Permettre au lac glaciaire de s'écouler sans danger
Le lac glaciaire de la Plaine Morte menace la partie supérieure du Simmental. Afin d'éviter une nouvelle fuite incontrôlée, la commune de Lenk met en place un système de drainage. La Mobilière soutient les mesures d'urgence à hauteur de 130 000 francs.
Rédaction
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20 juin 2019
Des mesures ciblées contre les écoulements glaciaires permettent de mieux protéger le fond de la vallée contre les inondations. (Image : La Mobilière)
Le glacier de la Plaine-Morte se trouve à une altitude de 2700 mètres - un lac glaciaire s'y forme progressivement. Le glacier du Plateau se trouve dans les Alpes bernoises et jouxte immédiatement le canton du Valais au sud.
En raison de la fonte du glacier, les eaux de fonte superficielles ne peuvent plus s'écouler vers le Valais. C'est ainsi que s'est formé le lac glaciaire "Faverges". Celui-ci peut se vider en peu de temps, l'eau se déversant alors en direction de la Lenk. Là, elle entraîne des débits très élevés dans la Simme.
"Même si le vaste paysage glaciaire de la Plaine Morte est magnifique, les débordements incontrôlés du lac glaciaire sont tout aussi dangereux", explique Bernhard Bigler, agent général de l'agence générale de Spiez. "A la Lenk, on a dû constater à plusieurs reprises à quel point ce lac peut être imprévisible. Notre société est prête à prendre ses responsabilités et à soutenir le projet de protection contre les crues à hauteur de 130 000 francs".
Mesures d'urgence en cours
Le projet prévoit une limitation du volume maximal du lac. Il s'agit d'une mesure d'urgence. Les travaux de construction devraient être terminés au début de l'été. Les coûts totaux s'élèvent à environ deux millions de francs.
Ces mesures permettront de mieux protéger le fond de la vallée contre les inondations. "Le Simmental vit fortement du tourisme. Il suffit de penser aux campings et aux nombreuses installations touristiques. C'est pourquoi il faudrait même s'attendre à des dommages corporels en cas d'écoulement important et incontrôlé du lac glaciaire", explique Berhard Bigler.
Depuis juillet 2011, le lac de Faverges du glacier de la Plaine-Morte entrait en éruption chaque été. Des inondations se sont produites dans le Simmental. Lors de l'événement de 2018, le lac a débordé en 24 heures et les dégâts se sont élevés à 2,5 millions de francs.
Comme le lac glaciaire va encore s'agrandir à l'avenir, les débits risquent d'être encore plus importants. Sans mesures de prévention adéquates, il faudrait donc s'attendre à des dommages importants.
Swiss Sustainable Finance met l'accent sur la durabilité de la place financière suisse lors de sa manifestation d'anniversaire
Swiss Sustainable Finance (SSF) a fêté ses cinq ans d'existence à Berne et a mis en lumière, lors de sa manifestation annuelle, différents moteurs de l'intégration croissante de la durabilité dans les services financiers. Un nombre record de plus de 200 visiteurs a appris du président de la Confédération, Ueli Maurer, où il voit les principaux points de départ d'une place financière suisse durable et compétitive.
Rédaction
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20 juin 2019
Sven Gentner, responsable de la gestion d'actifs à la Commission européenne, a évoqué les rapports publiés cette semaine sur les réglementations de l'UE en matière de finance durable. (Image : zVg)
La conférence annuelle de Swiss Sustainable Finance (SSF), qui s'est tenue le 19 juin 2019 à Berne, a confirmé une fois de plus l'importance de la durabilité pour le secteur financier suisse.
Le président fédéral souligne la responsabilité du secteur pour plus de durabilité
Dans son discours, le président de la Confédération Ueli Maurer a ainsi souligné l'importance croissante des services financiers durables pour la compétitivité de la place financière suisse. Il estime que le secteur est le principal responsable de la mise en œuvre des mesures correspondantes, même si celui-ci a besoin de conditions-cadres et de définitions claires.
La réglementation européenne a aussi un impact sur les fournisseurs suisses
La force d'innovation des start-ups suisses a été démontrée par les présentations de trois jeunes entreprises qui, avec leurs produits, contribuent toutes à une économie plus respectueuse du climat. Lors de la discussion qui a suivi avec les directrices d'Innosuisse et d'EIT Climate KIC ainsi qu'avec un investisseur dans une start-up, l'augmentation des possibilités d'investissement dans les start-up a été identifiée comme un facteur important pour la promotion des jeunes entreprises. Sven Gentner, responsable de la gestion d'actifs à la DG FISMA de la Commission européenne, a donné un aperçu opportun des rapports récemment publiés sur les réglementations de l'UE en matière de finance durable et a précisé que celles-ci concerneraient aussi directement les prestataires de services financiers suisses, du moins s'ils exerçaient des activités transfrontalières. Des représentants des investisseurs institutionnels et le directeur de la Swiss Funds & Asset Management Association (SFAMA) ont débattu du rôle du législateur en Suisse et ont estimé que les mesures volontaires constituaient le premier choix.
Le nombre de membres du SSF a doublé depuis sa création
Avec 128 membres, SSF compte deux fois plus de membres que lors de sa création - et 28% de plus que l'année précédente. Le taux de croissance de la catégorie "Asset Owners" a été particulièrement réjouissant, puisque 5 nouveaux représentants de cette catégorie ont rejoint le SSF au cours des 12 derniers mois. Avec l'élection de trois nouveaux membres, Giovanni Vergani, caisse de pension de la ville de Lugano, en tant que représentant des propriétaires d'actifs, Dominique Habegger, de Pury Pictet Turrettini & Cie, en tant que représentant des gestionnaires d'actifs et Vincent Kaufmann, Ethos, en tant que représentant des fournisseurs de services, le conseil d'administration du SSF gagne un savoir-faire important.
Le centre suisse de recherche et de développement CSEM fait avancer la numérisation en collaboration avec l'industrie. 2018 a été une année couronnée de succès de bout en bout. Le plus grand défi reste de trouver des collaboratrices.
Rédaction
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17 juin 2019
Pour répondre à la demande de l'industrie, le CSEM a augmenté son personnel. (Image : CSEM)
Des technologies extrêmement demandées, un nombre croissant de mandats de l'industrie et un portefeuille diversifié : sur le papier, tout est au vert au CSEM. C'est ce que montre le bilan de l'exercice que l'entreprise a dressé à l'occasion de son assemblée générale. Le produit des mandats industriels a augmenté de plus de 8 pour cent. Conformément à son statut d'entreprise à but non lucratif, le CSEM a atteint un résultat proche du seuil de rentabilité.
Même après des années d'efforts pour attirer davantage de femmes vers les métiers techniques, la proportion de femmes au CSEM n'est que de 15%. L'entreprise continuera toutefois à s'engager pour attirer davantage de femmes dans la recherche et le développement techniques.
L'égalité des sexes en 2150 ?
