Comment gérer les risques naturels à l'avenir

La Suisse doit continuer à faire de gros efforts pour être bien protégée contre les dangers naturels à l'avenir également. C'est ce que montre le rapport Dangers naturels en Suisse que le Conseil fédéral a adopté. Le rapport décrit les mesures qui seront nécessaires à l'avenir pour faire face aux dangers naturels.

La protection contre les chutes de pierres, les inondations et autres dangers naturels est une tâche permanente.
La protection contre les chutes de pierres, les inondations et autres dangers naturels est une tâche permanente.

La Suisse dispose d'une approche progressiste en matière de protection contre les dangers naturels auxquels elle est particulièrement exposée en tant que pays alpin et densément peuplé. Aujourd'hui encore, 1,8 million de personnes vivent dans des zones menacées par les inondations. 1.7 million d'emplois et 840 milliards de francs suisses sont en jeu. Les valeurs matérielles se trouvent dans ces zones à risque.

Dans un avenir proche, de nouveaux défis auxquels la Suisse doit se préparer sont prévisibles : Le climat toujours plus chaud et les précipitations plus violentes et plus fréquentes qui en résultent, ainsi que le développement de l'urbanisation et les infrastructures toujours plus coûteuses (p. ex. voies de communication) augmentent les risques de dommages dus à des phénomènes naturels tels que les inondations. C'est pourquoi le rapport sur les dangers naturels en Suisse contient différents paquets de mesures visant à garantir la sécurité et le développement économique de la Suisse à l'avenir également.

Des solutions rentables grâce à la détection précoce et à la prévention

Les mesures visent à utiliser les moyens disponibles de manière aussi efficace et économique que possible pour la prévention. Il s'agit ainsi de préserver la population, l'économie et l'environnement des conséquences des phénomènes naturels et de maintenir les dépenses des pouvoirs publics dans des limites raisonnables.

Une gestion globale des risques est essentielle à cet égard - plus tôt on identifie et prévient les risques, même à grande échelle, plus les mesures seront rentables et pourront être planifiées de manière approfondie. Une stratégie prévoyante d'adaptation au changement climatique fait partie de cette planification. Il vaut la peine d'investir à l'avenir dans la protection contre les dangers naturels et de maintenir intacts à long terme les ouvrages de protection existants tels que les digues.

Selon le paquet de mesures "Dangers naturels en Suisse", les bases existantes telles que les cartes de dangers doivent être actualisées et prises en compte dans l'aménagement du territoire sur l'ensemble du territoire. Les nouveaux phénomènes tels que le ruissellement de surface, c'est-à-dire les inondations provenant de surfaces telles que les champs ou les routes, doivent également être répertoriés sur les cartes. Dans le domaine de la construction, il convient en outre d'appliquer des normes uniformes pour une construction tenant compte des dangers naturels. De cette manière, il est possible d'améliorer la sécurité et d'empêcher une nouvelle augmentation des risques à un coût relativement faible. Cela vaut en particulier pour le risque naturel que constituent les tremblements de terre.

Une tâche permanente pour toute la société

La protection contre les dangers naturels reste une tâche commune de la Confédération, des cantons et des communes. Les assurances, les associations spécialisées, l'enseignement et la recherche sont également intégrés dans cette union, mais aussi la population. Celle-ci doit être encore plus sensibilisée à ce thème et à ses propres possibilités d'action.

La protection contre les inondations, les chutes de pierres et autres dangers naturels est une tâche permanente. D'une part, les ouvrages de protection existants, par exemple sur le Rhône ou le Rhin alpin, doivent être rénovés afin de conserver leur fonction protectrice. D'autre part, il faut tenir compte de l'évolution de la situation en matière de risques suite au changement climatique et au développement social et économique. Afin de combler les déficits mis en évidence et d'utiliser les moyens de la manière la plus optimale possible, il est éventuellement nécessaire d'adapter les bases juridiques existantes.

Source : Bund

Qui remportera le prix WTT Young Leader 2016 ?

Le jury du WTT Young Leader Award 2016, composé d'éminents managers issus de l'économie et de la science, sait déjà qui sera le lauréat. Il s'est récemment réuni et a ensuite annoncé les nominations. Une équipe de projet pratique s'est particulièrement distinguée.

Le jury du WTT Young Leader Award se réunit. (Photo : zVg)

Le jury a pris sa décision : Les six équipes de projets pratiques nominées pour le WTT Young Leader Award sont connues. Mais pour savoir qui occupera la première, la deuxième et la troisième place dans les deux catégories Étude de marché et Conception du management, il faudra attendre le lundi 26 septembre, devant plus de 500 invités réunis à la Tonhalle de Saint-Gall. "Le jury était unanime en ce qui concerne les deux équipes gagnantes", explique Sibylle Minder Hochreutener, vice-rectrice de la Haute école spécialisée de Saint-Gall (FHS). Dans la catégorie "Conception du management", il y avait un favori évident. Klaus Brammertz, membre du jury depuis de nombreuses années et chef de Bauwerk, ajoute : "Même considéré au fil des années, ce travail doit être considéré comme une prestation exceptionnelle". On attend avec impatience le verdict.

Niveau professionnel

"C'est un grand plaisir d'examiner les solutions souvent rafraîchissantes, terre à terre et pragmatiques des étudiants", se réjouit Christof Oswald, chef du personnel de Bühler. Thomas Harring, du top management de Leica Geosystems, est du même avis : "Certains travaux sont du niveau de ceux de sociétés de conseil bien payées". Le recteur de la FHS, Sebastian Wörwag, se réjouit de la profondeur étonnante avec laquelle les équipes se sont familiarisées avec des thèmes industriels très spécifiques. "Avec de telles prestations, les étudiants parviennent toujours à donner des impulsions initiales très précieuses à l'économie de la Suisse orientale", sait Bruno Räss, partenaire chez PricewaterhouseCoopers.

