Les installations solaires verticales complètent les toits verts
Les modules solaires actifs des deux côtés et placés verticalement produisent presque autant d'électricité que les modules orientés d'un seul côté vers le sud. C'est ce qu'ont découvert des chercheurs de la ZHAW lors d'un essai de longue durée. Les installations verticales peuvent en outre être combinées avec des toits verts.
Rédaction
-
27 novembre 2019
L'année dernière, des chercheurs de la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) a installé une centrale solaire verticale sur le toit plat de la résidence pour personnes âgées Eichgut à Winterthour.
Grâce aux modules solaires verticaux, les plantes peuvent bien pousser sur les toits à côté des installations solaires. (Image : ZHAW)
Les modules solaires actifs des deux côtés y ont été testés pendant plus d'un an en combinaison avec un toit vert, informe la ZHAW dans une Communiqué. "Les mesures à long terme ont montré que le rendement électrique par puissance de module installée ne diffère guère de celui des installations standard avec des modules unilatéraux orientés vers le sud", explique Hartmut Nussbaumer de l'Institut de recherche sur l'énergie solaire de l'Université de Zurich. ZHAW-Institut des systèmes énergétiques et de l'ingénierie des fluides y est cité. Concrètement, les modules solaires verticaux orientés vers l'est et l'ouest produisent environ 940 kilowattheures par kilowatt-crête. Les modules unilatéraux orientés vers le sud produisent environ 1050 kilowattheures par kilowatt-crête.
En outre, pour les installations solaires orientées vers le sud, la plus grande partie de l'électricité est produite à midi. Les modules solaires verticaux, en revanche, fonctionnent à plein régime surtout le matin et le soir. Une telle électricité produite aux heures creuses pourrait être "vendue à prix fort à l'avenir" si la part d'électricité solaire dans le réseau augmente, prédisent les scientifiques.
L'essai sur le terrain de la ZHAW a testé l'utilisation des modules en combinaison avec un toit vert. Un toit vert "améliore la qualité de l'air, abaisse en été la température ambiante des parties du bâtiment situées en dessous et peut même avoir un effet positif sur la production d'électricité", indique le communiqué. Concrètement, l'utilisation de plantes à feuilles argentées a permis d'augmenter la production d'électricité jusqu'à 17 pour cent par rapport à un toit vert standard.
Pourquoi les chauffages au mazout doivent être remplacés
Chauffage au mazout : La plainte de swisscleantech contre une annonce de la branche pétrolière a certes été rejetée. L'annonce a néanmoins été adaptée. swisscleantech est convaincue que les chauffages au mazout doivent être remplacés rapidement.
Rédaction
-
27 novembre 2019
Les chauffages sont souvent plus polluants pour l'homme et l'environnement qu'on ne le souhaiterait. (Photo zVg)
En avril 2019, l'Union Pétrolière (désormais Avenergy) a publié des annonces sous le titre "La taxe sur le CO2-chauffage au mazout". Ce document donnait l'impression que les développements technologiques permettraient à l'avenir d'exploiter les chauffages au mazout sans produire de grandes quantités de CO2 d'être expulsés.
swisscleantech a porté plainte contre cette annonce auprès de la Commission suisse pour la loyauté. L'association économique reprochait à l'Union Pétrolière de diffuser des informations trompeuses sur les chauffages au mazout (voici le texte complet de la plainte).
La publicité peut presque tout faire Entre-temps, la branche pétrolière a adapté l'annonce et renonce entre autres au titre que swisscleantech avait contesté. Malgré la clarté des données, la Commission pour la loyauté a rejeté la plainte. Elle justifie son jugement par le fait que les déclarations de l'annonce se réfèrent à l'avenir et que "des opinions différentes peuvent naturellement exister sur des faits allégués pour l'avenir en tant que prédictions non prouvables".
Pour swisscleantech, ce jugement montre que la publicité dispose d'une très grande marge de manœuvre et qu'elle peut même faire miroiter des choses qui, selon les connaissances disponibles aujourd'hui, ne se réaliseront pas de cette manière.
C'est ce que montrent les trois technologies concrètes mentionnées par l'Union pétrolière dans son annonce : les carburants biogènes, la combinaison avec des systèmes de chauffage renouvelables et l'utilisation de vecteurs énergétiques synthétiques produits à partir d'électricité renouvelable excédentaire.
Carburants biogènesLes produits énergétiques fabriqués à partir de déchets animaux et végétaux ne sont pas disponibles en quantité suffisante.
Chauffages combinésMême en combinaison avec des systèmes d'énergie renouvelable comme la pompe à chaleur, le chauffage au mazout émet toujours autant de CO2 de.
Sources d'énergie synthétiquesLes sources d'énergie produites à partir de l'électricité renouvelable excédentaire ne seront pas utilisées dans le secteur du bâtiment. Leur production est très coûteuse, si bien que pour des raisons quantitatives et économiques, elles sont utilisées là où il n'y a pas d'alternatives (par ex. dans les processus industriels ou le transport aérien). Pour la production de chaleur dans les bâtiments, il existe d'ores et déjà des solutions renouvelables économiques avec les pompes à chaleur.
Des informations détaillées sur ces trois arguments sont disponibles dans la plainte.
Remplacer les chauffages au mazout le plus rapidement possible En Suisse, lors du remplacement d'un chauffage fossile dans une maison individuelle, un chauffage fossile est à nouveau installé dans 50% des cas, et cette proportion atteint même 60% pour les immeubles collectifs. Compte tenu de la durée de vie de 20 à 25 ans des brûleurs à mazout, le remplacement doit commencer dès maintenant. Plus vite ce sera fait, mieux ce sera pour le climat.
Vous trouverez tous les détails sur la plainte de swisscleantech ici
Ces innovations protègent le climat
Une bonne chose pour la protection du climat ? Chaque jour, une centaine de batteries de vélos électriques sont jetées dans notre pays, alors que nombre d'entre elles pourraient encore être utilisées. Une entreprise zurichoise leur donne désormais une seconde vie. Ce projet d'upcycling est l'un des 15 projets d'innovation que la Fondation Suisse pour le Climat soutient désormais financièrement.
