne la notoriété de l'interdiction, ainsi que sa mise en œuvre - aussi bien chez les professionnels que chez les particuliers.

Au total, plus de la moitié des personnes interrogées utilisent des herbicides pour l'entretien, parfois même sur des surfaces où leur utilisation serait interdite. Contrairement aux particuliers, dont 47% n'ont jamais entendu parler de l'interdiction d'utilisation, plus de 90% des professionnels connaissent cette interdiction.

Cliquez ici pour accéder au fichier pdf de la publication

Plaque tournante de l'économie circulaire en Suisse

Avec la "Plaque tournante de l'économie circulaire en Suisse", Swiss Recycling crée une plate-forme pour les organisations engagées qui élaborent des solutions concrètes pour une meilleure économie circulaire.

L'économie circulaire ne sert pas seulement les taux de collecte, mais intervient tout en amont de la chaîne de création de valeur. (Image : unsplash)

La Plaque tournante de l'économie circulaire en Suisse s'engage pour que, entre autres, des indicateurs de recyclage durables circulent au lieu de simples quotas de collecte. Cela doit permettre de mesurer l'économie circulaire dans son ensemble. Le design for recycling est optimisé par le biais de recommandations sectorielles des industries concernées, ce qui permet d'améliorer encore l'utilisation de matières recyclées. Enfin, les connaissances nécessaires seront présentées et partagées en fonction des groupes cibles.

Avec un recyclage bien établi au sein des deux piliers de valorisation (matière et thermique, sans mise en décharge des déchets non traités), la Suisse dispose d'une très bonne situation de départ. La population soutient la collecte sélective séparée, qui constitue un élément essentiel pour une qualité élevée des matières recyclées. Les principes directeurs du trialogue des ressources, élaborés dans le cadre d'un large consensus, constituent une bonne base pour de nouvelles optimisations.

"Design-for-Recycling", l'élément clé

L'économie circulaire ne consiste pas à maximiser les taux de collecte, mais intervient tout en amont de la chaîne de création de valeur : par exemple dans le choix des matériaux et le design des emballages et des produits. Le design for recycling est un élément clé pour améliorer la fermeture du cycle. Un autre point important est la demande de matières recyclées : comment l'augmenter encore ?

Quel cadre et quelles incitations sont nécessaires à cet effet ? Enfin, la sensibilisation à la circularité est également un thème important. Nous voulons ici sensibiliser les décideurs de demain aux facteurs de réussite d'une économie circulaire et aux possibilités d'action.

Économie circulaire en Suisse

La plaque tournante de l'économie circulaire en Suisse sera mise en place avec des partenaires de l'économie et du recyclage d'ici le printemps 2019. Le 14.03.2019, nous nous pencherons dans un forum sur les objectifs de l'UE et les mettrons en parallèle avec la situation en Suisse. Le 14.06.2019, à l'occasion de la présentation du rapport de performance de Swiss Recycling, les premiers résultats seront présentés.

Vous trouverez plus d'informations sur le projet et l'économie circulaire, comme par exemple des graphiques individuels, ici : www.circular-economy.swiss (une version en allemand suivra).

 

L'Université de Bâle et l'EPFZ regroupent la recherche de pointe pour les enfants et les jeunes du monde entier

L'Université de Bâle et l'ETH Zurich ont fondé aujourd'hui ensemble le Botnar Research Centre for Child Health (BRCCH) à Bâle. Ils y rassemblent l'excellence scientifique et la recherche clinique de différentes disciplines afin de développer de nouvelles méthodes et des innovations numériques destinées à être utilisées en pédiatrie dans le monde entier. Le BRCCH est financé par une contribution de 100 millions de CHF de la part de la Fondation Botnar (Bâle).

L'Université de Bâle et l'ETH Zurich permettent une recherche de pointe pour aider les enfants et les jeunes dans le monde entier. (Image : depositphotos)

Le Botnar Research Centre for Child Health (BRCCH) est soutenu par l'Université de Bâle et l'EPF de Zurich. Le réseau du centre de recherche comprend également des instituts partenaires tels que l'Hôpital universitaire pour enfants des deux Bâle et l'Institut tropical et de santé publique suisse à Bâle.

Le centre de recherche regroupe les compétences des deux universités en biologie des systèmes et en médecine, ainsi que dans les domaines liés à la santé des sciences de la vie, de l'ingénierie, des sciences sociales et des technologies de l'information. Par ses travaux, le centre de recherche doit contribuer à prévenir les maladies, à développer de nouvelles approches thérapeutiques, à améliorer les diagnostics et les pronostics d'efficacité et à promouvoir des solutions financièrement viables. L'objectif du BRCCH est d'obtenir des résultats concrets : "Nous voulons avoir un impact sur les enfants et les jeunes", explique Andrea Schenker-Wicki, rectrice de l'Université de Bâle.

