A propos du film "I Am Greta" : apprendre le courage, protéger le climat

Greta Thunberg : certains l'adorent, d'autres la critiquent en tant qu'icône hype. On peut la considérer comme un espoir important ou comme un caméléon médiatique. Ce qui est sûr, c'est que la jeune activiste suédoise pour le climat polarise les opinions tout en étant une jeune fille suédoise moyenne. "I am Greta" sera également projeté dans les cinémas suisses à partir du 16 octobre 2020.

Greta Thunberg est l'icône du mouvement climatique, elle est devenue mondialement connue en très peu de temps et est désormais respectée, et pas seulement par le mouvement "Fridays For Future". Mais quel genre de personne est Greta, qu'est-ce qui la motive vraiment ? Que ce soit dans les manifestations ou sur les bulletins de vote, lors de colloques et de congrès ou tout simplement pendant une discussion avec son voisin : Greta est présente, dans les têtes et les cœurs de beaucoup.

C'est une jeune personnalité qui a définitivement fait bouger le monde en quelques mois, mais c'est aussi une jeune fille introvertie qui doit lutter contre le syndrome d'Asperger. Ainsi, dans le nouveau documentaire de Nathan Grossman, ancien photoreporter du magazine Rolling Stones et désormais réalisateur acclamé ("Kristallen Award for Current Events"), il est clair que la célébrité mondiale de la jeune Suédoise s'accompagne aussi de restrictions.

Derrière les feux de la rampe

Nathan Grossman ne montre pas seulement la militante pour la protection du climat sous les feux de la rampe, il est surtout très proche d'elle dans de très nombreux moments privés : lors de voyages éprouvants, dans le cercle de sa famille, dans des chambres d'hôtel ou entre des rendez-vous épuisants avec des moments de mal du pays, d'épuisement, de surmenage. Pendant deux ans, le réalisateur accompagne Greta avec sa caméra : lors de sa grève scolaire de 2018 à Stockholm à l'âge de 15 ans - qui donnera naissance au mouvement international "Fridays for Future" -, lors de rencontres avec des politiciens et des hommes d'affaires, qui se réunissent entre autres en Suisse.

On sent bien que Greta ne ressemble pas à une artiste de la parole : ses interactions sont socialement "brisées", sa communication est parfois "en bois". "I Am Greta" offre des aperçus surprenants de la personnalité aussi fascinante que fragile de cette jeune Suédoise de dix-sept ans. C'est un secret de polichinelle : tout dans les mises en scène médiatiques n'est pas basé sur les propres idées de Greta, mais le documentaire montre la volonté indomptable, une mission et le fait qu'une jeune fille encore jeune soit animée par l'idée insaisissable de sauver le monde.

Dans le documentaire, qui sortira en Suisse en octobre 2020, il y a quelques leçons et moments de lumière où l'on sent visiblement comment une jeune fille courageuse s'exprime de manière imperturbable, même devant des personnes supposées importantes, et fait preuve d'une incroyable persévérance. Elle ne se contente pas de parler, mais prend effectivement sur elle beaucoup de désagréments. Elle se fait voir, est sur place, tient parole, attise les conflits et tente de les résoudre.

"I Am Greta" a été présenté en première mondiale au 77e Festival international du film de Venise 2020 et en première suisse au Zurich Film Festival 2020.

 

Gagne des billets avec Environnement PERSPECTIVES

Gagnez 2 billets pour "I Am Greta", le documentaire fascinant et révélateur sur la jeune militante écologiste suédoise. Sortie du film : 16.10.2020. Les billets sont valables pour les projections dans tous les cinémas suisses. Écris-nous simplement un Courrier électronique avec ton adresse postale et tu feras peut-être partie des huit premiers gagnants ou gagnantes. Bonne chance !

 

 

 

 

Airbus veut construire un avion à hydrogène en 2035

Airbus a annoncé son intention d'investir massivement dans la propulsion à l'hydrogène à l'avenir. D'ici 2035, l'avionneur veut mettre sur le marché un avion à zéro émission propulsé à l'hydrogène. La récente étude Horizon Shift de Protolabs montre même que les facteurs environnementaux sont déterminants pour la reprise de l'industrie aérospatiale après Covid-19.

L'aviation est soumise à des pressions de toutes parts. C'est pourquoi Airbus cherche également à s'orienter vers une aviation à faibles émissions. (Image : Unsplash)

Airbus veut lancer sur le marché un avion à hydrogène à zéro émission dès 2035. Comme le montre Airbus-Grazia Vittadini, directrice technique d'Airbus, a déclaré lors d'une conférence de presse à Toulouse qu'un premier démonstrateur devrait être conçu dans moins de trois ans et voler pour la première fois en 2025. Dans un passé récent, Airbus avait surtout misé sur des avions électriques, propulsés par des moteurs électriques ou par des systèmes hybrides. Entre-temps, l'entreprise s'est tournée vers l'hydrogène, "parce qu'il est incomparablement plus léger que les batteries", a déclaré Glenn Llewellyn, vice-président du projet zéro émission chez Airbus. Selon lui, la densité énergétique est aussi élevée que celle du kérosène, pour un poids nettement inférieur. Toutefois, à la même température, le volume d'hydrogène stocké est quatre fois plus important.

Des carburants plus propres et moins de bureaucratie

La pression exercée sur l'industrie aéronautique pour qu'elle réduise ses émissions de CO2 s'accroît. Avec les conséquences de la pandémie Covid 19, c'est l'un des plus grands défis auxquels les fabricants sont confrontés. Bjoern Klaas, VP et directeur général de Protolabs EMEA, dans un commentaire : "Pour l'industrie aérospatiale, la crise de Corona a signifié une chute significative. De nombreux autres secteurs ont également été touchés par ses effets et le sont encore aujourd'hui. Toutefois, l'industrie aéronautique connaît un changement fondamental. Le secteur ne se préoccupe pas seulement du faible taux de remplissage actuel des vols. L'industrie s'efforce de plus en plus de réduire autant que possible les émissions. Pour répondre aux exigences de la société et de la politique, les concepteurs et les ingénieurs sont à la recherche de matériaux plus légers, de carburants plus propres et d'autres alternatives innovantes".