Rédaction
-
26 novembre 2019
Faire le bien et être soutenu - c'est là que la Fondation Suisse pour le Climat entre en jeu. La fondation alloue 3,8 millions de francs aux innovations en matière de protection du climat pour l'ensemble de l'année 2019. Les PME qui économisent de l'énergie dans leur propre entreprise sont également soutenues. (Image : zVg)
En préférant le vélo électrique à la voiture, on ne fait pas seulement une faveur à sa forme physique, mais aussi au climat. Les vélos électriques émettent nettement moins de CO2qu'une voiture. Cependant, la production de leurs batteries est une charge pour l'environnement. L'entreprise Libattion de Glattbrugg veut désormais réduire cette charge en donnant une seconde vie aux batteries usagées. En effet, il arrive souvent que seules quelques cellules d'une batterie soient défectueuses. Les autres cellules encore intactes sont utilisées par Libattion pour produire des packs d'accumulateurs high-tech pour les machines industrielles et les systèmes stationnaires de stockage d'énergie. "Nous devons aller vers une économie circulaire et réutiliser des ressources précieuses".Le projet de la Fondation Suisse pour le Climat a pour but d'améliorer la qualité de vie des habitants de la région, explique Vincent Eckert, directeur de la Fondation Suisse pour le Climat. "C'est pourquoi nous soutenons financièrement ce projet".
Les gratte-ciel économisent 50% de leur énergie
Le développement d'une nouvelle façade en verre pour les immeubles est également soutenu. Les façades vitrées traditionnelles laissent passer beaucoup de lumière solaire en été, ce qui réchauffe les bureaux ou les pièces d'habitation. Ces derniers doivent donc être refroidis par des climatiseurs ou des plafonds réfrigérants. Les nouvelles fenêtres hybrides à caisson avec protection solaire intégrée de l'entreprise HyWin de Wollerau empêchent la chaleur de pénétrer dans les bureaux. Des échangeurs de chaleur compacts et très efficaces situés au niveau du sol des fenêtres en caisson évacuent la chaleur et l'accumulent dans un réservoir à sondes géothermiques sous le bâtiment. En hiver, le bâtiment est chauffé par l'HyWin grâce à la chaleur accumulée. L'HyWin assure ainsi les fonctions de refroidissement et de chauffage. Cela permet de réduire massivement la consommation d'énergie d'un immeuble moderne, peut-on lire dans la demande de subvention que la PME a adressée à la Fondation Suisse pour le Climat. Après avoir examiné le potentiel de ce projet, le conseil de la fondation a décidé de le soutenir financièrement.
Les assurances exigent et encouragent une meilleure protection du climat
Les fonds de soutien proviennent des 27 entreprises partenaires de la Fondation Suisse pour le Climat. Parmi elles, on trouve des assurances comme Allianz, AXA, Swiss Re, Vaudoise ou Swiss Life. Plusieurs de ces assurances se sont engagées avec la "Net Zero Asset Alliance" de l'ONU à rendre leurs portefeuilles de placement climatiquement neutres d'ici 2050. "Pour atteindre cet objectif, nous avons besoin de nouvelles technologies pour la protection du climat"Nous avons besoin d'un soutien financier pour la mise en œuvre de nos projets", déclare Martin Kaleja, CEO d'Allianz Suisse Immobilien AG et membre du conseil de la Fondation Suisse pour le Climat. "C'est pourquoi nous nous engageons entre autres dans la Fondation Suisse pour le Climat et encourageons ainsi les innovations des PME suisses et liechtensteinoises".
Subventions pour le remplacement des chauffages et autres mesures
La fondation attribue ses subventions deux fois par an à des projets d'innovation à fort potentiel pour la protection du climat. Mais les mesures dites "standard" que les PME mettent en œuvre pour économiser de l'énergie dans leur propre entreprise sont tout aussi importantes. La fondation soutient par exemple le remplacement des chauffages à mazout par des chauffages à copeaux de bois ou l'isolation des bâtiments. "Après les transports, les bâtiments sont la deuxième source de CO2en Suisse et au LiechtensteinLe directeur général, M. Eckert, a déclaré : "Nous sommes très satisfaits. "De nombreuses PME pourraient faire beaucoup d'économies de CO2et économiseraient aussi beaucoup d'argent en isolant mieux leurs bâtiments et en les chauffant de manière durable. Souvent, ils craignent les coûts d'investissement élevés, c'est pourquoi nous les aidons avec des dons allant jusqu'à 20'000 francs par mesure standard".. Les PME peuvent déposer en permanence des demandes pour des mesures standard. Une liste des mesures soutenues est disponible sur le site Internet de la Fondation Suisse pour le Climat.
Protéger le climat. Renforcer les PME. Selon cette devise, la Fondation Suisse pour le Climat soutient des projets de petites et moyennes entreprises (PME) qui contribuent à la protection du climat. Depuis sa création en 2008, la fondation a accordé des aides à hauteur de 24 millions de francs à 1 500 PME en Suisse et dans la Principauté du Liechtenstein.
La Fondation Suisse pour le Climat a été créée en tant que fondation indépendante d'utilité publique. Elle est placée sous la surveillance de la Confédération et est ouverte aux entreprises intéressées qui souhaitent renforcer la protection du climat par une utilisation efficace et ciblée de la redistribution issue de la taxe d'incitation sur le CO2.
Depuis janvier 2008, la loi sur le CO2-sur les combustibles en vertu de la loi sur l'énergie. Une partie des taxes est reversée à l'économie. Ce sont surtout les grandes entreprises de services qui reçoivent en retour plus que ce qu'elles ont payé. Les entreprises partenaires de la Fondation Suisse pour le Climat utilisent cette "ristourne nette" pour financer les mesures de protection du climat des PME suisses et liechtensteinoises.
Les partenaires de la Fondation Suisse pour le Climat
Les prestataires de services suisses et liechtensteinois Allianz Suisse, Alternative Bank Schweiz, AXA, Bank J. Safra Sarasin, ECA Vaud, Assurance immobilière Berne, Assurance immobilière du canton de Zurich, Banque cantonale de Glaris, Julius Bär, LGT, Liechtensteinische Landesbank, Man Investments, NewRe, PartnerRe, Pictet Group, PwC Suisse, Raiffeisen Suisse, RobecoSAM, Sanitas Assurance maladie, SAP (Suisse) SA, SCOR, Swiss Life, Swiss Re, Vaudoise Assurances, Vontobel, VP Bank et AXA XL sont partenaires de la Fondation Suisse pour le Climat. Faire une demande de subvention
Votre PME suisse ou liechtensteinoise prévoit d'économiser de l'énergie ou développe des produits respectueux du climat ? Alors, déposez dès maintenant une demande de subvention auprès de la Fondation Suisse pour le Climat
Pour et contre : consigne obligatoire sur les canettes et les bouteilles de boissons
Une intervention au Conseil national demande une consigne obligatoire sur toutes les canettes et bouteilles de boissons. Swiss Recycling a étudié l'impact de la consigne sur différents domaines. La conclusion est claire : la consigne détruirait sans nécessité des solutions de recyclage qui ont fait leurs preuves, sans apporter de plus-value écologique.
