Le niveau d'éducation des start-ups : le diplôme universitaire est-il un avantage ?
Selon une étude de la Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse, les start-ups récompensées lors de concours comptent dans leur équipe fondatrice un nombre de personnes titulaires d'un doctorat supérieur à la moyenne. Le succès d'une création d'entreprise dépend-il donc du niveau de formation ?
La prise en compte et l'importance de l'entrepreneuriat académique, c'est-à-dire la création de start-ups et de spin-offs à partir des universités, ont fortement augmenté ces dernières années.
a augmenté. Dans le monde comme en Suisse, de plus en plus de hautes écoles encouragent activement les start-ups et les spin-off de leurs établissements. Mais que se passe-t-il dans les hautes écoles spécialisées à cet égard ?
Les startups récompensées ont souvent une formation universitaire
De nombreux concours récompensent régulièrement les startups les plus prometteuses, les plus innovantes ou tout simplement les meilleures de Suisse. Souvent, il s'agit justement d'entreprises issues d'un domaine universitaire. L'agence nationale pour l'innovation Innosuisse ainsi que toutes les hautes écoles de Suisse proposent toute une palette d'offres, dans le cadre des cours ou en dehors, pour ce segment prestigieux de la scène des start-up.
La Haute école d'économie FHNW a étudié le parcours éducatif de 336 gagnants de trois grands concours de start-up en Suisse entre 2012 et 2020. Il en ressort que dans 57 % des startups étudiées, au moins une personne dispose d'un PhD ou d'un doctorat. Sur les 649 fondateurs étudiés, 47% ont un doctorat, contre seulement 4% qui ont un bachelor comme diplôme le plus élevé.
L'utilité plutôt que le prestige
A première vue, les hautes écoles spécialisées semblent donc être désavantagées par rapport aux universités. En effet, elles ne proposent pas de programmes de doctorat et forment beaucoup moins d'étudiants en master, tant en chiffres absolus qu'en pourcentage. En réalité, les HES ont aussi la possibilité d'encourager l'innovation de manière ciblée, moins en termes de prestige et plus en termes d'utilité économique. Les HES peuvent ainsi se concentrer sur les start-ups qui ne font pas avancer la technologie elle-même, mais qui intègrent des technologies existantes dans des modèles commerciaux prometteurs et qui mettent en place une entrée professionnelle sur le marché. De telles startups remportent certes moins de prix et bénéficient d'une moindre couverture médiatique. Mais elles créent de nombreux nouveaux emplois et contribuent à la création de valeur en Suisse.
Source : Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse FHNW