Diversité : le manque de données entrave la mise en œuvre de stratégies efficaces
Workday a publié les résultats de son étude "Blueprint global pour l'appartenance et la diversité", qui révèle que la majorité des entreprises investissent déjà dans l'équité, la diversité et l'inclusion (D&I). Cependant, de nombreuses entreprises ne disposent pas de données appropriées ou n'utilisent pas les données existantes de manière suffisamment efficace pour faire avancer leurs stratégies et en tirer une valeur commerciale.
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Pour l'étude "Blueprint global pour l'appartenance et la diversité", plus de 3100 responsables RH et représentants de niveau C en charge d'initiatives D&I ont été interrogés fin 2022 sur leurs motivations, activités et progrès dans les domaines de la diversité, de l'inclusion et de l'appartenance. Les résultats obtenus par Workday et Sapio Research a été menée dans 23 pays, dont l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse.
Diversité : aussi une question de technologie
Les résultats montrent que des progrès positifs ont été réalisés en matière de diversité. Toutefois, des domaines présentant un potentiel d'amélioration évident ont également été mis en évidence, notamment la nécessité de mesurer l'impact sur l'entreprise et d'utiliser les données pour suivre les progrès de manière plus efficace. Les principaux résultats de l'enquête sont les suivants :
- La technologie devient de plus en plus importante pour les initiatives D&I. En Allemagne et en Autriche, 33 % des personnes interrogées utilisent en outre des solutions logicielles pour accroître l'engagement des collaborateurs, tandis qu'en Suisse, 39 % misent sur des offres d'e-learning.
- Il faut faire davantage pour valoriser la diversité. Dans l'ensemble, plus d'un tiers (36 %) des participants sont convaincus que la diversité est reconnue, valorisée et encouragée dans leur entreprise. En Allemagne, 34 %, en Autriche 32 % et en Suisse 25 % partagent cet avis.
Le manque de données freine les initiatives de D&I
Bien qu'une majorité d'entreprises adoptent déjà une approche stratégique de la D&I, ce n'est pas encore le cas pour 39 %. Il est donc difficile pour ces entreprises de définir des objectifs de D&I et de les atteindre. La région économique Asie-Pacifique (APJ) est particulièrement remarquable à cet égard, puisque 52 % des personnes interrogées ont déclaré ne disposer que d'une stratégie D&I rudimentaire ou en cours d'élaboration. La situation est meilleure en Australie et en Nouvelle-Zélande (35 %), en Europe (39 %), en Amérique du Nord (34 %) et en Afrique du Sud (22 %).
En Suisse, 12 % des participants ont indiqué qu'ils appréciaient une approche stratégique du thème D&I. Ils ont également indiqué qu'ils n'avaient pas de stratégie en la matière. 37 % n'ont pas de stratégie clairement définie et n'ont pas pris de mesures pour en développer une (Allemagne : 17 % et 46 %, Autriche : 15 % et 50 %). Environ un tiers des personnes interrogées (32 %) ont indiqué que pour aller de l'avant, un engagement clair de la part du top management est nécessaire, tout comme l'engagement et la volonté des collaborateurs. Ce point de vue est partagé par les personnes interrogées en Allemagne et en Autriche qui, avec respectivement 33 et 26 %, souhaitent également davantage de collaborateurs engagés pour diriger les initiatives correspondantes.
31 % des personnes interrogées en Suisse considèrent une utilisation et une analyse plus efficaces des données comme la mesure la plus importante pour progresser dans leurs initiatives D&I. Les faiblesses dans la collecte des données et le reporting sont une autre raison : 60 % dans le monde ont indiqué que la mesure des résultats représentait un défi et que de nouveaux systèmes et logiciels étaient nécessaires pour soutenir efficacement les stratégies D&I et leur mise en œuvre. En Suisse, 73 % considèrent que la collecte des données nécessaires est difficile, suivis par 63 % en Autriche et 60 % en Allemagne.
Source : Workday