Approche transdisciplinaire de la recherche

Au sein du BRCCH, des chercheurs fondamentaux, des chercheurs cliniques ainsi que des scientifiques travaillent en étroite collaboration dans les domaines de la recherche sur l'implémentation, les systèmes de santé, l'économie de la santé, la pédagogie, l'éthique et le droit. L'accent est mis sur les pays aux ressources limitées, mais les solutions développées doivent pouvoir être appliquées partout. Cette approche permet une recherche et un développement durables avec un bénéfice direct pour la santé des enfants et des adolescents.

Le BRCCH se concentrera en particulier sur quatre axes de recherche au sein de la pédiatrie : Le diabète, les maladies infectieuses/immunologie, les maladies cardio-pulmonaires et la restauration des fonctions corporelles par la chirurgie régénérative. Différents domaines de recherche ont déjà été définis au sein des axes de recherche.

L'accent sera mis sur des approches axées sur des solutions de santé numériques et mobiles ainsi que sur des thérapies à base de cellules. "Notre objectif est de développer des solutions numériques pionnières pour la santé des enfants et des adolescents", explique Lino Guzzella, président de l'ETH Zurich.

Investissement prioritaire de la Fondation Botnar

Le BRCCH est financé par une contribution de la Fondation Botnar à Bâle de 100 millions de CHF, versée pour moitié à l'Université de Bâle et pour moitié à l'ETH Zurich Foundation. La contribution est répartie sur dix ans. La Fondation Botnar s'engage pour l'amélioration de la santé et du bien-être des enfants et des adolescents dans les villes à forte croissance du monde entier.

Elle investit dans des solutions qui utilisent et encouragent les innovations numériques en mettant l'accent sur l'intelligence artificielle. "Les enfants et les jeunes sont des piliers importants de la société. Nous souhaitons leur donner les moyens de réussir leur vie et de contribuer activement à un développement positif. Le BRCCH apportera de nombreuses solutions nouvelles à cet égard", déclare Peter Lenz, président du conseil de fondation de la Fondation Botnar.

L'engagement dans le BRCCH représente un investissement prioritaire pour la fondation créée en 2003. Dans la phase de lancement de solutions nouvellement développées, la Fondation Botnar met à disposition du BRCCH ses réseaux dans différentes villes, notamment en Tanzanie et en Roumanie.

Site de Bâle

Le centre de recherche débutera ses activités opérationnelles à Bâle début 2019 et sera mis en place progressivement. Avec son université, le Département des biosystèmes (D-BSSE) de l'EPF de Zurich et de nombreuses entreprises très innovantes dans les domaines de la biotechnologie et des sciences de la vie, la ville est le site prédestiné pour le BRCCH.

Vers la Fondation Botnar :

La Fondation Botnar est une fondation suisse créée en 2003 et basée à Bâle. Elle poursuit l'héritage philanthropique de la famille Botnar. La fondation s'engage à améliorer la santé et le bien-être des enfants et des adolescents dans les villes à forte croissance du monde entier. Elle agit comme un catalyseur, s'appuie sur des réseaux de partenaires et investit dans des solutions qui utilisent et encouragent les innovations numériques, dont notamment l'intelligence artificielle. La Fondation Botnar est membre de SwissFoundations, l'association faîtière des fondations donatrices suisses.

www.fondationbotnar.org

Pourquoi le petit âge glaciaire a pris fin au milieu du 19e siècle

Le fait que les glaciers alpins aient grandi puis reculé durant cette période dite du Petit âge glaciaire était un processus naturel. C'est ce que viennent de démontrer des chercheurs du PSI à l'aide de carottes de glace. Jusqu'à présent, on supposait que la fonte des glaciers avait été déclenchée par la suie industrielle à partir du milieu du 19e siècle.

Le camp des chercheurs en 2015 sur le Colle Gnifetti, situé au sud-est de Zermatt. (Image : PSI/ Michael Sigl)

Les raisons qui ont contribué au refroidissement de la Terre lors du Petit Âge Glaciaire sont désormais connues. Les résultats ont été publiés en octobre 2018 dans la revue scientifique The Cryosphere. Au cours de la première moitié du 19e siècle, une série de grandes éruptions volcaniques dans les tropiques a entraîné un refroidissement temporaire du climat de la Terre.

