Étude sur les "sept champs d'innovation de l'avenir numérique

Si l'économie suisse veut s'équiper pour l'avenir et assurer sa compétitivité numérique à long terme, elle doit réussir à utiliser les forces disruptives comme des opportunités. Dans le livre blanc "Shaping Switzerland's digital future", KPMG se projette dans l'avenir et esquisse les champs d'innovation possibles pour la Suisse.

(Image : depositphotos)

KPMG souligne que le système fédéral de démocratie directe n'a jamais été aussi actuel à l'ère des médias sociaux participatifs.

La numérisation a entamé sa marche triomphale en tant que "4e révolution industrielle" il y a des années. Le centre de gravité de cette évolution se trouve toutefois dans la Silicon Valley. Cela représente un désavantage pour l'économie suisse dans la mesure où elle ne peut plus décider de manière autonome des développements les plus importants, de leur contribution future à la valeur et, en fin de compte, de l'attractivité de la place économique. En conséquence, la Suisse doit apprendre dans les prochaines années à gérer les forces disruptives et à les utiliser de manière ciblée. Pour ce faire, elle peut miser sur ses atouts reconnus, mais doit aussi s'attaquer avec détermination à des champs d'action importants.

La Suisse est capable de gérer ces forces disruptives avec succès grâce aux atouts établis de sa place économique :

Il s'agit notamment de la stabilité politique, de la démocratie directe, de règles strictes en matière de protection des données, d'une société moderne et technophile, de la sécurité juridique, d'un système fiscal compétitif, d'une main-d'œuvre hautement qualifiée, d'une législation du travail flexible, d'un niveau de vie élevé ainsi que d'universités et d'activités de recherche et développement de premier plan.

Mais pour maintenir son attractivité en tant que site économique, la Suisse devra également travailler sur ses faiblesses. Il s'agit notamment des coûts salariaux élevés, d'une politique d'immigration incertaine liée à la mise en œuvre de l'initiative contre l'immigration de masse, ainsi que des conditions fiscales qui font encore obstacle aux start-ups et de la réticence classique des Suisses.

Un avenir viable pour la Suisse

KPMG a désigné sept domaines d'innovation qui offrent des opportunités considérables pour la Suisse :

1. établi numérique

L'économie numérique mondiale va générer une chaîne de valeur fondamentalement nouvelle. Les délocalisations dans les pays à bas salaires devraient perdre de leur attrait, car les compétences dans des domaines technologiques tels que l'analyse de données seront de plus en plus demandées. La Suisse dispose d'excellentes conditions pour devenir une banque de travail numérique pour l'économie mondiale : Parmi celles-ci, on compte une infrastructure bien développée ainsi qu'un niveau élevé de stabilité, de sécurité juridique et de protection des données. Toutefois, la Suisse doit investir davantage dans la formation et la recherche.

2ème fiduciaire de données au monde

Les données représentent la monnaie de l'ère numérique. La Suisse jouit d'une réputation internationale de partenaire fiable et digne de confiance. Aujourd'hui déjà, de nombreux centres de données et autres infrastructures y sont implantés. Pour que la Suisse puisse continuer à se positionner comme un dépositaire fiable de données, la politique doit créer les bonnes conditions-cadres et trouver l'équilibre nécessaire entre la protection des données et l'utilisation la plus ouverte possible des données.

3. la Fintech Valley

La Suisse aurait tout ce qu'il faut pour devenir un leader dans le domaine des services financiers numériques : Des années d'expérience dans les secteurs de la banque et de l'assurance combinées à une expertise technologique. Pour l'instant, les développements dans le domaine de la technologie financière se concentrent trop sur le petit marché national et ne sont donc pas encore suffisamment perçus au niveau international. En outre, les coûts salariaux élevés - et la productivité plus faible qui en découle - entraînent une compétitivité trop faible.

4. commandes industrielles résistantes

L'industrie 4.0 en réseau s'appuie sur des systèmes de contrôle et des mécanismes de défense qui fonctionnent. Sans ces systèmes de sécurité, des incidents et même des catastrophes menacent le monde réel, par exemple des cyberattaques contre des infrastructures critiques comme les centrales électriques. Le savoir-faire de la Suisse en matière de cybersécurité fait déjà partie de l'élite mondiale. Il s'agit maintenant de mettre les bons accents libéraux dans la politique de formation et de migration afin d'éviter une pénurie de personnel qualifié dans le domaine de l'ingénierie.

5. robotique dans le domaine de la santé

Les progrès techniques dans le domaine de la robotique ainsi que le vieillissement croissant de notre société sont deux évolutions actuelles qui se déroulent en parallèle. La démographie entraîne une augmentation des coûts de la santé, qui pourraient toutefois être réduits à l'avenir grâce à l'utilisation accrue de robots dans les hôpitaux et les établissements de soins. La Suisse dispose d'une excellente recherche en robotique, par exemple dans l'environnement des EPF de Zurich et de Lausanne.

6. la Suisse comme incubateur de grandes idées

La créativité humaine, la médiation entre les parties ainsi que les approches constructives de résolution des problèmes seront également nécessaires dans l'avenir numérique, probablement plus que jamais. La Suisse accueille déjà diverses organisations et manifestations internationales telles que l'ONU et le WEF. Pour que la Suisse puisse continuer à développer sa position de hub neutre et créatif dans ces conditions changeantes, il faut continuer à entretenir intensivement les échanges internationaux entre l'économie, la politique et la science.

7. la démocratie directe comme produit d'exportation

Le système fédéral de démocratie directe n'a jamais été aussi actuel à l'ère des médias sociaux participatifs. Avec "Democracy as a Service" (DaaS), la Suisse pourrait être un exemple pour d'autres États et proposer son modèle de réussite comme article d'exportation - notamment en combinaison avec les nouvelles technologies. Toutefois, pour être crédible, la Suisse doit d'abord faire des progrès dans le domaine de sa propre cyberadministration et faire avancer l'introduction d'une Digital ID nationale.

Pour en savoir plus sur l'étude "Shaping Switzerland's digital future", cliquez sur ce lien. Lien

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