EKZ équipe une église de panneaux solaires

EKZ a installé une centrale solaire sur le toit de la maison de paroisse et une autre sur le presbytère d'Adliswil. 174 modules solaires produisent désormais de l'électricité. Entre mars et septembre, toute l'électricité provient du toit de l'église pendant la journée.

 

EKZ
L'installation photovoltaïque achevée sur la maison de paroisse d'Adliswil produit également de l'électricité pour les immeubles de l'église. (Image : EKZ)

L'entreprise d'électricité du canton de Zurich (EKZ) a installé une centrale solaire sur la maison de paroisse et sur le presbytère de l'église réformée d'Adliswil. 174 modules solaires produisent désormais de l'électricité qui pourrait alimenter onze foyers de quatre personnes.

L'église réformée d'Adliswil tire désormais l'essentiel de son électricité de sa propre installation photovoltaïque. Après deux mois et demi de planification et de construction, l'église a installé un système d'alimentation électrique. EKZ sur les toits de leur maison de paroisse et de leur presbytère 174 panneaux solaires. Ils produisent 54,81 kilowatts-crête d'électricité. Cela permettrait d'alimenter onze foyers de quatre personnes.

"Grâce à notre commande solaire simple, nous sommes en mesure de maximiser la part d'électricité autoconsommée. En d'autres termes, nous augmentons notre propre consommation jusqu'à un niveau optimal", explique Werner Baumann, directeur des ressources immobilières de l'église réformée d'Adliswil, dans une Communiqué de presse de l'EKZ.

De plus, tous les compteurs électriques de la maison de paroisse et du bâtiment administratif ont été regroupés. Cela permet d'augmenter encore la rentabilité, indique le communiqué.

Kickstart mise sur l'économie circulaire

Vous cherchez un coup de pouce ? Depuis cette semaine, les jeunes entreprises à forte croissance dans les domaines de l'économie circulaire, des technologies de l'éducation et du travail, des fintech & insurtech, des technologies alimentaires, des technologies de la santé et des villes intelligentes sont invitées à poser leur candidature.

Économie circulaire
Katka Letzing, Program Co-Lead ; FinTech & InsurTechLead (Image : zVg)

Cette année, Kickstart veut ainsi mettre l'accent sur le thème de l'économie circulaire, informe Kickstart dans un communiqué. "L'objectif est de soutenir les start-ups qui collaborent avec les organisations des secteurs public et privé en Suisse et au-delà, afin de mettre en œuvre des modèles et des pratiques plus circulaires", explique Holger Schmid, directeur pour la Suisse de l'association. Fondation MAVA, qui soutient Kickstart, citée dans le communiqué. Les innovations basées sur les technologies peuvent accélérer considérablement la transition vers l'économie circulaire en Suisse".

Kickstart est une émanation de la Impact Hub Zurich. Son objectif est de rassembler des start-ups, des grandes entreprises, des villes, des fondations et des universités afin de promouvoir ensemble l'innovation technologique.

Au cours des quatre dernières années, Kickstart a ainsi facilité plus de 120 projets pilotes et commerciaux entre de jeunes entreprises et des partenaires établis dans différents secteurs. Cette année, Kickstart veut en outre s'étendre en Suisse romande, explique le communiqué. "Nous développons de plus en plus notre réseau avec nos partenaires actuels et nouveaux dans toute la Suisse, afin de renforcer la plaque tournante de la deep tech et de la durabilité", explique Katka Letzing, codirectrice de Kickstart Innovation.

Kickstart lance la phase de candidature pour son édition de cette année. La plateforme d'innovation souhaite actuellement s'adresser en particulier aux jeunes entreprises du secteur de l'économie circulaire. De plus, Kickstart s'étend à la Suisse romande.

Le délai court du 6 avril au 4 mai. En juillet, Kickstart fera la sélection finale parmi les candidats :

www.kickstart-innovation.com

"Baromètre clients" : la majorité est favorable à l'interdiction des chauffages au fioul

Comme le montre le dernier "Baromètre clients des énergies renouvelables" de l'Université de Saint-Gall, une majorité de Suisses estime que le tournant énergétique est mis en œuvre trop lentement.