Dans les présentations scientifiques populaires, les images des glaciers alpins des années 1850 sont souvent utilisées comme comparaison pour visualiser le changement climatique provoqué par l'homme. Or, des chercheurs viennent de démontrer que c'est faux en se basant sur des données provenant de carottes de glace. L'équipe de Michael Sigl, de l'Institut Paul Scherrer (PSI), a analysé la composition de l'air archivée dans les différentes profondeurs de glace, et notamment la quantité de suie industrielle.

Ils ont ainsi établi pour l'Europe centrale la première série ininterrompue de données sur la quantité de suie industrielle dans l'atmosphère pour la période allant des années 1740 à nos jours.

Éruptions volcaniques dans les tropiques

Ces données montrent clairement que la suie industrielle ne peut guère être responsable de la fonte des glaciers alpins qui s'est produite à l'époque, surtout entre 1850 et 1875. "Jusqu'en 1875, environ 80 pour cent du recul des glaciers de l'époque était déjà terminé", explique Sigl. Mais ce n'est qu'à partir de 1875 que la quantité de suie industrielle en Europe centrale a dépassé la quantité naturellement présente dans l'atmosphère. "Ce n'est que pour les derniers 20 pour cent du recul que la suie pourrait éventuellement avoir eu une influence", précise Sigl.

 

L'analyse de la glace des glaciers fournit des données complètes de 1740 à nos jours sur la suie industrielle. La chimiste Margit Schwikowski avec une carotte de glace au Colle Gnifetti.(Image : PSI/Beat Gerber)

La première moitié du 19e siècle a été marquée par plusieurs grandes éruptions volcaniques sous les tropiques, dont les particules de soufre émises ont entraîné un refroidissement global temporaire. Au cours de cette phase froide finale de ce que l'on appelle le petit âge glaciaire, les glaciers alpins ont encore une fois fortement augmenté jusqu'au milieu du 19e siècle. Jusqu'à présent, on pensait que leur recul à partir des années 1860 était également dû au début de l'industrialisation. Mais les résultats du PSI réfutent désormais clairement cette théorie :

Il s'agissait (dans un premier temps) uniquement d'un recul par rapport à l'extension antérieure du glacier, qui n'avait pas été perturbée.

1850 ne convient pas comme année de référence pour les modèles climatiques

"La question de savoir à partir de quand l'influence humaine sur le climat commence reste ouverte", déclare Sigl. Et ce début, comme le montre cette étude, n'est pas forcément une valeur de référence appropriée pour les modèles climatiques en raison d'autres facteurs. Sigl estime que les années 1750 conviennent mieux comme période de référence préindustrielle, c'est-à-dire une date antérieure au petit âge glaciaire. Jusqu'à présent, chaque fois que la minceur des données des siècles passés le permettait, on prenait déjà 1750 comme année de référence lorsqu'il s'agissait, dans les modèles climatiques, de comparer les données de l'époque préindustrielle avec celles du début de l'industrialisation. "C'est logique, car nous voyons maintenant clairement dans nos données que le climat du milieu du 19e siècle n'était pas le climat primitif".

Les futurs modèles climatiques tiennent compte des données sur la suie

 L'évolution temporelle de la quantité de suie dans l'atmosphère est l'une des nombreuses variables prises en compte dans les calculs de modélisation du changement climatique. "Jusqu'à présent, les modélisateurs utilisent une valeur estimative de la quantité de suie", explique Sigl. Pour le 19e siècle en particulier, on ne se base que sur des estimations grossières des différentes nations industrielles sur la base de la consommation d'énergie de l'époque. Pour la deuxième moitié du 19e siècle, on a jusqu'à présent supposé une augmentation linéaire de la quantité de suie dans l'atmosphère, selon Sigl. Les analyses des carottes de glace réalisées par Sigl et ses collègues de recherche permettent désormais de prouver que cela ne correspond pas à la réalité.

Les chercheurs plaident donc pour l'intégration de données expérimentales sur la suie dans les futurs modèles de calcul. Ces modèles constituent une partie importante du rapport que le GIEC, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, publie tous les sept ans environ.

"Dans le rapport du GIEC, les modèles de calcul, qui reproduisent mathématiquement le climat depuis 1850, jouent un rôle central", souligne Margit Schwikowski, responsable du projet dans le cadre duquel les recherches ont été menées. "Grâce à nos recherches, nous avons désormais contribué à ce que les groupes scientifiques qui élaborent de tels modèles climatiques puissent se baser sur des données expérimentales dans le domaine de la suie industrielle".

http://www.psi.ch

 

Le premier "Prix de l'environnement pour l'économie" est décerné à ecoRobotix

Le premier prix de l'environnement de la Fondation suisse pour l'environnement a intégré trois entreprises pionnières. Enfin, la nouvelle version du "Prix de l'environnement pour l'économie" a été décernée à l'entreprise vaudoise ecoRobotix. A l'avenir, le prix sera décerné en partenariat avec le Swiss Economic Forum, dans le cadre d'une nouvelle plateforme.

