Pride : les jeunes surtout se réjouissent de l'engagement des marques
Juin est le mois de la fierté, et alors que la communauté queer s'engage actuellement de manière particulièrement forte pour l'acceptation de différentes manières, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à montrer publiquement leur soutien à la communauté queer. Une enquête Yougov récente examine comment cela est perçu par la population suisse.
Rédaction
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13 juin 2024
(Image : Yougov)
Le fait que les entreprises soutiennent ouvertement les Pride Parades est bien perçu par la population : près de la moitié de la population (48%) est favorable à ce que les entreprises se prononcent publiquement en faveur des Pride Parades. Le taux d'approbation est de 70% parmi les personnes queer interrogées et de 45% parmi les personnes non queer interrogées.
(Graphiques : Yougov Suisse)
L'engagement des entreprises en faveur des Pride Parades est particulièrement bien accueilli dans le groupe d'âge des 15-29 ans - 52% d'entre eux y sont favorables. Dans le groupe d'âge des 30-44 ans, ils sont encore 50 pour cent, alors que dans le plus vieux groupe d'âge étudié, celui des 60-79 ans, ils ne sont plus que 43 pour cent à être favorables.
Les marques internationales sont les plus adaptées à la Pride
Il n'est donc pas étonnant que les marques qui opèrent en Suisse s'associent régulièrement au thème de la Pride, le plus souvent à l'occasion du Pride Month. Selon la population suisse, Coca-Cola (top 3 sur une échelle de 1 à 10 : 33%), Netflix (top 3 : 33%) et Zalando (top 3 : 31%) s'associent particulièrement bien aux défilés de la Pride. La marque suisse traditionnelle la mieux placée est les CFF (top 3 : 22 %), suivis de Rivella (top 3 : 21 %) et de Twint (top 3 : 20 %). Les banques cantonales (Bottom 3 : 36 %), Raiffeisen (Bottom 3 : 35 %) et Thomy (Bottom 3 : 34 %), entre autres, sont considérées comme moins appropriées.
Le sondage représentatif de la population a été réalisé par Yougov Suisse entre le 24 et le 27 mai 2024. Pour ce faire, 1'260 personnes âgées de 15 à 79 ans ont été interrogées via des interviews en ligne au sein du panel suisse de Yougov.
Nombre record de nuitées dans le canton de Berne
L'année dernière, le "canton de vacances de Berne" a enregistré 6,2 millions de nuitées. Cela représente 13,7% de nuitées en plus que l'année précédente, a indiqué mercredi l'organisation faîtière du tourisme bernois "Made in Bern".
Rédaction
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12 juin 2024
L'ours animé de la campagne a eu une forte influence sur le positionnement de la destination Berne.
Il s'agit du meilleur résultat depuis la création de l'organisation en 2013, selon le communiqué. "En collaboration avec nos partenaires, nous pouvons augmenter la visibilité du canton de vacances de Berne. Le record du nombre de nuitées l'an dernier montre que Berne reste très populaire", a déclaré la directrice Pascale Berclaz, citée dans le communiqué.
Lancée en 2023, la Campagne "Des vacances à la force de l'ours a été très bien accueillie sur le marché suisse et l'ours, nouvel ambassadeur de la marque, a aidé à positionner le deuxième canton de vacances de Suisse comme une destination à l'année, a-t-on ajouté. L'agence bernoise Bold est responsable de la campagne.
Cette année, "Made in Bern" veut s'adresser davantage au marché brésilien. Ce marché présente un grand potentiel.
L'organisation faîtière "Made in Bern" veut renforcer la présence touristique du canton de Berne et coordonner le marketing des différentes destinations. (SDA/swi)
Le tourisme suisse a désormais un service de médiation commun
HotellerieSuisse, Suisse Tourisme, GastroSuisse et la CI Parahôtellerie créent un service de médiation commun. Ce nouveau service sera intégré dans l'offre existante de l'ombudsman de la branche suisse du voyage et sera disponible à partir de juillet 2024. L'objectif est de contribuer à l'amélioration de la qualité des services dans le tourisme suisse.
Rédaction
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12 juin 2024
(Image : zVg.)
Même dans le tourisme suisse, des défis se présentent parfois : Une chambre d'hôtel ne correspond pas aux attentes, le service au restaurant laisse à désirer ou une activité réservée est annulée de manière inattendue. Si les désaccords entre les clients et les exploitants des offres ne peuvent pas être résolus dans le cadre d'un dialogue commun, il faut une instance fiable et neutre qui joue le rôle de médiateur rapidement et efficacement.
C'est pourquoi HotellerieSuisse, Suisse Tourisme, GastroSuisse et la CI Parahôtellerie se sont unis pour réaliser un service de médiation pour le tourisme. L'initiative sera intégrée dans le offre éprouvée de l'ombudsman de la branche suisse du voyage intégré. Actif depuis 1990, cet intermédiaire impartial entre les clients et les voyagistes opérait jusqu'à présent principalement dans la branche outgoing. L'offre élargie, accessible à partir de juillet 2024, doit également être mise à la disposition des clients de la destination Suisse.
"Un signe fort de qualité et de satisfaction du client"
La création de ce point de contact central et neutre renforce la "confiance dans le tourisme suisse" et promeut la qualité du service dans la branche : "L'office de médiation commun est une étape importante pour notre branche. Il illustre notre engagement commun en faveur des normes de qualité les plus élevées et de la satisfaction de nos clients", souligne Nicole Brändle, directrice d'HotellerieSuisse. Il permet également d'intensifier la collaboration au sein de la branche.
De plus, la plate-forme fait office de point de contact à deux égards - d'une part pour les hôtes qui voyagent en Suisse et d'autre part pour les établissements d'hébergement suisses qui cherchent des renseignements et des conseils, ce qui comble une lacune existante dans l'offre.
Améliorer la gestion des risques - et ce que l'automatisation efficace des processus a à voir avec cela
La réduction des risques doit figurer en tête de la liste des choses à faire pour les dirigeants : c'est particulièrement vrai pour les entreprises actives dans des secteurs fortement réglementés, tels que les services financiers, les services publics ou les soins de santé. Dans ces domaines, on sait que la moindre erreur peut avoir des conséquences financières et juridiques considérables.
Rédaction
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12 juin 2024
Améliorer la gestion des risques : Trouver l'équilibre grâce à une automatisation correcte des processus. (Image : Peggy_Marco / Pixabay.com)
L'expérience montre que l'automatisation et la gestion des processus constituent un élément important des stratégies de gestion des risques réussies. Ces deux éléments permettent d'améliorer la cohérence, l'efficacité et la responsabilité dans toute l'entreprise. "En substance, l'automatisation garantit que les processus sont exécutés conformément aux politiques et aux réglementations établies, ce qui réduit les risques juridiques. L'automatisation permet un suivi et un reporting en temps réel des activités opérationnelles, ce qui permet aux entreprises d'identifier et de traiter les risques immédiatement. Des points importants si l'on considère que la nouvelle directive NIS2 entrera bientôt en vigueur", explique Cosima von Kries de Nintex, un fournisseur de solutions d'intelligence et d'automatisation des processus.
De nombreuses entreprises échouent
Pourtant, de nombreuses entreprises échouent lors de l'introduction ou n'exploitent pas pleinement le potentiel des technologies. Cela entraîne des incertitudes, des désaccords au sein de la direction ainsi que parmi les collaborateurs et peut, en fin de compte, entraîner des difficultés liées à la sécurité. La qualité d'une technologie dépend de l'utilisateur qui la manipule et de la base de données utilisée. "Si les entreprises sont compétentes en matière d'automatisation des processus et de traitement de la bonne base de données, elles peuvent également très bien mettre en œuvre la directive NIS2 ou la norme ISO 27001. Elles savent alors par exemple comment les incidents de sécurité sont signalés numériquement ou comment les plans d'urgence sont immédiatement déclenchés de manière automatisée en fonction de l'incident de sécurité survenu. Cependant, de nombreuses entreprises ne le savent pas et, lorsqu'elles pensent aux directives concernant la sécurité de l'information ou la cybersécurité, elles ne pensent qu'aux mesures et outils de sécurité purs. Mais cela va beaucoup plus loin et plus profond. Seule une automatisation correcte des processus permet aux entreprises de disposer de structures globales dans lesquelles les directives de sécurité peuvent agir efficacement", poursuit Cosima von Kries.