Prise de position de Swiss Recycling
-
26 novembre 2019
Les quantités de plastique sont actuellement débattues au Parlement. (Image symbolique : Unplash)
Le conseiller national Alois Gmür (PDC, SZ) veut lutter contre le littering et réduire la consommation de ressources des emballages de boissons en imposant une consigne sur les canettes et les bouteilles de boissons. Pour cela, il a déposé une initiative parlementaire le 21 juin 2019. Au vu des nombreuses informations erronées sur la consigne, l'organisation faîtière Swiss Recycling a été amenée à examiner les faits actuels et à les rassembler dans un rapport.
La modification du système de reprise ne crée pas de plus-value écologique
La consigne permet d'organiser la collecte. Il s'agit d'une incitation financière pour que les emballages de boissons soient rapportés intacts à un point de collecte - généralement un distributeur automatique de consigne. La consigne est donc indispensable pour les systèmes réutilisables. Mais une consigne peut également être prélevée sur les emballages à usage unique ("consigne à usage unique"), ce qui devrait être fait suite à l'initiative parlementaire d'Alois Gmür.
La consigne en soi n'a aucune influence sur le fait qu'un emballage de boisson usagé soit rempli à nouveau ou recyclé. Les expériences faites à l'étranger (par exemple en Allemagne) montrent que l'introduction d'une consigne n'entraîne pas d'augmentation de la part des emballages réutilisables. La consigne n'a aucune influence sur la consommation de ressources.
Les consommateurs perdent
Avec une consigne obligatoire, le retour des emballages n'est possible que dans les points de vente - c'est-à-dire dans le commerce de détail pendant les heures d'ouverture habituelles. Car c'est aussi le seul endroit où la consigne pourrait être versée. Cela signifie que les points de collecte très appréciés dans les gares, auprès des communes, dans les bureaux, les écoles et les centres de loisirs disparaîtraient. Le nombre de possibilités de restitution passerait de 100'000 aujourd'hui à environ 7'000. Swiss Recycling a montré ce que cela signifierait concrètement à l'aide de cartes comparatives des régions de Bâle, Genève, Lugano, Saint-Gall et Zurich. La perte de points de collecte serait particulièrement sensible dans la consommation itinérante, les soirs et dans les régions rurales où les détaillants sont peu nombreux. Pour les consommatrices et les consommateurs, le recyclage deviendrait nettement plus compliqué. Swiss Recycling part donc du principe qu'il ne faut donc pas s'attendre à une augmentation des quantités collectées ni à un recul sensible du littering. Conclusion : la consigne n'est pas une solution pour la Suisse
Swiss Recycling conclut que l'argumentation des partisans de la consigne ne résiste pas aux connaissances scientifiques actuelles. Pour les pays ne disposant pas de systèmes de reprise fonctionnels, la consigne peut être un instrument approprié pour encourager la collecte. En revanche, pour la Suisse, qui dispose de systèmes de recyclage très développés, la consigne n'est pas un instrument approprié pour réduire le littering ou la consommation de ressources. En raison des automates de consigne coûteux et nécessitant un entretien intensif, les coûts de la reprise des emballages de boissons augmenteraient massivement. En contrepartie, le rapport coûts/bénéfices du recyclage des emballages de boissons diminuerait. Swiss Recycling recommande donc au Parlement de rejeter l'initiative parlementaire d'Alois Gmür.
Dans le cadre du changement climatique, la plupart des glaciers du monde vont fortement fondre. Si les bassins des glaciers étaient utilisés comme réservoirs, l'eau pourrait être stockée et utilisée comme énergie hydraulique. Une étude de l'ETH Zurich montre le potentiel mondial correspondant.
Rédaction
-
20 novembre 2019
Le lac de Griesse est l'un des lacs d'accumulation les plus élevés de Suisse et se trouve dans le canton du Valais. (Image : wikipedia)
Dans le cadre du changement climatique, "la plupart des glaciers du monde vont fortement fondre au cours des prochaines décennies", informe l'École polytechnique fédérale de Zurich (EPF) dans une Communiqué.
Comme les rivières auront alors un débit nettement moins important pendant les mois d'été, les scientifiques discutent des possibilités de remplacer la fonction de stockage de la glace des glaciers par des lacs de barrage. Dans ce contexte, un groupe de glaciologues de l'EPFZ, en collaboration avec des scientifiques de l'Institut de recherche sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) a étudié dans le monde entier le potentiel des glaciers qui fondent pour le stockage de l'eau et l'énergie hydroélectrique.
Des mémoires réalistes ?
Selon les chercheurs, les quelque 185.000 glaciers considérés présentent un potentiel théorique total de 875 kilomètres cubes d'eau et un potentiel hydroélectrique maximal théorique de 1350 térawattheures par an.
"Ce potentiel théorique total correspond à environ un tiers de la production hydroélectrique mondiale actuelle", explique Daniel Farinotti, professeur de glaciologie à l'Institut expérimental d'hydraulique, d'hydrologie et de glaciologie (VAW) de l'ETH Zurich, cité dans le communiqué. "Mais seule une partie d'entre eux serait effectivement réalisable dans la réalité".
Concrètement, les chercheurs estiment qu'environ 40 pour cent du potentiel total est potentiellement approprié. Mais ces volumes de stockage potentiellement appropriés suffiraient déjà "à retenir environ la moitié du débit annuel des bassins versants glaciaires étudiés", explique Farinotti.
Pour cela, les bassins des glaciers en fonte devraient être transformés en lacs de retenue à l'aide de barrages. En particulier dans les hautes montagnes d'Asie, de tels barrages pourraient apporter une contribution importante à l'approvisionnement en énergie et au stockage de l'eau.
Étude : le micro-gomme bat le microplastique
La quantité de microplastiques libérés dans l'environnement est nettement inférieure à la quantité correspondante de micro-gommes. C'est ce qu'ont calculé des chercheurs de l'Empa. Le micro-gomme est principalement produit par l'usure des pneus.
Rédaction
-
19 novembre 2019
L'Empa estime que le microcogomme, que l'on trouve dans les revêtements routiers, est encore plus problématique que les microplastiques. (Image symbolique : Empa)
Entre 1998 et 2018, environ 200 000 tonnes de micro-gommes se sont accumulées dans l'environnement en Suisse, informe le Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (Empa) dans une Communiqué. Ses chercheurs ont étudié la formation et l'impact du micro-gommage.
