Mi-temps pour le traitement des sites contaminés

Pour la première fois, une vue d'ensemble complète du traitement des sites contaminés en Suisse est publiée sous forme de rapport. La publication de l'Office fédéral de l'environnement, parue aujourd'hui, montre que les travaux sont en bonne voie à mi-parcours. De gros efforts restent toutefois nécessaires pour atteindre l'objectif fixé, à savoir l'assainissement des 4000 sites contaminés d'ici 2040.

Mi-temps pour le traitement des sites contaminés-perspectives environnementales
Mi-temps pour le traitement des sites contaminés

Le rapport de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), qui a été présenté Rapport "Traitement des sites contaminés sur la bonne voie - état des investigations, de la surveillance et de l'assainissement" présente l'état d'avancement des quelque 38 000 sites recensés en Suisse sur ces points. Les cadastres des cantons et de différents services fédéraux ont servi de base à cet aperçu. Un bon 10% des sites peuvent représenter un danger pour l'homme et l'environnement et doivent être assainis, comme l'écrit l'OFEV. Les coûts totaux pour le traitement des sites contaminés sont estimés à environ 5 milliards de francs, selon les données.

Des sites variés

Dans le rapport,18 exemples de cas provenant de toute la Suisse montrent à quel point les sites sont différents en termes de situation, de taille ou de polluants. Mis à part les grandes décharges connues comme Kölliken en Argovie ou Bonfol dans le Jura, qui nécessitent des assainissements coûteux et complexes, il existe un grand nombre de sites pour lesquels aucune mesure n'est nécessaire ou pour lesquels une analyse est déjà suffisante, comme l'indique également l'OFEV.

Depuis l'entrée en vigueur de l'ordonnance sur les sites contaminés en 1998, la Suisse a déjà fait beaucoup de progrès dans le traitement des sites contaminés et se trouve actuellement à mi-chemin. Mais selon l'OFEV, tous les acteurs concernés doivent encore fournir de gros efforts pour que les 4000 sites contaminés soient assainis comme prévu d'ici 2040.

Roman Mayer, nouveau vice-président de l'OFEN

Roman Mayer nommé sous-directeur et chef de la division Droit, force hydraulique et gestion des déchets de l'Office fédéral de l'énergie

Roman Mayer
Roman Mayer

Mayer, juriste de 42 ans, prendra ses fonctions le 1er mai 2016. Il succède à Franz Schnider, qui quittera l'OFEN fin février 2016 après environ cinq ans et demi d'activité.

Mayer dispose d'une expérience de plusieurs années dans l'environnement administratif cantonal ainsi que de vastes connaissances dans le domaine des procédures d'autorisation et de la législation, comme l'écrit l'OFEN.

La division Droit, force hydraulique et gestion des déchets (RWE) de l'OFEN comprend les sections Droit de l'énergie et droit général, Droit du marché de l'énergie, Droit de l'énergie nucléaire, Droit de l'électricité, des conduites et des eaux, Force hydraulique ainsi que la section Gestion des déchets radioactifs.

Andreas Meyer, nouveau directeur pour Minergie

L'association Minergie a nommé Andreas Meyer Primavesi au poste de directeur.

Andreas Meyer Primavesi
Andreas Meyer Primavesi

Dans le cadre de la réorientation stratégique actuelle, le comité directeur de l'association Minergie Andreas Meyer Primavesi (ingénieur forestier EPF Zurich, MBA IESE Barcelone) a été élu nouveau directeur. Ce Bâlois de 38 ans était jusqu'à présent responsable, au sein de la direction de Minergie, des domaines de la certification et de la technique ainsi que de la communication avec les cantons. A partir du 1er janvier 2016, il dirigera désormais également le destin opérationnel de l'association en tant que directeur, comme l'écrit Minergie.

Au cours de sa carrière professionnelle, Meyer a notamment été responsable de la mise en place et de l'exploitation de la centrale de services du programme national d'assainissement des bâtiments et du développement durable des sites. Il connaît bien l'association Minergie et son réseau.