5 conseils aux entreprises pour améliorer leur gestion des risques
Elle recommande donc aux entreprises de suivre les cinq étapes suivantes pour mettre en œuvre avec succès un projet d'automatisation des processus et améliorer ainsi considérablement la gestion des risques :
Commencer par étapes
Même si tous les objectifs du projet sont importants, il est crucial de commencer petit. Plutôt que d'essayer d'automatiser un processus entier, il est préférable de limiter l'objectif de l'équipe de lancement. Il convient tout d'abord d'identifier les domaines de l'infrastructure de cybersécurité et de sécurité de l'information dans lesquels l'automatisation des processus a le plus de sens. Les processus identifiés sont évalués en fonction de leur complexité, de leur fréquence et du risque potentiel lié à leur exécution manuelle. Il peut s'agir par exemple de tâches récurrentes telles que la gestion des correctifs, l'analyse des logs, la prévention des menaces, la notification des incidents ou la surveillance de la conformité.
Les petits changements progressifs peuvent être contrôlés et adaptés plus rapidement. Les succès encouragent les cadres et les collaborateurs à passer à l'étape suivante. Les clients bénéficient également des effets positifs. Un changement progressif crée une culture d'amélioration continue vers des processus plus légers et une meilleure gestion des risques.
Communiquer clairement les avantages
Les cadres devraient impliquer les collaborateurs suffisamment tôt dans le processus de changement. Ils devraient informer leurs équipes des avantages, des procédures et des étapes du changement, ainsi que des raisons pour lesquelles la sécurité de l'information et la cybersécurité sont les plus importantes dans l'entreprise et pourquoi la mise en œuvre de diverses directives est une priorité absolue. Les collaborateurs qui connaissent les avantages pour l'entreprise et pour leur propre mode de travail sont plus motivés pour participer au changement. De plus, ils se sentent impliqués dans le changement culturel, valorisés dans leur travail et soutenus par le nouveau logiciel.
La première étape consiste à documenter précisément tous les processus, puis à évaluer quels processus peuvent être automatisés et avec quelle efficacité. Elle fournit des informations complètes sur la manière dont les tâches sont exécutées, sur les rôles et les responsabilités impliqués et sur l'ensemble du flux de travail. Sur la base de ces informations, il est possible, dans un deuxième temps, de déterminer les possibilités d'amélioration, de rationaliser les processus et de réduire les risques en réduisant les écarts de procédure.
Rester centré sur l'humain
Au cœur d'une gestion efficace des risques dans les entreprises se trouvent les personnes qui y travaillent et qui le restent, quel que soit le stade d'introduction et de changement du projet d'automatisation des processus. Grâce à des formations ciblées et à une culture d'échange ouverte, les entreprises peuvent donner à leurs collaborateurs les moyens d'identifier les risques potentiels à un stade précoce et d'agir de manière proactive. L'implication de tous les membres de l'équipe dans les processus de décision et la valorisation de leurs perspectives favorisent non seulement la confiance, mais aussi la capacité d'innovation de l'entreprise. Un personnel fort, informé et engagé constitue donc l'épine dorsale d'une gestion des risques réussie, capable de réagir aux défis de manière flexible et résistante.
Introduire la technologie dans les secteurs fortement réglementés
Les entreprises actives dans des secteurs fortement réglementés, tels que les services financiers, les soins de santé ou le service public, hésitent généralement à adopter de nouvelles technologies. Pourtant, les avantages potentiels de l'automatisation des processus peuvent y être encore plus importants que dans d'autres secteurs d'activité. L'automatisation des processus est particulièrement avantageuse dans ce domaine, car elle aide à satisfaire aux exigences de conformité, à garantir l'intégrité et la sécurité des données, à minimiser les erreurs, à augmenter l'efficacité, à améliorer la transparence et la traçabilité et à accroître la capacité d'adaptation aux changements réglementaires.
Ces avantages contribuent à réduire les risques commerciaux ainsi que le temps et les efforts normalement associés à l'adaptation des processus manuels aux nouvelles exigences réglementaires, et permettent de réaliser des économies et d'améliorer l'utilisation des ressources en réduisant considérablement les tâches redondantes ou manuelles.
Éviter les risques involontaires
Bien utilisée, l'automatisation des processus réduit considérablement les risques commerciaux. En revanche, si elle est mal utilisée, l'automatisation des processus peut parfois entraîner involontairement des risques sous la forme d'atteintes à la protection des données, de préoccupations relatives à la protection des données et de non-conformité. Il est donc essentiel que les entreprises mettent en place des mécanismes de gouvernance et des pratiques d'hygiène des données afin d'identifier et d'évaluer les risques, de mettre en œuvre des contrôles d'atténuation des risques et de garantir la conformité aux normes et réglementations du secteur.
L'automatisation des étapes de processus complexes et sujettes aux erreurs permet de s'assurer qu'elles sont exécutées correctement à chaque fois. Cela réduit le risque d'erreurs humaines et de conséquences coûteuses ou de dommages à l'image. Une surveillance automatisée aide à effectuer des contrôles réguliers et des adaptations, par exemple aux nouvelles directives comme la NIS2, ainsi qu'à mettre en œuvre rapidement des améliorations si nécessaire.
"Les marques fortes sont les biens les plus précieux d'une entreprise".
Victorinox mise sur la gestion stratégique de la marque et l'innovation. Dans une interview, la CMO Veronika Elsener explique comment les valeurs familiales et le changement favorisent le succès global. Elle donne un aperçu des stratégies marketing visant à positionner Victorinox comme une marque moderne et digne de confiance et souligne la source d'inspiration du "Genius Loci" sur le lieu de l'entreprise.
Rédaction
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11 juin 2024
Veronika Elsener, Chief Marketing Officer chez Victorinox (photo : zvg)
m&k Werbewoche.ch : Je viens de visiter le site de production de Victorinox ici à Ibach, sous la conduite experte de Hans Schorno. C'était une expérience formidable. J'ai vu une affiche avec l'inscription "Employeur de l'année 2024". Madame Elsener, comment devient-on l'employeur de l'année ?
Veronika Elsener : Je pense que ce n'est pas quelque chose qui peut être créé en appuyant sur un bouton. Il s'agit d'une évolution, de valeurs et d'un travail de direction. Dans ce sens, je pense qu'un aspect important est bien sûr la famille qui se trouve derrière cette entreprise, qui l'a façonnée et qui agit à long terme et avec clairvoyance. De telles entreprises familiales sont nombreuses en Suisse. Nous avons beaucoup évolué ces dernières années avec l'ensemble des développements, des stratégies et de la mondialisation et nous travaillons en permanence pour nous assurer que nos collaborateurs puissent trouver un emploi sûr. Nous avons mis en place différents aspects afin d'être un employeur attractif.
Quel est l'ADN d'une entreprise familiale pour assurer sa pérennité ?
Ces valeurs sont très importantes et marquent l'entreprise et son développement global dès le début. Les valeurs familiales sont en soi déjà orientées vers le long terme. Je dirais aussi que l'environnement est ici marquant. J'appelle cela à chaque fois un Genius Loci, c'est-à-dire un lieu de force, empreint de tradition et d'histoire. De tels environnements produisent également des personnes particulières qui sont engagées et loyales et qui veulent faire du bon travail. Je pense que c'est une base importante pour le succès de Victorinox. Et bien sûr, il faut aussi ne rien tenir pour acquis. Il faut y travailler en permanence et être prêt à suivre le changement.