Des études de marché convaincantes

Les équipes suivantes ont été nominées dans la catégorie Étude de marché : pour l'entreprise De Martin AG à Wängi, Nicole Bischof (Wittenbach), Philipp Gemperle (Waldkirch), Lorena Lütscher (Domat/Ems), Ramona Sigron (Coire), Marco Solenthaler (Heiden) ont réalisé une analyse du potentiel de marché et des concurrents. Marco Otti (Saint-Gall), Manuel Bayer (Degersheim), Ramon Beerli (Saint-Gall), Matthias Nideröst (Saint-Gall) et Raffaele Vignacastrisi (Abtwil) ont attiré l'attention du jury avec leur analyse des avantages pour les clients de la société Oertli Instrumente AG de Berneck. Les étudiants Selina Steiger (Saint-Gall), Rafael Manetsch (Siat), Christian Schiegg (Appenzell) ainsi que leurs collègues américains Yana Bliznakova, Aryan Jain et Jaa Le du Babson College de Boston peuvent également espérer remporter le trophée tant convoité grâce à leur analyse d'entrée sur le marché pour l'entreprise suisse SFS intec Inc. dans le Wyoming (États-Unis).

Des concepts prometteurs

Quelles équipes sont nominées dans la catégorie Conception de la gestion ? Johannes Grob (Herisau), Nicolas Gorlero (Uerikon), Luca Pieli (Stein), Fabian Ritter (Gais) et Philipp Sutter (Sonnental) ont professionnalisé les bases de la gestion financière de l'entreprise pour la société Büchler Reinli und Spitzli AG de Flawil. Daniel Bänziger (Trogen), Roman Büchler (Hauptwil), Timo Koller (Herisau), Lino Schindler (Heiden) et Simon Stoffel (Sitterdorf) sont en lice avec un concept de distribution pour Leica Geosystems à Heerbrugg. Le jury a également été convaincu par le cockpit de chiffres clés pour l'entreprise Plaston AG à Widnau, réalisé par les étudiants Ramon Hilber (Gossau), Nico Heiniger (Saint-Gall), Lia Canal (Buchs), Leoni Bleisch (Saint-Gall).

Cette année, c'est l'architecte et entrepreneur de Suisse orientale Klauspeter Nüesch, actif au niveau international, qui tiendra l'exposé sur l'Award "Un design d'entrepreneur et de vie unique".

Plus d'informations : www.fhsg.ch/praxisprojekte

Stocker du CO2 dans le sol avec du charbon végétal

Les agriculteurs doivent carboniser les résidus végétaux et les utiliser comme amendement. Cela permet d'augmenter la fertilité de la terre et de stocker durablement le carbone dans le sol. Deux PME présentent leurs prototypes d'installations de carbonisation qui devraient répondre aux besoins de l'agriculture suisse.

Stephan Gutzwiller lance le processus de carbonisation dans le prototype de son installation de pyrolyse pour l'agriculture. (Photo : Kaskad-E)
Stephan Gutzwiller lance le processus de carbonisation dans le prototype de son installation de pyrolyse pour l'agriculture. (Photo : Kaskad-E)

Un tonneau avec une cheminée - voilà à quoi ressemble le prototype avec lequel André Van der Veken veut révolutionner l'agriculture suisse. "Il n'est pas beau, mais il fonctionne", dit le fondateur de la société Carboforce fièrement. La vie intérieure du tonneau est bien plus complexe qu'il n'y paraît. Il s'agit d'un four ultramoderne qui carbonise les déchets végétaux mélangés sans oxygène et ne produit pratiquement pas de gaz d'échappement.

Ce procédé s'appelle la pyrolyse et connaît actuellement un grand essor dans le domaine du charbon végétal. L'objectif d'André Van der Veken et de son entreprise Carboforce est de développer une installation de pyrolyse bon marché pour les exploitations agricoles. Il s'agit maintenant de simplifier la manipulation du prototype et de concevoir un boîtier qui remplacera le tonneau comme enveloppe du four. La PME de Cernier, dans le canton de Neuchâtel, bénéficie du soutien financier de la Fondation suisse pour la formation professionnelle. Fondation Suisse pour le Climat.

Triple utilisation

Le charbon végétal est poreux comme une éponge. Il n'est pas brûlé. Au lieu de cela, il est utilisé à plusieurs reprises dans l'agriculture : premièrement, les agriculteurs mélangent le charbon végétal à l'alimentation animale, ce qui facilite la digestion des animaux. Deuxièmement, du charbon est ajouté à la litière dans les étables et au lisier afin de réduire les fuites d'ammoniac et de méthane. Troisièmement, le charbon végétal est labouré dans la terre, ce qui permet au sol d'absorber davantage d'eau et de nutriments.

La terre carbonée est très fertile et était déjà connue des indigènes d'Amazonie il y a plus de 1000 ans. Grâce à ce qu'on appelle la "Terra Preta", ils ont pu augmenter considérablement leurs rendements. Dans certains pays africains, le charbon est encore utilisé aujourd'hui avec succès pour améliorer les sols.

Un savoir ancien redécouvert
Le monde occidental redécouvre le charbon en même temps que le procédé moderne de pyrolyse. Des universités du monde entier étudient le thème du charbon végétal ou, en anglais, "biochar". Une conférence de quatre jours sur le biochar débutera le 22 août dans l'État de l'Oregon, aux États-Unis. En octobre, la troisième conférence Asie-Pacifique sur le charbon végétal est déjà prévue en Corée du Sud.

En Suisse aussi, la recherche, le développement et l'agriculture se mettent en réseau : en novembre 2015, au Centre écologique à Langenbruck a créé le "CharNet", un réseau d'acteurs actifs dans le domaine du charbon végétal. Les offices fédéraux de l'agriculture et de l'environnement prévoient d'organiser en septembre 2016 une table ronde avec des détenteurs de connaissances sur le sujet.

Le Biochar Science Netwok a été fondé dès 2010 par l'Institut Delinat en Valais et l'Université de Zurich. D'autres universités et instituts de recherche en Europe ont rejoint le réseau. Celui-ci a contribué de manière déterminante à l'établissement de directives pour la qualité du charbon végétal en Europe. La garantie de la qualité est d'ailleurs l'un des thèmes principaux de la discussion sur le charbon végétal en Suisse. Le lancement de nouveaux projets de recherche et la pratique d'autorisation pour l'utilisation du charbon végétal dans l'agriculture sont également au centre des préoccupations.

Une chance pour la protection du climat et l'économie
La Fondation Suisse pour le Climat soutient les PME qui font quelque chose pour la protection du climat. Depuis cinq ans, des projets dans le domaine du charbon végétal en font partie. Dans la région montagneuse de Zoug, plusieurs agriculteurs se sont par exemple associés pour produire du charbon végétal dans une installation de plus grande envergure. La fondation a participé aux investissements.