Tous les signes sont au vert, si ce n'est les difficultés de recrutement, notamment des femmes. Le CSEM recherche des talents pour aider l'industrie suisse à innover davantage. En 2018, le CSEM a engagé 49 nouveaux collaborateurs pour répondre à la forte demande de l'économie. Parmi eux, on compte à peine 8 femmes. La part des femmes dans le domaine de la recherche et du développement n'est donc que de 15 pour cent. En 2000, elle était de 9 pour cent.
Si l'on continue à ce rythme, il faudra attendre 2150 pour que l'égalité des sexes soit atteinte.
Première entreprise de Suisse à obtenir la certification "Equal-Salary
Le CSEM a toutefois pris très tôt des mesures pour assurer une plus grande égalité et encourager l'intérêt des femmes pour les métiers techniques. En 2003, l'entreprise a ouvert la première crèche interne dans le canton de Neuchâtel. Quatre ans plus tard, le CSEM a été la première entreprise suisse à obtenir la certification "Equal-Salary". Le fait qu'en 2019, la mixité ne soit pas encore plus avancée préoccupe beaucoup l'entreprise, qui réfléchit ardemment à la manière d'attirer davantage de femmes ingénieurs.
Une société numérique et mixte
Il ne s'agit pas seulement de maîtriser la pénurie de main-d'œuvre qualifiée. Faire en sorte que les femmes soient représentées à tous les niveaux dans les métiers techniques est également un défi social important. "Les femmes doivent absolument participer à la conception de la numérisation. Sinon, elles resteront sur le carreau face aux nouvelles technologies", prévient Andrea Dunbar, qui dirige le domaine "Embedded vision systems" au CSEM.
Elle cite en exemple la recherche médicale, qui a longtemps été un domaine exclusivement masculin. "Il en résultait des médicaments testés principalement sur des hommes et parfois moins efficaces sur les femmes".
L'Iran comme modèle
Pour poursuivre avec succès sa mission de pont entre la recherche et l'industrie, le CSEM recrute aussi souvent à l'étranger. Il a ainsi constaté qu'ailleurs, les femmes s'intéressent davantage à la technique. "Il y a quelques années, j'ai fait partie de la délégation du président de la Confédération de l'époque lors d'une visite en Iran", raconte Mario El-Khoury, CEO du CSEM. "Lors de la visite d'une prestigieuse université technique, j'ai été très impressionné de rencontrer d'innombrables femmes chercheurs dans les laboratoires". Et d'ajouter
"Les écoles doivent absolument faire davantage pour attirer les filles vers les métiers techniques. C'est pendant l'enfance et l'adolescence que l'on pose les jalons pour le choix d'une profession". Le CSEM continuera à prendre des mesures pour encourager l'intérêt des femmes pour la technique, par exemple avec des programmes de sensibilisation comme Lyva Tech. L'objectif est de montrer que la technique n'est pas un domaine exclusivement masculin et de veiller ainsi à ce que l'égalité des sexes soit une réalité bien avant 2150.
Le CSEM 2018
En 2018, le CSEM a accompagné quelque 200 entreprises sur la voie de l'innovation - dans la plupart des cas dans le domaine de la numérisation. Le produit des partenariats industriels a augmenté de 8,2 %. Une baisse des subventions fédérales a entraîné un léger recul du produit total, qui s'élève à CHF 82,1 millions.
Pour répondre à la demande de l'industrie, le CSEM a augmenté son personnel. De ce fait, les dépenses de personnel ont augmenté d'environ 3 pour cent. A la fin de l'année, le nombre de collaborateurs sur les cinq sites en Suisse s'élevait à 470 personnes. Le CSEM, une entreprise à but non lucratif, a généré un léger excédent de recettes.
Afin d'inciter davantage les PME suisses à se numériser, le CSEM a organisé pour la première fois le CSEM Digital Journey. Lors de ce concours, qui sera reconduit en 2019, l'entreprise gagnante bénéficiera d'un soutien technologique du CSEM. L'année 2018 a également été couronnée par la deuxième victoire consécutive de l'entreprise AVA au concours suisse des start-up. Le CSEM met à disposition de la start-up zurichoise son expertise en matière de surveillance des paramètres corporels. La collaboration sera poursuivie.
Les chercheurs du CSEM travaillent en outre activement sur de nouvelles technologies qui devraient permettre aux entreprises suisses de bénéficier d'avantages concurrentiels à l'avenir. 38 nouveaux brevets sont venus s'ajouter en 2018 aux 200 brevets déposés au cours des 35 années d'existence de l'entreprise. Le CSEM a également pris en charge la coordination du projet européen MacQsimal, lancé par l'Union européenne pour accélérer les développements dans le domaine de la technologie quantique.
L'année 2019 a bien commencé : avec des carnets de commandes pleins. L'industrie suisse continue d'investir dans l'innovation afin de rester compétitive dans un environnement énormément concurrentiel.
Plus d'informations sur le CSEM en 2018 : Rapport annuel
Premier groupe de réflexion Swiss Medical Spa & Hospitality
L'EHL Swiss School of Tourism and Hospitality (SSTH) a organisé le premier Swiss Medical Spa & Hospitality Think Tank le 6 juin 2019. À l'occasion de ce forum d'une journée, d'éminents experts de la branche, des scientifiques et des étudiants se sont rencontrés à Passugg afin de dresser un état des lieux.
Rédaction
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17 juin 2019
Le lieu de réunion du premier Swiss Medical Spa Hospitality & Think Tank : l'EHL Swiss School of Tourism and Hospitality à Coire-Passugg. (Image : EHL Swiss School of Tourism and Hospitality)
Lors du premier Swiss Medical Spa & Hospitality Think Tank, il s'agissait de réfléchir à des exemples de bonnes pratiques et de sonder les potentiels d'avenir qui résultent de la combinaison des nouvelles tendances de la médecine et du spa dans le secteur de l'hospitalité. Les soins personnels et le bien-être occupent aujourd'hui une place de plus en plus importante. Il en résulte une demande croissante de services médicaux dans le secteur de l'accueil et du tourisme.
Une croissance élevée
Selon le Global Wellness Institute, le tourisme de bien-être devrait connaître une croissance annuelle moyenne de 7,5 % d'ici 2022. 58 % de ces dépenses mondiales de santé sont consacrées au bien-être - un marché qui mérite donc toute notre attention. Les clients d'aujourd'hui attendent un ensemble équilibré d'approches préventives dans l'intérêt de la santé générale, telles que l'alimentation et le fitness, le coaching de vie ou la gestion du stress, ainsi qu'un environnement qui permette de se remettre rapidement d'une maladie particulière.
"La croissance du marché mondial des spas médicaux est stimulée par l'augmentation des chiffres dans le domaine de la médecine esthétique et des possibilités de traitement cosmétique, ainsi que par la croissance des tendances en matière de bien-être dans les pays industrialisés. Un autre moteur devrait être l'augmentation du tourisme médical sur des marchés en croissance comme l'Inde, la Chine et le Brésil", a déclaré CV Wijeratne, Head of Spa & Wellness Management Major à la SSTH.