La réponse actuelle, qui consiste à réduire la consommation des turbines à gaz en augmentant la taille des rotors, ne semble plus permettre d'atteindre les objectifs climatiques de l'UE. Parallèlement, la technique se heurte à des limites en raison de la vitesse extrêmement élevée des extrémités du rotor. "Ce n'est qu'en travaillant en profondeur sur ces leviers que les objectifs ambitieux de la lutte contre le changement climatique pourront être atteints. Mais nous pouvons également constater que les fabricants et les entreprises souhaiteraient que les gouvernements fassent preuve d'une grande bienveillance. Seules une réduction supplémentaire de la bureaucratie et une plus grande flexibilité du processus de fabrication permettront de réaliser les progrès nécessaires à court terme", explique Klaas de Protolabs EMEA.

C'est pourquoi Airbus travaille également sur l'utilisation d'hydrogène liquide. Son volume est nettement plus faible, mais il doit être refroidi à moins 253 degrés Celsius. Le constructeur de fusées Ariane Group, créateur de la fusée Ariane, coopère déjà avec le fournisseur d'énergie Engie et Airbus sur la liquéfaction de l'hydrogène.

Surveillance plus efficace de la qualité de l'air : nouvelle station NABEL à Dübendorf

Afin de poursuivre les séries de mesures de polluants atmosphériques effectuées depuis de nombreuses années à Dübendorf (ZH), la Confédération a ouvert une nouvelle station dans son réseau de mesure NABEL (réseau national d'observation des polluants atmosphériques).

La nouvelle station NABEL à Dübendorf. Ces deux partenaires, l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) et l'Empa, l'ont inaugurée le 23 septembre 2020. (Image : OFEV)

La nouvelle station NABEL représente un nouveau type de station de mesure. La station de mesure historique de Dübendorf, qui était en service depuis 1980 sur le site de l'Institut de recherche en sciences des matériaux et en développement technologique (Empa), a dû céder la place à une station moderne sur le site de l'Institut de recherche de l'eau (Eawag). L'objectif est de continuer à disposer de données fiables et d'avoir un aperçu complet de la qualité de l'air en Suisse. Ces données de mesure sont une condition sine qua non pour évaluer si les mesures prises réduisent effectivement les émissions.

Qualité de l'air : meilleure, mais pas encore suffisante

Bien que la pollution de l'air par des substances nocives ait nettement diminué ces dernières années, les valeurs limites sont parfois encore dépassées, comme le montre le rapport annuel NABEL 2019 qui vient d'être publié (voir encadré). La réduction des concentrations d'ozone en été et de poussières fines en hiver, ainsi que des composés azotés - notamment l'ammoniac - reste donc un défi.

La nouvelle station NABEL de Dübendorf est située dans la vallée de la Glatt, entre Dübendorf et Wallisellen, et représente le type de site "banlieues ou petites villes". Les environs de Dübendorf sont densément peuplés, ont beaucoup de commerces et sont traversés par un réseau de routes et de voies ferrées très fréquentées. La station de mesure sert aux activités de recherche de l'Empa sur les questions de qualité de l'air. Grâce à un hublot, cette station de mesure est la seule en Suisse à permettre au public de jeter un coup d'œil à l'intérieur.

Nouveaux domaines de recherche, collaboration consolidée

La détection précoce des nouveaux problèmes et besoins en matière de protection de l'air est une tâche commune importante de l'OFEV et de l'Empa. Les habitudes de mobilité, par exemple, évoluent constamment. La qualité de l'air s'en trouve influencée et de nouvelles questions et de nouveaux domaines de recherche apparaissent.

Du côté technique, il s'agit de tester des développements métrologiques pour une détermination aussi efficace et pertinente que possible des polluants atmosphériques. Il s'agit par exemple d'utiliser des spectromètres laser ultramodernes ou de tester des instruments miniaturisés et peu coûteux pour des mesures flexibles et condensées dans l'espace. Les nouvelles questions de recherche qui se posent concernent le domaine des polluants pour lesquels il n'existe pas de valeurs limites d'immissions légales ou la propagation atmosphérique des microplastiques.

Avec la nouvelle station de mesure NABEL à Dübendorf, la surveillance de la qualité de l'air suit l'évolution technologique pour protéger la population. (Source : OFEV)

 

Le rapport annuel NABEL 2019
Depuis la fin des années 1980, les concentrations de poussières fines et de métaux lourds qu'elles contiennent ont nettement diminué. Le rapport annuel NABEL 2019, qui vient d'être publié, montre une diminution de la pollution de l'air pour tous les polluants. Aujourd'hui, les poussières fines contiennent par exemple cinquante fois moins de plomb qu'il y a trente ans, et la pollution par d'autres métaux lourds est également en baisse. L'air est donc plus propre, mais pas encore pour tous les polluants.
Ainsi, pour l'ozone, les valeurs limites ont été dépassées dans toutes les stations NABEL en 2019. Pour les poussières fines respirables (PM10 et PM2,5) et le dioxyde d'azote, les valeurs limites d'immission ont été partiellement dépassées directement le long des routes à fort trafic. Les valeurs limites pour d'autres polluants atmosphériques, tels que le dioxyde de soufre ou le monoxyde de carbone, ont été respectées dans toutes les stations NABEL.
Ces mesures confirment que d'autres mesures sont nécessaires pour réduire les émissions de polluants. Les émissions d'ammoniac, d'oxydes d'azote, de composés organiques volatils, de poussières fines respirables ainsi que de substances cancérigènes (p. ex. suie de diesel ou benzène) doivent notamment être encore réduites. Pour ce faire, les possibilités techniques de réduction des émissions doivent être exploitées pour toutes les sources.