Le comité directeur de Minergie a par ailleurs adopté le business plan actualisé. Début 2017, les trois standards de construction Minergie, Minergie-P et Minergie-A seront révisés avec la participation des cantons. Ainsi, comme cela avait été demandé lors de l'assemblée générale de 2015, leur conformité avec les MuKEn 2014 sera assurée. Le public sera informé des principaux contenus de la nouvelle stratégie et des autres adaptations organisationnelles au cours du premier trimestre 2016, est-il précisé.

Les détaillants passés au crible

Le WWF a soumis 13 détaillants alimentaires suisses à fort chiffre d'affaires à une évaluation environnementale.

Le WWF a soumis les détaillants à un audit environnemental.
Le WWF a soumis les détaillants à un audit environnemental.

Le site WWF a fait évaluer par l'agence de notation Inrate dix importants détaillants en produits alimentaires et les trois plus grands grossistes de Suisse en fonction de leurs performances environnementales (étude "Classement environnemental WWF 2015, commerce de gros et de détail/alimentation et near-food"). Les entreprises ont été comparées à une entreprise visionnaire de la prochaine génération, encore fictive aujourd'hui, dont le modèle d'entreprise est axé sur la viabilité écologique de notre planète et sur un réchauffement climatique de deux degrés Celsius maximum. Les entreprises suivantes ont été évaluées six domaines importants pour l'environnementSystème de gestion, investissements, produits, assortiment & fournisseurs, politique & conditions cadres ainsi que l'ancrage de comportements favorables à l'environnement dans la société.

Les résultats

Coop et Migros parviennent à se hisser dans la catégorie des "précurseurs". Avec leur engagement en faveur de l'environnement, elles sont très en avance sur le reste de la branche, comme le souligne le WWF. Elles vendraient davantage de produits portant des labels de développement durable reconnus et orienteraient leurs actions de manière plus conséquente vers des objectifs et un impact aussi grand que possible. En outre, elles encourageraient mieux les comportements respectueux de l'environnement auprès de leurs fournisseurs et de la société dans son ensemble. Aucune entreprise n'entre dans la catégorie des "suiveurs". Sept entreprises se trouvent dans la catégorie "milieu supérieur" et deux dans la catégorie "milieu inférieur". Volg et la chaîne de magasins romande Pam n'ont pas répondu aux questions - elles se retrouvent donc dans la catégorie "non transparentes".

Autres conclusions de la notation

Il est réjouissant de constater que pratiquement aucune entreprise ne se retrouve les mains vides lorsqu'on lui demande de fournir des prestations environnementales. Mais l'organisation environnementale estime que le commerce de gros et de détail suisse a encore un long chemin à parcourir. Les résultats sont en effet très différents selon les domaines d'action. Alors que presque toutes les entreprises participantes ont déjà pris quelques mesures en matière de stratégie et de gestion de la durabilité ou d'investissements dans l'énergie et le CO2, les exigences écologiques ne sont que peu nombreuses - voire inexistantes - pour les investissements des caisses de pension. Trop peu d'entreprises s'attaqueraient de manière conséquente aux défis les plus importants lorsqu'il s'agit de résoudre des problèmes environnementaux. La participation aux initiatives sectorielles, qui ont plus de poids face aux multinationales et dans la politique, est également relativement limitée, comme l'indique le communiqué de presse. Selon le WWF, les grossistes et les détaillants doivent développer des modèles d'affaires qui s'orientent vers la capacité de charge de la planète et qui luttent contre un réchauffement climatique de plus de 2 degrés. Pour cela, selon l'organisation environnementale, il faudrait mettre en œuvre de manière conséquente les mesures qui ont le plus d'impact.

Le site Classement des grossistes et des détaillants dans le classement environnemental du WWF

  • Catégorie Précurseurs : Coop, Migros
  • Catégorie des poursuivants : aucun
  • Catégorie milieu supérieur : Aldi Suisse, Denner, Lidl Suisse, Manor, Pistor, Saviva, Transgourmet Suisse
  • Catégorie milieu inférieur : Globus, Spar
  • Catégorie non transparente : Pam, Volg

Les points clés de l'accord de Paris

195 pays se sont mis d'accord sur un accord juridiquement contraignant pour tous les Etats lors de la 21e conférence sur le climat à Paris.