Silhouettes d'éoliennes au coucher du soleil. (Image : Unsplash)

Le "Baromètre clients des énergies renouvelables" est réalisé par l'Institut d'économie et d'écologie (IWÖ) de l'Université de Saint-Gall (HSG) en collaboration avec Raiffeisen Suisse et Energie Suisse a été établi. Selon la dernière et dixième édition, 55% des Suisses estiment que le rythme de mise en œuvre de la transition énergétique est trop lent, explique un communiqué de l'IWÖ sur le baromètre.

"Röstigraben" chez les personnes interrogées

Les analystes de l'IWÖ identifient toutefois un "Rösti-Graben" dans l'opinion opposée. En Suisse alémanique, 16% des personnes interrogées estiment que le tournant énergétique est mis en œuvre trop rapidement. En Suisse romande, cette proportion tombe à 3 pour cent.

L'engagement des jeunes est salué par 80% des personnes interrogées. Cependant, plus de six Suisses sur dix estiment que l'environnement n'est pas beaucoup aidé par les manifestations du mouvement Fridays for Future.

L'inscription dans la Constitution des objectifs de l'Accord de Paris sur le climat, demandée par l'Initiative des glaciers, obtiendrait actuellement une majorité de 67%.

Une petite majorité de 54 pour cent des personnes interrogées pour le baromètre soutiendrait en outre une interdiction des chauffages au mazout. Cependant, en ce qui concerne les investissements dans les énergies renouvelables, un budget limité est souvent cité comme obstacle par les propriétaires, peut-on lire dans le communiqué.

Dans ce contexte, "un 'bonus climatique' sur les hypothèques pourrait être utile".

Etude Swiss Re sur les événements météorologiques extrêmes dus aux conséquences climatiques

Selon une étude du Swiss Re Institute, les phénomènes météorologiques extrêmes vont continuer à augmenter. Ils représentent une menace non moins importante pour la résilience globale, respectivement pour l'économie.

Les phénomènes météorologiques extrêmes seraient renforcés par les évolutions socio-économiques, selon la dernière étude sigma. (Image : Unsplash)

Une fois de plus, les événements météorologiques extrêmes ont été les principaux responsables des dommages en 2019. L'intensité croissante des catastrophes entraînera également des dommages plus importants dans les décennies à venir. C'est ce que met en garde l'actuelle Étude sigma "Natural catastrophes in times of economic accumulation and climate change" du Institut Swiss Re.

Selon ce rapport, les dommages économiques globaux liés aux intempéries ont atteint l'année dernière une valeur de 146 milliards de dollars à l'échelle mondiale. Les dommages assurés se sont élevés à 60 milliards de dollars. Leur augmentation est due à la croissance démographique, à l'urbanisation progressive et au développement économique, peut-on lire dans le communiqué de presse en anglais. Pour l'avenir, elle représente "une menace considérable pour la résilience mondiale".

Les événements climatiques extrêmes seraient renforcés par les développements socio-économiques dans les régions concernées. Le fait que le montant total des dommages assurés ait malgré tout diminué de 33 milliards de dollars en 2019 par rapport à l'année précédente s'explique en premier lieu par l'absence d'ouragans majeurs et coûteux aux Etats-Unis.

Plus de détails sur l'étude sigma (anglais) 

 

La nouvelle loi sur l'approvisionnement en électricité pour la Suisse arrive en 2021

Le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) élaborera une modification de la loi sur l'approvisionnement en électricité (LApEl) d'ici début 2021. C'est ce qui ressort d'un communiqué de presse du Conseil fédéral.

 

La distribution d'électricité en Suisse prend de nouvelles formes. (Image : Unsplash)

La nouvelle loi sur l'approvisionnement en électricité doit définir les valeurs de référence pour une ouverture complète du marché de l'électricité. L'ouverture du marché de l'électricité à tous les clients renforcera la production décentralisée d'électricité, estime le Conseil fédéral.

De plus, les énergies renouvelables doivent être développées. C'est pourquoi une modification de la loi doit maintenant être effectuée dans ce sens.

Renforcement des "renouvelables

Jusqu'à présent, les consommateurs d'au moins 100 000 kilowattheures d'électricité par an peuvent déjà choisir librement leur fournisseur d'électricité. La modification doit permettre aux ménages et aux petites entreprises de faire de même. Ces derniers devraient en outre avoir le droit de revenir du marché libre à l'approvisionnement de base.

