Des parlementaires estiment que l'avantage concurrentiel de la Suisse au Japon est menacé

Avec l'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange entre l'UE et le Japon le 1er février 2019, les exportateurs suisses devront s'attendre à des discriminations au Japon. Le groupe parlementaire Suisse-Japon demande donc au Conseil fédéral de chercher le dialogue avec le Premier ministre japonais à l'occasion du WEF.

Des parlementaires suisses estiment que les avantages concurrentiels de notre pays dans le commerce avec le Japon s'amenuisent. (Image : Pixabay)

Le 1er février, un accord de libre-échange entre l'UE et le Japon entrera en vigueur. La Suisse a également un accord de libre-échange avec le pays du soleil levant. Selon le président de la Chambre de commerce Suisse-Japon, Martin Herb, il est toutefois urgent d'agir : "Comme la Suisse et le Japon n'ont pas pu s'entendre jusqu'à présent pour mettre à jour l'accord bilatéral de libre-échange de 2009, qui a bientôt 10 ans, les entreprises suisses perdent désormais des avantages concurrentiels au Japon. Les entreprises suisses seront désavantagées par rapport à leurs concurrentes de l'UE sur le marché japonais à partir de février 2019".

Utiliser Davos comme une chance pour la Suisse

La conseillère nationale Elisabeth Schneider-Schneiter, présidente du groupe parlementaire Suisse-Japon, demande maintenant dans un communiqué publié le 21 janvier : "Le Conseil fédéral doit profiter de la présence de haut niveau du Japon au WEF de Davos cette année pour obtenir du Premier ministre Shinzo Abe des engagements concrets pour un accès au marché au moins équivalent pour les entreprises suisses au Japon. Il n'est pas acceptable que le Japon traite la Suisse moins bien que l'UE". En décembre 2017 déjà, la conseillère nationale Schneider-Schneiter avait attiré l'attention du Conseil national sur cette menace de discrimination des entreprises suisses dans une interpellation et avait demandé à plusieurs reprises (2017, 2018) au Conseil fédéral de renouveler l'accord de libre-échange de 2009 (JSFTEPA). Mais jusqu'à présent, il n'y a pas eu de résultats, l'avantage concurrentiel d'autrefois a été abandonné sans combat. "La concurrence de l'UE a définitivement dépassé la Suisse au Japon"Le communiqué de presse en question fait état d'une désillusion.

Les parlementaires demandent : Examiner l'adhésion au CPTPP

La conseillère nationale Schneider-Schneiter salue le fait que le Conseil fédéral examine désormais la possibilité d'adhérer à l'accord multilatéral de libre-échange Comprehensive and Progressive Trans-Pacific Partnership (CPTPP) mené par le Japon, comme l'indique le rapport sur la politique économique extérieure du 16 janvier. Le CPTPP n'est en vigueur que depuis le 30 décembre 2018 et comprend, outre le Japon, 10 autres Etats (Australie, Brunei, Canada, Chili, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour et Vietnam), d'autres adhésions étant à l'étude, notamment celle du Royaume-Uni (UK). Les options ne manquent donc pas pour que le Conseil fédéral s'engage en faveur d'un accès équivalent de la Suisse au marché japonais. Il est grand temps de se pencher enfin sur ces options et d'en discuter au plus haut niveau avec le Japon.

Source et informations complémentaires : www.sjcc.ch

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