"La production de charbon végétal dans sa propre ferme est encore trop chère pour de nombreux agriculteurs", explique Vincent Eckert, directeur de la fondation. Selon lui, la demande d'installations de qualité et bon marché est importante. C'est pourquoi la Fondation Suisse pour le Climat soutient également les PME suisses qui développent des installations de pyrolyse. La fondation est une initiative volontaire d'entreprises de services renommées en Suisse et au Liechtenstein. Son objectif est de promouvoir simultanément la protection du climat et de renforcer l'économie locale.

Production directement à la ferme
Pour l'agriculture suisse, il faut des appareils plus petits qu'à l'étranger, afin que le charbon végétal puisse être produit directement dans les fermes de manière décentralisée. Outre Carboforce d'André Van der Veken, la Fondation Suisse pour le Climat soutient également Cascade-E à Bâle, dans le cadre du développement d'un prototype de ferme.

Le directeur Stephan Gutzwiller vend depuis quelques années déjà de petits appareils de pyrolyse pour les loisirs. Il a maintenant de plus grands projets : "Ma vision est que chaque ferme suisse produise elle-même du charbon végétal", dit-il. Son prototype est relié à un échangeur de chaleur qui permet d'utiliser la chaleur résiduelle de la production de charbon pour le chauffage. Une extension qui est également prévue dans le projet Carboforce. Stephan Gutzwiller de Kaskad-E cherche maintenant une exploitation agricole pour tester son prototype dans des conditions réelles.

Le sol comme réservoir de carbone
La Fondation Suisse pour le Climat voit dans le charbon végétal un grand potentiel pour la lutte contre le changement climatique. "Le sol est le plus grand réservoir de carbone de la Terre et constitue donc un facteur très important pour la protection du climat", explique Vincent Eckert. Mais avec le changement climatique, le sol se modifie également. La couche d'humus diminue, le carbone s'échappe et le sol peut moins stocker d'eau. Le charbon végétal contrecarre ces tendances. "Une partie du carbone que les plantes ont filtré de l'air reste liée et peut être stockée durablement dans le sol", explique Vincent Eckert, qui ajoute : "En même temps, la capacité du sol à absorber l'eau et les nutriments s'améliore, ce qui représente un avantage direct pour les agriculteurs".

(texte : Fondation Suisse pour le Climat)

Nouvelle norme ISO pour l'achat responsable sur le point d'être publiée

La norme ISO 20400 est la première norme internationale pour l'achat responsable. Elle devrait être publiée en 2017.

Les critères de durabilité lors de l'achat peuvent avoir un impact important.
Les critères de durabilité lors de l'achat peuvent avoir un impact important.

Dans le domaine privé, de nombreuses personnes se préoccupent déjà de la durabilité lors de leurs achats. La nouvelle norme ISO veut désormais aider les organisations et les entreprises à acheter des biens, de l'énergie et des matières premières de manière durable.

La norme ISO 20400, Achat durable - Guide, vise à fournir aux organisations des lignes directrices pour intégrer la durabilité dans leur comportement d'achat. Elle inclut des critères sociaux, environnementaux et économiques.

La norme doit servir de complément à la norme ISO 26000, Responsabilité sociale. L'objectif est de minimiser l'impact sur l'environnement, de respecter les droits de l'homme et d'apporter une contribution positive à la société et à l'économie.

Derniers commentaires

L'ISO vient d'annoncer que la norme en est à sa deuxième phase d'ébauche de norme internationale. Les parties intéressées peuvent donner leur avis sur le projet pour la dernière fois avant que la norme ne soit publiée en 2017.

La nouvelle norme devrait apporter un avantage aux entreprises, selon Jacques Schramm, qui a participé à son développement à la présidence du comité responsable ISO/PC 277 : "ISO 20400 aidera les organisations à atteindre leurs objectifs de durabilité, à améliorer la gestion de leurs relations avec les fournisseurs, à renforcer les efforts de durabilité de leurs chaînes d'approvisionnement et, enfin et surtout, à leur donner un avantage concurrentiel".

Satisfaits malgré une charge de travail croissante

En Suisse, les travailleurs sont soumis à une pression toujours plus grande et ont souvent des difficultés à concilier famille et travail. Ainsi, près d'une personne interrogée sur deux (48 pour cent) rapporte que les exigences au travail ont augmenté au cours des dernières années. Pour environ un collaborateur sur sept (13 pour cent), la charge de travail a même "fortement augmenté". Ce sont les résultats de la dernière étude sur l'emploi menée par le cabinet d'audit et de conseil EY, qui a interrogé plus de 1000 salariés dans toute la Suisse.

Même si la charge de travail augmente : Une grande partie des employés suisses se déclarent satisfaits de leur travail. (Image : zVg EY)

"Les exigences envers les employés ont clairement augmenté", déclare Mario Vieli, Head of HR chez EY. "De nombreux facteurs en sont responsables : ainsi, la communication s'est intensifiée grâce aux e-mails, aux chats et aux services de messagerie, et la pression exercée sur les collaborateurs pour qu'ils soient joignables en permanence augmente. De plus, l'internationalisation s'est accrue, ce qui implique davantage de voyages ainsi que des missions de travail en dehors des heures bloquées, afin de pouvoir échanger à tout moment avec des partenaires commerciaux aux États-Unis, en Asie ou ailleurs".

Pour 37% des collaborateurs, l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée est devenu plus difficile à trouver, ce qui est principalement dû à l'augmentation des exigences au travail : 42% des personnes interrogées qui se plaignent d'une détérioration de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée citent comme raison l'augmentation des heures de travail et des responsabilités au travail. Une personne sur quatre en voit la cause dans la sphère privée.

Charge de travail et satisfaction ne sont pas contradictoires

Malgré les exigences croissantes et une vie privée qui en pâtit, la satisfaction des travailleurs suisses est toutefois élevée : près des deux tiers (62 pour cent) sont "satisfaits" et 32 pour cent se disent "plutôt satisfaits". Seul un pour cent est "insatisfait" de son travail. "Même si la charge élevée d'un côté et la grande satisfaction de l'autre semblent à première vue contradictoires, elles ne le sont pas. Elles reflètent plutôt les défis et les possibilités qu'offre le monde du travail actuel. En effet, le travail est devenu globalement plus intéressant : travail international, plus de responsabilités pour l'individu, plus de diversité et des hiérarchies plus plates. Cela offre aux collaborateurs et collaboratrices d'aujourd'hui des possibilités d'épanouissement sans précédent, mais aussi des défis considérables", ajoute M. Vieli à son analyse des résultats de l'"étude sur l'emploi 2016" du cabinet d'audit et de conseil EY (Ernst & Young).