Ici, 100% d'électricité renouvelable issue de la production suisse est fournie par défaut, ce qui renforce les énergies renouvelables. Grâce à cette modification de la LApEl, le Conseil fédéral espère "un renforcement de la production décentralisée d'électricité et donc une meilleure intégration des énergies renouvelables dans le marché de l'électricité".

La révision proposée de la loi sur l'énergie (LEne) vise en revanche à offrir au secteur de l'électricité une plus grande sécurité de planification et des incitations à l'investissement afin de développer les énergies renouvelables indigènes. Pour ce faire, les valeurs indicatives actuelles concernant le développement des énergies renouvelables pour 2035 doivent être déclarées comme objectifs de développement obligatoires.

Des contributions plus flexibles pour les ventes aux enchères 

Un objectif de développement doit également être défini pour 2050. "A l'avenir, les nouvelles installations éoliennes, les petites installations hydrauliques, les installations de biogaz et les centrales géothermiques devront également pouvoir demander des contributions d'investissement et ainsi couvrir une partie des coûts de planification", informe encore le Conseil fédéral. Ces dernières ne recevront toutefois plus de rétribution du courant injecté à partir de 2023.

Les rétributions uniques fixes actuellement en vigueur pour les installations photovoltaïques doivent être remplacées par des contributions résultant de ventes aux enchères.

Pour les grandes centrales hydrauliques, les aides à l'investissement doivent être doublées. "Les installations particulièrement importantes (grande production annuelle supplémentaire, extension substantielle du stockage, contribution importante à la production hivernale) peuvent en outre être traitées en priorité lors de l'octroi de subventions", peut-on lire dans la Communiqué.

Réutilisation pour les masques de protection

Afin de répondre au besoin urgent de masques de protection, notamment dans les hôpitaux, Christof Industries met dès à présent gratuitement à la disposition des établissements hospitaliers styriens un appareil produit à Graz pour la stérilisation de ces masques de protection.

Des images de masques jetés circulent dans le monde entier. Les gens n'ont-ils donc rien appris de la crise ? Un entrepreneur autrichien essaie de continuer à utiliser les masques de protection. (Image : Twitter)

Ces derniers jours, des tests approfondis ont été effectués. Tous se sont révélés positifs et permettent désormais de reconditionner de manière hautement qualitative des masques de protection des classes de protection FFP2 et FFP3 dont le besoin se fait cruellement sentir, contribuant ainsi de manière essentielle à garantir l'approvisionnement dans les hôpitaux.

L'appareil sinTion, produit en Styrie par Christof Industries, a été utilisé avec succès dans 18 pays du monde jusqu'à présent. Le procédé sinTion est répertorié par le célèbre Robert-Koch-Institut de Berlin comme un procédé de désinfection testé et reconnu. Avec une dimension de base d'un peu moins d'un mètre carré et une hauteur d'environ un mètre, sinTion a une taille compacte. Seuls des raccordements à l'électricité, à l'eau et aux eaux usées sont nécessaires. sinTion est très facile à installer et à utiliser.

Les résultats des tests indiquent que environ 150 masques par heure être traitées pour être réutilisées. Le cycle de traitement dure environ 16 minutes et fonctionne à des températures pouvant aller jusqu'à 134°C.

Prise de position du comité d'experts en matière de contrôle de l'ÖGSV sur la
Traitement des masques de protection à usage unique lors de la crise de Corona

L'appareil a été installé à l'hôpital universitaire de Graz, dans le service de stérilisation centrale, le 26 mars 2020. Le propriétaire de l'entreprise, Johann Christof, souhaite délibérément donner un signal par cette action et considère cette contribution à la collectivité comme un remerciement particulier au personnel hospitalier pour son travail et ses performances remarquables : "Nos remerciements s'adressent aux collaboratrices et collaborateurs des établissements hospitaliers, qui accomplissent des choses formidables pour les habitants de notre pays", déclare Johann Christof.

 

Grâce à un nouveau décret ministériel, le nettoyage des demi-masques filtrant les particules est désormais autorisé en Autriche. Christof Industries a développé une machine à cet effet. (Photo : zVg)

 

www.christof.com

 

Coronavirus dans les eaux usées : la découverte pourrait conduire à un système d'alerte précoce

Comme le rapporte l'agence de presse Bloomberg, des scientifiques néerlandais ont détecté des coronavirus dans les eaux usées d'Amersfoort - et ce avant même que l'on y ait signalé les premières infections dans cette ville située au sud-est d'Amsterdam. Cela indique que les eaux usées pourraient servir de système d'alerte précoce pour la maladie COVID-19.