L'usure des pneus étudiée
Selon les résultats, environ 97 pour cent des micro-gommes qui se retrouvent dans l'environnement sont causées par l'usure des pneus. Près des trois quarts se déposent dans les cinq premiers mètres à gauche et à droite de la route. Environ 20 pour cent se retrouvent dans les eaux. Une partie des micro-gommes peut être filtrée par des installations de traitement des eaux usées routières (SABA).
Les chercheurs estiment que l'impact sur l'homme est faible. "La part de l'abrasion des pneus dans les poussières fines inhalées se situe dans la fourchette basse des pourcentages à un chiffre, même sur les sites proches du trafic", explique Christoph Hüglin, du département Substances étrangères à l'air et technique environnementale de l'Empa, cité dans le communiqué.
Les microplastiques et les micro-gommes sont toutefois "des particules différentes qui ne peuvent guère être comparées entre elles", précise Bernd Nowack, du département Technologie et société de l'Empa, dans le communiqué.
Il a également calculé que seulement 7 % des microparticules à base de polymères libérées dans l'environnement sont des microplastiques. Les 93 pour cent restants sont constitués de micro-gommes. "La quantité de micro-gomme dans l'environnement est énorme et donc très importante", affirme Nowack.
États-Unis Les entreprises arrêtent d'exporter des déchets plastiques
Les déchets plastiques : Des groupes américains comme Waste Management et Casella Waste Systems répondent à une demande de Greenpeace visant à réduire la pollution plastique dans les sphères environnementales régionales.
Rédaction
-
19 novembre 2019
Les grands groupes américains font enfin marche arrière et évitent d'exporter du plastique dans d'autres régions du monde. (Image : greenpeace)
Les déchets plastiques américains ne doivent plus finir dans les pays en voie de développement. Un certain nombre de grands gestionnaires de déchets ont cessé d'exporter les déchets plastiques vers des pays autres que l'Amérique du Nord, écrit Greenpeace États-Unis dans une Communiqué.
Les entreprises répondent ainsi à une demande de Greenpeace USA. Casella Waste Systems se considère depuis des décennies comme un pionnier de la gestion durable des déchets et de leur recyclage, a déclaré le CEO John Casella, cité dans le communiqué. C'est pourquoi son entreprise soutient la demande de Greenpeace.
Pas encore de solution universelle
Pour Greenpeace, l'arrêt des exportations ne va pas encore assez loin. Waste Management et Casella ont pris la bonne décision, selon John Hocevar, directeur de la campagne pour la propreté des océans de Greenpeace USA, cité dans le communiqué.
Mais ce n'est pas non plus une solution de stocker le plastique dans des décharges, de le brûler ou de le transformer en carburant, a-t-il ajouté. "Il est temps d'arrêter de produire autant de plastique à usage unique", a déclaré Hovecar.
Rien qu'en 2018, les États-Unis ont exporté un total de 1,1 million de tonnes de déchets plastiques. Sur ce total, 78 pour cent sont allés à des pays dont la gestion des déchets est faible. Ce pourcentage élevé est également une conséquence de l'interdiction chinoise d'importer des déchets en 2018, écrit Greenpeace USA en se référant à un rapport de la Alliance mondiale pour les alternatives aux incinérateurs. Les exportateurs se sont donc tournés vers des pays comme l'Indonésie, la Malaisie et le Vietnam.
Un lauréat suisse du prix de l'innovation "Biocomposite of the Year 2019
Six candidats ont été nominés pour le prix de l'innovation "Biocomposite de l'année 2019″. La société suisse Bcomp est arrivée troisième avec powerRibs™, un matériau composite à base de fibres naturelles pour des applications hautes performances dans la construction légère.
mm
-
18 novembre 2019
Winners of the innovation award "Biocomposite of the Year 2019", 8th Biocomposites Conference Cologne 2019 (G-R) Dr. Asta Partanen, nova-Institute ; Michael Carus, nova-Institute ; Sebastian Meyer, Golden Compound (1st winner, DE) ; Erik Pijlman, KNN Cellulose (2nd winner, NL) ; Peter von Hoffmann, Coperion (Award sponsor) ; Ebba Carlson, Bcomp (3rd winner, CH). (Source : biocompositescc)
Les lauréats du prix de l'innovation "Biocomposite de l'année 2019" montrent l'étonnante polyvalence des biocomposites disponibles sur le marché : Golden Compound d'Allemagne a remporté la course avec ses capsules de café certifiées compostables à domicile. La deuxième place est revenue à KNN Cellulose, des Pays-Bas, avec ses granulés biocomposites fabriqués à partir de papier toilette recyclé.
La société suisse Bcomp est arrivée troisième avec powerRibs™, un matériau composite à base de fibres naturelles pour des applications de haute performance dans la construction légère.
En s'appuyant sur les dernières connaissances en matière de matériaux composites à base de fibres naturelles, l'entreprise suisse Bcomp a développé ses propres solutions de construction légère pour les applications à hautes performances. La technologie powerRibs™ s'inspire des fines nervures des feuilles, ce qui permet au filet de renforcement d'atteindre une rigidité maximale pour un poids minimal. Ainsi, les fibres naturelles peuvent atteindre les performances des fibres de carbone dans une carrosserie de sport automobile et même les remplacer. Il en résulte une empreinte carbone réduite de 75 %, des coûts inférieurs de 30 % et une meilleure sécurité du produit, sans poussière toxique ni éclats tranchants, ainsi que des options de fin de vie viables. Mais surtout, les powerRibs™ allègent les revêtements intérieurs des voitures jusqu'à 40 %. (Plus d'informations : www.bcomp.ch)
Les temps sont favorables aux biocomposites
La demande d'alternatives aux produits plastiques classiques n'a jamais été aussi forte qu'aujourd'hui. Jusqu'à 80 % des plastiques peuvent déjà être remplacés par des charges biogènes comme la farine de bois et le liège ou par des fibres naturelles pour les renforcer. Les biocomposites sont désormais disponibles pour presque toutes les applications : emballages, biens de consommation, jouets, poignées, chaussures, éléments de façade et de terrasse, sols, pièces automobiles et même mobilier. Les entreprises nominées cette année ont donné un bon aperçu des champs d'application croissants des biocomposites : Automobile, emballage, biens de consommation, revêtements, instruments de musique ainsi qu'éléments de façade.