Charge élevée pour les hommes et les femmes

Tant les femmes que les hommes font état d'exigences croissantes : 51% des hommes déclarent que la charge de travail a augmenté, contre 45% des femmes, soit un peu moins. Tant chez les femmes que chez les hommes, plus d'une personne sur trois a un peu plus de mal à concilier vie professionnelle et vie privée : La conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale s'est particulièrement détériorée pour les parents d'enfants d'âge préscolaire (quatre à six ans) : 81 pour cent des femmes et 53 pour cent des hommes indiquent une détérioration. Mais ce ne sont pas seulement les enfants qui rendent l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée des jeunes parents si difficile : Lorsque les pères d'enfants en âge préscolaire se plaignent de la difficulté à concilier vie professionnelle et vie familiale, ils l'expliquent non seulement par les enfants (57 %), mais surtout par l'augmentation des exigences au travail - 43 % attribuent la détérioration de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée à l'augmentation du nombre d'heures de travail. Les hommes employés à temps plein travaillent en moyenne nettement plus que les femmes employées à temps plein. Ainsi, 2 hommes sur 3 (66 pour cent) travaillent plus de 40 heures par semaine, contre seulement 45 pour cent des femmes. Chez les femmes, le rapport est inversé : pour 63 pour cent des jeunes mères actives, les enfants sont la raison d'un manque d'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, seuls 15 pour cent indiquent comme raison de devoir passer trop de temps au bureau. Près d'une femme sur deux (45 pour cent) travaille à temps partiel, contre seulement 12 pour cent des hommes.

"Dans de nombreux ménages, les femmes continuent d'assumer une grande partie de l'éducation des enfants. Les hommes ont plutôt tendance à vouloir se donner à fond au travail et à ne pas se laisser distancer, ni dans leur vie professionnelle ni dans leur vie privée. C'est pourquoi de nombreux hommes travaillent davantage pour leur carrière et assument en même temps plus de tâches à la maison qu'auparavant - avec pour conséquence qu'ils ont eux aussi du mal à trouver le bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée", explique Vieli. "Il reste maintenant aussi aux entreprises à atténuer la charge qui en découle - par exemple par des modèles de temps de travail flexibles ou des offres de garde d'enfants", conclut Vieli. Les personnes interrogées le confirment également, puisque 66 pour cent des salariés suisses souhaitent avant tout qu'un employeur moderne propose des modèles de temps de travail flexibles. Une personne sur trois souhaite avoir la possibilité de faire plus de travail à domicile (33 pour cent).

Une personne sur trois est rémunérée en fonction de ses performances - les hommes plus que les femmes

Pour 34 pour cent des salariés suisses, le salaire comporte une composante liée aux résultats ou aux performances, cette proportion étant légèrement plus élevée chez les hommes que chez les femmes et nettement plus répandue dans le secteur privé que dans le secteur public et les associations. C'est dans le secteur des assurances (58 %), des services aux entreprises (53 %) ainsi que dans les télécommunications et l'informatique (47 %) que la proportion de salariés à salaire variable est la plus élevée. Dans les grandes entreprises et avec le niveau hiérarchique, le pourcentage de personnes ayant une composante salariale variable augmente. Pour 9 salariés sur 10, la méthode de calcul de la composante "résultat ou performance" du salaire est compréhensible. Deux salariés sur trois (et ici la proportion d'hommes est plus élevée) sont favorables à une rémunération liée aux performances et plus de la moitié des salariés déclarent qu'ils augmenteraient leur implication dans leur travail s'ils étaient (davantage) rémunérés en fonction des résultats. Les hommes gagnent en moyenne 45% de plus que les femmes pour un travail à temps plein, puisque le salaire annuel brut des hommes est en moyenne de 77 500 CHF et celui des femmes de 53 600 CHF. Les personnes les plus satisfaites de leur salaire sont celles qui travaillent dans les télécommunications et l'informatique, suivies par les prestataires de services aux entreprises et les personnes travaillant dans l'agriculture et la sylviculture. Les personnes les moins satisfaites sont celles travaillant dans l'immobilier et le commerce. En principe, malgré les différences entre les secteurs et les sexes, près de neuf salariés sur dix (88%) en Suisse sont plutôt satisfaits ou satisfaits de leur rémunération.

Source : www.ey.com

Rausch AG Kreuzlingen règle sa succession

En août, Marco Baumann (70 ans) se retirera de la direction opérationnelle de l'entreprise cosmétique et pharmaceutique suisse Rausch AG à Kreuzlingen. Il sera remplacé par son fils aîné Lucas Baumann (37 ans), qui représente la quatrième génération de dirigeants.

Marco Baumann transmet la direction de l'entreprise Rausch AG Kreuzlingen à son fils Lucas Baumann. (Photo : obs/Rausch AG Kreuzlingen/Donato Caspari)

Lucas Baumann, économiste d'entreprise diplômé de la Haute école HTW de Coire, devient le nouveau CEO de l'entreprise familiale de Kreuzlingen. Il était déjà directeur du marketing et de la communication chez Rausch AG depuis 2012. En 2015, il a piloté avec succès le relancement des produits à l'occasion du 125e anniversaire de l'entreprise. Marco Baumann reste au service de l'entreprise en tant qu'ambassadeur de la marque. Il reste également président du conseil d'administration, dont font en outre partie ses deux fils Lucas et Tom Baumann.

L'entreprise familiale est synonyme de qualité, de compétence, de sécurité et d'efficacité. Des points forts qui restent l'objectif principal de Lucas Baumann pour continuer à servir les clients enthousiastes de RAUSCH. "Compétence et connaissance des herbes, expérience et tradition rencontrent de nouvelles idées et de nouveaux défis. Nous sommes prêts pour l'avenir, sans pour autant oublier notre passé", déclare le nouveau CEO. Lucas Baumann dit également vouloir s'en tenir au principe du "Made in Switzerland" et continuer à maintenir la chaîne d'approvisionnement de l'entreprise en Suisse. Ainsi, la recherche, le développement, la fabrication, le marketing et la distribution resteront à la maison mère de Kreuzlingen, où une grande partie des 164 collaborateurs est employée. De là, les produits cosmétiques de Rausch AG sont vendus dans 27 pays du monde entier. Le partenaire de distribution est le commerce spécialisé compétent en matière de conseil. Sur le marché très disputé des cosmétiques, Lucas Baumann veut différencier encore plus nettement ses produits naturels des autres fournisseurs et, grâce à de nouvelles stratégies, assurer la pérennité de l'entreprise et la développer avec détermination. L'accent est mis sur la numérisation et l'orientation vers un public cible plus jeune.

www.rausch.ch

Concentration dans le commerce automobile suisse

En septembre 2016, les six sites de KETO Autocenter AG et de Kenny's Auto-Center AG fusionneront pour former le groupe Kenny's. Un nouvel acteur de Suisse alémanique avec 200 collaborateurs et un chiffre d'affaires de plus de 100 millions de CHF voit ainsi le jour dans le commerce automobile.