Les gagnants du premier "Prix de l'environnement pour l'économie" s'appellent : ecoRobotix, l'entreprise d'Yverdon a développé un robot de désherbage autonome. (Image : ecoRobotix)

A l'avenir, le "Prix de l'environnement pour l'économie" sera décerné en partenariat avec le Swiss Economic Forum. La filiale du groupe de médias NZZ lance à cet effet une nouvelle plate-forme, le Circular Economy Forum. Outre la manifestation principale au cours de laquelle le prix sera décerné, des manifestations plus petites doivent également porter le thème de l'économie circulaire dans les régions, a expliqué Dominik Isler, CEO de Swiss Economic Forum. "Nous nous engageons parce que l'avenir de l'économie ne peut être que durable", a déclaré Dominik Isler.

Des robots de fertilisation avec des avantages  

Fils d'agriculteur, Steve Tanner a dû un jour regarder ses camarades de classe avoir congé l'après-midi pendant qu'il aidait dans les champs de son père. C'est ce qui l'a poussé à étudier la robotique. Plus tard, Tanner a fondé ecoRobotix avec Aurélien Demaurex, banquier à l'origine. La jeune entreprise d'Yverdon développe un robot à vision panoramique qui détecte de manière autonome les mauvaises herbes dans les champs et les détruit avec précision.

Le fonctionnement à l'énergie solaire rend le robot totalement indépendant en termes d'approvisionnement en énergie, même par temps couvert. Il travaille jusqu'à 12 heures par jour, sans aucun contrôle humain grâce au GPS. Il présente d'autres avantages environnementaux : Il nécessite moins d'engrais et ne touche pas aux cultures - "Nous protégeons la nature, car aucun désherbant ne se retrouve dans les aliments ou le fourrage", explique Demaurex.

Aurélien Demaurex a reçu mardi sur le MS Diamant, sur le lac des Quatre-Cantons, le prix de l'environnement de l'économie, décerné pour la première fois à ecoRobotix. Doté dans un premier temps de 20'000 francs, ce prix est décerné par la Fondation suisse pour l'environnement. Toutefois, certains business angels et la Confédération soutiennent déjà les entreprises nominées cette année.

EcoRobotix a été fondée à Yverdon en 2011 déjà. Depuis, la petite entreprise a mené des projets de recherche et des projets pilotes dans des zones de protection des eaux de Nestlé Waters Suisse ainsi que dans d'autres zones agricoles européennes. En mai 2018, l'entreprise a signé une soi-disant série B pour CHF 10,6 millions (EUR 9,2 millions) avec des investisseurs prometteurs.

Parmi eux, on trouve Capagro et BASF Venture Capital ainsi que des partenaires financiers privés. Le vainqueur du prix d'Yverdon tente maintenant d'entrer sur le marché agricole européen.

De bonnes perspectives : un nouveau label

"Ce prix nous montre que nous sommes sur la bonne voie", a déclaré Demaurex, cité dans un communiqué de la Fondation pour l'environnement. "Il nous donne des ailes pour mettre la technologie au service de l'environnement". La vision des deux fondateurs : dans dix ans déjà, des robots travailleront dans tous les champs, tandis que les agriculteurs s'occuperont de les utiliser correctement.

Bühler Insect Technology Solutions et Carbon Delta avaient également réussi à se hisser en finale du prix. La filiale du minotier Bühler d'Uzwil construit des installations pour l'élevage industriel et la transformation d'insectes pour l'alimentation animale. Avec son logiciel, l'entreprise Fintech zurichoise Carbon Delta aide les investisseurs institutionnels à évaluer l'empreinte carbone et le risque climatique de leurs placements.

Le message central de la soirée du Prix de l'environnement était que le développement durable n'est plus en contradiction avec une gestion économique réussie. Bien au contraire. Les entreprises nominées prouvent que leurs produits et services ont du succès sur le marché non pas en dépit de leurs qualités écologiques, mais justement grâce à elles. Les invités de la première remise des prix étaient unanimes : les trois entreprises nominées auraient été de dignes vainqueurs.

Ils avaient tous le potentiel d'initier le changement de mentalité souhaité dans l'économie.

Le choix des futurs lauréats est effectué par Go for Impact. Cette association, fondée en février, regroupe l'Office fédéral de l'environnement, economiesuisse, öbu, PUSCH, scienceindustries, Swissmem, Swiss Textiles et le WWF. Comme l'a expliqué Kurt Lanz, président de l'association et membre de la direction d'economiesuisse, les candidats sont toujours nommés par les partenaires de l'association.