Dans la suite de la conférence, différents orateurs ont montré qu'une demande croissante d'expertise et de talents en matière d'hospitalité est également perceptible dans les traitements médicaux traditionnels. Le Dr Peter Yesawich du Brown Legacy Group a expliqué que derrière le "Mother Standard®", tel qu'il est pratiqué dans les Cancer Treatment Centers of America®, se cache l'orientation conséquente vers l'expérience gastronomique, respectivement vers l'expérience du patient. Dans l'esprit de cette approche globale, qui vise à optimiser l'expérience du client à chaque point de contact, Lisa Clarke, de l'agence de développement économique du Destination Medical Center, a rénové l'infrastructure de la Mayo Clinic à Rochester, Minnesota. La clinique elle-même jouit d'une excellente réputation, mais ne disposait pas jusqu'à présent d'hôtes capables d'offrir aux patients un refuge sûr et un environnement accessible et attrayant entre les traitements, afin de réduire leur stress physique et émotionnel.
D'autres interventions lors de la réunion du groupe de réflexion ont été faites par des experts renommés tels que
Dr Radesh Palikurthi, Université de Memphis : "Destinations préférées des consommateurs américains pour le tourisme de santé et de bien-être : Une analyse de trade-off des principaux facteurs de décision".
Dr Ali Poorani, Université du Delaware : "Hospitality-Associates pour la recherche & l'éducation : Marketing et évaluation sensorielle"
Dr Frederick J. De Micco, Université du Delaware et CV Wijeratne, SSTH : présentation des résultats actuels de la recherche et panel d'experts "Bridging Healthcare to Hospitality (H2H)".
Dans le cadre du panel d'experts, les intervenants ont discuté des principaux moteurs de changement et des opportunités dans les domaines de la santé, du spa et du bien-être, de la médecine et de l'hospitalité, ainsi que des éléments possibles d'un programme d'études orienté en conséquence.
Michael Hartmann, Managing Director de la SSTH, a développé l'option principale Spa- und Wellness-Management pour le cursus d'Hôtelière-Restauratrice/Hôtelier-Restaurateur ES. Cette option ne transmet pas seulement des compétences de gestion opérationnelles, mais renforce aussi de manière ciblée les soft skills. "Les gens recherchent des expériences et veulent que tous leurs sens soient stimulés. Ils veulent que l'on s'appuie sur leurs souvenirs d'enfance. Cela est particulièrement pertinent pour le tourisme de santé et de bien-être, car les hôtes ont des attentes et des besoins très spécifiques. La médecine et l'hospitalité associent donc leurs compétences pour offrir aux patients et aux hôtes une expérience de qualité à tous égards". L'approche affective et scientifique de la méthode d'enseignement de la SSTH garantit que les étudiants répondent à ces attentes dans la pratique : Ils pratiquent l'autoréflexion, acquièrent de l'indépendance, développent leur assurance et aiguisent leur empathie et leur professionnalisme avant d'assumer leur rôle de "metteurs en scène" dans ce nouveau paysage de l'hospitalité.
À propos du groupe EHL
Le groupe EHL, dont le siège est à Lausanne, en Suisse, comprend un portefeuille de différentes unités d'entreprise spécialisées dans les formations et les innovations en matière de gestion internationale de l'accueil :
Le site EHL Ecole hôtelière de Lausanne est, depuis sa création en 1893, le symbole de l'hospitalité suisse. Elle fait figure de pionnière en matière de formation dans le secteur de l'hôtellerie et de l'accueil. Il en résulte une communauté mondiale unique en son genre, composée de 25'000 cadres et étudiants du secteur de l'accueil issus de 120 pays.
En tant que haute école spécialisée leader dans le domaine de l'hospitality management, l'EHL offre Filières d'études pour les étudiants enthousiastes, talentueux et ambitieux - sur ses campus de Lausanne et de Passugg ainsi qu'en ligne.
L'école se classe première dans les classements mondiaux QS et CEO. Son restaurant "Berceau des Sens" est le seul restaurant de formation au monde à avoir obtenu une étoile Michelin.
Le site EHL Swiss School of Tourism and Hospitality (Coire-Passugg) compte depuis 50 ans parmi les principales écoles de gestion hôtelière et d'accueil pour les professionnels de l'hôtellerie. Située à Passugg, dans les Grisons, dans un hôtel de cure datant du XIXe siècle et récemment rénové, elle propose aux étudiants suisses et internationaux de 20 pays des formations de niveau professionnel et universitaire accréditées par la Suisse.
Services de conseil EHL est la plus grande société de conseil suisse dans le domaine de l'accueil, avec une expertise dans le développement de modèles de formation, dans l'assurance qualité pour les centres d'apprentissage ainsi que dans le conseil stratégique et opérationnel aux entreprises, notamment dans la mise en œuvre d'une culture de service de référence pour les entreprises au sein et en dehors du secteur de l'accueil. EHL Advisory Services dispose de bureaux à Lausanne, Pékin, Shanghai ainsi qu'à New Delhi et a assumé des mandats dans plus de 60 pays au cours des 40 dernières années.
8e Zermatt Summit : "Les nouveaux modèles d'entreprise à la conquête du monde".
Le Zermatt Summit veut être la référence en matière d'économie éthique dans un monde globalisé, à côté du Forum économique mondial (WEF) de Davos, où des entreprises de premier plan et des politiciens se rencontrent pour discuter principalement du "business as usual".
Rédaction
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13 juin 2019
Entre Davos et Porto Allegre, il existe un vide que le Zermatt Summit veut combler. (Image : zVg)
La huitième édition du Zermatt Summit aura lieu du 12 au 14 septembre 2019 à Zermatt, en Suisse. "Entrepreneurship to serve the common good" est le thème de la conférence de cette année. 25 entrepreneurs actifs au niveau mondial, comme par exemple Alisée de Tonnac, récemment nommée par le magazine Forbes comme l'un des principaux "entrepreneurs sociaux de moins de 30 ans" ou Giuseppe Lavazza, qui a été le premier leader du marché du café à lancer en 2015 des capsules de café compostables et biodégradables 100%, montreront dans leurs keynotes et en tant que participants aux panels comment ils rompent avec la logique traditionnelle du mainstream business grâce à l'innovation.
Plus de 150 leaders économiques et d'opinion de Suisse, d'Europe et d'outre-mer sont attendus à ce sommet économique de haut niveau. L'un des objectifs déclarés du Zermatt Summit est le suivant : le modèle économique classique, qui place l'homme au centre, doit être transformé - en s'inspirant de la nature et en tenant compte des besoins de tous les êtres humains.
Un changement radical s'impose
Il faut renoncer radicalement à l'économie du tout-jetable qui prévaut depuis l'industrialisation. Le Zermatt Summit explique, à l'aide d'exemples concrets issus de la technologie de pointe et de l'entrepreneuriat moderne, que ce modèle n'a aucun sens dans notre climat en constante évolution. Les projets élaborés dans le cadre de la conférence ne se contentent pas de promouvoir une nouvelle économie circulaire, mais créent des flux de revenus multiples qui dissocient les entreprises des modèles commerciaux de base existants et les transforment en organisations davantage orientées vers les parties prenantes.