NABEL - Réseau national d'observation des polluants atmosphériques
Le NABEL (réseau national d'observation des polluants atmosphériques), avec ses 16 stations de mesure gérées par l'OFEV et l'Empa, sert à relever l'état et l'évolution de la pollution atmosphérique dans toute la Suisse. Les mesures du NABEL portent sur les principaux polluants atmosphériques susceptibles de nuire à la santé humaine ou à l'environnement, qu'ils se présentent sous forme de gaz ou de particules ou qu'ils soient contenus dans les précipitations. Les polluants atmosphériques mesurés en premier lieu sont ceux qui sont réglementés par l'Ordonnance suisse sur la protection de l'air ou qui doivent être relevés dans le cadre d'accords internationaux sur la protection de l'air (p. ex. dioxyde d'azote, ozone, poussières fines, ammoniac, etc.)

Les transports publics contribuent à économiser de l'énergie et à réduire les émissions de CO2

L'Office fédéral des transports (OFT) s'engage pour que les transports publics contribuent de manière substantielle aux économies d'énergie et à la réduction des émissions de CO2. Pour ce faire, il a lancé 100 projets au cours des sept dernières années. L'objectif est d'économiser environ 600 gigawattheures par an - de l'électricité pour 150'000 ménages.

L'innovation et les questions énergétiques ne sont pas forcément incompatibles. (Image : Unsplash)

Depuis son lancement en 2013, 100 projets ont été lancés dans le cadre d'ESöV ; 46 projets sont déjà terminés et 54 sont encore en cours. La Confédération met à disposition des fonds d'encouragement pour des projets de recherche qui créent la base pour les mesures d'économie d'énergie des entreprises de transport. La Confédération prend en charge jusqu'à 40% des coûts des projets de recherche. Jusqu'à présent, des projets de recherche d'un volume total de près de 35 millions de francs ont pu être déclenchés. Sur ce montant, près de 23 millions ont été apportés par les entreprises de transport. "Cela témoigne de l'engagement de la branche en faveur de transports publics économes en énergie, innovants et durables", a déclaré Rudolf Sperlich, vice-directeur de l'Office fédéral des transports (OFT), lors d'une rencontre avec les médias aujourd'hui à Bienne. L'OFT encourage des projets dans tous les moyens de transport public : Chemins de fer, trams, bus, téléphériques et bateaux.

Des entreprises de transport exemplaires

La récupération de l'énergie de freinage du funiculaire Bienne-Macolin est un projet exemplaire. Les Transports publics biennois (TPB) ont installé un accumulateur à batterie et adapté la commande de l'installation. Grâce à la récupération, jusqu'à 80% de l'énergie de freinage est stockée et est ensuite disponible pour le prochain trajet. Le projet a été réalisé avec les entreprises Frey AG Stans et Doppelmayr-Garaventa Group, sous la direction de la Haute école de Lucerne, technique et architecture. De plus, une installation photovoltaïque est en service depuis début septembre sur le toit de la station amont. Sa production d'énergie peut également être stockée dans des batteries pour l'exploitation du téléphérique.

L'OFT a contribué aux travaux de recherche correspondants à hauteur de 80'000 francs. Au total, jusqu'à 3 millions de francs par an sont à la disposition des projets ESöV pour d'autres travaux de recherche. Dans les années à venir, il s'agira en premier lieu de faire connaître plus largement les connaissances acquises jusqu'ici et de faire progresser la mise en œuvre. (Source : OFEV)

Rétrospective de la WASTEvision 2020 sur le thème "Urban Mining - Ressources à partir de déchets".

Le 18 septembre, WASTEvision 2020 comptait un anniversaire rond, mais le congrès spécialisé a une fois de plus tourné autour du cœur du sujet, à savoir le traitement et l'élimination des "déchets dans l'environnement".

Cette année, l'Eventhouse de Rapperswil a servi de lieu pour la WASTEvision 2020. En raison des mesures prises contre COVID-19, le nombre de participants était limité. (Image : zVg)

Le 18 septembre 2020, Umtec Technologie AG a organisé pour la dixième fois la WASTEvision 2020 en collaboration avec l'Institut für Umwelt- und Verfahrenstechnik UMTEC de l'OST - Ostschweizer Fachhochschule. Après une brève introduction, Reto Vincenz, directeur d'Umtec Technologie AG, a donné la parole au premier intervenant, Rainer Bunge, du service Matières premières et technique des procédés de l'institut UMTEC. Il a expliqué, à l'aide des flux massifs de matières plastiques en Suisse, où se situent les fuites évitables et inévitables de matières plastiques dans l'environnement. Il est apparu clairement qu'il fallait faire la distinction entre les fuites "gênantes / inesthétiques" et les fuites "importantes du point de vue toxicologique".

Causes psychologiques du littering 

Ralph Hansmann, psychologue de l'environnement à l'EPF de Zurich, a ensuite mis en lumière la problématique du littering et montré à quel point les causes psychologiques qui le sous-tendent sont complexes. Comme mesures contre le littering, les campagnes humoristiques et orientées vers l'environnement produisent un bien meilleur effet que celles dont le contenu est autoritaire.

Après la pause café, Dominik Egli, directeur du service de nettoyage de la ville de Bâle, a fait un exposé sur la situation quotidienne du littering dans les points chauds de la ville de Bâle. Les quantités de déchets litterés peuvent certes être très importantes, mais le problème est néanmoins gérable pour le service de nettoyage urbain et l'indice de propreté pour la ville de Bâle est bon. Il existe toutefois un conflit d'objectifs en ce qui concerne les déchets ménagers illégaux, qui sont parfois jetés dans les lieux publics. Nora Steimer, directrice de la Communauté d'intérêts pour un monde propre, a expliqué à quoi pouvaient ressembler des mesures efficaces contre le littering.