La remise du prix sur le lac des Quatre-Cantons a été le coup d'envoi de quelque chose de plus grand. A partir de 2019, le "Prix de l'environnement pour l'économie" sera décerné dans le cadre d'une nouvelle conférence sur l'économie circulaire organisée par le Swiss Economic Forum (SEF). Dominik Isler, CEO du SEF, se réjouit de cette nouvelle collaboration :

"Avec cette nouvelle conférence sur l'économie circulaire, nous voulons être une vitrine à l'intérieur et à l'extérieur du pays, où nous pouvons montrer des projets innovants de la Suisse. Le prix est le complément idéal pour cela". La sélection finale sera ensuite effectuée par un jury, a-t-il ajouté. A l'avenir, le prix sera doté de 30'000 francs.

Pour plus d'informations sur le Prix environnemental de l'économie suisse, voir

www.umweltpreis-der-wirtschaft.ch ou

www.swisseconomic.ch

Incendie de la tour de Londres : le revêtement de façade identifié comme accélérateur d'incendie

Depuis l'incendie de la tour de Londres, le risque d'incendie des matériaux d'isolation est à nouveau sur toutes les lèvres. En réalité, ces matériaux de construction ne jouent qu'un rôle secondaire dans les incendies. C'est ce que viennent de montrer les résultats provisoires de la première phase d'enquête encore en cours sur l'incendie de la tour de Londres, qui ont été rendus publics mi-octobre 2018 auprès des spécialistes : Le revêtement de protection contre les intempéries a entièrement brûlé et a contribué à la propagation rapide de l'incendie.

En Allemagne et en Suisse, les matériaux isolants sont soumis aux mêmes normes de sécurité que tous les autres matériaux de construction. (depositbild/image symbole)

Lorsque les experts se sont penchés sur l'incendie de la tour de Londres (voir encadré), ils sont partis du principe que le plus grand danger pour la vie et l'intégrité physique des habitants n'était pas l'intérieur en feu, mais les matériaux d'isolation à l'extérieur du bâtiment. Mais ce n'est qu'un aspect du problème, car selon les chercheurs, ces matériaux ne prennent feu que dans cinq à dix cas par an.

Les incendies domestiques : Quel est le rôle de l'isolation ?

En Allemagne, plus de 500 incendies d'habitation se déclarent en moyenne chaque jour. La façade n'est donc impliquée que dans un incendie sur 20 000. Comme dans le cas de Londres, la plupart des incendies ont leur origine à l'intérieur des bâtiments d'habitation. Le premier foyer d'incendie est la cuisine. C'est là que se produisent la plupart des incendies domestiques en raison du grand nombre d'appareils électriques.

Outre les défauts techniques et la négligence, les incendies volontaires jouent également un rôle dans la survenue d'un incendie. La négligence en fumant ou en brûlant des bougies est également une cause fréquente d'incendie. Les isolations de façade ne font pas partie des causes d'incendie.

Lorsqu'un incendie se déclare, c'est d'abord l'intérieur de l'habitation qui brûle, par exemple les tables, les chaises, les étagères, les armoires ou les lits, avant que le feu ne brise les fenêtres, ne se propage vers le haut à travers les étages et ne s'attaque à nouveau à l'aménagement intérieur. Ce n'est qu'à ce moment-là que l'isolation du bâtiment est en principe en danger. Toutefois, comme la plupart des matériaux isolants brûlent très mal, ils résistent longtemps au feu. Dans de nombreux cas, des matériaux minéraux tels que la laine de verre ou la laine de roche sont utilisés comme matériaux d'isolation et ne peuvent absolument pas brûler.

Outre les isolants naturels avec les additifs correspondants, les matériaux organiques tels que les mousses synthétiques conviennent également comme isolants. Pour des raisons de coûts, on utilise surtout des panneaux isolants en polystyrène, également appelés panneaux isolants EPS (EPS pour polystyrène expansé). Ces dernières années, ils ont été associés à plusieurs reprises à des incendies et ont donc été de plus en plus critiqués. Le polystyrène est un matériau fondamentalement inflammable.