Les points clés de l'accord de Paris
Les points clés de l'accord de Paris

Le site Accord de Paris prévoit que tous les pays élaborent et annoncent un objectif de réduction et que celui-ci soit révisé par cycles de cinq ans. L'ancienne distinction stricte entre deux catégories de pays industrialisés et de pays en développement disparaît en grande partie, ce qui permet de mieux refléter la réalité. Les grands émetteurs sont ainsi mis à contribution. Du point de vue de la Suisse, il s'agit d'une condition indispensable pour la future politique climatique.

L'accord tient compte des différents niveaux de développement socio-économique des différents pays. La responsabilité de la réduction des émissions et de l'adaptation au changement climatique incombe aux différents pays. Afin de conserver une vue d'ensemble et de déterminer quels efforts supplémentaires sont nécessaires, l'accord prévoit un suivi des efforts qui s'appuie sur des données uniformes. De plus, la transparence doit être renforcée à tous les niveaux (voir encadré) afin que les efforts des différents États puissent être divulgués et comparés.

L'étendue des engagements mentionnés dans l'accord n'est toutefois pas encore suffisante pour limiter l'augmentation du réchauffement global clairement en dessous de 2 degrés. Plusieurs dispositions devront être concrétisées lors des prochaines conférences sur le climat. Les bases définies à Paris devront être développées au cours des prochaines années. La Suisse s'est engagée à réduire de moitié ses émissions d'ici 2030 par rapport au niveau de 1990. La Suisse continuera par ailleurs à s'engager pour élargir le cercle des donateurs financiers, qu'il s'agisse du nombre d'États donateurs ou des fonds privés.

Les points clés de l'accord de Paris

Différenciation : Les objectifs climatiques et les performances de réduction attendus d'un pays doivent correspondre à sa performance et au niveau de ses émissions, et pas seulement à son appartenance à une catégorie de pays. La grande majorité des articles s'applique à toutes les parties contractantes. L'élargissement du cercle des donateurs ne se fait toutefois que sur une base volontaire.

Ambition : L'objectif de l'accord est de limiter l'augmentation du réchauffement climatique à moins de 2 degrés Celsius et de poursuivre les efforts visant à limiter l'augmentation de la température à 1,5 degré Celsius. La réduction des émissions (peaking) doit être atteinte le plus rapidement possible.

la réduction des émissions : Chaque Etat doit élaborer et communiquer à intervalles réguliers des objectifs nationaux et met en œuvre des mesures appropriées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

les mécanismes du marché : Dans le cadre de la conférence sur le climat, la coopération a été reconnue comme un élément important et un mécanisme a été créé pour contribuer à la réduction des émissions et promouvoir le développement durable grâce à des incitations basées sur le marché (par exemple, la délivrance et l'échange de certificats de réduction des émissions).

Transparence : Les Etats doivent communiquer un inventaire de leurs émissions de gaz à effet de serre, des informations sur les progrès réalisés par rapport aux objectifs de réduction des émissions. Ils doivent également communiquer les effets du réchauffement climatique ainsi que des informations sur les mesures prises pour s'adapter au changement climatique. Cela permet d'évaluer et de vérifier les efforts de chaque Partie.

les dommages et les pertes : Dans le cadre de la coopération et de la solidarité internationales, les Parties renforcent les approches nécessaires pour limiter les dommages et les pertes causés par le réchauffement climatique. Il s'agit notamment de systèmes d'alerte précoce ainsi que de l'évaluation et de la gestion des risques.

Financement : Les pays développés doivent continuer à mobiliser des ressources financières provenant de différentes sources. Ce faisant, ils doivent tenir compte des besoins et des priorités des pays en développement. D'autres pays disposant des capacités nécessaires sont invités à apporter également leur soutien.

les forêts : Les États devraient préserver et renforcer le rôle de puits de carbone des forêts et réduire les émissions générées par la déforestation.

Source : Uvek

Par ailleurs, un partenaire média de Perspectives Environnement, Öbu - le réseau pour une économie durable - était présent à Paris ; plus d'informations à ce sujet. ici.