Le président du conseil d'administration Kenny Eichenberger (à droite) avec son fils Marc, qui dirige le nouveau groupe Kenny's, lors d'un "Käfeli" commun. (Image : zVg)

Même en cette année de son 40e anniversaire, Kenny Eichenberger ne se repose pas sur ses lauriers : La fusion des six sites de KETO Autocenter AG et de Kenny's Auto-Center AG donnera naissance en septembre à un nouvel acteur majeur du commerce automobile en Suisse alémanique. La direction est assurée par Marc Eichenberger, fils de Kenny Eichenberger. Ce dernier sera président du conseil d'administration.

L'évolution de la mobilité

Kenny Eichenberger a fortement marqué l'évolution de la mobilité en Suisse au cours des 40 dernières années et a toujours su s'adapter aux changements rapides. Il y a 40 ans, il a fondé son entreprise, aujourd'hui Kenny's Auto-Center, à Wettingen et Dällikon. Depuis 30 ans, il représente Mercedes-Benz - la marque qui a représenté 7,1% du marché automobile suisse en 2015 et qui fait partie des dix marques automobiles les plus appréciées en Suisse dans presque toutes les catégories : Mercedes-Benz couvre aujourd'hui des segments de clientèle très différents, du minicar au segment de luxe en passant par toutes les catégories de la classe moyenne.

Il était une fois un smart-center

L'histoire de Kenny's Auto-Center AG est également étroitement liée à celle de Mercedes-Benz et de smart à d'autres niveaux. Ainsi, il y a 20 ans, Nicolas Hayek et Mercedes-Benz ont choisi Kenny Eichenberger et Thomas Baggenstos pour ouvrir la première succursale smart en Suisse alémanique. En 2015, la Smart, pionnière parmi les minicars, comptait toujours parmi les petites voitures les plus vendues en Suisse. Les centres smart ont finalement été la première pierre de l'actuel KETO Autocenter AG à Zurich-Wallisellen, Berne-Schönbühl, Lucerne-Kriens et Zoug-Mettmenstetten. Ils sont dirigés depuis janvier 2016 par le fils de Kenny, Marc Eichenberger, qui a rejoint KETO Autocenter AG en tant que conseiller de vente pour smart il y a près de cinq ans, après avoir obtenu un bachelor en économie d'entreprise et dirigé et vendu une entreprise de surveillance.

Émotions plus numérisation

Une nouvelle étape vient donc d'être franchie : Kenny's Auto-Center AG et KETO Autocenter AG fusionnent pour former l'entreprise Kenny's Auto-Center AG. Kenny Eichenberger confie la direction de l'entreprise à son fils Marc Eichenberger et devient président du conseil d'administration de cette entreprise familiale de 200 personnes qui compte six sites. Il explique les avantages qui découlent de cette fusion : "Le commerce automobile bouge beaucoup. Mais en fin de compte, il s'agit toujours de la satisfaction du client. Le facteur humain est l'alpha & l'oméga du commerce automobile, depuis toujours ! En tant que concessionnaire automobile, je vends des émotions. Toutefois, les clients sont aujourd'hui mieux informés et plus exigeants. Les possibilités techniques permettent plus d'efficacité et de compétence dans le suivi des clients et la réparation des véhicules de plus en plus complexes. Avec une marque forte sur six sites, Kenny's peut exploiter mieux et plus rapidement les opportunités de la numérisation. Le savoir-faire "intelligent" de KETO Autocenter AG donne des ailes aux sites de Wettingen et de Dällikon. L'expérience de plusieurs décennies avec Mercedes-Benz renforce KETO Autocenter AG. Sur les six sites, le nouveau centre de compétences Mercedes-Benz de Wettingen est au service des clients - la numérisation le rend possible. L'équipe de spécialistes du diagnostic est ainsi toujours à proximité des clients de flotte ou des clients privés".

Mercedes-Benz aux prix du jour

Aujourd'hui et à l'avenir, le commerce automobile comprend plus que la vente et la réparation de véhicules. Marc Eichenberger, le directeur désigné du nouveau groupe Kenny's, voit également des opportunités dans le car sharing ou la location de voitures. Selon lui, "les nouvelles technologies apportent de toutes nouvelles possibilités. Les plateformes de partage ou la simple location d'une voiture en font certainement partie. Notre maison mère Daimler montre à l'étranger avec Car to go à quel point il est facile de louer une voiture. Chez Kenny's, nous proposons désormais aussi des voitures de location - et ce dans toutes les catégories. Avec la smart, nous avons une offre à 39 CHF par jour et sommes donc moins chers que Mobility. Chez Kenny's, il n'y a pas de frais d'abonnement. Il est possible de louer une large palette de modèles Mercedes-Benz. Il s'agit notamment de véhicules break ou de monospaces que l'on souhaite conduire par exemple pendant les vacances - lorsqu'on a besoin de plus de place avec la famille ou pour des équipements sportifs. C'est une bonne alternative pour les propriétaires d'une voiture à deux places comme la smart ou d'un cabriolet Mercedes-Benz".

Moins cher, plus rapide, plus fin, plus intelligent

Pour être toujours au top face au changement, Kenny's met encore plus l'accent sur la formation continue de ses 200 collaborateurs, qui doivent adapter leurs compétences en permanence et rapidement. Marc Eichenberger : "La seule véritable constante reste le point de la confiance - les clients veulent se sentir confirmés dans leur confiance en nous et en nos marques. Nous y parviendrons si nous faisons preuve d'une grande transparence à l'égard des clients et si nos collaborateurs sont en mesure de bien conseiller des clients toujours mieux informés". Pour les clients, les investissements croissants dans l'infrastructure et l'informatique présentent en outre d'autres avantages. Ainsi, les processus unifiés améliorent l'efficacité et la rapidité. Marc Eichenberger : "Grâce à la nouvelle équipe de diagnostiqueurs à Wettingen et à l'utilisation des nouvelles technologies, nos prestations aux clients sont moins chères et plus rapides. Comme nous n'avons pas de directeur par site, nous sommes, en tant qu'équipe de direction de Kenny's, plus proches des gens, plus efficaces et nous pouvons introduire des nouveautés plus rapidement".