La recherche sur l'eau pourrait jouer un rôle clé dans la lutte contre le Sras-CoV-2 : Une personne infectée excrète également le dangereux virus par voie aquatique. (Image : Unsplash)

Comme le rapporte aujourd'hui la radio et la télévision suisse SRF dans un reportage, l'Eawag, l'institut de recherche sur l'eau du domaine des EPF, analyse lui aussi les eaux usées depuis le premier jour de la diffusion du Sars-VoV-2 en vue de développer un système d'alerte précoce :

Le 24 février, on apprenait qu'au Tessin, la première personne avait été victime d'une infection par le nouveau coronavirus. Le même jour, l'équipe de chercheurs dirigée par Christoph Ort a commencé son travail. Depuis, les neuf plus grandes stations d'épuration du Tessin ont prélevé chaque jour un échantillon d'eau d'un litre, explique l'ingénieur en environnement de l'Eawag. "Maintenant, plus de 300 échantillons sont déjà stockés dans nos chambres froides".

Les chercheurs suisses sont persuadés qu'il sera possible non seulement de détecter le virus dans l'eau, mais aussi de le quantifier. Dans l'idéal, il serait possible d'estimer en 2020 le nombre de personnes infectées par le Sras-CoV-2. Mais il faudrait pour cela un système de mesure officiel à l'échelle de la Suisse. Selon l'Eawag, un système d'alerte précoce du Sras-CoV-2 nécessiterait un réseau de 19 grandes stations d'épuration réparties dans toute la Suisse.

On obtiendrait ainsi des informations sur les excrétions de 2,5 millions de personnes en Suisse.

Comment le virus se retrouve-t-il dans les eaux usées ? 

Une personne infectée excrète le virus dans ses selles. La propagation rapide du virus devrait donc également augmenter sa quantité dans les égouts. Il est toutefois peu probable que les eaux usées deviennent une voie de transmission importante de la maladie, expliquent le microbiologiste Gertjan Medema et ses collègues de l'Institut de recherche sur l'eau KWR à Nieuwegein au magazine économique Bloomberg.

La surveillance des eaux usées est-elle possible en tant que système d'alerte précoce ?

"Il est important de recueillir des informations sur l'apparition et la persistance de ce nouveau virus dans les eaux usées afin de comprendre s'il n'y a pas de risque pour les travailleurs des eaux usées, mais aussi pour déterminer si la surveillance des eaux usées pourrait être utilisée pour surveiller la circulation du Sras-CoV-2 dans nos communautés", a en outre déclaré Medema dans un rapport publié.

Et d'ajouter : "Cela pourrait compléter la surveillance clinique actuelle, qui se limite aux patients Covid-19 présentant les symptômes les plus graves". Les chercheurs soupçonnent en effet depuis longtemps que le nombre de personnes infectées par le coronavirus qui ne sont pas diagnostiquées est bien plus élevé que ce que l'on peut confirmer par des tests.

Le rapport des chercheurs néerlandais est le premier sur la détection du Sars-CoV-2 dans les eaux usées, ont-ils ajouté. Mais la surveillance des eaux usées fonctionne déjà pour la surveillance d'autres virus comme le poliovirus. Les eaux usées peuvent ainsi servir de système d'alerte précoce pour l'apparition et la réapparition du coronavirus dans les villes, ont expliqué les scientifiques.

Déjà des tests rapides développés

Des scientifiques anglais et chinois ont également tiré profit de cette découverte. Ils ont en effet mis au point un test rapide permettant de détecter les coronavirus dans les eaux usées. Comme le montre scinexx Zhugen Yang de l'université de Cranfield au Royaume-Uni et ses collègues de l'Académie chinoise des sciences souhaitent ainsi déterminer s'il y a des patients atteints de Covid dans une région et permettre ainsi de procéder rapidement à des tests supplémentaires, à une quarantaine et à d'autres contre-mesures.

www.eawag.ch

Eawag et EPF : La fabrication de médicaments laisse des traces dans les eaux

Grâce à une astuce étonnamment simple, une équipe de chercheurs de l'Eawag et de l'EPFZ a réussi à démontrer l'influence d'un seul fabricant de produits pharmaceutiques sur la qualité de l'eau en aval des stations d'épuration : Comme l'évolution de la concentration des substances dépend de cycles de production typiques, il est possible de faire la distinction entre les eaux usées industrielles et les eaux usées domestiques, et ce même loin en aval.