Vue des halles de fabrication de Victorinox en 1943 (Image : Victorinox)
Son slogan sur LinkedIn est : "My Passion is Brand and Thought Leadership". Madame Elsener, pourriez-vous nous expliquer plus en détail votre style de management en ce qui concerne les idées innovantes ? Peut-être à l'aide d'un exemple tiré de votre travail quotidien ?
L'ouverture et le courage sont des valeurs importantes. Nous responsabilisons nos collaborateurs par le biais de formations, d'ateliers et de formations continues, ainsi que par l'utilisation de nouvelles méthodes, d'outils et de ressources. Lors de rétrospectives internes, nous discutons des enseignements tirés des projets et les intégrons dans les projets futurs. Notre plateforme d'apprentissage interne permet à nos collaborateurs de se former sur des thèmes pertinents. Actuellement, nous nous intéressons de près à l'organisation agile, au design thinking, à l'intelligence artificielle et aux technologies axées sur les données. Nous ancrons ces thèmes dans des ateliers internes afin de renforcer les connaissances et l'engagement pour la marque, de devenir plus efficients et efficaces dans nos activités de marketing ou encore d'utiliser l'IA dans nos campagnes. Un changement constant nous accompagne au quotidien.
Y a-t-il un moment spécifique, une caractéristique qui exprime votre style de leadership très personnel ?
Je pense que l'ouverture d'esprit et le courage d'innover sont des caractéristiques qui m'ont toujours accompagnée. Elles me permettent de m'engager dans de nouveaux thèmes et domaines, de les assimiler et de les développer ensuite avec l'équipe.
Et comment définiriez-vous votre passion pour les marques ?
Les marques fortes sont les biens les plus précieux d'une entreprise. Elles créent la confiance et l'orientation. Les marques doivent être construites, entretenues et ancrées durablement. Les investissements dans la valeur immatérielle de la marque sont aussi importants que les investissements dans les installations ou les sites de production. La gestion des marques est en constante et prudente évolution. Pour mon équipe et moi-même, il s'agit d'une tâche passionnante, liée à une grande passion. Au cours des dernières années, j'ai pu acquérir des connaissances et de l'expérience dans le domaine de la gestion des marques et du marketing.
Comment décririez-vous l'essence de la marque Victorinox ?
Cette année, nous avons lancé notre stratégie de marque développée et défini l'essence de la marque comme suit : "Nous croyons qu'être préparé rend la vie meilleure. En tant que fabricant de l'original Swiss Army KnifeFondée en 1884, nous restons fidèles à notre héritage en proposant des solutions réfléchies et maîtrisées, afin que nos clients soient toujours bien préparés pour relever leurs défis quotidiens".
Vous souvenez-vous de votre première expérience avec un gadget Victorinox ?
Dans mon enfance, j'ai eu une première rencontre avec le "couteau de poche", comme nous l'appelons en Suisse, grâce à mon père. Il en a toujours eu un dans son sac de pantalon. Enfant, j'ai pu constater l'omniprésence de ce produit dans son quotidien et la manière dont il caressait la lame d'un geste particulier après usage.
Le classique de Victorinox, le Swiss Army Knife, à l'usine d'Ibach, dans le canton de Schwyz (photo : Beat Hürlimann)
Quelle est votre lame préférée parmi les couteaux pliants classiques de Victorinox ?
Je n'ai pas d'outil préféré en particulier. Ce qui est bien avec le Swiss Army Knife, c'est qu'il réunit une multitude d'outils utiles - et c'est justement la polyvalence et la multifonctionnalité que j'apprécie dans le couteau suisse.
En dehors de vos activités professionnelles, vous vous intéressez à la musique, à la littérature et au sport, des activités que vous préférez vivre en famille ou avec des amis. Dans quelle mesure vos intérêts personnels apparaissent-ils dans votre quotidien professionnel ?
Pour me reposer et me régénérer en dehors du travail, des activités comme le sport et la randonnée sont importantes pour moi. Elles m'aident à maintenir un bon équilibre. Entretenir des contacts, construire des relations et puiser de l'inspiration dans des expériences extraprofessionnelles - tout cela influence aussi consciemment mon activité professionnelle.
Vous n'êtes pas seulement CMO de Victorinox, mais aussi membre de la direction. Quels sont les défis que vous rencontrez actuellement en tant que CMO ?
Dans le domaine du marketing, nous sommes confrontés à de nombreux défis. Il s'agit notamment de la multiplication des canaux de communication et du volume important de données que nous devons gérer. L'automatisation des processus marketing et l'explosion du paysage des systèmes marketing constituent également des défis importants. En outre, nous observons une augmentation du pouvoir des consommateurs et un changement de comportement des clients. De manière générale, nous assistons à une virtualisation des entreprises, des produits, des services et des prestations. Enfin, l'intelligence artificielle joue un rôle de plus en plus important. Tous ces thèmes exigent un état d'esprit ouvert de la part du management et de mon équipe. Il faut être prêt à remettre en question le statu quo.
Victorinox-Headquarter à Ibach avec vue sur les Mythen (Image : Victorinox)
Avez-vous déjà eu peur de rater le coche ?
Celui qui a grandi en Suisse et qui a vécu les changements du pays ainsi que l'agilité de l'économie, reçoit déjà une base solide dans le berceau. Cela donne confiance en sa propre efficacité et aide à surmonter les moments difficiles.
Et où vous voyez-vous particulièrement sollicité en tant que membre de la direction ?
Pour réussir à l'échelle mondiale, nous devons comprendre les différentes catégories de produits et nous adapter aux différences culturelles, économiques et juridiques. Des chaînes d'approvisionnement efficaces, la gestion des talents, l'innovation et la durabilité sont autant d'éléments essentiels. Sans oublier la gestion des risques : la gestion des risques. Notre entreprise suisse, qui exporte 80 % de son chiffre d'affaires, doit lutter contre la force du franc suisse. La mise en œuvre d'augmentations de prix sur des marchés saturés est un défi extraordinaire. Nous devons surveiller attentivement nos coûts sur le site tout en investissant dans l'automatisation. Être actif dans cinq secteurs à l'échelle mondiale requiert une connaissance approfondie du secteur. En résumé, nous sommes confrontés à l'évolution des besoins des clients, à la pression croissante de la concurrence et aux nouvelles technologies, alors que les temps de réaction diminuent.
En 2022, vous avez remporté avec Victorinox le Prix marketing gfm. L'orientation à long terme vers le bien-être des collaborateurs a également été soulignée à cette occasion. Que faites-vous concrètement pour positionner Victorinox comme un employeur attractif, en particulier pour les jeunes ?
L'être humain occupe une place importante dans notre entreprise. Nous sommes une entreprise familiale qui agit à long terme et avec clairvoyance. Nous proposons à nos collaborateurs des modèles de temps de travail flexibles (annualisation du temps de travail, horaires variables, home office, holiday office) qui leur laissent beaucoup de liberté dans leurs situations de vie personnelles. Nous renforçons le sentiment d'appartenance à une communauté par le biais de différentes initiatives. Nous sommes actifs dans la promotion de la santé. Nous soutenons également le développement personnel par une série de mesures. Les collaborateurs peuvent participer activement à la gestion des idées. Comme vous le voyez, nous utilisons en principe des moyens comparables à ceux d'autres entreprises. Je pense que la différence réside dans le fait que nous sommes une entreprise familiale.
Le prix du marketing récompense également les stratégies de marketing innovantes et les mesures efficaces. Qu'est-ce que vous souligneriez comme étant particulièrement innovant dans votre stratégie de marketing ?
