Lancement d'un plan d'action pour une eau propre

L'eau en Suisse doit être mieux protégée. C'est pourquoi le Conseil fédéral a ouvert une consultation sur le "Plan de mesures pour une eau propre". Il contient un ensemble d'ordonnances agricoles en lien avec l'initiative parlementaire "Réduction des risques liés à l'utilisation de produits phytosanitaires".

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Lors de la session de printemps 2021, le Parlement a terminé le traitement de l'initiative parlementaire 19.475 "Réduire les risques liés à l'utilisation des pesticides". Les nouvelles dispositions légales renforcent la protection de l'environnement et des eaux contre les effets négatifs de l'utilisation de produits phytosanitaires et de biocides ainsi que contre les excédents de nutriments. Par rapport à la Eau potable- et le Initiative sur les pesticidesLe Conseil fédéral écrit que la nouvelle législation apporte des solutions plus concrètes à certaines des questions sur lesquelles le peuple se prononcera le 13 juin.

L'initiative parlementaire concerne la loi sur l'agriculture, la loi sur la protection des eaux et la loi sur les produits chimiques. Le contenu exact doit être concrétisé au niveau de l'ordonnance. Dans un premier temps, le Conseil fédéral veut s'attaquer aux mesures qui concernent le droit agricole. Les dispositions de la politique agricole suspendue à partir de 2022 (PA22+), qui concernent les produits phytosanitaires et les excédents d'éléments nutritifs, seraient ainsi largement mises en œuvre. Le Parlement aurait en outre adopté des mesures plus ambitieuses et élargi le champ d'application au-delà de l'agriculture.

S'attaquer aux contaminations par les produits phytosanitaires

Les objectifs sont clairs : la protection des eaux de surface, des biotopes, des eaux souterraines et de l'eau potable contre la pollution par les produits phytosanitaires doit être poursuivie. L'un des objectifs phares est de réduire de 50 % les risques liés à l'utilisation de produits phytosanitaires d'ici 2027.

Pour continuer à recevoir des paiements directs, les exploitations ne peuvent par exemple plus utiliser de substances actives "à risque accru", comme c'est le cas pour les herbicides tels que Diméthachlore est le cas. En outre, les entreprises doivent prendre des mesures pour réduire le ruissellement et la dérive des produits phytosanitaires depuis les parcelles traitées, par exemple en laissant plus d'espace entre leur parcelle et les puits d'eau lors de l'épandage, comme l'indique le communiqué du Conseil fédéral.

Moins d'excédents de nutriments

Dans le cadre de la protection des eaux contre les excédents d'engrais, l'agriculture doit veiller à ce que les excédents de nutriments soient réduits. Cela devrait permettre de réduire la teneur en azote et en phosphore dans les sols. L'objectif est de réduire les pertes d'azote et de phosphore de 20 % d'ici 2030. Pour ce faire, le Conseil fédéral propose notamment de supprimer la marge d'erreur de 10 % qui est tolérée dans le calcul du bilan de fumure. Il sera toutefois toujours possible de redistribuer les excédents aux exploitations qui peuvent utiliser ces engrais de ferme. Cela permettrait de remplacer les engrais artificiels.

L'ordonnance sur les paiements directs, l'ordonnance sur les systèmes d'information dans le domaine de l'agriculture et l'ordonnance sur l'évaluation de la durabilité de l'agriculture font partie de ce premier paquet d'ordonnances agricoles. Selon les informations fournies, la procédure de consultation durera jusqu'au 18 août 2021.

Un deuxième paquet d'ordonnances contenant des mesures supplémentaires sera mis en consultation à une date ultérieure, a précisé le Conseil fédéral.

Source : Bund

Les documents et les projets de modification détaillés peuvent être obtenus auprès de la Site web de l'Office fédéral de l'agriculture peut être téléchargé.

 

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