Pour plus d'informations sur le programme et la vente de billets, veuillez consulter le site suivant www.zermattsummit.org
Géothermie : toujours plus de chaleur provenant du sous-sol
La géothermie est une histoire à succès. Depuis 2000, la production de chaleur géothermique a plus que triplé. La Suisse fait même partie du peloton de tête mondial en matière de géothermie de surface. Les maisons, les quartiers et les sites industriels peuvent être chauffés et refroidis de manière économique grâce à la géothermie. La géothermie est la clé d'un approvisionnement énergétique respectueux du climat.
Rédaction
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13 juin 2019
Pour réduire les émissions de CO2 des bâtiments, de plus en plus de particuliers ainsi que de villes et de communes misent sur la géothermie. (Image symbolique : Unsplash)
Lorsque l'on parle de géothermie, la plupart des gens pensent à Bâle et à Saint-Gall - et aux légers tremblements de terre. C'était en 2006 et 2013, mais la géothermie est bien plus que cela. La géothermie est l'histoire d'une réussite.
Faire de la recherche à haute pression Certes, il convient de différencier la géothermie profonde, la géothermie moyenne et la géothermie peu profonde. La géothermie profonde consiste à forer quatre à cinq kilomètres dans le sous-sol afin d'utiliser la chaleur qui s'y trouve pour produire de l'électricité ou du chauffage. Bâle et Saint-Gall ont été des projets de ce type. La technologie nécessaire est connue, mais n'a pas été testée à grande échelle. En Suisse, une cinquantaine de scientifiques de l'EPF et de diverses universités travaillent à faire progresser rapidement cette technologie.
Chauffer et rafraîchir les maisons et les quartiers La géothermie de moyenne profondeur est très différente. Une technologie éprouvée - utilisée depuis des décennies - permet de forer de l'eau à des profondeurs de 500 à 2000 mètres afin de chauffer et de refroidir des bâtiments, des serres, des bains thermaux, des installations commerciales et industrielles ou des quartiers entiers. Les usines peuvent également être alimentées en chaleur industrielle. A Riehen (BS), par exemple, la géothermie alimente un réseau de chauffage urbain. Une extension est prévue. Il existe d'autres installations performantes à Kreuzlingen (TG), Schlattingen (TG), Kloten (ZH), Bassersorf (ZH), Zurzach (AG), Davos (GR), Saillon (VS), Lavey-les-Bains (VD), Yverdon-les-Bains (VD) ou Genève.
"Pour la géothermie de moyenne profondeur", déclare Willy Gehrer, président de Géothermie-Suisse et président de l'Académie suisse des sciences techniques (SATW), "le potentiel est encore loin d'être épuisé ! Je suis convaincu que l'encouragement financier de la Confédération déclenchera encore un boom dans les années à venir. Celui-ci se dessine déjà aujourd'hui". Effectivement : "Depuis leur introduction début janvier 2018, les contributions d'encouragement suscitent un vif intérêt", sait Nicole Lupi, responsable de la promotion de la géothermie à l'Office fédéral de l'énergie (OFEN).
Leader mondial de la géothermie peu profonde Enfin, pour la géothermie peu profonde, la Suisse fait même partie des leaders mondiaux. La géothermie peu profonde ou proche de la surface atteint une profondeur d'environ 500 mètres. La chaleur qui s'y trouve permet de chauffer et de refroidir des maisons individuelles et des immeubles, des hôtels, des bureaux ou des entreprises commerciales et industrielles. En Suisse, ce sont surtout les sondes géothermiques qui sont très répandues. Les applications sont extrêmement variées. Même les terminaux d'aéroport (dock E de l'aéroport de Zurich-Kloten) utilisent la géothermie. Et : même les aiguillages et les routes peuvent être dégivrés par la géothermie. Les CFF testent des chauffages d'aiguillage alimentés par la géothermie.
La géothermie, c'est la protection du climat Pour réduire les émissions de CO2-des bâtiments, de plus en plus de particuliers, de villes et de communes misent sur la géothermie. Les statistiques le montrent également. Entre 2000 et 2017, la production de chaleur issue de la géothermie a augmenté de 348 pour cent en Suisse, passant de 1186 à 4130 gigawattheures. La production de chaleur à partir de sondes géothermiques a même augmenté de 485 pour cent. Avec les 4130 gigawattheures de géothermie, la Suisse a économisé 1 065 000 tonnes de CO2 économisé. C'est autant que ce qu'ont émis tous les conducteurs d'une voiture neuve en Suisse en 2017.
Croissance ininterrompue de l'utilisation de la géothermie - sans les influences météorologiques annuelles (source : Géothermie-Suisse)
Journée de l'énergie éolienne : Le potentiel de l'énergie éolienne pour un avenir énergétique climatiquement neutre
Le 15 juin, à l'occasion de la "Journée du vent", l'importance de l'énergie éolienne doit être soulignée dans le monde entier. Malheureusement, les conditions actuelles pour le développement des énergies renouvelables ne sont pas suffisantes pour respecter l'accord de Paris sur le climat. Un bon exemple d'énergie serait si proche : les éoliennes.
Rédaction
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13 juin 2019
En cette journée du vent, tout tourne autour des énergies alternatives. Toutefois, des pays comme l'Autriche et la Suisse auraient encore une marge de progression. (Image symbolique : Unsplash)
La Journée du vent ne doit pas seulement tourner autour des beaux nuages. L'année dernière, l'énergie éolienne a déjà couvert 14% de la consommation d'électricité européenne (source : IG Windkraft). L'énergie éolienne est donc la plus puissante de toutes les formes d'énergie renouvelable et l'un des plus grands contributeurs au respect de l'accord de Paris sur le climat. La Journée du vent, le 15 juin, a pour but d'attirer l'attention du monde entier sur cette importance.
Les éoliennes couvrent 11% des besoins en électricité de l'Autriche
En Autriche, l'année dernière, 1 313 éoliennes ont produit autant d'électricité écologique que plus de 1,9 million de foyers nationaux en consomment. Ces éoliennes peuvent produire environ 7 milliards de kWh par an. Cela correspond à 11 pour cent des besoins en électricité de l'ensemble du pays et à 4,3 millions de tonnes de CO2 qui peuvent être évitées (source : IG Windkraft). La plupart des nouvelles installations ont une puissance supérieure à 3 MW, ce qui correspond à une production annuelle de plus de 6 GWh.
Contrairement aux installations photovoltaïques, les éoliennes ne sont pas encore rentables pour les particuliers.
En Autriche comme en Suisse, le plein potentiel de l'énergie éolienne n'est pas encore exploité. En comparaison européenne (capacité cumulée des installations éoliennes en GW), l'Autriche n'occupe que la 14e place, alors que l'Allemagne est en tête (source : WindEurope).