Il est particulièrement efficace de prendre sans cesse de nouvelles mesures et d'utiliser un mélange approprié de mesures différentes. Richard Nyffeler, de la déchetterie de Saint-Gall, a ensuite parlé de la vie d'un contrôleur de déchets. L'éventail de ses expériences va des ordures ménagères mal éliminées, consciemment ou non, aux décharges illégales dans la nature. Parmi les expériences très particulières, il a pu parler d'un bateau jeté dans un ravin forestier et d'un réfrigérateur accroché à un pont d'autoroute...

La pause de midi a été mise à profit non seulement pour se restaurer, mais aussi pour des discussions animées entre les participants et les intervenants, en tenant compte bien sûr du concept de protection COVID-19. Thomas Bucheli, responsable du groupe de recherche Analyse environnementale d'Agroscope, a ensuite évoqué les flux de plastique dans l'agriculture suisse. Il s'agit souvent d'utilisations intentionnelles avec une plus-value, contrairement aux plastiques jetés, qui sont absolument indésirables.

Andreas Utiger, directeur de Biomasse Suisse, a clôturé les exposés. Il a expliqué comment les matières plastiques se retrouvent dans nos biodéchets et quelles mesures peuvent être prises pour améliorer la qualité des déchets verts. Les intéressantes contributions techniques des intervenants ont permis de poser les bases d'une discussion engagée pour compléter le congrès. Les experts ont répondu aux questions des participants.

La WASTEvision 2020 a été un grand succès. C'est pourquoi les organisateurs se réjouissent déjà de la WASTEvision 2021 qui aura lieu le 24 septembre de l'année prochaine.

www.wastevision.ch

Pour la première fois, une banque remporte le Swiss Ethics Award

Le Swiss Ethics Award a été décerné pour la 9e fois le 23 septembre 2020 par le Swiss Excellence Forum. L'Award récompense des projets qui posent de nouveaux jalons éthiques dans le domaine de l'économie.

Avec son projet "BAS active sur le plan climatique", la BAS (voir au milieu) s'est imposée face aux co-nominés Arbofino AG (à gauche), Forma Futura Invest AG (à droite), Reckhaus AG (absent sur la photo) et Vatorex AG (deuxième à partir de la droite). (Image : ernstkehrli.ch)

Pour la première fois, une banque est récompensée par le Swiss Ethics Award. La Banque Alternative Suisse (BAS) montre qu'il est possible de pratiquer la banque avec succès en s'engageant fortement sur le plan éthique. Cette banque à vocation sociale et écologique a été fondée en 1990 et est aujourd'hui soutenue par plus de 7500 actionnaires. Le projet gagnant de la BAS vise à protéger le climat et met en évidence le rôle important des flux financiers.

L'exploitation d'une banque ne génère que peu d'émissions directes de CO2. En revanche, les flux financiers gérés par les banques ont un impact massif.

Transparence 

La BAS s'est penchée sur ce thème et montre comment la protection du climat peut être appliquée et mise en œuvre dans les activités bancaires. Dans ses directives de placement et de crédit, elle a défini des critères d'exclusion et d'encouragement pour les domaines dans lesquels elle ne souhaite pas investir. Ainsi, les entreprises qui contribuent de manière significative au changement climatique sont exclues. Les secteurs nuisibles au climat sont exclus. Les titres de pays qui ne respectent pas la protection du climat et qui ne s'engagent pas à respecter les objectifs climatiques internationaux ne sont pas pris en compte. En revanche, les secteurs d'activité qui permettent un impact positif sur la société et l'environnement sont encouragés.

En 2016, la BAS a été la première banque suisse à publier l'empreinte carbone de ses placements et à montrer de manière transparente comment elle contribue à une économie respectueuse du climat grâce à ses activités de placement. Le jury lui a décerné le Swiss Ethics Award pour ce vaste engagement dans le domaine de la protection du climat.

www.swiss-excellence-forum.ch

 

L'AefU refuse les dépôts de bois en forêt

Les Médecins en faveur de l'Environnement (AefU) sont fermement opposés à l'utilisation d'insecticides en forêt. L'adaptation prévue de l'ordonnance sur les forêts provoque exactement le contraire. Elle veut autoriser les grands dépôts de bois rond en forêt. Or, les troncs de résineux abattus et non écorcés en forêt sont vulnérables aux bostryches.

Les Médecins en faveur de l'Environnement considèrent qu'il y a des risques à vaporiser préventivement des insecticides sur les arbres arrachés qui traînent. (Image : depositphotos)

Comme l'indique le communiqué de presse de l'AefU, des troncs d'arbres abattus (appelés polters) sont déjà stockés en de nombreux endroits le long des routes forestières jusqu'à ce que ce soit leur tour d'être transformés dans les scieries (surtout les épicéas). La forêt est donc déjà un lieu de stockage gratuit pour l'industrie du bois, qui économise ainsi de la place et des coûts. Une adaptation de l'Ordonnance sur les forêts doit maintenant autoriser les grands dépôts de grumes au profit de l'industrie du bois. "Et ce, tout en sachant que cela peut nécessiter l'utilisation (accrue) d'insecticides", poursuit le communiqué. 

Les troncs d'épicéa non écorcés stockés en forêt sont une invitation pour les scolytes (typographes), surtout pendant les étés secs. C'est pourquoi ils sont souvent aspergés d'insecticide à titre préventif (pulvérisation de grumes). Cela se fait parfois même avec des produits interdits (voir OEKOSCOPE 1/19, "Insecticides hautement toxiques dans la forêt suisse").

Éplucher ou sortir de la forêt

Les substances dangereuses pour l'environnement sont en principe interdites en forêt. La loi sur la protection de l'environnement prévoit tout au plus des exceptions lorsque les mesures alternatives ont été épuisées. Celles-ci sont simples : si l'écorce est retirée des troncs, ceux-ci ne sont plus attractifs pour le coléoptère. Ou alors, les troncs sont stockés en dehors de la forêt. L'industrie se méfie de ces deux solutions pour des raisons de coûts et d'espace. Il n'est pas rare que l'utilisation d'insecticides se fasse alors sans l'autorisation nécessaire, comme l'ont montré les recherches de l'AefU. L'application de l'interdiction présente un grand déficit.