Notre stratégie de marketing repose sur notre stratégie de marque développée, qui s'oriente sur les besoins émotionnels fondamentaux de nos clients. Nous abordons ces besoins en mots et en images afin de renforcer le lien avec nos clients actuels et potentiels. Pour ce faire, nous ne nous concentrons pas uniquement sur les caractéristiques des produits, mais nous misons également sur les mesures numériques et l'intelligence artificielle.
Et quelles sont les mesures particulièrement efficaces ?
En principe, les mesures les plus efficaces sont pour nous celles qui transmettent le mieux la valeur ajoutée pour le groupe cible concerné. Nous faisons la distinction entre les mesures à long terme visant à renforcer la notoriété de la marque et/ou de la catégorie - l'accent est mis ici sur l'adéquation émotionnelle et la pertinence pour le groupe cible - et les mesures à court terme d'une grande efficacité. Ces dernières communiquent la valeur ajoutée par le biais d'un message rapidement saisissable et sont placées au bon point de contact du parcours client. De plus, l'efficacité des mesures dans le domaine de la bagagerie, qui sont mises en œuvre au moment opportun, avec un contenu et un point de contact adaptés, nous montre que la coopération est un élément de plus en plus pertinent de notre marketing mix.
Victorinox porte la suissitude dans le monde entier. Comment les entreprises devraient-elles aujourd'hui utiliser Swissness comme cheval de bataille pour leurs activités de marketing ? Quels conseils donneriez-vous en particulier aux start-up ?
Les start-ups devraient se demander si le label Swiss Made présente un avantage pour leur entreprise. En fonction des efforts et des coûts, il peut être intéressant d'investir dans le Swiss Made afin de renforcer l'image de marque grâce à des attributs positifs. Les avantages concurrentiels du Swissness/Swiss Made peuvent être : précision, fiabilité, qualité, stabilité, conditions équitables, tradition & exclusivité, confiance. Ces attributs doivent être soutenus par un plan d'action et des points de preuve et ne pas rester des mots vides de sens. Toute l'entreprise doit les porter et les mettre en œuvre. En principe, il ne faut pas oublier non plus que le Swissness et le Swiss Made sont régis par la loi et définissent le pourcentage des coûts de fabrication qui doit être réalisé en Suisse. Ces lois confèrent au label Swiss Made sa valeur et ses attributs positifs.
Mondialement connue et exclusive : la croix suisse comme logo de la marque (Photo : Victorinox)
Selon le Valorisateur d'actifs de marqueDans le cadre d'une étude de longue haleine menée par Ogilvy et Wunderman Thompson, le cocooning est apparu comme un facteur de réussite, en plus de la suissitude. Cela désigne le retour à des choses familières et la tendance à passer plus de temps à la maison. Comment anticipez-vous ces tendances, pour autant qu'elles soient pertinentes pour votre marque ?
Ces dernières années, nous avons toujours pris des mesures pour suivre les tendances mondiales dans les différentes catégories. Pour ce faire, nous avons mis en place un petit service interne de consumer insight très efficace. En outre, nos collaborateurs s'orientent en permanence sur différentes plateformes de tendances, mais aussi sur notre newsletter interne dans ce domaine. De plus, nous recevons les tendances du marché de nos principaux marchés. Nous avons également mis en place une équipe d'innovation et travaillons à la création d'une plateforme communautaire. Il est important pour nous, en tant qu'entreprise, de comprendre les tendances des consommateurs et d'examiner comment elles s'inscrivent dans nos stratégies commerciales et de marque.
Une plate-forme communautaire, cela semble intéressant. Pouvez-vous dire deux ou trois mots sur ce qui est déjà prêt à être dit ? Y a-t-il aussi des influenceurs ?
Veronika Elsener : Oui, ce terme peut bien sûr être pris au sens large. Nous constatons, à travers les différents forums et les nombreux retours de nos clients sur différents canaux de communication, qu'il existe un réel besoin d'échanger avec nous. Nous avons donc décidé de proposer une telle plate-forme communautaire. Nous avons maintenant posé les bases, avec le nouveau site web et la technologie qui nous permettra de relier une telle communauté.
L'objectif de cette plate-forme communautaire est-il aussi de proposer des idées pour de nouveaux produits ?
Oui, c'est déjà le cas, même si ce n'est pas encore une plate-forme ou un processus spécifique. Nous recevons déjà des idées et des suggestions. Mais avec cette plateforme, nous pourrons les recueillir de manière encore plus ciblée.
Victorinox est connu pour ses coopérations de marques réussies, comme par exemple avec la marque de chocolat Felchlin. Quel rôle jouent de telles coopérations pour vous ?
Le sponsoring et les coopérations de marques font partie de notre marketing mix sur tous les marchés Victorinox concernés. Depuis quatre ans, nous suivons une orientation stratégique au niveau mondial, national et régional. Nous associons tous les engagements à un produit ou à un groupe de produits spécifique afin de garantir une orientation claire. Nous misons de plus en plus sur des partenariats et des coopérations à l'échelle mondiale. Avec Adidas, nous avons développé une sneaker et un couteau de poche assorti, ce qui nous a permis de toucher de nouveaux groupes cibles. Avec Off-White et Virgil Abloh, nous avons créé un couteau de poche design en édition limitée. Ces coopérations positionnent Victorinox comme une marque mondiale moderne. A l'avenir, nous miserons davantage sur des partenariats à long terme et sur le développement de produits, comme le partenariat de licence avec Flechlin pour notre couteau à chocolat.
Dans le classement "Brand of the Year" de Promarca, vous occupez la 10e place et êtes distingué comme marque de confiance qui n'est pas issue du secteur Food & Beverage. Pourtant, en 2020, vous étiez encore en deuxième position. Comment faites-vous pour que la marque reste attractive pour les générations montantes ?
Nous sommes heureux d'avoir obtenu la 10e place et que nos clients nous considèrent comme dignes de confiance. La fiabilité est la base de toute marque ! La baisse dans le classement pourrait aussi être due au fait que nous avons moins investi dans le marketing pendant la pandémie et que nous étions donc moins présents. Pour rester pertinents pour les générations futures, nous suivons les tendances, écoutons les commentaires de nos clients et investissons dans des innovations appropriées en matière de produits et de services.
Dans quelle mesure l'IA est-elle présente dans le marketing de Victorinox ?
Chez Victorinox, nous avons pris très tôt des mesures pour intégrer l'IA avec succès. En 2023, nous avons établi une politique interne en matière d'IA et un comité IA afin de garantir le potentiel d'utilité de l'IA tout en assurant un cadre éthique. L'IA est déjà utilisée dans de nombreuses tâches marketing, comme la génération de contenu, la traduction, le copywriting, les médias sociaux, le headline testing et bien d'autres. L'IA va fortement influencer le marketing en automatisant les tâches, en fournissant des connaissances et en améliorant la personnalisation. Elle ne remplace pas l'équipe marketing, mais élargit ses capacités et crée une sorte de relation symbiotique entre la créativité humaine et la technologie. Cela ouvre des opportunités pour des interactions plus personnelles et différenciées avec les clients, l'automatisation des tâches répétitives, une segmentation efficace de la clientèle et des campagnes de marketing personnalisées.
Vous avez récemment Positionnement de la marque et se concentrent entièrement sur l'idée d'être prêt dans une nouvelle campagne de marque mondiale développée avec Publicis. Quel est l'objectif principal de ce positionnement ?
Nous voulons que nos clients se sentent toujours parfaitement préparés avec nos produits, qu'il s'agisse de nos couteaux de poche, de nos couteaux de cuisine, de nos montres ou de nos bagages. Nous voulons également transmettre ce sentiment dans notre communication. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve, mais on peut s'assurer d'être prêt à tout. Chez Victorinox, nous nous sommes donné pour mission de préparer nos clients aux défis quotidiens en leur proposant des solutions réfléchies et magistrales. Ce positionnement est pertinent pour nos clients et se base sur leurs besoins, nos convictions et nos origines.