Un grand potentiel pour la place économique
"Le respect de l'accord de Paris sur le climat n'est pas réaliste dans les conditions actuelles au niveau européen et autrichien", constate l'expert en énergie DI Dr. "Il faut ici mettre en place des stratégies d'incitation plus fortes pour augmenter le développement des énergies renouvelables et également pour augmenter l'efficacité énergétique".
Mettre en place les bonnes conditions-cadres permet d'obtenir des effets positifs non seulement d'un point de vue écologique, mais aussi économique. C'est ce que montre une Enquête de quatorze scientifiques de la LUT University et de l'Energy Watch Group. Selon l'étude, l'abandon complet des combustibles fossiles d'ici 2050 est réaliste avec une part d'énergie éolienne de 32 % en Europe. Les chercheurs voient un autre avantage dans le fait que 1,5 million de nouveaux emplois seraient créés.
La loi sur le développement des énergies renouvelables (EAG), actuellement en cours de planification, doit décider du développement et de la promotion de l'énergie éolienne, photovoltaïque, biomasse et hydraulique. Son évaluation a été reportée jusqu'à nouvel ordre.
Des technologies demandées surtout pour le stockage de l'énergie éolienne
"L'Autriche a maintenant la possibilité de s'établir en tant que plateforme internationale de savoir-faire en développant judicieusement les technologies liées à l'énergie éolienne, en collaboration avec d'autres pays européens", ajoute Kuras. La demande en nouvelles technologies de stockage, comme le stockage du vent via des centrales hydroélectriques, le power-to-gas ou le stockage par batteries, en fait également partie.
En Suisse, les nouvelles constructions sont aujourd'hui majoritairement équipées d'une pompe à chaleur pour la production de chaleur de chauffage et d'eau chaude. Lors de la rénovation de bâtiments existants, un tel appareil est utilisé dans environ un cas sur quatre. Les pompes à chaleur sont donc l'alternative préférée aux chauffages à gaz et à mazout alimentés par des énergies fossiles.
Dr. Benedikt Vogel, sur mandat de l'Office fédéral de l'énergie (OFEN)
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7 juin 2019
Le chercheur de la FHNW Ralf Dott (photo) et ses collègues ont étudié les systèmes de pompes à chaleur non seulement à l'aide de simulations, mais aussi dans le laboratoire de la haute école spécialisée à Muttenz. Une pompe à chaleur air/eau (6 kWth), une installation photovoltaïque (5 kWp) et une batterie (5,9 kWh) y sont installées. (Photo : B. Vogel)
La Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse à Muttenz (BL) a maintenant étudié comment la production de chaleur avec des pompes à chaleur peut être soutenue par l'énergie solaire.
En mai 2017, les électeurs ont approuvé la nouvelle loi sur l'énergie. Ils ont ainsi voté pour davantage d'énergies renouvelables et une meilleure efficacité énergétique. En règle générale, les décisions politiques déploient leurs effets petit à petit. Dans le domaine des pompes à chaleur, les effets positifs sont désormais tangibles. Les pompes à chaleur utilisent la chaleur contenue dans l'air, le sol et les eaux souterraines pour fournir de la chaleur de chauffage et de l'eau chaude, mais aussi de l'énergie de refroidissement, en utilisant du courant électrique pour entraîner un compresseur. Comme elles se passent des énergies fossiles que sont le pétrole et le gaz, elles répondent aux objectifs de la politique énergétique actuelle.
Les ventes de pompes à chaleur ont nettement augmenté après l'année de votation 2017 : En Suisse, près de 22'000 pompes à chaleur ont été vendues en 2018, soit environ 10% de plus que l'année précédente. C'est remarquable, car depuis l'année record de 2008 (20'670), les ventes avaient tendance à diminuer. "On ne peut sans doute pas attribuer ce renversement de tendance à un seul événement", explique Stephan Peterhans, directeur du Groupement professionnel suisse pour les pompes à chaleur (GSP), "mais le débat politique sur la loi sur l'énergie et la loi sur le CO2 a donné un nouvel élan à l'utilisation des pompes à chaleur. A cela s'ajoute le fait que pratiquement tous les cantons ont désormais des programmes d'encouragement pour les pompes à chaleur".
En 2018 (orange), les ventes de pompes à chaleur ont augmenté de près de 10% par rapport à 2017 (bleu). Les ventes de chauffages au mazout et au gaz étaient en baisse. Graphique : FWS
Alimenté par l'énergie solaire
Les pompes à chaleur reposent sur une technologie qui a fait ses preuves. Le potentiel en termes d'approvisionnement énergétique durable n'est toutefois pas encore épuisé. Ainsi, pour faire fonctionner les pompes à chaleur, il est possible d'utiliser directement de l'électricité solaire en complément de l'électricité du réseau. Un exemple proche de la réalité montre l'importance que peut revêtir l'électricité solaire : Dans sa maison individuelle (150 m2 de surface habitable), la famille Huber a besoin de 10 000 kWh de chaleur par an pour le chauffage et l'eau chaude. La chaleur est produite par une pompe à chaleur air-eau (7 kW de puissance de chauffage), en utilisant 3000 kWh d'électricité. La maison des Huber est équipée d'une installation photovoltaïque (5 kWp), qui fournit 5000 kWh par an, et d'une batterie d'une capacité de 5 kWh. L'électricité renouvelable est utilisée chaque fois que cela est possible pour faire fonctionner la pompe à chaleur, mais aussi pour l'électricité domestique (besoins annuels : 3000 kWh).
Les chiffres le montrent : Sur l'année, l'installation photovoltaïque relativement petite produit plus d'électricité que la pompe à chaleur n'en consomme. Mais comme l'électricité solaire n'est pas toujours produite aux heures où la pompe à chaleur est habituellement en service, la pompe à chaleur de la famille Huber fonctionne souvent avec le courant du réseau. Ce qui est courant aujourd'hui peut être changé grâce à un système de gestion de l'énergie : Une régulation intelligente permettrait d'augmenter l'autoconsommation d'électricité photovoltaïque en faisant coïncider les heures de fonctionnement de la pompe à chaleur avec les heures de production photovoltaïque. Une équipe de l'Institut Energie am Bau (IEBau) de la Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse (FHNW) a étudié les effets de tels systèmes de gestion de l'énergie et les conditions marginales qui les influencent. L'étude, soutenue par l'Office fédéral de l'énergie, s'est achevée fin 2018.
Une commande intelligente réduit la consommation d'énergie
L'un des principaux résultats de l'étude est le suivant : si la pompe à chaleur fonctionne grâce à une régulation intelligente lorsque de l'électricité photovoltaïque est produite, la consommation d'électricité du réseau dans la maison peut être globalement réduite de 3 points de pourcentage grâce à la modification du fonctionnement de la pompe à chaleur. De cette manière, le taux de couverture propre par l'électricité photovoltaïque passe de 47 à 50%. Par rapport à l'exemple ci-dessus, cela signifie en chiffres absolus : Au lieu de 2820 kWh, 3000 kWh des 6000 kWh d'électricité dont le ménage a besoin au cours de l'année proviennent désormais de l'installation photovoltaïque.