Un stock plus important de voitures neuves et d'occasion

Il poursuit en expliquant : "En matière de marketing, la marque Kenny's nous offre évidemment beaucoup plus de possibilités : Avec une seule entreprise, nous avons une seule présentation. De plus, il y a aussi des synergies et des économies de coûts. Certains éléments qui ont beaucoup de succès à Wettingen seront également repris sur les autres sites. Il s'agit par exemple du Käfeli ou de la roue de la fortune, que chaque client peut faire tourner après son achat. Celui qui gagne obtient une réduction. C'est très apprécié ! Les clients peuvent également déguster partout le fameux Käfeli du Costa Rica, qui ménage l'estomac, dans un environnement moderne et aménagé. En outre, nous étudions la possibilité de transposer certains éléments du feng shui, qui confèrent au bâtiment de Wettingen une ambiance unique, sur les autres sites. Les expositions, qui attirent par exemple quelque 5 000 personnes chaque année à Wettingen, ou la présentation d'une gamme de modèles encore plus large, présentent d'autres avantages. Au total, nous cultivons le meilleur de Kenny's Auto-Center AG et l'étendons à six sites". Le stock de voitures d'occasion, de voitures neuves et de voitures de démonstration, déjà important aujourd'hui, sera également développé.

www.kennys.ch

Fracturation et pétrole en hausse

En 2015, la production mondiale de pétrole et de gaz naturel a de nouveau augmenté. En revanche, la production de charbon est en baisse pour la deuxième année consécutive. C'est ce que montrent les chiffres de l'énergie publiés chaque année par le groupe énergétique BP.

Le fracking a toujours le vent en poupe, ici dans l'État américain du Wyoming
Le fracking a toujours le vent en poupe, ici dans l'État américain du Wyoming

La consommation mondiale d'énergie continue d'augmenter en 2015, mais de 0,4%, ce qui est relativement faible.

Les chiffres du groupe énergétique BP montrent que la production de pétrole continue d'augmenter, de 3,2% en 2015, soit 133 millions de tonnes. Cette augmentation est principalement due au pétrole extrait par fracturation et à l'exploitation polluante des sables bitumineux canadiens. Les États-Unis, l'Irak, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont particulièrement participé à cette croissance. Comme la consommation de pétrole a également continué d'augmenter aux Etats-Unis en 2015, ce pays reste le plus grand importateur de pétrole.

La production mondiale de gaz naturel a également augmenté, légèrement plus que l'année précédente, avec 2,2% ou 69,3 millions de tonnes d'équivalent pétrole. Plus de la moitié de cette augmentation est due au gaz de fracturation des États-Unis (+ 36,2 millions de tonnes) ; l'Iran a également connu une hausse considérable. En ce qui concerne le gaz naturel, le boom de la fracturation ne semble pas encore toucher à sa fin.

Le charbon en baisse

Depuis plus de 20 ans, jusqu'en 2013, la production de charbon avait très fortement augmenté, sous l'impulsion notamment de l'exploitation à marche forcée de la Chine, responsable d'environ la moitié de la production et de la consommation mondiales. Un premier recul significatif de la production de charbon avait déjà été enregistré en 2014, à hauteur de 27,9 millions de tonnes d'équivalent pétrole.

En 2015, la production a diminué de 158,8 millions de tonnes ( - 4,0%), principalement en raison de la baisse de la production aux États-Unis, en Indonésie et en Chine. La consommation de charbon a également diminué en Chine en 2015, mais la Chine consomme tout de même 50% de la part mondiale et affiche des volumes de production inférieurs à sa consommation. Ce pays s'efforce manifestement de réduire quelque peu sa production de charbon pour des raisons environnementales, mais il augmente en revanche sa production de pétrole et de gaz naturel et se trouve également en tête du classement mondial pour la production d'énergie solaire.

Si le recul de la fracturation aux Etats-Unis, déjà annoncé à plusieurs reprises, se concrétise, il est à craindre que la production de charbon soit à nouveau augmentée en compensation.

L'évolution des parts en pourcentage des différentes sources d'énergie dans la production mondiale totale n'a connu en 2015 qu'une légère modification dans le cadre des tendances déjà mentionnées. La part des énergies fossiles (chiffres de production) a ainsi reculé de 0,4%.

Tendance ininterrompue : la production de charbon diminue, tandis que le gaz naturel et le pétrole continuent d'augmenter. (Graphique : Jenni Energietechnik)
Tendance ininterrompue : la production de charbon diminue, tandis que le gaz naturel et le pétrole continuent d'augmenter. (Graphique : Jenni Energietechnik)

La menace du pic gaz

Josef Jenni, directeur chez Jenni Technique énergétiquea analysé les chiffres avec le politologue Christian Moser. Comme ils l'écrivent dans leur communiqué de presse, les nouveaux maxima de production ne doivent en aucun cas permettre de conclure que les énergies fossiles resteront disponibles sans risque. Les experts avancent quatre raisons à cela :

  • le pic pétrolier ne peut pas être évité, son report par la fracturation et l'extraction forcée, également conditionnée par la politique, de certains pays producteurs ne sera pas durable ;
  • le pic gazier menace également à moyen terme, car il est très douteux que l'augmentation de la production américaine, due au boom de la fracturation, se poursuive longtemps, car les nouveaux puits pourraient s'épuiser très rapidement ;
  • les réserves déclarées de combustibles fossiles n'ont que très peu changé ;
  • malgré des réserves plus importantes, même une production de charbon à nouveau en hausse ne sera pas en mesure de compenser d'éventuelles baisses de production des autres énergies fossiles et de répondre à une demande toujours croissante.

Parallèlement, Jenni et Moser prévoient une diminution du rôle des énergies fossiles à l'avenir. Cela en raison des prix trop élevés de la technologie de fracturation, d'une quantité d'extraction qui ne peut plus guère être augmentée et de l'augmentation des rejets de CO2 dans l'atmosphère.