Boîte noire stockage de grumes

En outre, les parcs à grumes proposés ne sont aucunement définis. Il n'existe aucune directive contraignante concernant l'emplacement, le volume de trafic, la surface ou le volume. Tout cela resterait à la discrétion des communes en tant qu'autorités chargées de délivrer les autorisations. Les surfaces de stockage pourraient être scellées - en pleine forêt. Et ce même avec du goudron, un matériau toxique qui n'est plus guère utilisé ailleurs. De tels entrepôts seraient manifestement des surfaces industrielles, or celles-ci sont interdites en forêt.

 

Informations de fond :

-        Encore plus de poison dans la forêt à l'avenir ? (OEKOSKOP 3/19) http://www.aefu.ch/fileadmin/user_upload/aefu-data/b_documents/oekoskop/Oekoskop_19_3.pdf#page=4

-        Les insecticides nuisent à la forêt - et à son image (OEKOSKOP 2/19) http://www.aefu.ch/fileadmin/user_upload/aefu-data/b_documents/oekoskop/OEKOSKOP_19_2.pdf#page=4

-        Des insecticides hautement toxiques dans les forêts suisses (OEKOSKOP 1/19, en allemand) http://www.aefu.ch/fileadmin/user_upload/aefu-data/b_documents/oekoskop/OEKOSKOP_19_1.pdf#page=4

Le Programme Bâtiments suisse permet d'économiser 5,4 milliards de kWh et 1,2 million de tonnes de CO2

Le Programme Bâtiments de la Confédération et des cantons est un instrument d'encouragement important de la politique énergétique et climatique suisse. En 2019, quelque 265 millions de francs de subventions ont été versés, soit un quart de plus que l'année précédente.

 

Le Programme Bâtiments ne motive pas seulement à économiser l'énergie. (Source : "obs/Das Gebäudeprogramm von Bund und Kantonen")

En 2019, le Programme Bâtiments a de nouveau généré un effet positif sur l'emploi de 2100 équivalents temps plein et environ 82 millions de francs de valeur ajoutée nationale supplémentaire.

La plupart des contributions sont allées à des projets d'isolation thermique (133 millions de francs). Les rénovations de systèmes ont enregistré la plus forte croissance au cours de l'année sous revue (+70 à 60 millions de francs). Sur leur durée de vie, les mesures mises en œuvre en 2019 grâce aux subventions réduisent la consommation d'énergie du parc immobilier suisse de 5,4 milliards de kilowattheures et les émissions de CO2 d'environ 1,2 million de tonnes de CO2.

Les rénovations de l'enveloppe du bâtiment et des systèmes sont les plus demandées

Au total, quelque 265 millions de francs de subventions ont été versés durant l'année sous revue (2018 : 211 millions). Les projets d'isolation thermique représentent la plus grande part avec 133 millions de francs. Viennent ensuite, avec 60 millions de francs, les assainissements de systèmes, l'assainissement complet de l'enveloppe du bâtiment allant souvent de pair avec un changement de système de chauffage. Les projets de technique du bâtiment, dont font partie les changements de chauffage, les installations solaires et de ventilation, ont été soutenus à hauteur de 35 millions de francs. 4100 systèmes fossiles ont été remplacés par des systèmes de chauffage à énergie renouvelable, le plus souvent par une pompe à chaleur. Les mesures indirectes dans les domaines de l'information/communication, de la formation et de l'assurance qualité ont été encouragées à hauteur de 10 millions de francs au cours de l'année de référence.

Consommation d'énergie et émissions de CO2 réduites

Les mesures encouragées durant l'année sous revue permettent d'économiser 5,4 milliards de kWh et 1,2 million de tonnes de CO2 sur leur durée de vie. Avec 205 francs/t CO2, l'effet obtenu a diminué par rapport à l'année précédente (159 francs/t CO2). Cela s'explique notamment par le fait que des taux de subvention plus élevés sont accordés depuis 2019 afin d'augmenter le taux d'assainissement, aujourd'hui faible. Un taux d'assainissement plus élevé est nécessaire pour que la Suisse atteigne ses objectifs énergétiques et climatiques dans le domaine du bâtiment. Cependant, les taux d'encouragement plus élevés réduisent l'effet par franc d'encouragement sur la durée de vie d'une mesure. Une autre raison est l'augmentation des rénovations de systèmes. En raison des coûts d'investissement plus élevés, l'effet des assainissements de systèmes par franc d'encouragement investi est plus faible que celui des mesures individuelles. Enfin, davantage de subventions ont été versées pour des mesures indirectes. Pour ces dernières, il n'est pas possible de calculer un effet direct.

Les détails sur les résultats et les effets du Programme Bâtiments ainsi que sur les distributions dans les différents cantons se trouvent dans le nouveau rapport annuel 2019 sous : www.dasgebaeudeprogramm.ch/jahresbericht

 

À propos du Programme Bâtiments

Les bâtiments sont responsables d'environ 40 pour cent de la consommation d'énergie en Suisse et d'un tiers des émissions de CO2. Plus d'un million de maisons ne sont pas ou peu isolées et nécessitent donc un assainissement énergétique urgent. De plus, deux tiers des bâtiments suisses sont aujourd'hui encore chauffés à l'énergie fossile ou électrique. Avec le Programme Bâtiments, qui existe depuis 2010, la Confédération et les cantons veulent réduire considérablement la consommation d'énergie et les émissions de CO2 du parc immobilier suisse. Le Programme Bâtiments est donc un pilier important de la politique énergétique et climatique suisse.