"Du point de vue du consommateur d'électricité, une réduction de 3% du prélèvement sur le réseau est relativement faible et ne crée pas d'incitation monétaire efficace", explique le responsable de l'étude, Ralf Dott, avant d'ajouter : "La situation se présente différemment sous d'autres angles, par exemple du point de vue du gestionnaire de réseau : si un grand nombre de ménages augmentent leur consommation propre, il peut en résulter un allègement sensible du réseau de distribution". Selon le chercheur de la FHNW, l'étude est pertinente pour les maisons individuelles, mais aussi pour les petits immeubles collectifs comptant jusqu'à dix unités d'habitation. Dans les maisons avec plusieurs appartements, l'augmentation de la consommation propre a tendance à être plus facile et plus importante, car l'eau chaude est utilisée de manière plus équilibrée dans le temps grâce à la multiplicité des utilisateurs, explique Dott.
La version détaillée de l'article technique "La pompe à chaleur suit la course du soleil" est disponible sur www.bfe.admin.ch/ec-wp-kaelte (voir la rubrique 'Pompes à chaleur et froid')
Données de la campagne de mesure de quatre jours d'un système de chauffage dont la pompe à chaleur est alimentée, entre autres, par de l'électricité solaire :
Le graphique du haut montre que pendant les heures de l'après-midi, l'installation PV produit plus d'électricité que ce qui est nécessaire au ménage (courbe rouge). Une partie de cette électricité est ensuite utilisée pour faire fonctionner la pompe à chaleur (courbe bleue). Le graphique du milieu montre que l'installation PV injecte de l'électricité dans le réseau pendant les heures de l'après-midi - et ce même si l'électricité PV est utilisée pour faire fonctionner la pompe à chaleur.
(Graphique : Rapport final LEWASEF)
Pourquoi trop d'eau potable s'infiltre inutilement dans le monde ?
La pénurie d'eau potable est souvent d'origine domestique. Les pays en développement sont particulièrement touchés, où plus de la moitié de l'eau potable est souvent perdue à cause de fuites et de vols.
Le manque d'eau potable est un problème qui menace l'existence de nombreuses régions du monde. L'extension de la production d'eau, souvent mise en œuvre comme première mesure (par exemple par des barrages, la construction de pompes supplémentaires pour les eaux souterraines, des prélèvements d'eau de rivière ou des installations de dessalement de l'eau de mer), n'a toutefois de sens que si l'on réduit les pertes parfois gigantesques dans le réseau de distribution. "Ces pertes sont souvent l'une des principales raisons de l'insuffisance de l'approvisionnement en eau", explique Keno Strömer de l'Institut pour les techniques environnementales et la gestion (IEEM) de l'université de Witten/Herdecke (UW/H).
Dans le cadre du projet de recherche collaborative "WaLUE" (Water Losses in Urban Environment) initié par le ministère fédéral allemand de l'éducation et de la recherche, l'objectif des chercheurs de Witten était de développer des concepts de solutions pour un meilleur approvisionnement en eau dans les villes indiennes. Après cinq ans de recherche et de mise en œuvre, le projet s'est achevé avec succès.
Les scientifiques ont développé à cet effet des concepts visant à réduire les pertes d'eau en localisant et en colmatant les fuites, ainsi qu'un modèle commercial durable pour les fournisseurs d'eau urbains. "Le mauvais état et le manque d'entretien des conduites d'approvisionnement entraînent des pertes considérables, dépassant souvent largement les 50 pour cent sur le chemin du consommateur final", explique Keno Strömer. "En raison de la qualité de la construction et de l'entretien insuffisant, le coût de la fourniture d'eau est finalement plus élevé. Une amélioration permet donc d'économiser non seulement la précieuse eau potable, mais aussi l'énergie, par exemple pour les pompes à eau, les coûts de construction et de personnel".
L'IEEM vient de publier un manuel en anglais, allemand, hindi et tamoul sur la manière d'améliorer la qualité avec des technologies et des concepts de gestion adaptés aux conditions du pays. Ce manuel présente des technologies et des concepts de réduction des pertes d'eau assistés par ordinateur, qui ont été mis en œuvre pour la première fois dans le cadre du projet de recherche dans la ville indienne de Tiruvannamalai.
Les partenaires industriels allemands qui ont participé au projet et qui possèdent des filiales en Inde sont REMONDIS Aqua, le fournisseur de services d'eau, WILO SE, le fabricant de pompes, Dorsch Consulting et Seba KMT. Le partenaire scientifique était l'Institut de technologie de Karlsruhe (KIT). Du côté indien, le projet a été accompagné sur le plan scientifique par l'université Anna de Chennai. La direction du projet a été assurée par l'IEEM sous la direction du Prof. Karl-Ulrich Rudolph.
Le projet a été compliqué par le fait que l'approche établie au niveau international pour le calcul des quantités d'eau (bilan hydrique de l'International Water Association IWA) ne pouvait pas être appliquée en raison des conditions régionales. "L'une des principales réussites du projet a donc été d'élargir le bilan hydrique développé pour les pays industrialisés et de l'adapter au secteur de l'eau en Inde", explique le professeur Rudolph.
De même, les appareils de mesure et les logiciels permettant de localiser les fuites dans le réseau d'égouts ont d'abord dû être adaptés aux conditions des égouts indiens... "Tant dans le domaine technologique que dans celui de la gestion, nous avons pu installer et tester des composants de système numériques modernes et adaptés à chaque cas, qui doivent s'harmoniser ou être reliés entre eux dans l'optique d'un système global".
Dans une grande partie de l'Inde, l'approvisionnement public en eau ne fonctionne que quelques heures par jour. Le manque d'eau est le revers de la médaille de la croissance économique dynamique, qui entraîne une augmentation des besoins en eau. Le changement climatique mondial ne fait qu'aggraver la situation. Les résultats du projet et leur mise en œuvre ont donc été très bien accueillis en Inde. L'écho positif s'est également manifesté par le grand nombre de participants de haut niveau (environ 80) à l'atelier de clôture, dont 54 représentants de services d'eau urbains indiens.
"L'atelier final a montré que la réduction des pertes d'eau est un sujet important pour de nombreuses villes indiennes et qu'elle promet un succès plus durable pour résoudre le problème de l'eau en Inde que de se concentrer uniquement sur l'augmentation de la production d'eau", résume Strömer. "Peu importe que cela se fasse à un coût relativement faible, par exemple grâce à des puits d'eau souterraine, ou à grands frais, comme dans le cas du dessalement de l'eau de mer". Le manuel WaLUE a également été présenté lors de l'atelier. Il s'agit de l'outil principal qui doit permettre de diffuser le concept dans la science et surtout dans la pratique dans d'autres régions. C'est pourquoi l'ensemble de la procédure, la conception des composants techniques ainsi que leurs adaptations, le logiciel utilisé ainsi que le modèle d'exploitation, d'organisation et financier ont été documentés avec précision. Le manuel est disponible sur demande sous forme de copie logicielle et peut être téléchargé sur la page d'accueil de WaLUE.