Pour la septième année consécutive, le prix de l'innovation "Biocomposite of the Year" a été décerné à des producteurs et développeurs d'applications innovantes et nouvelles pour les biocomposites. La plus grande conférence mondiale sur les biocomposites a servi de cadre à cette remise de prix : La 8th Biocomposites Conference Cologne" (www.biocompositescc.com). Avec 200 participants, principalement issus de l'industrie, et 30 exposants, la conférence a été une nouvelle fois le point de rencontre des développeurs, producteurs et utilisateurs potentiels du monde entier.
Stratégies contre la désinformation sur le changement climatique
Pour éviter les effets dévastateurs du changement climatique, nous devons changer notre mode de vie. Lance Bennett, professeur de sciences politiques et de communication à l'Université de Washington et actuellement Senior Fellow à l'IASS, explique comment une meilleure communication peut favoriser le changement de cap nécessaire.
Bianca Schröder (mm)
-
15 novembre 2019
W. Lance Bennett est un politologue américain. (Image : zVg)
Pourquoi devrions-nous nous concentrer davantage sur la communication que sur des problèmes concrets comme la consommation de viande ou le recyclage ?
Nous savons beaucoup de choses sur les changements politiques et économiques nécessaires pour un avenir plus vivable. Mais il semble qu'il manque actuellement un modèle de communication qui aiderait les citoyens, les organisations de la société civile, les think tanks progressistes et les partis politiques à mieux se coordonner.
Il manque donc une stratégie de communication aux experts comme aux personnalités, comme Greta Thunberg ?
Les militants écologistes savent bien parler des problèmes environnementaux, mais ils manquent d'une stratégie politique plus globale et d'un message fort vers l'économie. C'est un problème, car si l'on veut résoudre la crise environnementale, on ne peut pas faire abstraction des besoins économiques et des réalités politiques.
La communication de la politique climatique ne devient pas plus facile face à la multiplication des attaques organisées contre la recherche climatique.
Ce n'est tout de même pas nouveau que le grand public voit derrière chaque opinion extrême un profilage personnel, derrière chaque mesure environnementale un greenwashing. Auriez-vous des exemples récents ?
Je pense à certains conflits sociaux : la désinformation est pratiquée aussi bien par des mouvements politiques - par exemple des groupes qui luttent contre l'immigration ou défendent la fracturation hydraulique - que par des politiciens et des lobbies spécifiques.
Contrairement à la droite nationaliste, les acteurs de la durabilité ont de puissantes connaissances de leur côté. Mais il y a un manque important de coordination entre les secteurs, les instituts de recherche, les groupes de réflexion, etc. Il en résulte une mauvaise communication qui rend toutes ces connaissances scientifiques inefficaces.
Mais dans une démocratie, on peut aussi donner son vote à des politiciens. En outre, de nombreux rapports sur des thèmes environnementaux circulent sur les médias sociaux. Qu'entendez-vous par "leadership" dans ce contexte ?
Sans le lien entre les entrepreneurs et les élus politiques, la désinformation sur le changement climatique, les complots mondialistes et autres thèmes nationalistes ne se répandrait pas autant dans l'actualité quotidienne. Seulement, les influenceurs et les journalistes ne peuvent pas s'empêcher de rapporter ce que font et ce que ne font pas Donald Trump, Jair Bolsonaro ou Alexander Gauland.
C'est pourquoi nous avons besoin d'un mouvement environnemental qui cesse de se consacrer à des intérêts individuels et d'agir contre d'autres groupes individuels. Il ne s'agit pas de faire la promotion de chaque problème ou de chaque solution.
"Il ne s'agit pas de faire la promotion de chaque problème ou de chaque solution".
Que peuvent faire les responsables de l'environnement autrement ?
Ce qui manque, c'est un concept économique global que les partis politiques et les décideurs peuvent défendre. Mais pour ce faire, des organisations de premier plan, des groupes de réflexion et des bailleurs de fonds doivent s'efforcer de créer des réseaux d'idées.
Tout d'abord, ils doivent développer une vision plus positive de l'économie. Des idées dans lesquelles l'investissement et la croissance sont mieux équilibrés, de même que l'utilisation des ressources, le recyclage des déchets et le bien-être social.
Avez-vous observé récemment des développements qui combinent avec succès des objectifs économiques, politiques et écologiques ?
Le Green New Deal, qui fait l'objet de discussions aux États-Unis et chez certains Verts en Europe, est un bon exemple de la manière dont les intersections entre la politique, l'économie et l'environnement peuvent fonctionner. Cette idée simple crée une image positive de l'emploi, de la famille et de la communauté dans des systèmes économiques productifs qui sont meilleurs pour l'homme et la planète. De telles idées ont un impact bien plus fort - surtout auprès des jeunes - que si l'on tire toujours la sonnette d'alarme à propos d'une planète qui se meurt ou si l'on présente des solutions étroites et à consonance négative comme les taxes sur le CO2, qui font fuir de nombreux électeurs.
Une meilleure coopération est donc la clé de la mise en œuvre d'une politique climatique plus ambitieuse ?
D'une certaine manière, c'est un modèle de développement de la volonté publique et du pouvoir politique derrière un mouvement environnemental fragmenté qui pourrait avoir un impact politique bien plus important qu'il ne le fait. Dans la plupart des nations, une grande partie de la population se préoccupe déjà des problèmes auxquels nous sommes confrontés. Mais l'éclatement des écologistes en autant de groupes transforme le mouvement en une collection d'intérêts étroits dans la lutte pour l'espace politique.
En attendant, des représentants économiques bien organisés et des politiciens prudents peuvent simplement dire que toutes ces mesures environnementales concrètes nuiraient à l'économie. Après avoir perdu tant de terrain pendant des années, un mouvement plus rationnel pourrait se consacrer au développement de meilleures idées économiques et stratégies de communication.
Il est temps de développer des réseaux de communication plus forts. Ceux-ci devraient se concentrer sur les systèmes économiques qui investissent dans des sociétés plus durables et qui gèrent la consommation et les déchets de manière exemplaire.
La science est attaquée de toutes parts. Mais le rôle des scientifiques est de fournir des informations de qualité et non de développer des stratégies politiques. C'est aux ONG, aux bailleurs de fonds, aux militants et aux décideurs politiques qu'il incombe de mettre en relation les connaissances scientifiques avec les principales causes des problèmes de durabilité. Ils doivent développer des visions plus claires sur la manière dont les gens pourront travailler et vivre dans la prospérité à l'avenir.
