Le grand retour au bureau reste improbable pour les professionnels suisses
Plus l'année 2025 approche, plus le débat sur le télétravail semble faire l'objet d'un consensus. La dernière enquête sur les salaires réalisée par le spécialiste suisse du recrutement Robert Walters révèle un consensus entre les professionnels suisses et les employeurs quant à l'importance des dispositions flexibles en matière de travail.
Même si de nombreux cadres souhaitent qu'il en soit autrement : Le home office est venu pour rester. Dans une interview avec NZZ am Sonntag le Chief Operating Officer de Swiss Re, Andreas Berger, a souligné qu'il souhaitait être plus présent sur le lieu de travail. Pour de nombreux collaborateurs et cadres de Swiss Re, la présence se limite au milieu de la semaine. "Il devrait être clair pour tout le monde : La semaine commence le lundi et se termine le vendredi", explique Berger. Cette déclaration laisse supposer que c'est le cas : En fait, le home office est terminé. Mais la dernière enquête salariale du spécialiste suisse du recrutement Robert Walters montre que le télétravail n'est plus seulement une solution temporaire, mais reste solidement ancré dans la culture du lieu de travail.
Pourquoi la flexibilité est importante pour les travailleurs
Pour les travailleurs, la flexibilité n'est pas négociable. Près de la moitié (46 %) des personnes actives chercheraient de nouvelles opportunités si les horaires de travail flexibles ou les formes de travail hybrides étaient supprimés. Un autre 24 % envisagerait de changer d'emploi en fonction d'autres facteurs tels que le salaire ou les avantages sociaux. Cela montre que la flexibilité est un facteur déterminant à la fois pour la satisfaction au travail et pour rester dans l'entreprise.
En outre, 43 % des actifs suisses ont cité un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée comme l'une des principales raisons de leur recherche de nouvelles opportunités en 2025. "Les formes de travail à distance et hybrides jouent un rôle important dans l'amélioration de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, un facteur clé de la satisfaction professionnelle des travailleurs d'aujourd'hui", explique Christian.
Les employeurs sont à l'écoute
Il est intéressant de noter que les employeurs sont d'accord avec ces points de vue. Ils sont 63 % à considérer les régimes de travail flexibles comme l'une de leurs stratégies les plus efficaces pour retenir leurs employés. Cela reflète la prise de conscience croissante qu'une main-d'œuvre motivée a besoin non seulement de salaires compétitifs, mais aussi de politiques de travail adaptables.
Christian ajoute : "Notre enquête a également révélé que 78 % des employeurs prévoient de maintenir leurs mesures actuelles en matière de télétravail en 2025, tandis que 7 % ont même l'intention d'élargir ces possibilités. Les entreprises sont conscientes des risques de réduction de la flexibilité et de l'impact potentiellement négatif sur la rétention des employés".
Les défis du travail hybride
Cependant, le travail hybride présente également des défis. Les employeurs citent souvent des problèmes tels que la gestion de la dynamique et de la culture d'équipe (44 %), les difficultés de communication et de collaboration (41 %) et le suivi des performances et de la productivité des employés (37 %). Des défis liés à l'engagement du personnel et des problèmes de technologie/d'infrastructure ont été identifiés, mais ils étaient moins fréquents.
"Il est intéressant de noter qu'un quart des employeurs n'ont pas signalé de problèmes significatifs avec le travail hybride, ce qui indique que pour beaucoup, le modèle fonctionne déjà bien si les bons systèmes et les bonnes pratiques sont en place", a déclaré Christian.
La flexibilité en 2025
Les résultats de l'enquête montrent clairement que tant les travailleurs que les employeurs reconnaissent la valeur des régimes de travail flexibles, bien que pour des raisons différentes. Pour les professionnels, il s'agit de concilier vie professionnelle et vie privée et de gagner en autonomie. Pour les employeurs, il s'agit de conserver les meilleurs talents sur un marché très concurrentiel.
"Cet alignement offre aux entreprises la possibilité d'affiner leurs modèles hybrides et de relever les défis tout en bénéficiant d'une organisation flexible du travail. Les jalons sont posés pour une main-d'œuvre plus équilibrée, plus productive et plus engagée", conclut Christian.
Source : www.robertwalters.ch