Le Conseil fédéral veut inscrire le vélo dans la Constitution

Les pistes cyclables devraient à l'avenir avoir une place dans la Constitution et être ainsi assimilées aux chemins pédestres et de randonnée. C'est ce que propose le Conseil fédéral comme contre-projet à l'initiative vélo.

L'exemple des Pays-Bas : en Suisse aussi, davantage de personnes devraient se mettre au vélo à l'avenir.
L'exemple des Pays-Bas : en Suisse aussi, davantage de personnes devraient se mettre au vélo à l'avenir.

L'initiative vélo, déposée en mars 2016 avec 104'000 signatures, veut obliger les cantons et la Confédération à promouvoir les pistes cyclables pour le trafic de travail et de loisirs. Le Conseil fédéral a maintenant élaboré un contre-projet qui soutient les demandes fondamentales de l'initiative, car :

"Le vélo peut aider à réduire les pics de trafic et contribue à la réduction de la consommation nationale de CO2 et d'énergie. De plus, le vélo est bon pour la santé. Le Conseil fédéral estime donc qu'un engagement plus important dans le domaine des pistes cyclables est en principe judicieux et approprié", comme il l'écrit dans un communiqué de presse.

La Confédération doit soutenir plutôt que planifier

Ainsi, comme demandé, l'article constitutionnel 88 sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre doit désormais inclure les pistes cyclables. L'affaiblissement concerne les compétences : L'initiative demande que la Confédération encourage et coordonne les mesures des cantons. Le Conseil fédéral estime que cela va trop loin : il souhaite que la planification, la construction et l'entretien restent en principe du ressort des cantons et des communes et considère que la Confédération n'a qu'un rôle de soutien.

Les initiateurs saluent la proposition

Les initiateurs de l'initiative vélo, un comité de soutien composé de 28 organisations et partis, saluent le contre-projet et le qualifient de "profession de foi du Conseil fédéral en faveur de la promotion du vélo". Ils soulignent que si davantage de personnes choisissent le vélo comme moyen de transport, c'est toute la population qui en profitera : la santé de chacun, l'environnement, mais aussi les autres usagers de la route, puisque les routes et les transports publics seront désengorgés.

La consultation sur le contre-projet du Conseil fédéral à l'initiative vélo démarre maintenant et durera trois mois, jusqu'au 17 novembre 2016.

Un projet pilote vise à préserver le lac des espèces envahissantes

Les espèces qui ne sont pas indigènes en Suisse peuvent se propager fortement et causer des problèmes - et il est pratiquement impossible de les éliminer. Un projet pilote vise désormais à protéger le lac de Pfäffikon, dans le canton de Zurich, des espèces exotiques.

Le gobie à tâches noires a déjà fortement colonisé le Rhin ; à Bâle, il représente déjà environ 70 % des captures de poissons. Les poissons forment des densités élevées et réussissent à la fois comme concurrents alimentaires et spatiaux et comme prédateurs. (Photo : Philipp Hirsch)
Le gobie à tâches noires a déjà fortement colonisé le Rhin ; à Bâle, il représente déjà environ 70 % des captures de poissons. Les poissons forment des densités élevées et réussissent à la fois comme concurrents alimentaires et spatiaux et comme prédateurs. (Photo : Philipp Hirsch)

Les espèces exotiques - appelées néobiotes - se répandent de plus en plus en Suisse. Ces animaux et plantes introduits ou immigrés peuvent causer des dommages considérables à l'homme, aux animaux, aux infrastructures et à l'environnement. Elles peuvent également poser des problèmes dans les cours d'eau, en se propageant fortement et en évinçant par exemple les espèces indigènes. La biodiversité s'en trouve considérablement menacée.

En transmettant la peste de l'écrevisse, les grandes écrevisses américaines ont par exemple déjà provoqué localement l'extinction des écrevisses indigènes. D'autres néobiotes, comme les gobies de la mer Noire, évincent les espèces de poissons indigènes de leurs frayères et de leurs zones d'alimentation. Quant aux moules étrangères à la région, comme la moule à panier ou la moule quagga, elles obstruent les systèmes de canalisation.

Le lac de Pfäffikon, une zone test idéale pour un projet pilote

Le lac de Pfäffikon, dans l'Oberland zurichois, est une zone de détente de proximité très appréciée. Il constitue aujourd'hui un écosystème fonctionnel et offre un habitat à de nombreuses plantes et animaux rares et menacés. Heureusement, il n'a pratiquement pas été colonisé par des espèces exogènes jusqu'à aujourd'hui.

Comme le Greifensee et le lac de Zurich tout proches sont déjà infestés par quelques néobiontes invasifs, il faut s'attendre à ce que de nouvelles espèces apparaissent également dans le lac de Pfäffikon. Pour éviter cela, l'Office des déchets, de l'eau, de l'énergie et de l'air (AWEL) met en œuvre le projet pilote "Zone libre de néobiotes du lac de Pfäffikon" en concertation avec les communes et les associations locales.

L'objectif du projet est de maintenir le lac aussi exempt que possible d'espèces exotiques nuisibles et de préserver le précieux écosystème actuel. En effet, une fois qu'elles se sont établies, il est quasiment impossible de les éliminer.

Sensibiliser et montrer le bon comportement

La sensibilisation des pêcheurs, des propriétaires de bateaux et des amateurs de sports nautiques joue un rôle important dans le projet pilote. Ils peuvent introduire involontairement des espèces invasives provenant d'autres eaux, car les néobiotes peuvent adhérer aux bateaux, à d'autres objets flottants et à des pièces d'équipement ou être transportés dans l'eau de cale - l'eau résiduelle dans la partie inférieure de la coque du bateau - ou dans des résidus d'eau dans l'équipement. C'est pourquoi les bateaux doivent être soigneusement nettoyés avant d'être mis à l'eau dans le lac de Pfäffikon, et il en va de même pour le reste du matériel. En outre, les poissons d'appât vivants ne doivent pas être introduits dans le lac de Pfäffikon à partir d'autres lacs.

En outre, le public local sera sensibilisé au thème des néobiotes et aux conséquences des lâchers illégaux d'habitants d'aquariums et de bassins de jardin. Les mesures seront mises en œuvre de 2016 à 2018, adaptées si nécessaire et évaluées. En 2019, un bilan sera dressé et il sera décidé si les mesures doivent être poursuivies et éventuellement étendues à d'autres cours d'eau du canton de Zurich. Le projet pilote mené sur le lac de Pfäffikon fournit des informations importantes pour la stratégie cantonale en matière de néobiotes, qui pourront également être utilisées à l'échelle nationale.