Cependant, lors de la production des panneaux isolants, les fabricants ajoutent des agents ignifuges qui rendent les panneaux difficilement inflammables. "Les systèmes composites d'isolation thermique en polystyrène autorisés en Allemagne font depuis longtemps l'objet d'un examen approfondi de leur comportement au feu lors d'un test d'incendie de façade et sont suffisamment sûrs", explique Markus Weissert de l'association professionnelle des stucateurs pour l'aménagement et les façades du Bade-Wurtemberg. "De nombreux éléments d'ameublement dans les ménages privés brûlent souvent beaucoup plus facilement que l'isolation du bâtiment". Ce sont surtout les textiles, les meubles ainsi que les sols en PVC qui sont rapidement la proie des flammes - ils brûlent en outre à l'intérieur et non à l'extérieur de la façade et provoquent en cas d'urgence des gaz de fumée toxiques pour les habitants.

Mais le polystyrène peut aussi brûler et s'égoutter après un certain temps à haute température. Pour minimiser le risque d'incendie avec les systèmes composites d'isolation thermique en PSE, la protection incendie est obligatoire dans les immeubles collectifs. Elle empêche la propagation de l'incendie aux autres étages via l'isolation. Les propriétaires peuvent choisir entre une protection contre les linteaux ou une barre anti-feu :

Dans le cas de la protection contre les chutes, un matériau isolant incombustible, souvent de la laine de roche ou de la laine minérale, est placé à l'extérieur au-dessus et à côté des fenêtres. Dans le cas de l'alternative de la barrière coupe-feu, une barrière en matériaux isolants incombustibles est placée tous les deux étages au-dessus des fenêtres et fait le tour du bâtiment. La protection contre les linteaux est prescrite dans le droit de la construction depuis 1998/1999, et l'alternative de la barrière coupe-feu depuis 2006/2007.

Incendies sur des isolations de façade finies

L'intensité et la fréquence des discussions sur les isolations en feu contrastent avec les faits. Chaque année, les isolations en feu ne représentent que 0,005 % des incendies domestiques en Allemagne. Les cas où les isolations prennent feu sont généralement des façades qui se trouvent encore en phase de construction. Même si l'incendie se produit à l'extérieur de l'immeuble, par exemple à cause d'une voiture en feu, d'un feu dans une poubelle ou d'une accumulation de sacs jaunes enflammés, l'isolation est en danger plus tôt que l'intérieur du bâtiment.

"Les propriétaires de maisons devraient également veiller, lors de l'isolation au moyen de systèmes composites d'isolation thermique, à ce qu'il s'agisse de systèmes homologués en matière de construction", déclare Frank Hettler de Zukunft Altbau. "Ils doivent en outre être installés dans les règles de l'art". Pour encore plus de sécurité, il faut choisir une isolation de façade incombustible et placer obligatoirement les poubelles ou les sacs jaunes à au moins trois mètres du bâtiment. Les conseillers en énergie du bâtiment sont également utiles : Ils donnent des informations neutres sur les propriétés des différents matériaux d'isolation et aident à choisir un matériau d'isolation approprié.

Greenfell Tower : l'isolation n'a pas pris feu

La plus grande partie des panneaux isolants est restée intacte

Après l'incendie de la "Grenfell Tower" à Londres, on a supposé que l'isolation avait fortement accéléré la propagation des flammes. Or, ce n'est pas du tout le cas. C'est ce que soulignent des experts comme Werner Eicke-Hennig, expert de l'Institut de l'énergie de Hesse. La protection contre les intempéries en aluminium et en plastique a entièrement brûlé à l'extérieur de la façade. La couche d'isolation en mousse rigide de polyuréthane (PU) qui se trouvait en dessous n'a été que légèrement brûlée. La partie située derrière, soit environ 90 %, est restée intacte. (source : Haustech.de).

 

Que se passe-t-il en cas d'incendie et dans quelle mesure les matériaux de construction sont-ils inflammables ? Ce nouveau graphique de Futur en tous genres fournit des informations à ce sujet.

 

 

L'énergie du bois - encore plus efficace et plus propre

On pourrait penser qu'il est impossible de réinventer la façon dont le bois brûle. Pourtant, malgré son utilisation millénaire et globale, la production d'énergie à partir du bois recèle toujours des innovations intéressantes. Ainsi, les intervenants du 15e symposium sur l'énergie du bois, qui s'est tenu mi-septembre à Zurich, ont présenté différentes approches visant à rendre la production de chaleur et d'électricité à partir du bois encore plus efficace et plus propre.

L'énergie du bois est une forme d'énergie très appréciée pour alimenter les réseaux de chaleur. (Image : depositphotos)

Tous les bois ne se valent pas, même en ce qui concerne le chauffage au bois. Il existe plus d'un demi-million de chauffages au bois en Suisse, dont la plupart sont des cheminées ou des poêles en faïence. Ils fournissent une chaleur ambiante agréable, mais ne sont pas perçus par la plupart des gens comme des appareils de production d'énergie. En revanche, quelques dizaines de milliers de chaudières à bûches, à granulés et à copeaux de bois, ainsi que quelques dizaines de grandes centrales électriques au bois, sont véritablement conçues pour la production d'énergie. Dans ce domaine de la production professionnelle d'énergie - d'une puissance de quelques kW à plusieurs milliers de kW - on assiste à un processus de renouvellement continu vers des installations encore plus efficaces et encore moins polluantes.