"Treat everything with highest care" est le message du film de la marque, dans lequel apparaissent également les segments de produits Travel Gear, Swiss Army Knives, Cutlery et Watches. Qu'est-ce qui se cache derrière ce message ?
Nous voulons ainsi exprimer que nous agissons avec l'amour du détail et que nous recherchons toujours la perfection. Nos produits sont soigneusement conçus pour remplir parfaitement leur fonction. Nous visons l'excellence et misons sur une qualité et une précision sans compromis.
Sur LinkedIn, vous mentionnez votre capacité à analyser des situations complexes, à résoudre des problèmes de manière agile et à prendre des décisions difficiles afin de progresser dans les domaines de la stratégie de marque, du marketing et du commerce numérique. Pouvez-vous nous parler de votre moment de décision le plus difficile à ce jour et de ses conséquences ?
Ces dernières années, la mise en place de la gestion de la marque et du marketing chez Victorinox m'a effectivement demandé beaucoup d'efforts à tous les niveaux. Mon mot magique est "focus". Il fallait sans cesse décider de ce qui était important pour l'entreprise et la marque et de ce qui ne l'était pas. Le moment le plus important pour moi a peut-être été lorsqu'en 2017, après une analyse minutieuse, j'ai proposé de procéder à un changement d'organisation, qui consistait à passer d'une organisation divisionnelle à une organisation fonctionnelle. Cela a ouvert la voie à une gestion cohérente de la marque à l'échelle mondiale et je considère que cette décision a été un succès pour notre entreprise, même avec le recul.
Werbewoche.ch : Où trouvez-vous l'inspiration pour votre propre créativité ?
Je pense que c'est un mélange de différentes activités. Il n'est pas toujours important de faire quelque chose activement. Parfois, il est tout simplement nécessaire d'avoir le temps de réfléchir, de lire un bon livre ou de visiter un musée. Ce sont certainement des sources d'inspiration pour moi.
Avez-vous une histoire particulière d'une cliente ou d'un client en rapport avec l'un de vos produits Victorinox ?
Veronika Elsener : Oui, il y a eu un concert dans la salle de concert de Sydney, où un pianiste nous a raconté que ses partitions avaient glissé dans le piano à queue juste avant que le concert ne commence. Il avait un Swiss Army Knife sur lui et a pu l'utiliser pour ouvrir la partie du piano à queue et en extraire les partitions afin que le concert puisse commencer. C'est une belle histoire qui montre qu'avec nos produits, comme le Swiss Army Knife, on est toujours bien préparé, quoi qu'il arrive.
C'est une belle histoire. Dans le film "Armageddon", on peut voir le logo Victorinox sur la foreuse utilisée par l'équipe de Bruce Willis pour percer un trou destiné à faire exploser la comète qui se dirige vers la Terre. Comment cela s'est-il produit ?
Veronika Elsener : Cela remonte à de nombreuses années. Si je me souviens bien, notre filiale de l'époque faisait du placement de produit ciblé.
Werbewoche.ch : Wow ! Oui, un chef-d'œuvre !
Oui, vous le dites. Très bien. C'est surprenant que vous ayez pu le rappeler maintenant.
J'ai déjà vu ce film x fois. Finalement, le monde est sauvé. On aime bien voir ça. Et au milieu de tout ça, il y a Victorinox.
Merci beaucoup.
Merci beaucoup pour cet entretien.
Foundry pour Blueyou : Rebranding au nom de l'océan
L'entreprise Blueyou veut être une pionnière mondiale dans le domaine des produits de la mer régénérés. Foundry a réalisé un rebranding pour l'entreprise.
Rédaction
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11 juin 2024
Si vous avez vu le documentaire "Seaspiracy", vous serez probablement sceptique au premier abord lorsque les deux mots "durabilité" et "fruits de mer" seront réunis. Comment peut-on les concilier ? Blueyou veut montrer qu'il existe une meilleure façon de traiter la nature et les communautés locales. Pour cette entreprise, il s'agissait de créer une stratégie de marque et une nouvelle présentation qui susciterait également une plus grande prise de conscience auprès d'un large groupe cible.
La nouvelle marque "Blueyou" doit représenter un engagement clair en faveur de l'aquaculture régénérative et de la pêche côtière équitable et durable, et poser ainsi de nouveaux jalons pour le secteur mondial des fruits de mer. "Serve the Ocean" résume l'approche de Blueyou, qui va au-delà de la simple conservation et vise activement la renaturation et la revitalisation des écosystèmes marins. La nouvelle identité de marque de Foundry doit refléter cette éthique.
Le processus de création de la marque s'est appuyé sur des connaissances globales : des chefs étoilés de Vancouver, des équipes de vente de Manille et des responsables des achats d'hôtels 5 étoiles de Hong Kong. Il s'agissait de développer une vision mettant en avant le potentiel régénérateur des océans. La marque et l'identité visuelle qui en ont résulté rompent avec les idées conventionnelles du branding des produits de la mer, en utilisant des couleurs vives, des illustrations ludiques et une approche narrative qui met en évidence les effets régénérateurs des pratiques de Blueyou.
"Notre objectif était d'aller au-delà du récit traditionnel de la durabilité et de mettre en évidence le rôle révolutionnaire des produits marins régénératifs", explique Sacha Moser, fondateur et partenaire créatif de Foundry. "'Serve the Ocean' est un appel à l'action et reflète l'engagement de ne pas seulement préserver les écosystèmes marins, mais de les améliorer activement. La direction de design rebelle et ludique que nous avons développée conduit à une identité visuelle distinctive et disruptive".
Le nouveau système de design vise à souligner l'amour de la marque pour l'océan et montre les multiples origines, types et impacts écologiques des offres de Blueyou. Avec sa nouvelle image de marque, Blueyou veut se faire remarquer dans les rayons encombrés et briser le cliché des emballages sérieux pour les produits durables. Afin de perpétuer l'identité à travers tous les points de contact, Foundry a redessiné une série complète de supports pour l'entreprise, notamment le site web, les outils de vente, les documents d'événements, les présentations pour les salons alimentaires et les supports marketing B2B.
Responsable chez Blueyou : René Benguerel (Founder & Managing Director), Matthias Krebs (Founder & Commercial Director), Claudia Schär, Yasmin Thiesen (Head of Global Marketing). Ve responsable de FoundryNitin George (Lead Creative Direction Concept & Strategy) Alexander Brown (Strategy), Ruben Mata Lopez (Design & Art Direction), Leon Marenbach (Copywriter), Phila Oppel (Design), Gregor Wollenweber, (Production), Elena Frischknecht (Account-& Projectmanager), Sacha Moser (Lead Creative Direction).
Nouveaux développements dans l'utilisation cybercriminelle de l'IA
Les outils d'IA générative ont le potentiel de permettre des cyber-attaques vraiment disruptives dans un avenir proche. Mais existe-t-il déjà aujourd'hui de nouveaux LLM criminels ou des offres de capacités de type ChatGPT dans les logiciels de piratage ?
Rédaction
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11 juin 2024
Image d'un pirate informatique générée par l'IA : c'est encore inoffensif par rapport à d'autres possibilités utilisées par les cybercriminels. (Image : Pixabay.com)
L'intelligence artificielle offre de nombreuses opportunités et possède un grand potentiel d'utilisateurs. Mais il y a aussi le revers de la médaille : car l'IA peut aussi être utilisée à des fins criminelles. Une analyse de Trend Micro présente les derniers développements et met en lumière les menaces auxquelles il faut s'attendre dans un avenir proche.
