Les jalons d'un nouveau projet de loi sur le CO2 sont posés

Après le non à la loi sur le CO2, le Conseil fédéral veut mettre en consultation un nouveau projet de loi d'ici la fin de l'année. Il maintient ses objectifs en matière de politique climatique - les émissions climatiques doivent être réduites de moitié d'ici 2030 par rapport à 1990. La Berne fédérale a adopté une série de valeurs de référence.

Loi sur le CO2
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Le 17 septembre, le Conseil fédéral a décidé de la marche à suivre en matière de politique climatique. Il l'a fait sur la base d'une analyse du résultat de la votation sur la loi révisée sur le CO2, selon laquelle, de manière générale, la crainte d'une augmentation des coûts, en particulier la possible hausse du prix de l'essence, a conduit au rejet de la loi, comme le précise le communiqué de presse. Le Conseil fédéral aurait en outre été informé par le DETEC des entretiens menés par l'office avec différentes associations suite à la votation du 13 juin.

La loi sur le CO2 en vigueur exige du Conseil fédéral qu'il soumette à temps au Parlement des propositions d'objectifs de réduction pour la période après 2020, et donc aussi des mesures supplémentaires. Il a donc chargé le Detec d'élaborer d'ici la fin de l'année un projet de consultation qui tienne compte du résultat de la votation et qui soit apte à créer une base aussi large que possible pour la future politique climatique. Selon la Confédération, l'accent doit être mis sur les mesures qui permettent à la population de réduire les émissions de CO2 au quotidien et qui soutiennent les efforts en cours des différents secteurs.

La future politique climatique doit globalement se baser sur un mélange d'instruments : L'effet incitatif de la taxe sur le CO2 doit être complété par des incitations efficaces et une promotion ciblée.

Chiffres clés de la révision

Pour la suite des travaux, le Conseil fédéral a adopté une série de valeurs de référence.

  • Le projet doit se baser sur la loi sur le CO2 en vigueur. Les instruments existants seront maintenus.
  • Le projet doit se passer de nouvelles taxes. Au cas où des moyens supplémentaires seraient nécessaires dans le domaine du bâtiment, le DETEC examine la possibilité d'adapter temporairement l'affectation de la taxe sur le CO2.
  • Les fonds issus de différents instruments de politique climatique doivent en principe profiter aux secteurs d'où proviennent les fonds.
  • Afin d'éviter les mauvais investissements et de renforcer les développements en cours, le projet doit créer différentes incitations financières. Celui qui souhaite aujourd'hui acheter un camion à hydrogène, par exemple, doit savoir combien de temps les propulsions alternatives resteront exonérées de la RPLP. Le nouveau projet veut créer une sécurité juridique pour le secteur en prévoyant une exonération limitée dans le temps au niveau de la loi.
  • Des mesures de soutien supplémentaires sont prévues pour appuyer les efforts en cours de la population et des secteurs concernés.
    1. dans le secteur du bâtiment, le remplacement des anciens chauffages au mazout et au gaz doit bénéficier d'un soutien financier supplémentaire
    2. dans le domaine de la mobilité, il s'agit notamment d'encourager le développement de l'infrastructure pour les voitures électriques. Ces mesures sont complétées par
    efforts en adaptant les valeurs cibles de CO2 pour l'importation de véhicules.
    3. dans les transports publics, le privilège fiscal accordé aux bus diesel doit être progressivement supprimé. Les économies ainsi réalisées
    Les recettes supplémentaires doivent être affectées à l'achat de bus électriques pour le trafic local et régional.
    être.
  • Désormais, des entreprises supplémentaires pourront être exemptées de la taxe sur le CO2 si elles s'engagent en contrepartie à réduire leurs émissions. Aujourd'hui, la possibilité d'exonération est limitée à certaines branches.
  • Dans le secteur de l'aviation, un taux d'incorporation de carburants durables doit être introduit en s'inspirant des développements au sein de l'UE. En outre, on examine si l'introduction d'une part minimale de carburants durables doit être accompagnée d'un soutien financier ou d'incitations financières pour les compagnies aériennes.

Les différentes mesures, en interaction avec les progrès technologiques et la dynamique dans différents domaines, permettent de maintenir l'objectif de réduction de 50 pour cent d'ici 2030. Le rapport exact entre les compensations en Suisse et à l'étranger reste à définir. En concluant différents accords bilatéraux, la Suisse a créé les conditions nécessaires à la réalisation de projets de compensation à l'étranger.

Les efforts dans le domaine du climat sont accompagnés de mesures ciblées dans le secteur de l'énergie. Lors de sa séance du 18 juin 2021, le Conseil fédéral a adopté le message relatif à la loi fédérale sur la sécurité de l'approvisionnement en électricité grâce aux énergies renouvelables. Avec ce projet, le Conseil fédéral entend renforcer le développement des énergies renouvelables indigènes ainsi que la sécurité d'approvisionnement de la Suisse.

Source : Bund

L'exemption de la taxe sur le CO2 reste possible

Le Conseil fédéral soutient la reconduction jusqu'à fin 2024 des instruments de la loi sur le CO2 en vigueur, dont la validité est limitée à 2021. C'est ce qu'il a déclaré le 17 septembre 2021 dans son avis sur le rapport de la CEATE-N relatif à l'initiative parlementaire 21.477 "Prolongation de l'objectif de réduction dans la loi sur le CO2 en vigueur". L'adaptation proposée de la loi sur le CO2 doit permettre de prolonger l'objectif climatique de la Suisse jusqu'en 2024. Les entreprises suisses doivent en outre pouvoir continuer à se faire exempter de la taxe sur le CO2. L'obligation pour les importateurs de carburants de compenser les émissions dues au trafic par des projets de protection du climat en Suisse et désormais aussi à l'étranger serait également prolongée. (cf. ici)

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