Il n'y a pas qu'à Bâle que l'Eawag détecte des traces élevées de médicaments dans les eaux. (Image : Eawag)

Une équipe de chercheurs de l'Eawag, de l'EPFZ et d'une spin-off vient de démontrer qu'une seule entreprise pharmaceutique peut influencer la qualité de l'eau de toute une rivière.

Les substances actives des médicaments et leurs produits de décomposition sont rejetés par les ménages dans les stations d'épuration via les eaux usées. Une partie d'entre eux parvient finalement dans les ruisseaux et les rivières, car le traitement des eaux usées ne peut pas tout éliminer. Il en va de même pour les substances issues des eaux usées de l'industrie pharmaceutique.

Entrées industrielles...

On sait peu de choses sur la pollution des eaux par l'industrie pharmaceutique - entre autres parce que les détails sur la production sont des secrets d'entreprise. L'équipe de chercheurs dirigée par la doctorante Sabine Anliker et l'analyste environnemental Heinz Singer a maintenant analysé les eaux usées épurées de deux stations d'épuration du bassin versant du Rhin - l'une qui ne traite que les eaux usées des ménages et des petites entreprises, et l'autre à laquelle est également raccordée une entreprise pharmaceutique.

...reconnu grâce à des modèles typiques

Pendant trois mois, les chercheurs ont collecté quotidiennement des échantillons d'eaux usées purifiées et analysé les substances qu'ils contenaient à l'aide de la spectrométrie de masse à haute résolution. Comme les entreprises pharmaceutiques produisent généralement une substance pendant un certain temps, puis une autre, les scientifiques ont recherché des substances dont les concentrations variaient fortement.

Ils ont pu identifier 25 substances présentant des modèles de concentration typiques, parfois récurrents, dont des antidépresseurs et des opioïdes. Leurs pics de concentration étaient plusieurs fois plus élevés que dans les eaux usées purement domestiques.

Réfléchir à un meilleur prétraitement des eaux usées

Dans le cadre de cette étude, l'équipe n'a pas pu déterminer si les eaux usées épurées du fabricant de produits pharmaceutiques nuisaient à l'écologie des eaux en aval de la station d'épuration. Mais selon Heinz Singer, les concentrations analysées sont d'un ordre de grandeur "tel qu'il est judicieux de réfléchir à une amélioration du prétraitement des eaux usées au sein de l'entreprise". Selon Singer, il est surtout étonnant de constater que les modèles de concentration trouvés étaient encore clairement visibles 100 kilomètres en aval, dans la station de surveillance du Rhin près de Bâle.

"Une quantité relativement faible d'eaux usées provenant d'une seule entreprise industrielle ne laisse donc pas seulement une trace à la sortie de la station d'épuration, mais peut influencer la qualité de l'eau de l'une des plus importantes rivières d'Europe", écrivent les auteurs dans leur article de la revue Environmental Science & Technology qui vient d'être publié en ligne.

Ce texte est basé sur un communiqué de presse de l'American Chemical Society ACS.

Déroulement simplifié de l'enquête (graphique tiré de l'article : Sabine Anliker)

Déroulement simplifié de l'enquête (graphique tiré de l'article : Sabine Anliker)

Publication originale :

Assessing Emissions from Pharmaceutical Manufacturing Based on Temporal High-Resolution Mass Spectrometry Data ; Sabine Anliker, Martin Loos, Rahel Comte, Matthias Ruff, Kathrin Fenner, Heinz Singer ; Environ. Sci. Technol ; publication en ligne : March 25th, 2020.  https://dx.doi.org/10.1021/acs.est.9b07085

Eberhard construit une nouvelle installation de recyclage des matériaux de construction

Le coup d'envoi officiel des travaux de construction de la nouvelle installation de recyclage des matériaux de construction "BSR 2.0" à Oberglatt a été donné. Cette installation d'un nouveau genre traite une partie du plus grand flux de déchets de Suisse et préserve ainsi l'espace limité des décharges. Avec "BSR 2.0", une étape importante est franchie dans la gestion du cycle des matériaux de construction.