Le Programme Bâtiments est financé par des fonds partiellement affectés provenant de la taxe sur le CO2 et de subventions des cantons. Il soutient des mesures visant à réduire la consommation d'énergie ou les émissions de CO2 des bâtiments. Il encourage par exemple l'isolation thermique de l'enveloppe des bâtiments, le remplacement des chauffages fossiles ou électriques par des systèmes de chauffage utilisant des énergies renouvelables ou par le raccordement à un réseau de chaleur, les assainissements énergétiques complets ou les assainissements par étapes importantes ainsi que les nouvelles constructions conformes au standard Minergie-P. Le programme de promotion de l'efficacité énergétique des bâtiments (PER) est un instrument de promotion de l'efficacité énergétique.

Les cantons déterminent individuellement quelles mesures ils encouragent et à quelles conditions. Le modèle d'encouragement harmonisé des cantons (MEH 2015) en constitue la base.

UBS recommande à l'avenir des placements durables

L'UBS recommandera dorénavant aux clients privés investissant à l'échelle mondiale de privilégier les placements durables. La pandémie a souligné que les aspects de durabilité ne peuvent plus être ignorés, explique l'UBS. La banque s'attend en outre à ce que de tels placements se développent mieux que les placements traditionnels.

Investissements durables UBS
UBS voit des rendements plus élevés dans les portefeuilles durables. (Image : Unsplash)

UBS, leader mondial de la gestion d'actifs et de l'investissement durable, a annoncé aujourd'hui qu'elle proposera désormais des investissements durables comme solution privilégiée à ses clients investissant à l'échelle mondiale. UBS gère des placements durables d'une valeur totale de 488 milliards de dollars (source : 2019 UBS Sustainability Report). Selon le communiqué de presse du 10 septembre, il s'agit du premier établissement financier de premier plan au niveau mondial à formuler cette recommandation.

et les clients qui investissent dans le monde entier, même si les investissements traditionnels resteront la solution la plus appropriée dans certaines circonstances. Les principaux indices durables ont donc surperformé leurs équivalents traditionnels depuis le début de l'année.

Ne plus ignorer les aspects de la durabilité 

"Le déplacement des préférences vers les produits et services durables n'en est qu'à ses débuts", a déclaré Iqbal Khan, coprésident d'UBS Global Wealth Management. "Nous pensons que les investissements durables pour les clients privés se révéleront être l'une des opportunités d'investissement les plus attrayantes et les plus durables de cette décennie et des décennies à venir".

COVID-19 a "mis un point d'exclamation derrière les principaux changements dans le secteur des services financiers de cette génération", commente Tom Naratil, coprésident d'UBS Global Wealth Management et président d'UBS Americas. "Cette pandémie a mis en lumière la vulnérabilité et l'interdépendance de nos sociétés et de nos secteurs d'activité et a montré que les questions de durabilité ne pouvaient plus être ignorées à l'avenir".

L'UBS veut aider sa clientèle à "saisir de nouvelles opportunités et à gérer plus intelligemment les risques du 21e siècle", explique Huw van Steenis, Chair UBS Sustainable Finance Committee et Senior Advisor to the CEO. "La gestion durable s'est désormais imposée comme une norme et représente une composante clé tant pour nos clients que pour les opportunités de croissance stratégiques d'UBS".

www.ubs.com

Rétrospective du 1er congrès sur l'économie circulaire de Kyburz

Martin Kyburz, fondateur et CEO du fabricant de véhicules électriques de l'Unterland zurichois KYBURZ Switzerland AG, souhaite construire des ponts pour l'économie circulaire. Le premier congrès interdisciplinaire sur l'économie circulaire, qui s'est tenu le 4 septembre, a également été l'occasion d'une autre première. 

 

Le médecin et auteur renommé Christian Larsen a transposé les connaissances médicales à l'écosystème. (Image : Kyburz)

La conviction de Martin Kyburz, directeur de KYBURZ : "Des changements positifs en direction de l'économie circulaire ne peuvent s'imposer que si des personnes issues des domaines de vie les plus divers se rencontrent et discutent de contextes complexes de manière pluridisciplinaire". C'est pourquoi Martin Kyburz a créé le congrès sur l'économie circulaire.

L'entrepreneur veut contribuer à une cohabitation heureuse dans un environnement sain. La manifestation interdisciplinaire de Freienstein s'adresse à tous ceux qui s'intéressent à un mode de vie durable et à une économie respectueuse des ressources.

Lors de la première, le 4 septembre, le nombre de participants était limité à 100 personnes de différentes disciplines en raison du coronavirus.

L'efficacité prime sur l'efficience

Le premier exposé de la conférence a clairement montré que des mesures radicales sont nécessaires pour obtenir des changements positifs. Le médecin et auteur renommé Christian Larsen a transposé les connaissances médicales à l'écosystème. "Nous pouvons faire tourner la roue en sens inverse, mais seulement si les mesures sont suffisamment radicales", a déclaré Larsen. Comme nous ne pouvons pas pratiquer une chirurgie d'urgence sur la planète, il est grand temps de développer des méthodes thérapeutiques pour lutter contre le changement climatique et rétablir l'équilibre, a-t-il ajouté. Ce faisant, Larsen a souligné que l'efficacité nous mène plus loin que l'efficience. Il ne s'agit pas de faire le plus de choses possible en un minimum de temps, mais de faire ce qu'il faut au bon moment.

Le chimiste et ingénieur des procédés Michael Braungart était d'accord avec Christian Larsen sur ce point : "La nature n'est pas efficace, mais elle est efficace", a déclaré le scientifique souabe dans son exposé plein d'humour, mais aussi très critique. Un cerisier, par exemple, produit environ 100'000 fleurs, dont une sur cent seulement se transforme en cerise. Ce prétendu gaspillage est pourtant étonnamment utile : les fleurs forment de l'humus, font pousser l'arbre - et contribuent ainsi largement au cycle écologique.