Mais de nombreux pays industrialisés ont encore beaucoup à faire en matière de réduction des pertes d'eau. C'est pourquoi le Parlement européen a décidé que les États membres de l'UE devaient fixer des objectifs nationaux de réduction des fuites d'eau d'ici le 31 décembre 2022 et les atteindre d'ici le 31 décembre 2030. L'Organisation internationale de normalisation (ISO) est actuellement en train d'élaborer la norme ISO 24528 "Water Loss", notamment parce que les pays du Sud, pauvres en eau potable, enregistrent des pertes d'eau bien plus importantes que les réseaux de distribution allemands par exemple (où la moyenne nationale n'est que d'environ 7 pour cent et où les réseaux d'eau particulièrement performants, comme ceux de REMONDIS Aqua ou Gelsenwasser, enregistrent parfois des pertes inférieures à 3 pour cent).
À propos de nous :
Depuis sa création en 1982, l'université de Witten/Herdecke (UW/H) joue un rôle de pionnier dans le paysage éducatif allemand : En tant qu'université modèle accueillant environ 2.600 étudiants dans les domaines de la santé, de l'économie et de la culture, l'UW/H représente une réforme de l'alma mater classique. A l'UW/H, la transmission du savoir va toujours de pair avec l'orientation vers les valeurs et le développement de la personnalité. Witten agit. Dans la recherche, l'enseignement et la société.
Changement climatique : les dépôts de sédiments augmentent le méthane des lacs de barrage
Des chercheurs du Laboratoire de l'eau et de l'environnement (LWU) de l'Université technique de Cologne ont mis au point, en collaboration avec DB Sediments GmbH, un prototype qui aspire le méthane des lacs de barrage, où il s'accumule via les sédiments et se libère dans l'atmosphère.
Rédaction
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5 juin 2019
Des essais sur le terrain réalisés par l'université technique de Cologne ont permis d'étudier les causes de l'augmentation des émissions de méthane dans les lacs de barrage : la baisse du niveau de l'eau entraîne une augmentation des émissions de méthane. Un prototype aspire désormais le méthane des lacs de barrage. Cela permet de libérer moins de méthane dans l'atmosphère. (Photo : Eric Zimmermann, TH Cologne)
Le projet de recherche "Élimination du méthane des lacs de barrage" (MELIST) est soutenu par le Fonds européen de développement régional (FEDER.NRW). L'équipe de chercheurs de l'université technique de Cologne a développé des procédés intéressants pour endiguer le dégagement de méthane.
Le méthane responsable du réchauffement climatique
Le méthane fait partie, avec le dioxyde de carbone (CO2) et l'azote, des gaz à effet de serre naturels responsables du changement climatique. Le méthane est 28 fois plus nocif que le CO₂, mais sa durée de vie dans l'atmosphère, comprise entre neuf et quinze ans, est nettement plus courte. Outre les sources naturelles comme les marais et les forêts, les sources anthropiques comme l'élevage, les rizières et les décharges sont de plus en plus responsables de la forte augmentation des taux de méthane dans l'atmosphère au cours des douze dernières années.
L'importance des rejets de méthane par les lacs de barrage est actuellement étudiée par différentes équipes de chercheurs dans le monde, dont les scientifiques du LWU : "Le lac de barrage plutôt petit d'Olsberg sur la Ruhr, avec un volume de stockage de 72.000 mètres cubes, libère déjà autant de bulles de méthane en un an qu'une voiture en un million de kilomètres parcourus", explique Yannick Dück, doctorant à l'université technique de Cologne et coordinateur du projet de recherche MELIST.
Les composants organiques des dépôts de sédiments dans les lacs de barrage, comme les feuilles, sont décomposés par des bactéries, ce qui produit du méthane. L'agriculture intensive ou le défrichement des forêts augmentent la biomasse dans les lacs de barrage. Le méthane se dissout dans l'eau avec l'oxygène dissous, pour être ensuite oxydé dans l'atmosphère en CO₂.
Aspirateur à haute pression pour les dépôts de sédiments
La pièce maîtresse du prototype développé dans le cadre du projet de recherche MELIST sous la direction du professeur Christian Jokiel est un aspirateur à haute pression pour les dépôts de sédiments et les bulles de méthane qui s'y trouvent, installé sur une plate-forme flottante. Cette plateforme se déplace en continu et de manière largement automatisée sur un lac de retenue. Les sédiments sont alors soulevés et absorbés en même temps que le gaz méthane. Ce mélange eau-sédiments-gaz est séparé sur la plate-forme et le gaz est aspiré par une pompe à vide. Enfin, les sédiments sont réintroduits dans le cours d'eau en aval du barrage.
Outre le développement de prototypes, MELIST comprend également des essais sur le terrain sur les barrages d'Urfttalsperre et d'Olsberg en Rhénanie-du-Nord-Westphalie : entre novembre 2016 et mars 2017, l'équipe de l'université technique de Cologne a entrepris des mesures continues des émissions de méthane, a étudié les facteurs d'influence potentiels et les éventuels points chauds de méthane des barrages. Les mesures des émissions ont révélé que les changements du niveau de l'eau ont une influence sur la libération des bulles de méthane présentes dans les sédiments. Si le niveau de l'eau baisse, la pression de l'eau diminue et les bulles de méthane peuvent remonter plus facilement. Ce résultat est pertinent pour les changements climatiques qui se dessinent : Les périodes de sécheresse prolongées, comme par exemple lors de la canicule record de l'été 2018, qui font baisser le niveau, augmentent donc la production de méthane. "Les températures en hausse, telles qu'elles sont attendues en raison du changement climatique, favoriseront la production de méthane", explique Yannick Dück.
Des échantillons de sédiments ont en outre été prélevés à différentes profondeurs dans deux réservoirs et analysés dans un tomodensitomètre grâce à un procédé de carottes de congélation nouvellement développé. Ce procédé permet de prélever des échantillons de sédiments non perturbés et contenant des gaz. Avec les méthodes précédentes, les échantillons sont affectés négativement par une diminution de la pression de l'eau et un changement de température de l'échantillon "Les carottes de sédiments gelées nous permettent de tirer des conclusions sur les couches de sédiments et la profondeur à laquelle on peut trouver des bulles de méthane. Ce sont des informations importantes pour la dissolution et l'absorption des dépôts de sédiments : À quelle profondeur faut-il éroder les sédiments pour absorber le plus complètement possible le gaz ? Quelle est la fréquence de passage dans le lac de retenue ? Et quelle est l'énergie nécessaire pour éroder les sédiments ? Les sédiments sont différents dans chaque lac de retenue", explique Dück.
La prochaine étape consistera à optimiser la séparation continue des sédiments et des gaz. Un projet consécutif est prévu à cet effet, auquel participent également des chercheurs du centre d'enseignement et de recherche :metabolon. Ils étudieront si et sous quelle forme le méthane prélevé dans les lacs de barrage peut être utilisé à des fins énergétiques.