Jailbreaking-as-a-Service
Alors que les technologies d'IA sont rapidement acceptées dans l'économie, le monde de la cybercriminalité a certes tenté l'an dernier de développer ses propres grands modèles linguistiques (LLM) cybercriminels, mais ces tentatives ont été en grande partie abandonnées. Au lieu de cela, les criminels se sont tournés vers le "jailbreaking" de modèles existants, c'est-à-dire vers des astuces spéciales pour les amener à contourner leurs mesures de sécurité intégrées. C'est ainsi qu'il existe désormais des offres telles que le jailbreaking-as-a-service. Dans ce cas, les criminels utilisent des techniques raffinées pour amener les LLM à répondre à des demandes qui devraient être bloquées. Ces techniques vont des jeux de rôle aux scénarios hypothétiques en passant par l'utilisation de langues étrangères. Des fournisseurs de services comme OpenAI ou Google travaillent à combler ces failles de sécurité. Les utilisateurs cybercriminels, quant à eux, doivent donc recourir à des invitations de jailbreaking plus sophistiquées. C'est ainsi qu'est apparu un marché pour une nouvelle classe de services criminels sous la forme d'offres de chatbots pour le jailbreaking.
"Les cybercriminels ont abusé de l'IA bien avant le récent engouement pour l'IA générative dans le secteur informatique. C'est pourquoi nous nous sommes plongés dans les forums criminels clandestins pour découvrir comment les cybercriminels utilisent et déploient réellement l'IA pour atteindre leurs objectifs et quels types de services criminels basés sur l'IA sont proposés", explique David Sancho, chercheur principal en matière de menaces chez Trend Micro. "Nous avons examiné les conversations souterraines sur l'IA et constaté que l'intérêt pour l'IA générative a suivi les tendances générales du marché, mais que l'adoption semble être à la traîne. Nous avons également vu des offres LLM faites par des criminels pour des criminels. Parmi elles, FraudGPT, DarkBARD, DarkBERT et DarkGPT, qui présentent de nombreuses similitudes. C'est pourquoi nous soupçonnons qu'ils fonctionnent très probablement comme des services d'enveloppement pour le ChatGPT ou le Google BARD légitimes - nous les appelons des services de jailbreaking as a service", poursuit David Sancho. "Nous avons également examiné d'autres offres LLM criminelles potentiellement fausses : WolfGPT, XXXGPT et Evil-GPT. Nous nous sommes également penchés sur les services de deepfake pour les criminels : Nous avons vu les prix et certains modèles commerciaux précoces autour de ces fausses images et vidéos basées sur l'IA".
Les services Deepfake gagnent du terrain
Certes, les deepfakes existent depuis longtemps, mais ce n'est que récemment que de véritables offres cybercriminelles ont été découvertes. Les criminels proposent des services de deepfake pour contourner les systèmes de vérification d'identité. Cela devient un problème croissant, en particulier dans le secteur financier, car les banques et les bourses de cryptomonnaies exigent des vérifications de plus en plus strictes. La création de deepfakes est de moins en moins chère et de plus en plus facile. Les cybercriminels utilisent cette technologie pour créer de fausses images et vidéos qui peuvent tromper même les systèmes de sécurité avancés. Il suffit souvent d'un document d'identité volé pour créer une fausse image convaincante.
Qu'est-ce que cela signifie pour l'avenir ?
Les développements montrent que les criminels trouvent toujours de nouvelles façons d'abuser des technologies d'IA. Bien que la grande disruption n'ait pas encore eu lieu, ce n'est qu'une question de temps avant que des attaques plus sérieuses ne se produisent. Les entreprises et les particuliers doivent donc rester vigilants et améliorer constamment leurs mesures de cybersécurité afin d'être armés contre ces menaces. Trois règles fondamentales des modèles commerciaux cybercriminels seront déterminantes pour savoir quand les acteurs malveillants se tourneront vers GenAI à grande échelle :
Les criminels veulent une vie facile : L'objectif est d'atteindre un certain résultat économique avec le moins d'efforts et le moins de risques possible.
Les nouvelles technologies doivent être meilleures que les outils existants : Les criminels n'adoptent de nouvelles technologies que si le retour sur investissement est plus élevé que pour les méthodes existantes.
L'évolution plutôt que la révolution : Les criminels préfèrent les ajustements progressifs aux révisions globales afin d'éviter de nouveaux facteurs de risque.
Conclusion : l'utilisation cybercriminelle de l'IA n'en est qu'à ses débuts
Le besoin d'un accès sécurisé, anonyme et intraçable aux LLM demeure. Cela incitera les services cybercriminels à tirer profit de nouveaux LLM toujours plus faciles à jailbreaker ou adaptés à leurs besoins spécifiques. Actuellement, il existe plus de 6 700 LLM facilement disponibles sur la plateforme communautaire d'intelligence artificielle Hugging Face. On peut également s'attendre à ce que de plus en plus d'outils criminels, anciens et nouveaux, intègrent des fonctions GenAI. Les cybercriminels commencent à peine à gratter la surface des possibilités réelles que GenAI leur offre.
Dans un blog, Trend Micro a réuni de plus amples informations sur le sujet :
La qualité du travail s'est améliorée grâce à l'IA
Une enquête menée par Zendesk auprès de 800 cadres supérieurs montre que l'IA améliore la productivité et la satisfaction des employés, ce qui se traduit par une évolution positive de l'expérience des employés.
Rédaction
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10 juin 2024
L'expérience de l'employé est le bien le plus précieux dans l'utilisation de l'IA - et un moyen d'améliorer la qualité du travail. (Graphique : Zendesk)
De nombreuses entreprises européennes se trouvent déjà dans la phase d'impact de l'utilisation de l'IA en ce qui concerne l'expérience des collaborateurs : 79% des experts de l'expérience des collaborateurs (EX) font état d'une nette amélioration de la qualité du travail de leurs collaborateurs grâce à l'IA. C'est ce que montre le Rapport sur l'expérience des employés 2024Le sondage a été réalisé par Zendesk auprès de 800 cadres supérieurs dans le monde entier.
L'IA améliore l'efficacité et la qualité du travail
"L'IA a déjà révolutionné l'expérience client grâce à la personnalisation et à l'amélioration de l'efficacité. Nous voyons maintenant cette évolution dans l'expérience des collaborateurs", déclare Tanja Hilpert, VP Central Europe (DACH & CEE) chez Zendesk. "Les consommateurs ne sont pas les seuls à bénéficier des technologies d'IA dans leurs interactions avec les entreprises, les collaborateurs en tirent également de plus en plus d'avantages".
Selon l'enquête, les cadres EX adaptent de plus en plus de nouvelles pratiques de travail et d'outils pour soutenir leurs équipes. Ils en attendent notamment une augmentation de la productivité et de la satisfaction de leurs collaborateurs ainsi qu'un avantage concurrentiel par rapport à leurs concurrents. Les résultats clés suivants ressortent de l'enquête :
Les cadres EX complètent leur équipe humaine par des agents d'assistance IA
L'introduction d'outils en libre-service répond aux attentes des collaborateurs en matière de flexibilité et de personnalisation
Les collaborateurs utilisent de plus en plus les analyses de données basées sur l'IA comme base de décision stratégique.
Tanja Hilpert, responsable de l'Europe centrale chez Zendesk. (Image : Zendesk).
Extension numérique de l'équipe
Si le recrutement et la formation des nouveaux collaborateurs se faisaient auparavant le plus souvent sur place, ils se font aujourd'hui de plus en plus souvent à distance. En conséquence, les décideurs IT et RH interrogés misent de plus en plus sur les formations et les workflows basés sur l'IA : 35% d'entre eux envisagent d'élargir leur offre.
Pour renforcer leurs équipes, les cadres EX ajoutent à leur équipe humaine des agents d'IA qui aident les collaborateurs soutenir en tant que copilotes. 81 % des personnes interrogées attendent de l'intégration de telles solutions d'IA dans l'EX qu'elle permette aux collaborateurs d'effectuer des tâches complexes de manière plus efficace. Il s'agit par exemple d'analyser de vastes ensembles de données pour en déduire des stratégies d'entreprise. 79 % des experts en EX reconnaissent déjà une amélioration de la qualité du travail des collaborateurs grâce à l'IA. Près de la moitié d'entre eux (44%) citent comme facteurs importants un traitement plus rapide des données et une productivité accrue.