À propos de l'IASS
L'Institute for Advanced Sustainable Studies IASS mène des recherches dans le but de mettre en évidence, de promouvoir et d'organiser des processus de transformation vers une société durable, en Allemagne comme dans le monde entier. L'approche de recherche de l'institut est transdisciplinaire, transformative et co-créative : le développement de la compréhension des problèmes et des options de solutions se fait en coopération entre les sciences, la politique, l'administration, l'économie et la société. Un solide réseau de partenaires nationaux et internationaux soutient le travail de l'institut. Les thèmes de recherche centraux sont, entre autres, la transition énergétique, les technologies émergentes, le changement climatique, la qualité de l'air, les risques systémiques, la gouvernance et la participation ainsi que les cultures de la transformation.
Greta Thunberg : certains la considèrent comme une prophétesse sacrée, d'autres comme une icône hype. On peut la considérer comme une porteuse d'espoir ou comme un phénomène médiatique. Une chose est sûre : la jeune activiste climatique suédoise polarise. L'expert en communication Stefan Häseli se risque à jeter un coup d'œil sur cette personnalité qui attire l'attention du public.
Stefan Häseli
-
12 novembre 2019
S'engager pour une bonne cause ne se fait pas seul, mais on peut le faire sans éco-narcissisme. (Image symbolique : Unsplash)
Greta - cinq lettres, deux syllabes, un prénom suffisent pour que des millions de personnes sachent de qui et de quoi il s'agit. Et l'instant d'après, vous avez probablement déjà développé une émotion à l'égard de la jeune femme aux deux tresses et au regard sérieux. Il ne reste plus aux agences de publicité les plus professionnelles que l'eau des yeux de la jalousie.
Un testimonial qui n'est ni au casting, ni grassement payé, ni doté d'un "bonus célébrité" lié à une vie antérieure décolorée. 16 ans, marqué par la maladie, rhétoriquement moyen et même sans réseau de relations digne de ce nom, qui pourrait fournir une clé pour presque toutes les portes.
C'est une raison suffisante pour réfléchir à l'impact communicatif de Greta Thunberg. Il ne s'agit pas ici d'analyser ou d'apprécier le contenu de son travail, ni de considérer ses idées, mais de se demander ce que nous pouvons apprendre d'elle.
Le fait est qu'il existe de nombreuses opinions sur Greta et que certaines d'entre elles ont probablement déjà atteint votre niveau de conscience. On peut entendre les uns et les autres : "C'est une héroïne, enfin quelqu'un qui nous réveille" et "je suis tout à fait d'accord avec elle". D'autres voix s'élèvent pour dire qu'"elle irait mieux à l'école". En plus de ces déclarations généralement teintées d'idéologie et alignées sur leur propre système de valeurs, il y a aussi les irréductibles fétichistes de la réalité qui disent : "Elle a peut-être raison, mais elle ne peut encore rien faire de réel pour améliorer le climat". Non, elle ne peut vraiment pas. Greta n'est pas aux manettes du pouvoir.
Sur les arguments en général
La situation est très similaire à celle des maux de dents : si vous en avez, vous ne pouvez pas les réparer vous-même. Pour cela, vous avez besoin d'un dentiste, qui est clairement mieux placé pour réparer les caries, et qui a en outre les connaissances et les appareils adéquats à portée de main. Mais vous devez lui dire que vous avez mal aux dents. Le mieux est de lui expliquer très précisément où vous avez mal et depuis combien de temps. Et vous finirez par comprendre que vous devriez manger moins de chocolat à l'avenir pour éviter d'autres conséquences désastreuses de ce genre, y compris des douleurs.
Le climat a peut-être aussi mal aux dents. Mais tout le monde ne peut (ou ne veut ?) pas comprendre le langage de la nature - du moins pas ceux qui sont en fait les spécialistes politiques, manipulation comprise. Pour cela, il faut une voix.
Conclusion 1 : Greta donne une voix à un problème
Que ce soit lors des manifestations de Friday for Future ou sur les bulletins de vote, lors de colloques et de congrès ou tout simplement pendant une discussion avec son voisin : Greta Thunberg est présente, dans l'esprit de beaucoup et même dans le cœur d'autres. C'est une jeune personnalité qui, en quelques mois, a définitivement fait bouger le monde.
Ce n'est pas comme si le mouvement climatique était nouveau. Mais il lui manquait jusqu'à présent un visage. Et sans visages, il est aujourd'hui presque impossible de transmettre une histoire, une vision, une idée. Greta Thunberg sert la dynamique médiatique et tout ce qui a "Greta" dans son titre est cliqué et liké. Même si, en termes de contenu, les commentaires divergent : Greta exploite le principe de l'influenceur et s'adresse à de grands groupes de personnes.
Conclusion 2 : Greta donne un visage à un mouvement
Au fond, la contradiction ne pourrait pas être plus flagrante : Greta Thunberg souffre du syndrome d'Asperger. Cela implique des restrictions dans l'interaction sociale et la communication. Que fait-elle ? Elle se mêle aux personnes supposées importantes et communique, parle, s'articule de manière imperturbable. Elle fait à peu près ce que tout coach un tant soit peu professionnel et tout conseiller d'orientation professionnelle déconseillerait. C'est bien connu :
Les joueurs de basket-ball sont grands, les sauteurs à ski sont légers et les orateurs sont éloquents. Et pourtant, l'histoire nous apprend qu'il peut en être autrement. C'est le cas de Greta. Elle nous montre ce qu'il faut : une volonté indomptable, une motivation intérieure, une véritable mission et le fait d'être animé par une idée. Elle rayonne d'une incroyable persévérance.
Elle aurait en effet mille et une raisons de ne pas faire ou d'abandonner ce qu'elle fait. L'amalgame de restrictions physiques, d'hostilités et de querelles internes suffirait à trouver une excuse appropriée. Mais au lieu de cela, elle s'obstine et se concentre sur ses objectifs.
Conclusion 3 : Greta a de la persévérance
C'est un secret de polichinelle : tout dans les mises en scène médiatiques ne repose pas sur les propres idées de Greta. Elle a des conseillers et écoute ceux qui s'y connaissent mieux qu'elle dans certains domaines. De nombreux chefs se vantent de ne pas écouter les conseillers parce qu'ils le savent suffisamment bien eux-mêmes. Nous leur conseillons vivement de le faire : Quand on a mal aux dents (voir ci-dessus), on va chez le dentiste, car c'est le spécialiste.
Les bons conseillers sont de bons interlocuteurs et une source d'inspiration. La plupart des experts apportent un regard d'hélicoptère sans œillères. Le choix est important et tout l'art consiste à écarter les conseillers moins sérieux, les "je-sais-tout" et tous ceux qui n'ont aucune idée de la pratique, et à impliquer les vrais spécialistes.
Les personnes exerçant les professions les plus diverses savent également travailler avec de bons conseillers ou coachs, écouter attentivement et reprendre ce qui est utile en termes d'informations ou réaliser des changements.