Les forêts doivent être mieux protégées

La forêt suisse doit à l'avenir être mieux protégée contre les parasites et mieux armée pour faire face au changement climatique. C'est ce que veulent les révisions de la loi et de l'ordonnance sur les forêts, qui viennent d'être approuvées par le Conseil fédéral.

La Confédération veut protéger la forêt contre les espèces invasives et le changement climatique
La Confédération veut protéger la forêt contre les espèces invasives et le changement climatique

Le Conseil fédéral a approuvé la révision de l'ordonnance sur les forêts. Les nouvelles dispositions ont pour but de mieux protéger à l'avenir la forêt contre les organismes nuisibles, de l'armer pour faire face aux défis du changement climatique et de renforcer l'exploitation du bois ainsi que la sécurité du travail lors de la récolte du bois.

Lutter contre les nuisibles invasifs

Les modifications relatives à la prévention et à la lutte contre les organismes nuisibles permettent de combler les lacunes réglementaires existantes. La menace que représentent les agents pathogènes, les champignons et les insectes pour la forêt en est la raison. En particulier, les organismes nuisibles invasifs tels que le capricorne asiatique, le gaulis ou la maladie fongique du flétrissement du frêne arrivent de plus en plus souvent en Suisse en raison de la mondialisation et menacent la santé des forêts.

Les modifications permettent au Conseil fédéral d'interdire ou de limiter l'utilisation de certains organismes, plantes et marchandises et d'introduire des obligations d'autorisation, de notification, d'enregistrement et de documentation afin de se protéger contre les organismes nuisibles.

Adaptation au changement climatique

La forêt est largement touchée par le changement climatique. La Confédération s'attend à ce que, outre la hausse des températures moyennes, les événements extrêmes tels que les périodes de sécheresse ou les tempêtes soient plus fréquents. Les dangers tels que les incendies de forêt ou les attaques d'organismes nuisibles devraient augmenter. L'évolution des conditions locales pourrait mettre en péril les fonctions de la forêt. C'est pourquoi la promotion de la régénération des forêts, les soins ciblés aux jeunes forêts ou la production de matériel forestier de reproduction doivent permettre aux peuplements forestiers de résister et de s'adapter aux changements climatiques attendus.

Un nouvel article permet à la Confédération et aux cantons de prendre des mesures en ce sens et de les soutenir par des aides financières.

Renforcer l'utilisation du bois

Depuis des décennies, la forêt suisse exploite moins de bois qu'elle n'en produit. La Confédération estime qu'une exploitation plus importante est judicieuse et souhaitable, car le bois présente d'excellentes propriétés, notamment comme matériau de construction (par exemple pour les constructions denses), son utilisation permet de stocker du CO2 et il peut en même temps remplacer des matériaux de construction gourmands en énergie comme l'acier ou le béton.

En tant que matière première pour la production de chaleur et d'électricité, le bois est neutre en termes de CO2, contrairement aux combustibles fossiles. Le bois issu des forêts suisses peut donc apporter une contribution importante aux objectifs politiques en matière de climat et d'énergie, mais aussi à l'efficacité des ressources et à la densification des constructions.

La loi sur les forêts contient donc un nouvel article sur la promotion du bois et un autre sur l'utilisation du bois dans les constructions et installations de la Confédération. La Confédération crée ainsi une meilleure base pour promouvoir l'écoulement et la valorisation du bois produit de manière durable - en général et dans les constructions et installations de la Confédération en particulier.

La loi révisée sur les forêts et les modifications de l'ordonnance sur les forêts entreront en vigueur le 1er janvier 2017.

NASA : 2016 bat tous les records climatiques

Le premier semestre 2016 a été le plus chaud depuis le début des mesures - et pas seulement en moyenne : chaque mois a battu un nouveau record de température. Et la tendance se poursuit : le mois de juillet qui vient de s'écouler a été le plus chaud depuis le début des relevés.

L'été pluvieux de la Suisse est trompeur : depuis le début des relevés de mesures en 1880, il n'a jamais fait aussi chaud sur la Terre qu'en 2016.
L'été pluvieux de la Suisse est trompeur : depuis le début des relevés de mesures en 1880, il n'a jamais fait aussi chaud sur la Terre qu'en 2016.

Chiffres effrayants de la NASA : le mois de juillet a été le plus chaud jamais enregistré - depuis le début des mesures en 1880. Il a été en moyenne mondiale 0,84°C plus chaud que la moyenne à long terme des années 1950 à 1980 et 0,11°C plus chaud que le mois record précédent - juillet 2015.

Si cette information ne semble pas nouvelle, ce n'est pas étonnant : au cours des dix derniers mois, chaque mois a été le plus chaud de son genre. Après 2014 et 2015, qui ont toutes deux été les années les plus chaudes jamais enregistrées, un nouveau record de chaleur se profile pour 2016. Selon les experts de la NASA, les chances sont de 99%. Au total, les températures du premier semestre 2016 ont été supérieures d'environ 1,3°C à celles de la fin du 19e siècle.

Le phénomène météorologique El Niño, qui a été particulièrement fort cette année, est en partie responsable de ce nouveau record de température. L'expert climatique de la NASA Gavin Schmidt, directeur du Goddard Institute for Space Studies à New York, estime toutefois que la plus grande partie est due au changement climatique. Il prévient ainsi qu'en 2017, lorsque les effets d'El Niño seront passés, il faudra s'attendre à des températures supérieures d'environ 1°C à celles de l'ère préindustrielle, soit seulement un demi-degré de moins que la valeur de référence fixée lors du sommet de Paris sur le climat.

Suisse : juillet au-dessus de la moyenne

En Suisse, la température printanière 2016 s'est située en moyenne dans la fourchette de la norme 1981-2010. En revanche, le mois de juillet 2016 a atteint, selon Office fédéral de météorologie et de climatologie environ 0,9°C de plus que les températures moyennes de juillet des années 1981-2010.

Jusqu'à présent, les années record en Suisse ont été enregistrées en 2011 (+1,21°C), 2014 (+1,25°C) et 2015 (+1,21°C). Ces chiffres sont valables depuis le début des mesures en 1864.

Les températures depuis 1880. Les lignes sont codées en couleur par année. (Image : Gavin Schmidt ,NASA)
Les températures depuis 1880. Les lignes sont codées en couleur par année. (Image : Gavin Schmidt ,NASA)
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