Un bouquet d'innovations

Le symposium sur l'énergie du bois qui s'est tenu à la mi-septembre a permis aux quelque 150 participants de prendre conscience de ce processus d'innovation. Pendant une demi-journée, des chercheurs et des représentants de l'industrie ont présenté des concepts dont certains ont déjà fait leurs preuves sur le marché. Michael Strassl (ETA Heiztechnik, Hofkirchen/A) a parlé d'une nouvelle série de chaudières à bois déchiqueté de faible puissance (20 à 80 kW) qui, grâce à un filtre à particules électrostatique intégré, atteignent un faible niveau de pollution, et ce même pendant les phases d'allumage et de combustion des braises. L'appareil, dont 1000 exemplaires ont déjà été livrés depuis 2016, s'adresse avant tout aux propriétaires forestiers qui souhaitent brûler leur propre bois. Le nouveau système de combustion à grille hélicoïdale présenté par le Dr Gabriel Barroso (Haute école de Lucerne - Technique&Architecture) pour une équipe de projet suisse, autrichienne et suédoise avec l'entreprise Schmid AG energy solutions comme partenaire industriel, vise également de faibles émissions avec des combustibles riches en cendres. Dans un projet de recherche du Dr Mohammad Aleysa (Institut Fraunhofer de physique du bâtiment, Stuttgart), le même objectif est atteint grâce à des éléments céramiques et métalliques dans la chambre de combustion.

C'est d'un meilleur rendement énergétique qu'il s'agit dans l'installation appelée 'Neviro', que Rupert Kaindl (Kaindl Feuerungstechnik GmbH, Lachen/SZ) a développée en collaboration avec la société OekoSolve AG (Mels-Plons/SG). Ici, les gaz de combustion chauds sont utilisés pour sécher les combustibles bois humides avant qu'ils n'arrivent dans le foyer. Le bois relativement humide est également le combustible utilisé pour alimenter la nouvelle centrale de chauffage au bois de Puidoux/VD. Ce sont précisément ces caractéristiques que les clients de la commune de Puidoux souhaitaient pour pouvoir utiliser le bois local. L'installation de 4,5 MW permet de produire non seulement de la chaleur, mais aussi une quantité relativement importante d'électricité, cette dernière grâce à la combinaison d'une centrale de cogénération et d'une turbine ORC, comme l'a expliqué le Dr Giulio Caimi (Romande Energie Services SA, Morges/VD). D'autres innovations présentées lors du symposium sur l'énergie du bois étaient des accumulateurs de chaleur très performants utilisant des supports de stockage spéciaux, ainsi qu'un procédé permettant de déterminer la teneur énergétique des plaquettes de bois (voir l'article spécialisé de l'OFEN 'Soviel Energie steckt in Hackschnitzeln', disponible sous www.bfe.admin.ch/CT/biomasse).

Utiliser l'énergie du bois et d'autres biomasses pour la chaleur industrielle

Mais pourquoi la Suisse a-t-elle besoin de l'énergie du bois ? Ou plutôt : à quoi doit-on utiliser au mieux l'énergie obtenue à partir du bois, source d'énergie durable ? C'est à cette question stratégique que le professeur Hanspeter Eicher, cofondateur et président du conseil d'administration de l'entreprise de planification eicher+pauli AG, a consacré son exposé principal. M. Eicher a chiffré les besoins suisses à long terme en chaleur pour le chauffage des locaux (env. 35 °C), l'eau chaude (jusqu'à 60 °C) et la chaleur industrielle (jusqu'à 1000 °C) à 60-70 TWh par an, cette valeur tenant déjà compte de l'important potentiel d'économies dans le domaine du chauffage des locaux et de l'augmentation continue des surfaces de référence énergétiques.