Conclusion 4 : Greta se laisse aider
Les personnes de l'entourage de Greta sont unanimes : l'élève est intrinsèquement motivée. Elle agit donc en fonction d'une forte motivation intérieure. Greta Thunberg, 16 ans, peut être une source d'inspiration pour réfléchir à sa propre motivation, par exemple en ce qui concerne le travail ou la vie privée.
Conclusion 5 : Greta agit par motivation intrinsèque
Néanmoins, il vaut la peine de faire quelques distinctions. Greta ne peut et ne doit pas être copiée ni élevée au rang de sainte. Sous de nombreux aspects, elle est un véritable modèle. Mais il y a aussi des sujets qui incitent à la prudence.
Ces jours-ci, les différences culturelles entre l'Europe et les États-Unis sont une fois de plus mises en évidence. Chez nous, Greta polarise, mais elle est perçue et déclenche des débats de tous les côtés possibles. Qui dit Greta, dit quelque chose en rapport avec le changement climatique. En revanche, ce n'est pas le cas en Amérique. Une connaissance des États-Unis m'a récemment raconté que Greta Thunberg ne fait guère la une des journaux là-bas.
Il en va tout autrement d'une ancienne assistante du président, qui fait partie de l'illustre cohorte d'ex-collaborateurs de Donald Trump. Elle s'est confiée à un journaliste sur les enfants Trump, adultes et soi-disant mal élevés. Bienvenue dans les médias, ce genre de choses est présent et a une portée correspondante. Aux Etats-Unis, si vous demandez "Connaissez-vous Greta Thunberg ?", on vous répond "No - who is this ?".
Si vous ajoutez à cela quelque chose comme "elle se bat pour le climat", vous obtiendrez peut-être une réponse du genre "Ah, alors elle conduit aussi des Tesla ?
Dans le cadre d'une analyse de la communication, il s'agit toujours de l'aspect selon lequel la communication doit être adaptée au destinataire. Actuellement, je ne sais pas si ce que Greta Thunberg fait en Europe fonctionne aussi en Amérique. Sans aucun jugement de valeur : Sur le vieux continent, la protection de l'environnement et du climat est plus idéologique, plus proche de son propre système de valeurs et de son comportement personnel. Dans le monde d'outre-Atlantique, les discussions débouchent très vite sur un débat technique - ce qui n'est ni mieux ni pire. Après tout, les catalyseurs étaient autrefois obligatoires aux États-Unis, quelques années avant l'Europe.
Conclusion 6 : Greta est efficace - la question est de savoir où et comment
Il n'est pas certain, par exemple, que la traversée de l'Atlantique en bateau de Greta ait été une manœuvre intelligente. Une campagne à l'origine bien intentionnée a littéralement dérapé par moments grâce à l'exploitation médiatique. La discussion a commencé par une demande justifiée de savoir d'où venaient leurs accompagnateurs et s'ils arrivaient et repartaient en avion. Les médias ont soudain spéculé sur la présence ou non de toilettes sur le yacht, ce qui a eu pour effet secondaire de reléguer à l'arrière-plan le véritable motif de ce voyage.
Et un journaliste fait régulièrement le calcul que ce qu'elle fait en ce moment nécessite peut-être plus de CO2 que si elle ne l'avait pas fait. Dans ce contexte, il aurait peut-être été plus intelligent de prendre un avion de ligne avec son père, de ne pas faire de vagues et de se concentrer sur la présentation et les messages à l'Assemblée générale de l'ONU.
Quand on voit combien de fois Greta Thunberg fait aujourd'hui la couverture de magazines, on ne peut que constater : Il n'est pas rare que les titres et les médias n'aient absolument rien à voir avec leurs objectifs. L'idée initiale, à savoir donner un visage à l'histoire, s'est retrouvée, à force de surenchère médiatique, là où il ne s'agit plus que du visage et non de la chose. Combien de fois s'agit-il de la pure mise en scène et non plus des faits ou de la mission proprement dits ? Est-ce que quelqu'un veut surtout briller sous les projecteurs ? Les intentions, souvent nobles, passent-elles ainsi à l'arrière-plan ? Cela peut arriver, mais c'est alors tout sauf opportun.
S'il ne s'agit plus que de marketing pur, l'objectif est perdant. C'est la même chose pour une personne publique que pour une entreprise. Dans les grandes entreprises notamment, il y a assez souvent des managers qui n'ont qu'un seul objectif : se retrouver un échelon plus haut lors de la prochaine réorganisation, lorsque les cartes seront redistribuées. Cela n'a rien à voir avec un engagement pour le bien de l'entreprise, c'est du commerce pour son propre compte. Et cela n'est pas bon pour Greta - ni pour aucun patron.
Conclusion 7 : Greta doit faire attention à ne pas perdre la mesure
Loin du regard critique : Celui qui le souhaite peut apprendre quelque chose de chaque personne - et de Greta Thunberg encore un peu plus. Pour conclure l'apprentissage positif à partir de sa personne, il faut ajouter un aspect décisif après les aspects cités : elle fait ! Du savoir-faire au savoir-être ! Elle ne se contente pas de parler intelligemment, elle prend effectivement sur elle beaucoup d'inconvénients. Elle se montre, fait des discours, est sur place, attise les conflits et tente de les résoudre.
Il y a beaucoup à dire sur leurs activités - et dans tout cela, leurs actions restent les plus importantes. Une chose doit être claire pour nous : Greta Thunberg ne sauvera pas le climat. Mais elle montre qu'il est possible de s'intéresser à son propre sujet. Chacun peut s'en souvenir lorsqu'il se retrouve à nouveau dans la boucle du "il faudrait le faire".
D'ailleurs : regardez encore une fois le nom de très près, les différentes lettres G-R-E-T-A laissent beaucoup de place à l'interprétation. Ce n'est pas pour rien qu'un petit réarrangement permet de créer le mot GREAT - et c'est ce à quoi l'Amérique aspire actuellement...
"Sans les bactéries et les champignons, la Terre ressemblerait à Mars".
Nos sols filtrent l'eau potable et font pousser des aliments. Mais ils ne peuvent réaliser cette performance que parce qu'ils abritent des milliers d'espèces de champignons et de bactéries qui travaillent ensemble comme les rouages d'une horloge. C'est ce qu'ont démontré des chercheurs d'Agroscope et de l'Université de Zurich.