Le changement commence par l'individu

"Nous n'avons pas besoin de solutions neutres pour le climat, mais de solutions qui sont bonnes pour le climat", a fait remarquer Michael Braungart. De nombreuses initiatives durables visent uniquement à éviter les déchets, mais cela ne suffit pas. Il faudrait plutôt produire des produits de manière conséquente pour les circuits. Le principe Cradle to Cradle, que Braungart a développé à la fin des années 1990, va également dans ce sens. L'idée est de réintroduire le plus grand nombre possible de matières premières dans le cycle sous forme de "nutriments" biologiques ou techniques. Mais ce n'est que rarement le cas aujourd'hui : "Les 46 alliages d'acier d'une Mercedes deviennent de simples fers à béton", explique Braungart.

L'auteur de best-sellers Matthias Binswanger a ensuite remis en question le principe de réussite qu'est la croissance. Le professeur d'économie politique a montré les ressorts de l'économie capitaliste. Les exposés suivants ont une nouvelle fois mis en évidence que le changement positif commence par l'individu : Laura Koch, diététicienne, a montré comment notre alimentation influence non seulement notre santé, mais aussi celle de la planète. Le psychologue énergéticien Reto Wyss a donné aux auditeurs une recette pour réduire le stress. Enfin, Rolf Widmer et Marcel Gauch du Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (Empa) ont livré des faits impressionnants sur la consommation de matières premières et d'énergie dans le transport individuel.

Large éventail d'ateliers

Enfin, l'après-midi, sept ateliers étaient proposés au choix. Tandis que certains participants construisaient des capteurs pour mesurer les poussières fines, d'autres se sont rendus en scooter à trois roues de KYBURZ dans le domaine viticole de Prisca et Andreas Schwarz pour en apprendre davantage sur la viticulture proche de la nature. Le chef Gault Millau David Krüger a fait découvrir le concept "Age Food" aux personnes intéressées par la cuisine et, dans le cadre de l'atelier du chef de projet KYBURZ Olivier Groux, la nouvelle installation interne pour le recyclage des batteries lithium-ion a été inaugurée.

Ainsi, le même jour, KYBURZ a célébré deux premières : la première édition de la conférence sur l'économie circulaire et la nouvelle installation de recyclage des batteries. Tant l'organisateur que les participants ont ainsi fait un grand pas vers l'économie circulaire.

kyburz-switzerland.ch

IFAT : l'expertise environnementale du monde entier mise en réseau numériquement

Trois jours de contacts commerciaux et de transfert de connaissances - c'est ce qu'a été le premier IFAT impact Business Summit entièrement numérique, qui s'est tenu du 8 au 10 septembre 2020. Des technologies variées allant du recyclage à la gestion de l'eau ont été présentées, des entretiens virtuels en tête-à-tête ont été menés et des pistes pour une véritable économie circulaire ont été discutées.

Une image de l'ouverture de l'IFAT impact Business Summit 2020. (Image : IFAT)

 

"La pandémie de Corona nous oblige tous à emprunter de nouvelles voies - nous venons de réaliser le premier IFAT impact Business Summit numérique", explique Stefan Rummel, directeur de Messe München. Les trois jours de l'événement ont été densément remplis de réseautage B2B et de transfert de connaissances pour le secteur international de l'environnement. "Nous voulons à nouveau proposer des formats numériques en 2021. De plus, les préparatifs pour l'IFAT 2022 démarrent, les entreprises peuvent à nouveau s'inscrire comme exposants".

Interaction numérique à plusieurs niveaux

La base du sommet numérique était le portail des exposants IFAT avec plus de 3.000 entreprises listées ainsi que leurs produits et solutions. Pendant l'événement, 154 présentations de produits ont eu lieu et plus de 1.400 réunions 1:1 ont pu être réservées. Parallèlement, un programme de conférences s'est déroulé avec 20 sessions et environ 70 intervenants. Les partenaires de l'IFAT ainsi que les spin-offs de l'IFAT de Chine, d'Inde et d'Afrique en ont réalisé une grande partie. Environ 2.100 participants de 104 pays ont profité des différentes offres du Summit.

Des pots de yaourt, des aperçus de l'Afrique et de l'intelligence artificielle

Les voies de l'économie circulaire ont été un thème central, notamment lors de la tournée des solutions "Du pot de yaourt au nouveau produit recyclé". Les experts ont identifié trois mesures principales : une conception des produits plus adaptée au recyclage, une sensibilisation des consommateurs finaux à un meilleur tri préalable et des quotas imposés par la politique (européenne) afin que davantage de produits recyclés puissent être intégrés dans les nouveaux produits en plastique. "Le plastique est nécessaire à notre vie. La seule question est de savoir comment nous l'utilisons", a déclaré Michael Perl de SeSoTec GmbH.

L'Afrique ne souffre pas d'une pénurie d'eau", a déclaré Sylvain Usher, directeur général de l'African Water Association (AfWA). "Le problème, c'est que l'eau n'arrive pas au consommateur en raison de nombreuses fuites ou de déversements illégaux. La lutte contre les pertes d'eau est donc l'une des préoccupations majeures de la gestion de l'eau en Afrique".

Il est également intéressant d'entendre des déclarations sur l'intelligence artificielle dans le secteur de l'environnement : "L'impact le plus immédiat et le plus fort de l'intelligence artificielle dans le secteur des technologies vertes concerne la gestion du changement climatique et l'économie circulaire", a déclaré le Dr Philipp Gerbert, directeur chez appliedAI, la principale initiative allemande en matière d'intelligence artificielle (IA). Il a toutefois ajouté que l'IA devait d'abord éliminer sa propre empreinte carbone en raison des émissions liées à la consommation d'électricité des centres de données. Le professeur Ralf Boris Wehrspohn, membre du conseil d'administration de la Fraunhofer-Gesellschaft, a notamment évoqué les nombreuses applications potentielles dans le domaine de la gestion de l'eau, qu'il s'agisse de la surveillance en ligne de l'eau potable, de stations d'épuration plus économiques et plus résilientes ou de la gestion durable de l'eau dans les villes.