Eicher a plaidé pour qu'à long terme, pour des raisons d'efficacité, l'énergie du bois et le reste de la biomasse ou les sources d'énergie qui en sont issues ne soient utilisées pour produire de la chaleur ambiante que là où il n'y a pas d'autres sources d'énergie disponibles sur place, comme la chaleur des eaux souterraines, lacustres et fluviales, la chaleur résiduelle des usines d'incinération des ordures ménagères ou du traitement des eaux usées. Le bois et la biomasse sont les seules sources d'énergie renouvelables qui permettent de fournir de la chaleur industrielle toute l'année, a déclaré M. Eicher en montrant des exemples d'installations réalisées chez Coop, Migros et Oberland Energie AG à Wimmis. "Environ la moitié du bois actuellement utilisé pour produire de la chaleur dans les réseaux de chauffage urbain devrait à l'avenir être utilisée pour produire de la chaleur industrielle jusqu'à 300 °C ou être transformée en électricité par des installations de couplage chaleur-force", a demandé Eicher. Si l'énergie du bois et les autres biomasses utilisables de manière durable étaient systématiquement utilisées pour fournir de la chaleur industrielle, les besoins actuels en chaleur industrielle à l'échelle nationale (26 TWh/a) pourraient être couverts à hauteur d'environ 80%. Lors de la conférence de Zurich, cette réflexion stratégique d'Eicher a été contredite par Andreas Keel, directeur d'Energie-bois Suisse. La Suisse compte 250 000 propriétaires forestiers, a fait remarquer Keel, et nombre d'entre eux souhaitent produire pour eux-mêmes de la chaleur à partir de leur propre forêt.

Réduction des polluants dans les petites installations

L'importance du bois, deuxième source d'énergie renouvelable en Suisse après l'eau, n'a pas été contestée lors du symposium sur l'énergie du bois. La stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral prévoit une exploitation complète du potentiel national, a déclaré Christoph Plattner, qui a participé jusqu'à récemment au suivi de la stratégie énergétique à l'Office fédéral de l'énergie. L'énergie du bois va continuer à gagner en importance et "a de bonnes perspectives d'avenir", a déclaré Christoph Plattner.

L'expert en énergie a souligné que le développement de l'énergie du bois devait se faire "sans charge polluante supplémentaire". En effet, le secteur de l'énergie du bois est confronté à des prescriptions légales visant à réduire davantage les émissions de polluants solides et gazeux. Dr Beat Müller de l'Office fédéral de l'environnement a présenté à Zurich l'Ordonnance sur la protection de l'air (OPair) en vigueur depuis juin 2018, qui renforce notamment les exigences pour les petits chauffages (moins de 70 kW) (dont des valeurs limites plus basses, des contrôles visuels et des mesures périodiques). "Les cantons sont maintenant sollicités pour l'exécution", a déclaré Müller. Parallèlement, il a annoncé des réglementations plus poussées en faveur de l'homme et de l'environnement : "Nous n'avons pas encore atteint notre but en ce qui concerne les chauffages au bois. La dernière révision représente un grand pas en avant pour les petits chauffages au bois. D'autres étapes suivront définitivement".

Un nouveau départ pour l'élimination des cendres

Le secteur est également sollicité pour l'élimination des cendres. En 2016, les chauffages au bois en Suisse étaient responsables de 75'000 tonnes de cendres de bois. Depuis début 2016, l''Ordonnance sur la prévention et l'élimination des déchets' (OPAE) décrit comment les éliminer de manière appropriée. A l'époque, cette ordonnance avait entraîné d'importants problèmes d'application. Peu de temps après son entrée en vigueur, une révision s'est avérée nécessaire. Le Conseil fédéral a approuvé la révision de l'OREA en septembre 2018. Une "solution praticable" est désormais sur la table, a déclaré Andreas Keel d'Energie-bois Suisse. Il a également donné des informations sur le projet HARVE, qui permettra d'élaborer d'ici 2020 non seulement des solutions d'élimination régionales, mais aussi de nouvelles voies de valorisation des cendres de bois.

La documentation du symposium sur l'énergie du bois 2018, soutenu par l'Office fédéral de l'énergie, est disponible sous : www.holzenergie-symposium.ch

Vous trouverez d'autres articles spécialisés sur des projets de recherche, des projets pilotes, des projets de démonstration et des projets phares dans le domaine de l'énergie du bois/de la bioénergie sous www.bfe.admin.ch/CT/biomasse

 

Concevoir correctement les réseaux de chaleur :

L'énergie du bois est une forme d'énergie très appréciée pour alimenter les réseaux de chaleur. Thomas Nussbaumer (organisateur du symposium sur l'énergie du bois, propriétaire du bureau d'ingénieurs Verenum et professeur à la Haute école de Lucerne - Technique&Architecture) a présenté à Zurich l'outil THENA (pour : Thermal Network Analysis) basé sur EXCEL pour la planification et l'évaluation de réseaux de chauffage urbain comportant jusqu'à 400 tronçons. Une règle de base selon Nussbaumer : pour construire des réseaux de chaleur à moindre coût, il faut choisir le plus petit diamètre autorisé pour chaque tronçon. (BV)

 

 

 

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