Réfrigérants interdits : l'Allemagne poursuivie en justice

La Commission européenne poursuit l'Allemagne devant la Cour de justice de l'UE pour l'utilisation d'un gaz à effet de serre interdit comme réfrigérant pour les véhicules.

Un fluide frigorigène interdit poursuit l'Allemagne en justice
Un fluide frigorigène interdit poursuit l'Allemagne en justice

La Commission européenne a décidé de traduire l'Allemagne devant la Cour de justice des Communautés européennes. Cette décision est motivée par la non-transposition de la directive 2006/40/CE concernant les systèmes de climatisation des véhicules à moteur, qui impose l'utilisation de réfrigérants automobiles à plus faible potentiel de réchauffement planétaire et l'élimination progressive de certains gaz à effet de serre fluorés. Les autorités nationales chargées de la réception par type sont tenues de certifier qu'un véhicule satisfait à toutes les exigences de l'UE en matière de sécurité, de respect de l'environnement et de fabrication, y compris les exigences relatives aux systèmes de climatisation des véhicules à moteur, avant de délivrer une autorisation de mise sur le marché de l'UE. Cette situation est régie par la directive 2007/46/CE, qui établit un cadre général pour la réception des véhicules à moteur et un éventail de mesures correctives, y compris la possibilité de sanctions.

La Commission affirme que l'Allemagne a enfreint la législation de l'UE en permettant au constructeur automobile allemand Daimler AG de mettre sur le marché de l'UE des véhicules non conformes à la directive sur les systèmes de climatisation des véhicules et en ne prenant pas de mesures correctives.

Daimler a fait valoir des problèmes de sécurité

Daimler AG a fait part de ses préoccupations en matière de sécurité concernant les fluides frigorigènes prescrits par la directive. Ces préoccupations n'ont pas été soutenues par les autres constructeurs automobiles et ont été rejetées par l'Office fédéral allemand des véhicules à moteur (KBA) et le Centre commun de recherche de la Commission européenne, qui a effectué une analyse de risque supplémentaire en 2014.

Malgré les contacts entre la Commission et les autorités allemandes dans le cadre de la procédure d'infraction, l'Allemagne n'a pas pris de mesures supplémentaires pour empêcher la délivrance de réceptions par type pour des véhicules à moteur non conformes et n'a pas pris de mesures correctives à l'encontre du constructeur.

En saisissant la Cour de justice à l'encontre de l'Allemagne, la Commission vise à garantir que les objectifs climatiques de cette directive sont atteints et que le droit communautaire est appliqué de manière uniforme dans toute l'UE, de manière à garantir des conditions de concurrence équitables à tous les opérateurs économiques.

Source : Commission européenne

Un label s'impose sur le marché de la construction

Le label Construction durable Suisse sera présenté à la Swissbau.

En phase de développement : un nouveau label pour la construction durable.
En phase de développement : un nouveau label pour la construction durable.

La décision d'attribution de l'organisation mise au concours par l'Office fédéral de l'énergie pour la mise en place et le développement du Label Construction Durable Suisse (LNBS) a été prise au milieu de l'année. Le groupement de prestataires SGS Société Générale de Surveillance SA et Zimraum Raum+Gesellschaft a remporté le marché. La communauté de travail présentera le LNBS le 16 janvier 2016 à l'occasion de la manifestation spécialisée "LNBS". Swissbau à Bâle, en Suisse. Nous saurons alors quand le label sera officiellement lancé.

Le label s'inscrit dans la stratégie du Conseil fédéral en matière de développement durable et se base sur le standard Construction durable Suisse introduit en 2013 (SNBS). Il est développé par la société de certification SGS en coopération avec les partenaires cités ainsi que des experts de CSD Ingenieure, Ecosens AG et la Haute école de Lucerne.

Le LNBS pourrait en principe être considéré comme un développement thématique de Minergie-Eco la SGS souligne. En plus de l'environnement et de la santé, il couvre également les aspects sociaux (utilisation) et économiques (valeur marchande et négociabilité) d'un ouvrage. Son développement repose en grande partie sur les connaissances et le savoir-faire existants dans le secteur suisse de la construction.

