L'ouragan Lothar de 1999 a aussi des conséquences positives

L'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage a étudié les conséquences de l'ouragan Lothar, qui a balayé la Suisse il y a 20 ans. Cela a provoqué d'importants dégâts dans la forêt, mais a également donné naissance à des forêts mixtes de feuillus riches en espèces.

 

Photo d'archive des dégâts forestiers après la tempête "Lothar" dans la région d'Affoltern a. Albis. (Source : ETH)

 

Lothar a balayé la Suisse le 26 décembre 1999. L'ouragan a alors jeté au sol 12,7 mètres cubes de bois, comme l'indique une Communiqué de presse de l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL).

Les bostryches ont ensuite attaqué le bois, causant des dégâts d'un montant total d'environ 1 milliard de francs. Vingt ans plus tard, les chercheurs du WSL constatent également des conséquences positives.

Le risque d'infestation par le bostryche est endigué ?  

L'infestation de scolytes à la suite de Lothar s'explique d'une part par la chaleur de 2003 et d'autre part par le fait qu'une présence importante de scolytes est presque toujours enregistrée après des tempêtes qui mettent à terre de grandes quantités d'arbres. Les scolytes pourraient donc à nouveau représenter une menace pour les forêts d'épicéas suisses, précisément en raison du changement climatique.

"Sur le Plateau suisse, il devrait alors souvent se développer trois générations de scolytes au lieu de deux, qui s'attaqueront aux épicéas affaiblis", explique Beat Wermelinger, spécialiste des insectes au WSL, cité dans le communiqué.

Des forêts plus robustes pourraient repousser 

Dans ce contexte, il est réjouissant de constater qu'aux endroits où Lothar a jeté au sol de grandes quantités d'arbres, on trouve aujourd'hui à nouveau de jeunes forêts de 10 à 15 mètres de haut. Ces forêts sont toutefois beaucoup plus riches en espèces qu'avant Lothar. "De nombreux éléments indiquent que des forêts climatiquement robustes repoussent ici, avec des espèces supplémentaires comme le chêne, le cerisier et l'érable plane", explique Peter Brang, chercheur en sciences forestières au WSL.

À long terme, les destructions catastrophiques de Lothar ont donc un effet stabilisateur sur la forêt, selon le WSL. "Les connaissances recueillies après les tempêtes dans la pratique forestière et la recherche permettent de mieux comprendre la dynamique naturelle de la forêt et de reconnaître les perturbations comme une opportunité de s'adapter rapidement", explique Thomas Wohlgemuth, écologue forestier au WSL.

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