Le changement climatique coûterait 970 milliards de dollars à l'économie
Selon une enquête du Carbon Disclosure Project (CDP), les 215 plus grands groupes mondiaux chiffrent le risque économique du changement climatique sur leurs propres activités à plus de 970 milliards de dollars. Il est particulièrement inquiétant de constater que les entreprises interrogées estiment que la majeure partie des coûts prévus se produiront déjà dans les cinq prochaines années.
Rédaction
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5 juin 2019
Enquête du Carbon Disclosure Project : les multinationales s'attendent à une augmentation de la réglementation légale. (Image symbolique : unsplash)
Pour étudier l'impact économique du changement climatique, le Carbon Disclosure Project (CDP) a collecté et analysé les données et les estimations de près de 7.000 entreprises. Parmi les grands acteurs, on trouve de grandes entreprises mondiales comme Apple et Microsoft, le géant de l'alimentation Nestlé, le géant de la chimie BASF, Bayer, Allianz, BMW ou encore Adidas.
Secteurs d'activité qui ne sont plus rentables
Le changement climatique est de plus en plus considéré par les managers comme le plus grand défi de ce siècle. En raison de l'augmentation attendue des prix des émissions de gaz à effet de serre et des réglementations légales qui en découlent, de nombreuses entreprises voient s'approcher des charges financières de plus en plus lourdes. Selon les calculs du CDP, cela pourrait représenter 500 milliards de dollars pour les grandes entreprises.
Les dépréciations des activités qui ne sont plus rentables représenteraient 250 milliards de dollars, selon le CDP. Le CDO a été créé en 2000 en tant qu'organisation à but non lucratif.
Pour en savoir plus sur les études du Carbon Disclosure Project (en anglais), voir ici
Swiss Sustainable Finance : une croissance ininterrompue
Selon l'étude de marché suisse sur les placements durables 2019 de Swiss Sustainable Finance (SSF), 716,6 milliards de CHF étaient déjà investis de manière durable en Suisse à la fin 2018. L'augmentation ininterrompue de 83% s'explique par le fait que de plus en plus d'investisseurs institutionnels misent sur des stratégies de placement durables et que de nombreux gestionnaires d'actifs intègrent également les aspects de durabilité de manière standard dans leurs processus.
Rédaction
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3 juin 2019
Swiss Sustainable Finance (SSF) renforce le positionnement de la Suisse en tant que marché mondial de la finance durable. (Image symbolique : unsplash)
La dernière étude de Swiss Sustainable Fiance montre que l'émergence d'exigences réglementaires et un dialogue social accru sur les risques climatiques et d'autres défis mondiaux accélèrent la demande de portefeuilles suisses de développement durable.
Le volume des fonds durables a doublé
Les fonds de placement durables ont connu la plus forte croissance, avec 102%, ce qui s'explique en premier lieu par une intégration systématique accrue des aspects de durabilité dans la gestion d'actifs. Avec 190,9 milliards de CHF, les fonds gérés de manière durable représentent désormais 18,3% du marché des fonds - un chiffre jamais atteint auparavant. Les placements durables gérés par les investisseurs institutionnels eux-mêmes ont également connu une hausse massive de 91%, principalement sous l'impulsion des caisses de pension et des compagnies d'assurance qui ont récemment participé à l'étude. Les fonds institutionnels gérés de manière durable, d'un montant de 455,0 milliards de CHF, représentent désormais 31% de l'ensemble des actifs détenus par les caisses de pension et les assurances suisses. Pour les mandats durables, l'augmentation de 22% à 70,8 milliards de CHF a été un peu plus modérée. Au total, 77 organisations - soit 11 de plus que l'année précédente - ont participé à l'enquête.
Les investisseurs institutionnels, principaux moteurs de l'évolution
Les banques et les gestionnaires d'actifs gèrent une part de 37% de toutes les fortunes durables en Suisse, tandis que les placements durables gérés par les investisseurs institutionnels eux-mêmes représentent deux tiers de ces fonds. "La part des actifs détenus par les institutionnels est encore nettement plus élevée, avec 88%, puisque des parts importantes des actifs gérés par les banques et les gestionnaires d'actifs sont également en mains institutionnelles", explique Sabine Döbeli, directrice du SSF. L'intégration ESG est l'approche d'investissement la plus fréquemment utilisée. "Comme les exclusions sont également devenues beaucoup plus importantes, le screening basé sur des normes a été relégué à la troisième place", explique le professeur Timo Busch, Senior Fellow au Center for Sustainable Finance and Private Wealth, Université de Zurich, qui a accompagné l'étude sur le plan scientifique. La part des placements immobiliers durables a de nouveau augmenté et représente désormais la plus grande part de tous les actifs gérés de manière durable, avec 24,2%, suivie des actions avec 21,3%. Les obligations d'entreprise et d'État suivent avec des parts respectives de 19,9% et 14,4%.
La protection du climat et les objectifs de développement durable de l'ONU en ligne de mire
Les risques liés au changement climatique préoccupent à la fois les fournisseurs de produits et les investisseurs institutionnels. "25 fournisseurs proposent des produits ayant un lien spécifique avec le changement climatique, l'investissement dans des solutions climatiques étant la stratégie la plus importante pour 84% des répondants", explique Jean Laville, directeur général adjoint de SSF. La mesure de l'empreinte carbone des portefeuilles arrive en deuxième position (76% des fournisseurs de produits climatiques). Dans le cadre de l'engagement, le changement climatique est un sujet important tant pour les investisseurs institutionnels que pour les gestionnaires d'actifs. La part des gestionnaires d'actifs proposant des produits ayant un lien spécifique avec les objectifs de développement durable de l'ONU est passée de 38% à 51%. Apparemment, plusieurs fournisseurs ont mis en œuvre les plans déclarés auparavant.
Le plan d'action de l'UE préoccupe aussi les acteurs suisses
Le plan d'action de l'UE pour le financement d'une croissance durable a donné lieu à l'élaboration de différents projets de loi, dont certains ont déjà été adoptés ou sont sur le point de l'être, comme le montre un aperçu du rapport de marché. Cela préoccupe naturellement aussi les fournisseurs suisses, car nombre d'entre eux sont actifs au-delà des frontières. Mais les investisseurs institutionnels considèrent également avec intérêt les évolutions en Europe, comme l'illustrent les deux interviews des directeurs de l'Association suisse des institutions de prévoyance (ASIP) et de l'Association suisse d'assurances. En Suisse, les interventions politiques en faveur des placements durables se sont également multipliées au cours des dernières législatures. Même en l'absence de dispositions légales déjà existantes, tous les participants à l'étude s'attendent à une croissance du volume des placements durables de 15% ou plus pour l'année en cours.
Une expertise spécialisée comme avantage concurrentiel
Sabine Döbeli tire un bilan positif : "La nette croissance du marché suisse des placements durables reflète le fait qu'il devient de plus en plus courant de prendre en compte les questions environnementales, sociales et de gouvernance dans les décisions de placement. La Suisse dispose d'un savoir-faire spécialisé en matière de placements durables, ce qui lui sera utile dans la concurrence croissante pour attirer les clients".