3 Différences

Par rapport aux labels de bâtiments proposés au niveau international, le LNBS se distingue, selon la SGS, à trois égards :

  • Premièrement, il n'évalue pas le bâtiment de manière isolée, mais dans son contexte, c'est-à-dire en fonction de son intégration dans l'environnement. Il prend en compte non seulement les qualités urbanistiques du bâtiment, mais aussi sa rentabilité et les utilisations possibles.
  • Deuxièmement, il est axé sur l'efficacité, tout en étant strict dans ses prescriptions et flexible dans son application. Il laisse au maître d'ouvrage et à l'architecte une certaine liberté dans la conception de l'ouvrage. C'est une démarche exigeante pour toutes les parties concernées, car l'évaluation des faits remplace le simple traitement des critères. La certification n'est donc pas un examen à choix multiples, mais l'évaluation d'une proposition de solution quant à ses effets.
  • Troisièmement, le contenu du label se concentre sur les aspects ayant un effet de levier. Il renonce ainsi à une minutie complexe et coûteuse - au profit de l'essentiel.

TVA : préservation des ressources - et nouveau nom

La révision totale de l'ordonnance technique sur les déchets accorde une plus grande importance à la prévention, à la réduction et à la valorisation ciblée des déchets. Pour refléter cet élargissement, elle s'appelle désormais "Ordonnance sur la prévention et la gestion des déchets".

Photo : Martin Abegglen. CC BY-SA 2.0
Photo : Martin Abegglen. CC BY-SA 2.0

Cette révision totale était nécessaire pour tenir compte des changements intervenus au cours des dernières décennies et pour relever les nouveaux défis de la gestion des déchets en Suisse. Les principales modifications apportées à la nouvelle "Ordonnance sur la prévention et l'élimination des déchets" (OPAE), en abrégé "Ordonnance sur les déchets", sont les suivantes :

Elle contient désormais des dispositions relatives à la valorisation des déchets biogènes, comme les denrées alimentaires ou les déchets de bois.
Les exigences relatives aux décharges ont été adaptées à l'état de la technique. La manière dont le suivi après la fin de l'exploitation de la décharge doit être assuré a été clarifiée.
La récupération du phosphore contenu dans les boues d'épuration, les farines animales et les farines d'os devient obligatoire. Une période de transition de dix ans s'applique.
L'ordonnance précise désormais comment les déchets peuvent être valorisés dans les cimenteries.
Les rapports, l'obligation d'informer et la formation font l'objet d'une nouvelle réglementation.

Aujourd'hui, le Conseil fédéral a fixé l'entrée en vigueur de l'OREA au 1er janvier 2016.

Un impact positif sur l'économie nationale

L'ordonnance technique sur les déchets date de 1990, mais beaucoup de choses ont changé entre-temps. Dans les années à venir, la gestion des déchets doit évoluer vers une gestion des ressources. L'objectif principal de la révision de l'ordonnance est de préserver les ressources. Cela permet d'obtenir des effets positifs sur l'économie nationale. Les cycles fermés des matières premières conduisent à moyen et long terme à une infrastructure d'élimination plus avantageuse, car des capacités peuvent être économisées dans les usines d'incinération des ordures ménagères. Cela profite aux ménages et aux entreprises.

Nouveau réseau de services climatiques

Les services climatiques du National Centre for Climate Services NCCS aident les autorités, la politique, l'économie et la société à identifier les risques et les opportunités liés au climat.

Les ravageurs causent-ils à l'avenir plus de pertes dans l'arboriculture, la viticulture et les grandes cultures ? Ces questions et d'autres sont au cœur du NCCS.
Les ravageurs causent-ils à l'avenir plus de pertes dans l'arboriculture, la viticulture et les grandes cultures ? Ces questions et d'autres sont au cœur du NCCS.