Rédaction
-
12 novembre 2019
Jusqu'à ce que les herbes et les plantes aromatiques puissent pousser, les bactéries et les champignons occupent chaque endroit plusieurs fois. (Image : agroscope)
L'étude approfondie sur les "bactéries et les champignons" dans nos sols a récemment été publiée dans la prestigieuse revue scientifique "Nature Communications". La conclusion : plus la communauté microbienne est riche en espèces, plus les fonctions de l'écosystème restent intactes - ce qui a des répercussions positives sur l'agriculture.
"C'est probablement la première étude qui montre que les bactéries et les champignons de nos sols sont organisés en d'immenses réseaux et que ces réseaux remplissent des fonctions très importantes", explique Marcel van der Heijden, agroécologiste à Agroscope et à l'Université de Zurich. "Plus le réseau est entrelacé, plus nos sols peuvent être utiles à l'agriculture".
La conclusion est la suivante : plus il y avait d'espèces de bactéries et de champignons dans les sols expérimentaux, plus les plantes ont absorbé de nutriments et plus d'espèces végétales ont pu pousser. En revanche, si les sols ne contenaient que quelques micro-organismes, voire aucun, seules les herbes poussaient et beaucoup moins de nutriments étaient absorbés.
Mais d'autres fonctions importantes du sol sont également perdues s'il y a trop peu d'espèces de bactéries et de champignons : par exemple l'efficacité des nutriments, la décomposition des matières végétales mortes ou le stockage du carbone de l'atmosphère. "Sans bactéries et sans champignons, la Terre ressemblerait à Mars", résume Cameron Wagg, premier auteur de l'étude.
Comme une usine géante
Les nombreuses espèces de champignons et de bactéries travaillent ensemble comme dans une usine géante. L'une est responsable de la "réception des marchandises", une autre du "stockage", une autre de "l'équipement des tapis roulants", une autre de la "soudure" et une autre du "nettoyage du hall". Ce n'est que lorsque tous les postes sont occupés que l'on obtient quelque chose d'utile", explique van der Heijden. "Moins l'"usine" a d'"employés", moins elle peut être performante".
Les espèces de bactéries et de champignons occupent même chaque emplacement plusieurs fois. "L'avantage est le suivant : si une espèce disparaît, la suivante peut tout simplement prendre le relais", explique van der Heijden. Cela permet aux sols de fonctionner même en cas de périodes de chaleur prolongées, de stress dû à la sécheresse ou d'autres influences environnementales.
Plus les espèces sont nombreuses, plus les fonctions du sol sont importantes
Pour cette étude, les chercheurs ont réduit progressivement la diversité des espèces dans des échantillons de sol. Ils ont ainsi pu mesurer la quantité de protoxyde d'azote produite par les différents sols et la perte d'azote précieux qui en résulte. Ils ont également cherché à savoir si les réseaux microbiens du sol influençaient le lessivage d'éléments nutritifs importants comme l'azote et les phosphates. Ensuite, on a procédé à une "analyse systémique" et analysé plusieurs fonctions à la fois ("multifonctionnalité").
Les résultats ont montré que plus la communauté microbienne d'un sol était complexe et riche en espèces, plus les fonctions de l'écosystème restaient intactes - ce qui a des répercussions positives sur l'agriculture et l'environnement.
Sept jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien
Pour cette étude, les chercheurs ont utilisé des échantillons de sol d'un champ zurichois. Pour réduire progressivement la biodiversité d'un sol, ils ont utilisé une série de tamis de plus en plus fins. Ainsi, certains échantillons présentaient toute la diversité des bactéries et des champignons, tandis que d'autres n'en avaient que très peu, voire pas du tout. Ensuite, les spécialistes ont mélangé les échantillons de sol (inoculum) avec de la terre stérilisée dans des chambres hermétiquement fermées, dans lesquelles ils ont semé un mélange d'herbe, de trèfle et d'herbes. Les chambres ont permis de détecter les échanges gazeux.
Tschuggen Hotel Group devient un pionnier du climat
Le groupe hôtelier suisse Tschuggen lance une collaboration avec la fondation myclimate et sera ainsi complètement neutre en CO2 à partir de cette année. De plus, dans le cadre de l'initiative myclimate "Cause We Care", les hôtes sont également sensibilisés à la protection du climat.
Rédaction
-
11 novembre 2019
Götz Bechtolsheimer (famille propriétaire du Tschuggen Hotel Group) et Stephen Neff, CEO de myclimate : (Image : zVg)
En 2018 déjà, les responsables du Tschuggen Hotel Group ont fait calculer pour la première fois les émissions de CO2 de l'ensemble du groupe hôtelier. Pour ce faire, tous les domaines - chauffage et refroidissement, consommation d'énergie, déplacements professionnels et mobilité des collaborateurs, Food & Beverage, matériel et déchets - ont été analysés et évalués.
De nombreuses mesures ont alors été prises pour réduire drastiquement les émissions annuelles de CO2, en premier lieu par l'optimisation et la modernisation innovante des systèmes de chauffage et d'énergie. De plus, des échangeurs de chaleur sont utilisés pour la ventilation et les eaux usées, de l'électricité est produite à partir de l'énergie hydraulique alpine et les déchets de cuisine sont envoyés à des producteurs de biogaz carburant. Par ailleurs, les collaborateurs sont sensibilisés et une multitude de petites améliorations sont mises en œuvre afin de prendre soin des ressources.
Pour compenser ses émissions de CO2 inévitables, le groupe hôtelier basé à Arosa a choisi dans le portefeuille de myclimate un projet national et un projet international qui seront soutenus par la compensation. Au niveau national, la compensation du Tschuggen Hotel Group permettra de renaturer une tourbière dans la réserve naturelle des Tourbières des Ponts-de-Martel près de Neuchâtel. Grâce à ce projet de protection climatique, la tourbière peut être renaturée, ce qui permet de réduire les gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Le deuxième projet myclimate choisi par le Tschuggen Hotel Group est le projet gorille de montagne Virunga dans le parc national Volcanoes au Rwanda. Là-bas, la diffusion et l'utilisation de fours de cuisson efficaces protègent durablement l'espace vital des derniers gorilles de montagne. Grâce à la compensation dans les projets mentionnés, le groupe hôtelier suisse sera totalement neutre pour le climat à partir de 2019.
Les invités sont également impliqués
Dans le cadre de l'initiative myclimate "Cause We Care", les hôtes ont également la possibilité de participer activement à la protection du climat. Ils peuvent ainsi depuis peu compenser leur voyage aller et retour. Les fonds de compensation sont également versés au projet de protection climatique au Rwanda.
Le groupe hôtelier suisse prouve ainsi qu'une protection active du climat est possible même avec les exigences les plus élevées.