Premier coup de pioche par les représentants de la commune d'Oberglatt, l'équipe de planification ainsi que les propriétaires d'Eberhard dans la nouvelle installation de recyclage des matériaux de construction "BSR 2.0" dans l'Ebipark à Oberglatt. (Image : zVg)

La construction de la nouvelle installation de recyclage des matériaux de construction "BSR 2.0" dans l'Ebipark à Oberglatt a débuté le 24 février 2020 avec le premier coup de pioche donné par les représentants de la commune d'Oberglatt, l'équipe de planification et les propriétaires d'Eberhard.

La mise en service productive de la nouvelle installation dans la zone industrielle de Frevlig est prévue pour l'automne 2021. Cette usine d'avenir assure l'upcycling des déchets de construction en produits de haute qualité, conformément à la législation. Un nouveau type de traitement avec des robots de tri et de l'intelligence artificielle est utilisé. Au total, on atteint presque 100 % de recyclage.

Au nom de l'économie circulaire

Martin Eberhard, CEO des entreprises Eberhard, à propos de la construction de la nouvelle installation : "L'ancien centre de recyclage de matériaux de construction "Ebirec" à Rümlang a transformé au cours des 20 dernières années environ 7 millions de tonnes de gravats en produits de recyclage de haute qualité. Pour l'avenir, nous nous attendons à un besoin encore plus important de produits recyclés de haute qualité, en raison de la méga-tendance de l'économie circulaire. Nous atteignons ainsi les limites de capacité de l'Ebirec.

Avec la nouvelle installation de recyclage des matériaux de construction à Oberglatt, nous utilisons le plus grand flux de déchets de Suisse, préservons les espaces de décharge et établissons de nouveaux critères dans l'économie circulaire".

www.eberhard.ch

 

Des bandes dessinées pour une alimentation durable

La Société Suisse de Nutrition SSN publie six bandes dessinées autour du thème de l'alimentation durable et équilibrée. Ces bandes dessinées ont été réalisées dans le cadre du projet PNR 69 "Sustainable and healthy diets : Trade-offs and synergies". Elles ont été financées par le Fonds national suisse.

Faire la cuisine : Personne n'est parfait. Si certaines choses sont réussies, d'autres ne le sont malheureusement pas en matière de cuisine durable. (Image : zVg)

L'alimentation a des conséquences importantes pour notre société : d'une part, la manière dont les aliments sont produits, transformés et consommés a un impact sur l'environnement, l'économie et la société. D'autre part, de nombreuses maladies courantes sont liées à l'alimentation. L'alimentation de demain doit donc tenir compte à la fois des aspects de durabilité et de santé.

Dans le cadre du projet PNR 69 "Sustainable and healthy diets : Trade-offs and synergies", les synergies et les conflits d'objectifs entre les deux domaines ont été analysés. Il présente différents scénarios et fournit des stratégies pour rendre l'alimentation en Suisse plus saine et en même temps plus durable. L'étude évalue l'impact de l'alimentation de la population suisse sur l'environnement, l'économie et la société ainsi que sur la santé publique.

Facile d'accès et clair
La SSN a visualisé les scénarios et stratégies issus du projet PNR 69 à l'aide de bandes dessinées mettant en scène six protagonistes différents. Les thèmes les plus divers y sont abordés, comme la consommation de viande, le gaspillage alimentaire, l'origine et les conditions de production. Les réflexions des différentes personnes, leurs expériences et leurs intentions pour l'avenir sont également mises en lumière.

"Personne n'est parfait. Il y a des choses que nous réussissons déjà bien, mais d'autres pas encore. Ce sont précisément ces aspects que les bandes dessinées doivent illustrer et inciter à la réflexion", explique Esther Jost, directrice de la SSN. "Les bandes dessinées permettent d'aborder le sujet de manière simple et claire, sans pour autant pointer du doigt".

Vous trouverez les bandes dessinées ainsi que d'autres conseils pour manger et boire de manière durable sur le site :
www.sge-ssn.ch/comic

Fake-News : de plus en plus de tweets sur le climat créent des bots

Une étude de l'université américaine Brown montre que des programmes informatiques diffusent sur Internet des fake news sur le changement climatique et contribuent ainsi à orienter le discours.