Les services climatiques (Climate Services) sont des informations basées sur la science concernant le climat passé, présent et futur et ses conséquences. Ils constituent la base des décisions relatives à la gestion des effets du climat. Les services climatiques sont également une condition préalable à la prise en compte du changement climatique dès la planification et la mise en œuvre de mesures, ce qui permet d'économiser des coûts à long terme.

Le NCCS de la Confédération, basé à MétéoSuisse, coordonne l'élaboration et la diffusion des Climate Services et les met à disposition sous une forme compréhensible. En tant qu'interface entre la science et la pratique, il encourage le dialogue et le développement commun et interdisciplinaire des services climatiques. Ce faisant, le réseau veille à ce que ces derniers soient axés sur les besoins des utilisateurs.

Thèmes principaux

Le NCCS élabore des prestations climatiques sur plusieurs thèmes prioritaires. Ainsi, il s'agit de mettre en évidence la variabilité actuelle du climat en Suisse et les changements futurs possibles. Il étudie également l'impact du changement climatique sur les ressources en eau, les dangers naturels tels que les inondations ou les glissements de terrain, la santé des forêts, la répartition des espèces d'arbres ou des parasites dans l'agriculture. Outre les mesures de prévention nécessaires, des scénarios clairs d'événements météorologiques extrêmes doivent permettre d'améliorer la gestion des événements et la protection de la population.

Promouvoir le dialogue

Toutes les informations et bases pratiques et régulièrement mises à jour sur le climat seront disponibles en un seul endroit dans le cadre du NCCS. Le site web www.nccs.ch sera transformé en une plateforme web pour les autorités, les décideurs politiques et économiques, les associations et la société. En complément, des manifestations de mise en réseau seront organisées afin de promouvoir l'échange et d'identifier les éventuelles lacunes de la recherche. Ce dialogue constitue la base de l'élaboration et du développement des meilleures prestations climatiques possibles. Si nécessaire, le NCCS organise des ateliers interdisciplinaires pour certains secteurs comme l'agriculture ou sur des thèmes spécifiques comme les scénarios climatiques.

Le NCCS - En bref

Dans le cadre du plan d'action pour l'adaptation aux changements climatiques en Suisse adopté par le Conseil fédéral, le NCCS se charge de renforcer la collaboration intersectorielle lors de l'élaboration des données et des informations et améliore ainsi les bases communes et pratiques. Avec le NCCS, la Confédération suit la recommandation du Cadre mondial pour les services climatologiques (Global Framework for Climate Services GFCS), lancé en 2009 par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) lors de la troisième Conférence mondiale sur le climat à Genève.

L'Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse, l'Office fédéral de l'environnement OFEV, l'Office fédéral de l'agriculture OFAG, l'Office fédéral de la protection de la population OFPP, l'EPFZ et l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage WSL participent au NCCS. Le secrétariat est situé à MétéoSuisse à Zurich.

Outre les offices fédéraux et les institutions de recherche mentionnés, Agroscope, l'Institut de recherche de l'agriculture biologique FiBL et l'Université de Berne participent actuellement au projet. L'objectif est de convaincre d'autres institutions de collaborer.

Ces questions et d'autres encore sont au cœur du NCCS :

  • Est-ce qu'il va pleuvoir davantage et donc y avoir des inondations plus importantes ? Qu'est-ce que cela signifie pour ma commune ?
  • Les ravageurs causent-ils à l'avenir plus de pertes dans l'arboriculture, la viticulture et les grandes cultures ? Quelles en sont les conséquences pour la protection des plantes ?
  • Quelle sera l'ampleur des vagues de chaleur ? Quelles en seront les conséquences pour la population ?
  • Quelles essences devons-nous promouvoir aujourd'hui ? Lesquelles fournissent un bon rendement en bois et un habitat pour la faune et la flore malgré des températures plus élevées et une plus grande sécheresse ?
  • Comment les ressources en eau vont-elles évoluer ? Quelles en seront les conséquences pour la société ?

Combler le déficit d'approvisionnement avec l'énergie éolienne ?

Swissgrid met en garde contre une possible pénurie d'électricité cet hiver. L'association sectorielle Swiss Eole entend la combler dans les années à venir grâce à l'énergie éolienne.