Flexibilité et personnalisation grâce au libre-service
Les personnes interrogées sont conscientes que le travail flexible est indispensable pour une expérience de travail optimale. 84 pour cent considèrent que le libre choix du lieu de travail est un facteur important qui peut contribuer à l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Les entreprises en profitent également : 87 pour cent des cadres estiment que des horaires de travail flexibles sont essentiels pour augmenter la productivité.
Parallèlement, les décideurs misent de plus en plus sur des solutions EX personnalisées. Il s'agit notamment de l'utilisation de plates-formes basées sur l'IA pour la formation des collaborateurs. Ces plates-formes prennent en compte les compétences et les styles d'apprentissage de chaque personne au lieu d'adopter une approche "one-size-fits-all". Les formations personnalisées, quant à elles, permettent aux cadres d'identifier les possibilités de développement individuel. Sur la base d'analyses de données basées sur l'IA, les dirigeants peuvent ainsi offrir le meilleur soutien personnel possible à chaque membre de l'équipe, indépendamment du lieu de travail. 36 % des personnes interrogées utilisent déjà l'IA pour personnaliser l'EX.
Les solutions en libre-service sont une réponse possible aux attentes accrues en matière de flexibilité et de personnalisation. L'utilisation de tels outils est encouragée par l'impact positif des technologies de libre-service et d'intelligence artificielle sur la productivité et la satisfaction des employés, observé par 80% des cadres EX. En conséquence, 84% des personnes interrogées ont déjà investi dans des plateformes RH qui offrent des options de libre-service à leurs employés.
Évaluation des performances basée sur des données
De nombreux experts de l'expérience employeur sont confrontés à la flexibilité croissante du lieu de travail. Deux tiers des personnes interrogées citent la mesure précise de la productivité dans le télétravail comme un défi majeur. De nouvelles approches basées sur les données sont nécessaires pour reconnaître la performance à l'ère du travail à distance. Les cadres EX se tournent donc vers l'analyse de données basée sur l'IA pour évaluer l'engagement et la productivité et optimiser la satisfaction des employés.
"Les marques ont besoin d'interfaces plus flexibles, auxquelles les personnes créatives peuvent s'arrimer plus facilement".
Götz Ulmer de David+Martin s'exprimera mercredi lors du Congrès suisse des marques. Dans une interview préalable, il révèle pourquoi l'"outside the box thinking" échoue souvent et comment naissent les véritables innovations.
Rédaction
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9 juin 2024
(Images : zVg. Götz Ulmer)
Götz Ulmer, vous dites que l'on a déjà perdu si l'on croit à l'"outside-the-box thinking". Qu'entendez-vous exactement par là et à quoi pourrait ressembler une meilleure approche ?
Götz Ulmer : L'"Outside-The-Box-Thinking" est généralement appliqué par des personnes qui ont l'habitude de cocher les bonnes cases plutôt que de ne pas cocher les bonnes. Pour cela, pas besoin d'ateliers, de valises de présentation, de formation de meute - et surtout pas de démarche linéaire et logique. Ne pas faire tic-tac, au sens positif du terme, ne demande pas seulement du courage, c'est la condition sine qua non pour innover vraiment.
Quelle est votre position sur l'intelligence artificielle ?
La médiocrité créative sera à l'avenir complètement remplacée par l'IA. Et elle deviendra en même temps un outil encore plus précieux pour accélérer les processus à l'extrême, pour encourager la réflexion et pour mettre au placard la peur de l'écran blanc. Elle ne pourra toutefois jamais remplacer la création de pointe, car celle-ci n'a pas été formée par le pool de connaissances actuel de l'humanité, mais est toujours nouvelle et unique.
Vous conseillez de se méfier de toute idée que l'on trouve vraiment bonne. Pourquoi cela ?
La première idée est rarement bonne, à quelques exceptions près. Les premières idées doivent tout simplement sortir. Elles finissent par céder la place aux bonnes, aux spéciales, à celles qui ont été longtemps fermentées de manière inconsciente. Les meilleures idées sont d'ailleurs aussi celles qui viennent sans qu'on les ait demandées. Cela correspond à l'expérience des musiciens qui ont écrit des tubes mondiaux en cinq minutes. C'est souvent l'idée qui cherche les créatifs et non l'inverse. Cela ne facilite malheureusement pas les choses.
Quelles sont les sources ou les méthodes que vous utilisez pour trouver sans cesse des idées nouvelles et inhabituelles et pour stimuler votre créativité ?
Input, input, input. Qu'il s'agisse de musées, de podcasts, de littérature récompensée par le prix Pulitzer, de snapchats idiots, de photographies de disques d'argent, de jeux indépendants, de bandes dessinées, de vidéos de réaction, de films d'art et d'essai, de toute musique, j'absorbe tout. Un jour ou l'autre, cela porte ses fruits et mon cerveau crache quelque chose de pertinent.
Vous avez occupé des postes de direction chez Jung von Matt et McCann et vous êtes maintenant chez David+Martin. Comment votre approche personnelle de la créativité a-t-elle évolué au cours de cette période ?
En fait, il est toujours resté le même. J'aime avoir des idées audacieuses ou être présent lorsqu'elles voient le jour. Tester les limites. C'est une drogue merveilleuse. Chez David + Martin, j'ai enfin rencontré un groupe fou de personnes partageant les mêmes idées.
Quelles stratégies recommanderiez-vous aux marques pour préserver et renforcer leur capacité d'innovation ?
Il serait bon pour les marques de créer une interface plus flexible, à laquelle les personnes créatives pourraient s'arrimer plus facilement au sein de leur système. Souvent, les structures d'entreprise ne sont pas assez flexibles pour supporter les erreurs. Mais elles devraient l'être. Dans ce cas, il n'est pas nécessaire d'organiser des ateliers de réflexion "out-of-the-box".
Où voyez-vous les industries créatives dans cinq à dix ans ? Quels changements attendez-vous ?
Pour les créatifs, il n'y aura plus de différence entre les influenceurs, les créateurs et les "publicitaires". Ils pourront facilement jouer sur tous les canaux. Les frontières entre les disciplines s'estomperont donc. Tout comme les structures rigides. Les entreprises ressembleront davantage à des collectifs extrêmement flexibles qu'à des entreprises organisées.
Götz Ulmer s'exprime le Congrès suisse des marques à 14h05 sur le thème "La force de la différence - malgré ou précisément à cause de l'AI".
Au fait, que signifie... "merch" ?
Dans sa chronique "Que signifie en fait... ?", Benno Maggi se penche sur des termes utilisés dans le domaine du marketing et de la communication. Cette fois-ci, il traite du terme polyvalent "merch".
Rédaction
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6 juin 2024
En marketing, peu de mots peuvent être interprétés de manière aussi variée que merchandising. Mais la forme abrégée merch n'en connaît qu'une seule. Nous y reviendrons plus tard. Le dictionnaire en connaît tout de même deux. Premièrement, l'ensemble des mesures et activités de promotion des ventes du fabricant d'une marchandise (conception du produit, publicité, service après-vente, etc.) Deuxièmement, la commercialisation de certains produits en rapport avec un film, un sport ou autre.
Mais il existe bien plus d'interprétations. Dans le secteur du commerce de détail, par exemple, le merchandising englobe tout, du développement du produit à la vente. Le mot englobe tout, du placement des marchandises à leur présentation en passant par l'aménagement du magasin. Dans les offres d'emploi, on recherche des spécialistes comme les Visual Merchandising/Activity co-worker. En plus de l'intitulé du poste, on les sollicite avec des déclarations telles que "tu es créatif, fiable et flexible ? Alors rejoins la famille Boost et démarre dans le merchandising". Et avec des tâches moins fantaisistes telles que "remplacement d'affiches publicitaires, mise en œuvre de campagnes spéciales, pose d'éléments publicitaires dans les rayons de vente". Le terme générique de merchandising englobe toute la communication sur les points de vente, des stops rayons aux terminaux multimédias interactifs en passant par l'utilisation de médias en magasin. C'est un travail difficile, mais chacun peut choisir ce qui lui plaît.