Le contenu de la conférence sera bientôt disponible sur le site web de l'IFAT :

www.ifat.de

 

 

Swiss Green Economy Symposium 2020 : Vers la durabilité par le dialogue et l'obstination

Au cœur du 7e Swiss Green Economy Symposium 2020, les thèmes de la définition d'une stratégie, de la numérisation, de l'économie circulaire et de la sortie durable de la crise étaient au programme.

 

Toujours objectifs : les animateurs du SGES 2020 Sonja Hassler et Dominique Reber. (Photo : Michael Merz)

Dans son discours de bienvenue au Swiss Green Economy Symposium 2020, le maire de Winterthur a montré comment la deuxième plus grande ville du canton de Zurich interprète le développement urbain durable : "Beaucoup d'inspiration, de curiosité et d'intérêt pour la coopération. Nous avons besoin de tout cela pour réussir à innover", a déclaré Michael Künzle en guise d'introduction au Swiss Green Economy Symposium. Ensuite, des représentants de l'économie, de la science, de la politique et de l'administration ont discuté de la manière dont la numérisation et la pensée visionnaire peuvent être utilisées pour la durabilité.

On a ainsi pu voir comment les entreprises gèrent leur activité de manière plus durable grâce à la technologie blockchain et quelles sont les opportunités offertes par la 5G, notamment en matière de réduction des émissions de CO2 (voir aussi la comparaison sur le site de l'OCDE). "Evaluations divergentes des risques dans le domaine de la téléphonie mobile"). Les participants étaient d'accord sur le fait que des manifestations telles que le Swiss Green Economy Symposium sont importantes pour surmonter la pensée en silo et pour développer ensemble des idées innovantes.

 Les prix vont à l'équipe bois de l'EMPA et aux étudiants de la ZHAW

Le professeur Ingo Burgert du Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (Empa) a illustré la fascination que peut susciter le matériau bois. Lui et son équipe WoodTec de l'Empa ont reçu le SDG-Unternehmens-Award du Swiss Green Economy Symposium. En leur décernant ce prix, le Swiss Green Economy Symposium a rendu hommage aux chercheurs pour leur performance autour du thème de la construction durable en bois. D'autres prix ont été décernés à des étudiants de la ZHAW pour leurs remarquables travaux de bachelor et de master. Sur la scène, les jeunes gens se sont montrés visiblement ravis de recevoir le prix et de l'éloge prononcé par le professeur Jean-Marc Piveteau, recteur de la ZHAW.

Après un court-métrage sur le thème des déchets alimentaires et une pause de réseautage, le programme de la matinée s'est poursuivi avec le thème "Démarrer maintenant avec l'économie circulaire". Au cours des exposés et des discussions en panel, les participants ont montré, à l'aide d'exemples concrets tels que les installations de valorisation des déchets, le recyclage du plastique ou la production de ciment, comment l'économie circulaire peut être une opportunité de croissance. Bien mise en œuvre, elle peut créer de nouveaux emplois et contribuer à réduire l'impact sur l'environnement.

Sortir durablement de la crise

Avant de passer au déjeuner bien mérité, les participants ont encore une fois fait preuve de toute leur attention. Sur scène - et plus tard lors d'entretiens personnels - ils ont discuté de la manière dont il est possible de trouver des solutions durables pour sortir de la crise. Il est apparu clairement que la technologie pouvait améliorer le système de santé et que le bois pouvait compléter durablement d'autres matériaux comme le béton sur les chantiers.

L'après-midi, les visiteurs se sont répartis. Ils avaient le choix entre de nombreux forums d'innovation, au cours desquels ils ont pu discuter de manière approfondie de thèmes aussi divers que les aliments de haute technologie, l'impact investing, les scories des ordures ménagères et les véhicules autonomes. Dans le forum d'innovation sur les Smart Cities, présenté brièvement ici comme exemple d'un de ces forums, l'accent a d'abord été mis sur des projets pilotes de Winterthur (p. ex. simulation climatique Lokstadt, génération de données par une action de promotion de la marche/du vélo, véhicule de collecte électrique). Les participants ont également pu apprendre beaucoup de choses et discuter activement des activités d'autres villes suisses et étrangères, de l'économie et des organisations internationales.

Thème populaire : "Smart Cities". 

En raison du grand intérêt suscité par le thème des Smart Cities, le forum d'innovation s'est étendu au jour suivant, qui a été ouvert par l'ambassade des Pays-Bas, soulignant ainsi la collaboration avec le pays partenaire. La deuxième journée du Forum de l'innovation Smart Cities a offert une plateforme de dialogue pour les associations nationales Smart City Hub Switzerland et Smart City Alliance, ainsi que de précieuses possibilités de réseautage pour leurs membres, qui ont partagé des expériences concrètes avec les personnes présentes.

En outre, des initiatives internationales telles que "United for Smart Sustainable Cities" de l'UIT-UN et le Global Smart City Partnership Program de la Banque mondiale, ainsi que les possibilités d'exportation de Switzerland Global Enterprise et les instruments d'encouragement du FNS, d'Innosuisse et de SuisseEnergie pour les communes ont été présentés en ligne. Des ateliers plus petits ont permis d'approfondir de manière stimulante de nombreux thèmes liés aux smart cities et de les développer en partenariat.

Le dernier exposé de la journée principale a été présenté par le conseiller d'État Martin Neukom, qui a notamment expliqué pourquoi les façades solaires seront la norme à l'avenir sur les bâtiments et pourquoi l'avenir n'appartient clairement pas aux moteurs à combustion. Après une journée intense, mais passionnante et inspirante, il était temps de passer à un programme plus informel : Lors de l'apéritif de réseautage, les participants ont pu encore une fois passer tout en revue et discuter des points en suspens.

Accompagnés en musique par le trio maison de JazzChur, ils ont clôturé la journée principale du Swiss Green Economy Symposium 2020.

www.sges.ch

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