L'énergie éolienne pourrait à l'avenir combler les lacunes d'approvisionnement en hiver. (Image : Suisse Eole)
L'énergie éolienne pourrait à l'avenir combler les lacunes d'approvisionnement en hiver. (Image : Suisse Eole)

Swissgrid estime que la situation actuelle du réseau et l'approvisionnement en énergie pour l'hiver 2015/16 sont tendus. Les réserves d'énergie sont limitées en raison d'un enchaînement de circonstances particulières. En raison de la panne des centrales nucléaires de Beznau 1 et 2, une grande partie de l'énergie en ruban manque dans le réseau 220 kV. Celle-ci doit être remplacée principalement par des lacs d'accumulation suisses, l'importation ne pouvant être utilisée que de manière limitée pour compenser.

L'association de la branche éolienne Suisse Eole veut combler cette lacune à l'avenir avec l'énergie éolienne. En effet, les deux tiers de la production des éoliennes ont lieu entre octobre et mars, c'est-à-dire lorsque les installations hydrauliques et solaires produisent le moins, mais que la consommation d'énergie est la plus élevée.

Suisse Eole demande donc de remplacer à l'avenir les deux centrales nucléaires fermées par de l'énergie éolienne, au lieu d'acheter de l'électricité à forte teneur en CO2 sur le réseau électrique européen. Pour ce faire, 120 parcs éoliens de 5 à 10 éoliennes chacun seraient nécessaires.

Mais en même temps, selon l'association, il faudra à l'avenir accorder une plus grande importance à l'efficacité énergétique - par exemple remplacer les chauffages électriques par des chauffages solaires et à bois ainsi que des pompes à chaleur.

5500 décès annuels dus à la pollution de l'air

Plusieurs milliers de personnes meurent chaque année en Suisse à cause de l'ozone, des particules fines et de l'oxyde d'azote.

La pollution est particulièrement élevée en hiver : Les chauffages produisent beaucoup de poussières fines.
La pollution est particulièrement élevée en hiver : Les chauffages produisent beaucoup de poussières fines.

En Europe, la pollution de l'air représente toujours le plus grand risque environnemental individuel pour la santé. Cela vaut également pour la Suisse.

C'est ce que montre un nouveau rapport de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE), publié à l'occasion du sommet sur le climat à Paris. Selon ce rapport, la plupart des citadins sont exposés à des polluants atmosphériques à des niveaux considérés comme dangereux par l'OMS.

En Suisse, quelque 5500 décès prématurés sont attribués chaque année aux particules fines, à l'ozone troposphérique et au dioxyde d'azote. Les particules fines sont particulièrement dangereuses, puisqu'elles sont responsables d'environ 4300 décès. Les particules fines peuvent provoquer des maladies cardiovasculaires et pulmonaires, des crises cardiaques et des arythmies. Elles sont en outre considérées comme cancérigènes. En 2013, 87 % de la population urbaine de l'UE ont été exposés à des concentrations de particules fines dépassant la valeur fixée par l'OMS pour protéger la santé humaine.

La deuxième majorité des décès prématurés, environ, est due au NO2, c'est-à-dire à l'oxyde d'azote. Celui-ci affecte d'une part directement le système respiratoire et contribue d'autre part à la formation de particules fines.

Outre les effets sur la santé, les polluants atmosphériques ont également un effet néfaste considérable sur la vie végétale et les écosystèmes. Ces problèmes, notamment l'eutrophisation causée par l'ammoniac (NH3) et les oxydes d'azote (NOx), ainsi que les dommages causés aux plantes par l'O3, sont encore très répandus en Europe.

Des signes positifs dans la lutte contre les déchets sauvages

La situation du littering est stable malgré la croissance de la population et une plus grande pression sur l'utilisation de l'espace public.

Les campagnes sont efficaces : La situation des déchets sauvages est de plus en plus sous contrôle.
Les campagnes sont efficaces : La situation des déchets sauvages est de plus en plus sous contrôle.