Poussé par le commerce
Aujourd'hui, quand on parle de merch, c'est souvent pour se faire plaisir et pour désigner quelque chose de très précis. En effet, ce terme court et cool ne désigne que des articles publicitaires. De la publicité pour soi-même et pour sa cause. Malgré les efforts de la société en matière de durabilité, le terme est extrêmement en vogue et ce qu'il désigne est très agaçant. Chaque podcasteur, influenceur, demi-célébrité en distribue ou en vend. Pour chaque enterrement de vie de garçon ou de jeune fille, chaque fête d'anniversaire, on produit du merch. "A partir de 500 pièces", peut-on généralement lire sous les prix comme 0,10 franc chez des fournisseurs comme BB Trading, Trikora, Temu, Source & Co. C'est une bonne affaire. Même si on n'en utilise que 20. Le reste peut en effet être jeté. Mais le stylo à 10 centimes est tout de même en papier recyclé.
En matière de merchandising, la devise semble être la suivante : L'essentiel, c'est la disponibilité en grandes quantités et à petits prix. Partout et par n'importe qui, on nous propose ces choses. Que ce soit lors de concerts ou d'événements, après des conférences ou des séminaires, dans les gares ou dans les boîtes aux lettres (oui, il y en a encore) ou lors des manifestations privées mentionnées plus haut, on nous offre spontanément une marchandise quelconque provenant de pays à bas salaires. Du stylo à bille au hoodie ou à la casquette avec des logos imprimés ou brodés, en passant par le gobelet, la pompe à vélo ou le chiffon en microfibres. Tout cela s'empile ensuite sur les innombrables étagères intermédiaires des appartements et des bureaux avant de disparaître dans la poubelle après un certain temps sans avoir été utilisé.
Autrefois, il était encore réservé aux grands groupes de faire produire de telles choses. Les responsables marketing de ces entreprises considéraient alors comme leur tâche principale de feuilleter pendant des semaines les catalogues des fournisseurs et de faire réaliser des projets par le service graphique interne. La casquette SKA ou les vestes blanches en papier de la SSE, moins populaires, des années 1970, nous font penser à elles et peuvent presque être qualifiées de durables, car 50 ans plus tard, elles sont encore vendues aux enchères pour plus de 200 francs. Bien que les mots durabilité et merch n'existaient pas encore à l'époque.
* Benno Maggi est cofondateur et CEO de Partner & Partner. Il écoute depuis plus de 30 ans dans le secteur et découvre ainsi pour nous des mots et des expressions qui peuvent être utilisés soit pour small talk, soit pour faire l'important, soit pour s'énerver, soit pour jouer au Scrabble, soit tout simplement pour le plaisir.
Allink a été choisi : Un branding aux allures de Riviera pour Ghilli
Allink apporte l'italianità et une joie de vivre insouciante dans le branding et le packaging design des produits de beauté sans plastique de la start-up zurichoise Ghilli.
Rédaction
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6 juin 2024
Une approche consciente de l'environnement gagne également en importance dans le secteur des cosmétiques. Avec des shampooings et des soins corporels sous forme solide - sans plastique - Ghilli veut donner le ton pour une expérience du bain et de la douche respectueuse de l'environnement. L'agence Allink a soutenu la start-up zurichoise du secteur de la beauté dans son orientation stratégique et a conçu le branding ainsi que l'emballage. Celui-ci ne doit pas seulement faire ressortir la promesse de durabilité et la qualité artisanale des produits, mais aussi la sensualité et la joie de vivre méditerranéennes.
L'essence de la marque doit se refléter dans le design sensuel du packaging. "Dans le segment de la beauté, souvent minimaliste, Ghilli se distingue", explique le directeur créatif Christoph Schlatter. Des codes couleurs élégants, adaptés aux différents parfums, apportent des sensations de Riviera dans la salle de bains. Un emballage en carton de haute qualité est en accord avec les valeurs de la marque et donne un flair artisanal : les solides soins pour les cheveux et la douche sont fabriqués par une entreprise familiale dans le sud de la France.
Le branding émotionnel doit évoquer des souvenirs de journées d'été décontractées. L'univers visuel est lui aussi émotionnel et authentique : des photographies analogiques sur fond de Méditerranée estivale véhiculent la sensation de corps libéré que représente Ghilli.
Responsable chez Ghilli : Daniela Steiner, Michelle Schmid, Alessia Landolt (équipe fondatrice). Branding et design d'emballage : Allink.
Les têtes de réseau : Une image de marque pleine de joie de vivre pour Tertianum
Le prestataire haut de gamme de l'habitat pour personnes âgées Tertianum gère près de 100 résidences, centres d'hébergement et de soins. Heads Corporate Branding a développé la nouvelle image de marque pour le groupe. Le nouveau slogan de la marque, "Espace pour la joie de vivre", découle directement du but de l'entreprise et constitue le cœur de la marque.
Rédaction
-
6 juin 2024
Dans le cadre de ses recherches sur l'habitat des personnes âgées, Heads s'est intéressé de près aux besoins et aux souhaits des personnes âgées. L'emménagement dans une maison de retraite ou de soins est souvent lié à la peur du déracinement et de l'aliénation. Pourtant, outre la santé et la sécurité, ce sont justement l'épanouissement personnel, la reconnaissance et l'échange social qui sont souhaités. Le groupe Tertianum peut précisément répondre dans une large mesure à ces besoins et souhaits des personnes âgées et offre à ses hôtes un "espace pour la joie de vivre" dans les deux sens du terme : un domicile sûr pour se sentir bien et un espace d'aménagement pour l'épanouissement personnel, l'autonomie et l'échange social.
La vue sur la perspective crée la confiance
Cette conscience de soi, qui se traduit par la confiance des hôtes de Tertianum, a conduit au développement de l'image de marque, qui positionne Tertianum comme un prestataire haut de gamme attractif et souligne la volonté de proposer un large éventail d'offres de logement de qualité.
Un design qui transmet la joie de vivre
Au centre de l'image de marque visuelle et communicative de Tertianum se trouve le logo établi avec le "A" marquant, qui fait symboliquement office de toit protecteur. Sous ce toit se trouve l'élément central de la marque - l'être humain - représenté par un simple point, qui représente la sécurité et la sûreté au sein de l'espace sécurisé de Tertianum.
Les "rayons Tertianum", dérivés du monogramme "A", constituent une nouveauté dans le design et une extension du logo existant. Les rayons doivent symboliser la confiance et la joie de vivre que Tertianum permet. Le doux dégradé de couleurs des rayons transmet l'énergie et le dynamisme d'un environnement qui affirme la vie. Une palette de couleurs élargie avec des couleurs fraîches ainsi qu'un nouveau style d'image authentique doivent avoir un effet accueillant et augmenter la valeur de reconnaissance positive de la marque.
L'introduction de la nouvelle image de marque se fait progressivement sur tous les canaux de communication, en commençant par le site web de l'entreprise, la présentation de l'employeur et le rapport annuel, suivis par les médias imprimés et numériques.
Responsable chez Tertianum : Frank Nehlig (directeur de la communication, du marketing et des affaires publiques), Tania Rodriguez (responsable technique des services de marque et de marketing). Responsable chez Heads Corporate Branding : Ralph Hermann (responsabilité générale), Simone Raubach (stratégie), Sina Frank (conseil), Natascha Almeida, Samira Ciraci (gestion de projet), Marco Simonetti (design), Roman von Arx (graphisme/production).