En moyenne, environ 25 pour cent de tous les tweets sur la crise climatique proviennent chaque jour de bots, rapporte le journal The Guardian. (Image : Unsplash)

Comme le "Guardian"L'analyse de l'université Brown montre que les fake news sont diffusées via des canaux de médias sociaux comme Twitter. Dans ce contexte, les programmes informatiques automatisés ont une influence considérable sur la diffusion de nouvelles sur des sujets tels que la question du climat. Il est dit que la forte activité des robots de Twitter sur les thèmes liés au réchauffement climatique et à la crise climatique fausserait le discours en ligne, voire diffuserait des mensonges sur la science climatique, ce qui n'est pas le cas habituellement.

Des millions de tweets diffusés par des robots

La conversation sur les médias sociaux à propos de la crise climatique est largement influencée par une armée de bots automatiques sur Twitter. Selon un projet d'étude de l'université américaine Brown, environ un quart de tous les messages traitant du climat et diffusés chaque jour sur Twitter proviennent de ce que l'on appelle des bots. Un bot est un programme informatique qui envoie automatiquement des messages répétitifs sans dépendre de l'interaction des utilisateurs.

Stratégie contre l'accord de Paris sur le climat ?

Les chercheurs de l'université Brown ont analysé un total de 6,5 millions de tweets pendant la période où le président américain Donald Trump a annoncé qu'il se retirait de l'accord climatique de Paris. Les tweets ont été classés par thèmes, en utilisant l'outil "Botomètre"a été utilisée pour déterminer si un programme informatique ou un être humain était à l'origine de chaque entrée. Le résultat de l'analyse parle de lui-même :

La plupart des comptes identifiés comme des bots soutenaient la position du président américain selon laquelle la crise climatique était une "connerie". Dans le même temps, ils ont diffusé des informations scientifiques erronées.

En moyenne, environ 25 % de tous les tweets sur la crise climatique provenaient chaque jour de robots. Ce pourcentage était plus élevé pour certains sujets : les bots étaient responsables de 38 pour cent de tous les tweets contenant des fausses informations scientifiques. Le géant pétrolier Exxon a été mentionné dans 28 % des messages envoyés par des bots. D'un autre côté, très peu de bots étaient présents dans les messages Twitter appelant à soutenir les mesures contre la crise climatique.

Thomas Marlow, doctorant de Brown et responsable de l'étude, a déclaré dans le "Guardian" que l'analyse avait été réalisée parce que lui et ses collègues s'étaient toujours demandé pourquoi la diffusion de fausses nouvelles sur la crise climatique était si élevée - bien que la science soit majoritairement claire sur les causes.

Auteurs inconnus

L'étude de l'université Brown n'a pas pu déterminer qui se cachait derrière le bataillon de bots de Twitter. Il n'est pas clair si les programmes sont utilisés par des individus ou des groupes d'intérêt. On ne sait pas non plus dans quelle mesure l'armée de bots et ses messages ont une influence sur le débat parfois houleux sur le climat.

Cependant, de nombreux comptes Twitter suspects, utilisés pour dénigrer la science climatique et les activistes du climat, ont un grand nombre d'abonnés. C'est le cas par exemple du compte désormais bloqué @sh_irredeemableIl s'en est pris à plusieurs reprises à l'activiste climatique Greta Thunberg, en utilisant par exemple l'expression "folie du changement climatique".

Un autre exemple est le bot désormais également bloqué @petefrtLe programme a été suivi par près de 52 000 personnes au moment de l'analyse - et présente la science du climat comme peu sérieuse. En août 2018, le programme informatique a par exemple diffusé le message suivant : "Sois réaliste, CNN : le dogme du 'changement climatique' est une religion, pas une science". Dans un autre tweet de novembre, le programme informatique a demandé l'abrogation de l'accord de Paris, car il faut rejeter un avenir construit par "les mondialistes et les écolos européens".

Est vrai ce qui suscite de l'intérêt

Il y a un an déjà, des recherches sur le comportement des utilisateurs d'Internet avaient révélé que sur les réseaux sociaux, les messages considérés comme vrais étaient surtout ceux qui étaient souvent partagés et likés. Stephan Lewandowsky, universitaire de l'université de Bristol et co-auteur de l'étude de l'époque, a déclaré dans le "Guardian" qu'il n'était "pas du tout surpris" par les résultats de l'étude de Brown. Dans la plupart des cas, des programmes informatiques se cacheraient derrière des comptes suspects.