Les changements de comportement en matière de loisirs, l'augmentation de la consommation en déplacement et la hausse de la population ont entraîné une augmentation du littering dans les années zéro. Par exemple, la population de la ville de Zurich a augmenté de plus de 12 pour cent au cours des 20 dernières années. Durant la même période, les demandes de manifestations dans l'espace public ont plus que triplé à Lucerne. Et alors qu'à Bâle, les rives du Rhin étaient à peine peuplées au début des années 1990, même lors des chaudes soirées d'été, on y rencontre aujourd'hui parfois plusieurs milliers de personnes. Enfin, des enquêtes partielles indiquent que la consommation en déplacement a augmenté d'environ 25% rien qu'au cours des dix dernières années.

De nombreuses villes ont tardé à réagir à ces changements. Aujourd'hui, il existe de nombreuses villes qui abordent le problème du littering sous différents angles grâce à un mélange de mesures et qui jouent un rôle de modèle.

La situation des déchets sauvages est sous contrôle
Cet engagement ciblé contre le littering peut désormais afficher ses premiers succès, comme le montre un sondage de l'IGSU. Les 1580 passantes et passants interrogés jugent majoritairement que la situation du littering reste inchangée d'après leur perception subjective. Cette appréciation est confirmée par les villes interrogées, à savoir Bâle, Lucerne, Zoug et Zurich. Alors que le relevé systématique effectué depuis 2010 à Bâle montre même une nette amélioration de la propreté, Lucerne, Zoug et Zurich voient la situation se stabiliser. Ainsi, Rolf Stocker, responsable de l'entretien de l'exploitation à l'Inspection des routes de Lucerne, déclare : "La quantité de déchets sauvages stagne. Compte tenu de la pression croissante sur l'espace public, c'est déjà positif. Les campagnes de sensibilisation 'Luzern glänzt' et 'Putzenüfeli' ainsi que la présence accrue de la police aux endroits stratégiques ont surtout eu un effet".

Le succès vient de la combinaison de mesures
Les concepts des différentes villes sont à cet égard similaires. Les éléments centraux sont le développement et l'entretien de l'infrastructure, la sensibilisation des consommateurs et la répression sous forme d'amendes et d'une présence accrue de la police ou du personnel de nettoyage. Dans le cadre de ce catalogue de mesures, de nombreuses villes ont également recours aux services gratuits de l'IGSU. Les équipes d'ambassadeurs, qui incitent les passants à éliminer correctement leurs déchets de manière amusante et charmante, sont particulièrement connues. Chaque année, les équipes d'ambassadeurs effectuent 16'000 heures de travail de sensibilisation. Par ailleurs, l'IGSU s'engage par exemple dans les écoles avec des actions de lutte contre le littering ou avec l'organisation du Clean-Up-Day national qui a lieu chaque année. Il est prouvé que ses activités ont un effet positif sur le comportement de la population.

Bâle, Zoug et Lucerne s'accordent à dire que ce n'est pas une mesure isolée qui peut être considérée comme particulièrement efficace contre le littering. C'est plutôt le mélange coordonné de mesures qui apporte le succès. Parmi les villes interrogées, seule Zurich mise presque exclusivement sur une performance de nettoyage élevée. "La principale recette du succès contre le littering est le nettoyage orienté sur les événements", affirme avec conviction Niels Michel, responsable spécialisé du dialogue et de la présence du service de nettoyage de la ville de Zurich. "Car il est prouvé que les rues sales attirent d'autres salissures".

Le problème persiste
Malgré le constat fondamentalement positif que la situation s'est stabilisée, voire améliorée dans certains cas, il faut constater qu'il y a toujours trop de littering et que le problème reste entier. Parallèlement, le sondage de l'IGSU montre aussi clairement que la population est très irritée par le littering : 75 pour cent des personnes interrogées se sentent "plutôt fortement" ou "fortement" dérangées par le littering. Dans la perception de la population, cela ne signifie donc pas une amélioration décisive de la situation si, au lieu de dix emballages, il n'y en a "plus que" sept qui traînent sur une pelouse. Cela montre à nouveau qu'il faut poursuivre sur cette voie afin de maîtriser la problématique, d'améliorer la situation pas à pas et d'améliorer sensiblement la qualité de vie de la population.

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