Plus il y aura de "trolls Internet" de ce type, plus les gens auront tendance à croire qu'il existe une "diversité d'opinions" sur la crise climatique et ses causes, ce qui affaiblit à son tour la science climatique.

"Dangereux et influent"

John Cook, un chercheur australien en sciences cognitives et co-auteur de l'étude Lewandowsky, a déclaré dans le "Guardian" que les bots étaient "dangereux et potentiellement influents". Il y aurait ainsi des preuves que les personnes exposées simultanément à des faits et à des fake news se laissent souvent induire en erreur.

"C'est l'un des éléments les plus insidieux et les plus dangereux de la désinformation diffusée par les bots - non seulement la désinformation est convaincante pour les gens, mais la simple existence de la désinformation sur les réseaux sociaux peut amener les gens à faire moins confiance aux informations exactes ou à se détacher complètement des faits".

Comme l'écrit en outre le "Guardian", aux Etats-Unis, les partisans de mesures visant à faire face à la crise climatique craignent que l'activité des bots sur Twitter ne s'intensifie encore dans le sillage des élections présidentielles américaines de cette année. "Même si nous ne savons pas qui ils sont ou quelles sont leurs motivations exactes, il semble évident que Trump vit du soutien positif qu'il reçoit de ces bots et de leurs créateurs", a déclaré au "Guardian" Ed Maibach, un expert en communication climatique à l'Université George Mason. (Source : InfoSperber)

 

Corona a le potentiel de freiner la mobilité

Les prévisions initiales étaient très bonnes, mais l'apparition de l'épidémie de Corona aura un impact négatif considérable sur l'année automobile 2020. René Mitteregger, spécialiste des données chez auto-i-dat ag, part du principe que le segment des voitures neuves comme celui des voitures d'occasion connaîtront un net recul.

Corona
René Mitteregger, de la société auto-i-dat ag, estime que le monde de l'automobile ne sera plus le même après Corona. (Image : Unsplash)

Les constructeurs automobiles réagissent désormais rapidement à la crise Corona : Volkswagen arrête pratiquement toute sa production à partir de la mi-mars sur presque tous ses sites, Fiat Chrysler a déjà fermé toutes ses usines en Europe et, dans le sillage de la chute de la Bourse, les cours des constructeurs et des sous-traitants plongent également, parfois même de manière marquée. La crise de Corona montre une fois de plus que l'industrie automobile réagit particulièrement vite et fortement à une récession économique.

La branche automobile suisse directement concernée

La branche automobile en Suisse est donc aussi directement touchée. Alors qu'en Chine, le marché des voitures neuves s'est effondré pratiquement en une semaine, René Mitteregger s'attend à ce que le marché suisse ne réagisse qu'avec un certain retard à la crise de Corona. La raison en est notre manière d'acheter des voitures :

"Nous, les Suisses, commandons une voiture et attendons patiemment la livraison, qui peut parfois durer plus de six mois", explique-t-il. En revanche, en Chine comme aux États-Unis, on achète des voitures déjà produites. Si des difficultés de livraison devaient survenir, ce qui commence à se dessiner actuellement avec la fermeture des usines, la production et donc la livraison pourraient être gravement affectées. Dans ce cas, la chute interviendrait plus tôt. Mitteregger s'attend également à un recul sur le marché des voitures d'occasion.

Selon lui, la crise Corona supplante également l'incertitude générale et actuelle autour du choix de la technologie de propulsion ou du carburant approprié. Les habitudes d'achat changeraient à court terme, les clients auraient plutôt tendance à accumuler des économies en période de crise. Les achats, que ce soit sous la forme d'un véhicule neuf ou d'une occasion, seraient reportés pour les prochains mois.

René Mitteregger s'attend à ce que le monde de l'automobile ne soit de toute façon plus le même après Corona, car la crise entraîne un changement de mentalité : "On constate maintenant que la mobilité individuelle est une solution pour éviter les foules", dit-il. Mais d'un autre côté, il devient également clair que l'activité de voyage autrefois intense n'est en grande partie pas nécessaire avec d'autres solutions comme le bureau à domicile, les conférences téléphoniques et les vidéoconférences. Selon Mitteregger, cela "peut aller à l'encontre de l'évolution de la mobilité en général".

www.auto-i-dat.ch

 

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